BRÈVES
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Le traitement des ulcères cutanés et des escarres peut bénéficier des ultrasons de basse intensité, qui accélèrent la cicatrisation, notamment chez les diabétiques et les sujets âgés, qui connaissent des problèmes de cicatrisation, traitement proposé par des équipes des Universités de Sheffield et de Bristol. C’est au Département des sciences biomédicales de Sheffield qu’on a découvert que la transmission transcutanée des vibrations des ultrasons stimule les cellules de la plaie, relance la cicatrisation et réduit d’un tiers le temps de guérison. Au Royaume-Uni, plus de 200 000 patients sont porteurs de plaies chroniques. L’accélération du processus de guérison devrait permettre aussi de réduire le risque d’infection des plaies chez les diabétiques et les sujets âgés. Traiter efficacement les plaies chroniques du diabète peut réduire le risque d’amputation. Ce traitement physique, réveillant et accélérant un processus naturel, n’a pas d’effets indésirables. Les chercheurs britanniques ont publié en juillet dans The Journal of Investigative Dermatology.
Bactériophages contre AIEC
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Le laboratoire pharmaceutique Ferring (Saint-Prex, Suisse) a engagé une collaboration avec une biopharma américaine (Intralytix, Baltimore) pour un programme de développement d’un traitement par bactériophage des maladies inflammatoires du côlon. Les bactériophages, virus destructeurs de bactéries, connus depuis un siècle, suscitent de nouveau l’intérêt de l’industrie pharmaceutique, compte tenu du développement de l’antibiorésistance bactérienne. Récemment on a identifié la responsabilité d’une souche invasive d’Escherichia coli adhésive dans la maladie de Crohn, ou adherent and invasive Escherichia coli (AIEC), pour évaluer la capacité de bactériophages à contrer AIEC, Ferring a engagé des collaborations avec des universités françaises (Lille, Auvergne), la Fondation DigestScience de recherche sur les maladies digestives, puis a développé des bactériophages spécifiques d’AIEC avec l’Institut Pasteur et Intralytix. Le nouveau traitement devrait être testé l’an prochain. www.ferring.com
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Effet biologique des ultrasons sur les plaies
Dépistage du cancer du col: Pap Test + test HPV, SVP ! Une étude parue on line dans la revue de l’American Cancer Society Cancer Cytopathology1 confirme l’intérêt du recours au test de Papanicolaou (Pap Test ou frottis) avec un test de recherche des HPV oncogènes pour le dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes de 30 à 65 ans. Pour Hologic, IDIV impliqué dans ce type de dépistage, alors que les méthodes de dépistage de ce cancer font débat, d’importantes données issues de cas réels et collectées dans le cadre de la plus vaste étude rétrospective sur le dépistage du cancer du col jamais menée aux USA, indiquent que le seul dépistage HPV détecte moins de cancers que le Pap Test seul ou l’association Pap Test/HPV. L’étude (AJ Blatt et coll., Quest Diagnostics et CHU de Pittsburgh) confirme les guidelines consensuelles recommandant le double dépistage Pap Test/recherche de Papillomavirus humain chez les femmes de 30 à 65 ans. Le Pap Test identifie des anomalies cellulaires et le test HPV repère la présence de virus à l’origine de la plupart des cancers du col. L’étude a analysé les résultats du dépistage d’environ 8,6 millions de femmes : 18,6 % confirmées porteuses d’un cancer du col de l’utérus avaient été testées négatives avec le test HPV seul. En comparaison, seulement 5,5 % des femmes atteintes d’un cancer ayant fait l’objet d’un double dépistage ont été testées négatives, soit un taux de détection du cancer environ trois fois supérieur. L’étude indique également que le double dépistage détecte mieux un état précancéreux (CIN3). Pour Hologic, ces résultats soutiennent les directives actuelles qui font consensus2 concernant le dépistage du cancer du col de
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l’utérus, en recommandant que les femmes de 30 à 65 ans bénéficient de l’association Pap Test/test HPV, double dépistage qui demeure la méthode diagnostique de référence pour ce cancer du col de l’utérus dans cette population féminine. « Alors que la meilleure méthode de dépistage fait débat, il est important de rappeler que le Pap Test est le plus efficace de l’histoire pour le dépistage du cancer, dit le Dr Edward Evantash, directeur médical et vice-président des affaires médicales, Hologic. L’introduction du Pap Test il y a déjà plusieurs dizaines d’années [en fait 1942-NDLR] permit de réduire considérablement la mortalité par cancer du col de l’utérus et, à mesure de l’adoption du double test, les taux de cancer du col de l’utérus ont continué de régresser Nous ne devons pas faire machine arrière : comme le montre cette importante étude, les professionnels de santé doivent continuer à s’appuyer à la fois sur le Pap Test et le test HPV pour leurs patientes, le seul dépistage HPV ne permet pas de détecter tous les cancers ». Hologic s’engage à améliorer la santé des femmes, le diagnostic du cancer du col et propose une gamme complète de solutions contribuant à réduire le risque de faux négatifs et de faux positifs, de façon à identifier avec certitude les patientes à risque de cancer, tout en limitant les interventions inutiles. QQ J.-M. M Source : Hologic. www.hologic.com. 1. Blatt AJ et al., Cancer Cytopathology, 2015 Apr 10. doi : 10.1002/cncy.21544, [Epub avant publication]. 2. www.cancer.org/cancer/cervicalcancer/ detailedguide/cervical-cancer-key-statistics