Actualités pharmaceutiques • n° 490 • Novembre 2009
actualités
7
Recommandations
Conseiller les bons produits hydro-alcooliques de désinfection des mains
A
En l’absence de point d’eau, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) recommande d’orienter le consommateur vers des produits hydro-alcooliques (PHA), solutions ou gels, testés selon la norme NF EN 14476 ou dont la concentration optimale en alcool est comprise entre 60 et 70 % (volume/ volume) ou à une concentration comprise entre 520 et 630 mg/g. Toutes
ces informations doivent figurer explicitement sur l’étiquetage. Au comptoir, il est indispensable de toujours expliquer le mode d’application de ces produits : ils doivent être utilisés sur des mains visiblement non souillées, un temps de friction d’au moins trente secondes devant être respecté jusqu’à l’obtention de mains sèches. E. D.
© ix fp ur /S om .c lia to Fo
fin d’éviter la transmission du virus de la grippe A/H1N1, comme celle d’autres virus d’ailleurs, l’hygiène des mains est primordiale. Leur lavage doit être systématiquement réalisé avec un savon, de préférence liquide, durant un minimum de trente secondes et ce, plusieurs fois par jour : après s’être mouché, avoir éternué ou toussé, après avoir voyagé en transport collectif, après avoir été en contact avec des surfaces ou des objets potentiellement contaminés... Il est ensuite nécessaire de bien les rincer et de les sécher à l’aide d’essuie-mains ou de serviettes propres.
Source Avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) relatif à l’utilisation de désinfectants pour les mains à peau saine (produits hydro-alcooliques ; PHA) par le grand public, dans le cadre de l’épidémie de la grippe A/H1N1, le 28 septembre 2009.
Économie Prévention
© Fotolia.com/pp76
La pandémie de grippe A/H1N1, une bonne raison d’arrêter de fumer ? L’Office français de prévention du tabagisme (OFT) rappelle que tabagisme et grippe A/H1N1 ne font pas bon ménage. Il énonce trois bonnes raisons d’arrêter de fumer en cet automne 2009 sur son nouveau site internet (www.ofta-asso.fr). Dans les trois études présentées dans un document téléchargeable, le risque d’être touché par la grippe est augmenté de moitié chez les fumeurs par rapport aux non-fumeurs. Celui de développer une forme de grippe plus sévère est également plus élevé chez les fumeurs que chez les non-fumeurs. En revanche, la protection vaccinale a été aussi correcte dans les deux populations dans les épidémies précédentes, mais une étude suggère néanmoins qu’elle serait moins prolongée chez le fumeur. Les données sur le vaccin contre la grippe A ne sont néanmoins pas disponibles pour l’instant. E. D.
Les dépenses de santé représentent 11 % du PIB La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a récemment publié “Les comptes nationaux de la santé en 2008”, permettant ainsi d’identifier, en matière de dépenses de santé, les grandes tendances.
Une consommation quelque peu ralentie La consommation de soins et de biens médicaux atteint quant à elle 170,5 milliards d’euros, ce qui représente 8,7 % du PIB. La progression a été, en 2008 et en valeur, de + 3,8 % contre + 4,4 % en 2007, cette évolution étant d’ailleurs nettement inférieure à celle observée au début de la décennie. Seuls les soins hospitaliers ne sont pas concernés par ce ralentissement.
Des prix en baisse grâce à la substitution
E
n 2008, le montant global des dépenses courantes de santé s’élève à 215 milliards d’euros, ce qui représente 11,0 % du produit intérieur brut (PIB) et place la France dans le groupe de tête des pays membres de Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), loin derrière les ÉtatsUnis (16 %), et à un niveau proche de la Suisse (10,8 %) et de l’Allemagne (10,4 %).
La croissance des prix reste, sur ce marché, modérée (+ 0,9 % en 2008 contre + 1,0 % en 2007), notamment grâce au développement des génériques puisque de plus en plus de classes médicamenteuses en disposent. La substitution gagne des points puisqu’elle concerne 60 % des ventes de médicaments en 2008 contre 43 % en 2003. Les génériques représentent ainsi, au sein de l’ensemble du marché des médicaments,
11 % en valeur en 2008 contre 4,1 % en 2002. Toutefois, le marché de la substitution reste, en France, encore modeste au regard d’autres pays européens puisqu’aux Pays-Bas, Royaume-Uni et en Allemagne, les médicaments génériques représentaient, déjà en 2006, entre 20 % et 24 % des ventes de médicaments.
Le financement change de mains Autre élément important, la structure du financement des dépenses de santé évolue : la part de la Sécurité sociale s’est réduite de 77,1 % à 75,5 %, alors que celle des organismes complémentaires passait de 12,2 % à 13,7 %, les ménages supportant, quant à eux, 9,4 % des dépenses (contre 9,6 % en 1995). Élisa Derrien
Source Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Les comptes nationaux de la santé en 2008. Études et Résultats n° 701, septembre 2009.