Conséquences des non-réponses dans les études en médecine d'urgence

Conséquences des non-réponses dans les études en médecine d'urgence

S108 Abstracts signe retrouvé dans 51,8 % du total des hospitalisations. Dans 4,3 % des cas, les patients n’ont pas eu d’examen neurologique. Les di...

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S108

Abstracts

signe retrouvé dans 51,8 % du total des hospitalisations. Dans 4,3 % des cas, les patients n’ont pas eu d’examen neurologique. Les diagnostics de sortie rassemblés par sous-groupes d’étiologie sont les suivant : cardiocirculatoire 18,6 %, vertiges non étiquetés 17,2 %, ORL 11,5 % dont seulement 4,5 % de neuronite, neurologie 8,7 %, psychogène 7,9 %, iatrogénie médicamenteuse 6,9 %, vasculaire 0,3 %, gastroentérologie/infectieux/altération de l’état général/métabolique/autres 22,6 %. À noter que les dossiers sans conclusion représentent 6,5 % de la totalité des dossiers étudiés. Par ailleurs, l’association céphalées–vertige rotatoire (9,7 % des consultations) n’a pas été considérée comme un signal d’alerte car seulement 33,9 % des patients dans ce cas de figure ont bénéficié d’une imagerie cérébrale. De plus, la recherche de signes cochléaires (non quantifiée) apparaît peu souvent notifiée dans les dossiers. Conclusion. – L’étude révèle une prise en charge aléatoire du symptôme vertige liée d’une part, à la sous-estimation ou une méconnaissance de l’importance de l’interrogatoire et de l’examen clinique, et d’autre part, à l’absence de stratégie diagnostique systématisée. Pour l’améliorer, un arbre décisionnel, basé sur une démarche exclusivement clinique, est proposé.

270 Conséquences des non-réponses dans les études en médecine d’urgence L. Berton, K. Milojevic, A. Alhéritière, Y. Lambert Samu 78, centre hospitalier de Versailles, Le-Chesnay, France Mots clés. – Étude ; Non-réponse ; Enquête complémentaire Introduction. – Dans les études réalisées en médecine d’urgence, les non-réponses (NR) sont courantes. Le but de cette présentation est d’illustrer les problèmes de biais liés à ces NR. Matériel et méthode. – Quatre études sont présentées avec l’effectif de l’échantillon (n), le taux de NR et les résultats obtenus selon trois modèles : exclusion des NR, intervalle délimité par les hypothèses de biais maximum (Biais), enfin intégration d’un complément d’enquête sur les NR (CENR) permettant d’estimer le résultat réel (Total). Ces quatre enquêtes évaluaient : 1) la prévalence de la douleur dans les SAU (n = 5753, NR = 65 %) ; 2) le taux d’hospitalisations dans les 48 heures parmi les patients laissés sur place (LSP) par les SMUR (n = 500, NR = 14 %) ; 3) la part d’études expérimentales présentées aux CCPPRB (n = 51, NR = 16 %) ; 4) le pourcentage de patients réellement inconscients parmi ceux décrits comme tels par les témoins appelant au Centre 15 (n = 350, NR = 19 %). Résultats. – Les résultats sont résumés dans le Tableau 1. Tableau 1 Résultats selon les trois modèles (Total = chiffre intégrant la CENR) Thème de l'enquête 1. 2. 3. 4.

Douleur au SAU LSP hospitalisés Présentation CCPPRB Inconscients confirmés

NR exclues (%) 86 4 49 39

Biais (%) [13–95] [3–22] [41–57] [31–51]

CENR (%) 86 14 0 0

Total (%) 86 6 41 31

Discussion. – La prise en compte des biais conduit à présenter un intervalle très large. L’exclusion des NR peut aboutir à un résultat exact (étude 1). Souvent, cela conduit à un résultat erroné, plus optimiste (2, 3) ou plus pessimiste (4) que la réalité. Conclusion. – Dans les études réalisées en médecine d’urgence, le taux de NR doit être énoncé. Lorsqu’il est important, une enquête complémentaire sur les NR semble indispensable pour garantir un résultat exact et précis. Conséquences des non-réponses dans les études en médecine d’urgence.

271 Recensement des donneurs d’organes potentiels aux urgences : analyse en sous-groupes de l’étude prospective multicentrique SU-DALISA JC. Auneau, E. Legeard, J. Libot, I. Arnaudet, C. Gondret, Y. Penverne, F. Vignaud, P. Le Conte Service des urgences, centre hospitalier universitaire, Nantes, France Mots clés. – Décès ; Neurologie ; Donneurs d’organes L’activité de transplantation se heurte à une pénurie relative de greffons. Différentes stratégies ont été développées pour rendre la transplantation plus accessible, notamment en élargissant les prélèvements à des donneurs âgés. L’objectif de ce travail est de recenser le nombre de donneurs d’organes potentiels existant au sein d’une cohorte de patients décédés de cause neurologique, tirée de l’étude multicentrique DALISA sur l’épidémiologie des décès aux urgences. Méthode. – Parmi les 2422 patients inclus dans cette étude, 407 patients sont décédés de cause neurologique (AVC ischémique, hémorragique, traumatisme crânien). Sont exclus d’emblée 233 patients du fait d’un âge supérieur à 85 ans, d’un antécédent néoplasique ou d’une créatininémie supérieure à 110 μmol/l contreindiquant un prélèvement d’organe. Résultats. – cent soixante et un patients présentaient un AVC (92,5 %) et 13 un TC grave (7,5 %). Parmi les AVC, 126 sont hémorragiques (72,4 %) et 15 ischémiques (8,6 %). Vingt patients n’ont pas bénéficié d’une TDM cérébrale. L’âge moyen était de 75,2 ans. Quatre-vingt-douze pour cent avaient entre 60 et 85 ans. Antécédents : 0,57 % est insuffisant cardiaque, 2,6 % insuffisants respiratoires chroniques, 5,75 % ont une hépatopathie, 9,7 % une démence, 12,6 % une coronaropathie, 13,2 % un diabète et 17,8 % une maladie neurologique invalidante. 72,9 % des patients sont autonomes : Knaus A (vie normale) ou B (limitation modérée dans les activités de la vie quotidienne) et 86,2 % vivent à domicile (7,5 % dans un contexte médicalisé). Le score de Glasgow moyen à l’arrivée était de 6,7 avec un délai moyen de prise en charge de 12 minutes. Soixante-huit malades (39 %) sont intubés, dont 47 (27 %) en préhospitalier. Soixante malades (34,5 %) sont ventilés mécaniquement dont 41 (23,5 %) en préhospitalier. Cinquantequatre pour cent sont décédés dans les 12 premières heures suivant leur admission (médiane 9,3 heures). Treize patients (7 %) ont bénéficié d’une thérapeutique maximale. Une Lata (Limitation ou arrêt des thérapeutiques actives) est décidée pour 161 patients (92,5 %) dans un délai moyen de 6,2 heures. Cette Lata est une limitation des soins actifs (40,2 %), un arrêt des soins (43,1 %), une abstention de soins (25,9 %). Conclusion. – Cent soixante-quatorze donneurs potentiels (7 % des patients décédés aux urgences) ont été recensés dans cette étude, dont une majorité (92,5 %) n’a pas bénéficié de soins actifs maximums. Une alerte précoce de la coordination des greffes permettrait d’envisager un prélèvement d’organe chez une partie de ces patients.

272 Épigastralgies aiguës non compliquées vues aux urgences : diagnostic clinique d’ulcère gastroduodénal versus diagnostic fibroscopique S. Souissia, I. Mradb, N. Laamouria, N. Hafsia, S. Boumeftaha, F. Hajjia, M. Chekira, B. Bouhajja a Service des urgences–SMUR, hôpital régional de Ben-Arous, Tunisie b Unité de gastroentérologie, hôpital régional de Ben-Arous, Tunisie Mots clés. – Épigastralgies ; Ulcère gastroduodénal ; Fibroscopie digestive