Résumés points. On a noté 47,22 % (51/108) de faible connaissance et 52,78 % (57/108) de moyenne connaissance. Il y a aucune corrélation entre le score de connaissance et l’année de soutenance (r = 0,1 ; p = 0,29), ni avec le nombre de source d’information (r = 0,16 ; p = 0,08). Par ailleurs on note un lien entre le niveau de connaissance et le nombre de fois que le diagnostic de SAS a été évoqué (p = 0,02). Devant la suspicion d’un SAS, le médecin orientait le patient dans 29,59 % des cas en ORL et dans 38,70 % chez le pneumologue. Conclusion Cette étude met en lumière le bas niveau de connaissances théoriques des médecins sur le SAS et ceci a pour conséquence une mauvaise prise en charge de cette pathologie au Congo. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Marijon C. Thèse de Doctorat d’Université. Université Bordeaux 2 Victor Segalen; 2005. [2] Kramer, et al. Arch Intern Med 1999;159:965—8. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2017.01.026 P18
De curieuses apnées du sommeil Didier Tourniaire Etablissement médical de La Teppe, Tain l’Hermitage, France Adresse e-mail :
[email protected] Objectif Identification la plus précise possible de la nature des troubles respiratoires au cours du sommeil chez un épileptique connu. Méthodes Un EEG vidéo conventionnel pour épilepsie a été réalisé initialement, avec analyse de l’oxymétrie. Devant la constatation de fluctuations de la saturation, il a été couplé à une polysomnographie. Résultats L’EEG vidéo n’a pas montré de crises épileptiques à la veille pendant la première journée, mais la patiente a dormi effectivement la majeure partie de la journée. La polysomnographie a confirmé la survenue d’apnées pendant le sommeil, irrégulières, répétitives toutes les minutes environ, durant une dizaine de seconde, apparemment centrales avec abolition des mouvements respiratoires et thoraciques, légère désaturation, sans modification de l’onde de pouls, mais avec légère accélération cardiaque. La respiration restait normale entre les apnées. Les dérivations EEG ont montré une décharge de polypointes concomitante de l’apnée, sans autre manifestation visible sur la vidéo. Il s’agissait donc de brèves crises épileptiques, avec pour seule traduction une apnée. La diminution du traitement psychotrope et l’adaptation du traitement antiépileptique n’ont pas supprimé les crises, mais ont fait disparaître l’apnée et supprimé la somnolence diurne. Conclusion Le couplage EEG vidéo conventionnel et polysomnographie a permis de rattacher à leur cause ces apnées et doit être proposé devant des apnées atypiques ou chez un épileptique connu. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2017.01.027 P19
Diagnostic et prise en charge des troubles respiratoires d’un patient en situation de polyhandicap : construction d’une échelle de choix Geoffroy De La Gastine ∗ , Andre Stagnara SSRP La Maisonnée, Francheville, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. De La Gastine)
27 Objectif Le patient en situation de polyhandicap a fréquemment des troubles respiratoires qui doivent être détectés et traités. Du fait de leur faible compréhension et participation, leurs atteintes respiratoires sont souvent mal évaluées ou parfois négligées. Pour une prise en charge optimale une échelle de choix a été créée. Méthodes Construction de l’échelle de choix à partir de la littérature médicale et paramédicale, puis mis en commun lors d’une journée de formation. Résultats Elle comprend l’installation, la lutte contre les risques d’inhalation et contre les effets iatrogènes des médicaments. L’examen clinique est la base de la démarche diagnostique et guide le traitement. Si cela correspond au projet thérapeutique individuel, des examens paracliniques (saturation en oxygène nocturne, capnographie transcutannée, polysomnographie ou polygraphie) sont parfois nécessaires pour connaître l’étiologie et adapter la prise en charge. Conclusion 1. Ne pas négliger ni sous-estimer les troubles respiratoires chez le patient en situation de polyhandicap 2. Si cela correspond au projet global du patient, il faut rechercher un trouble respiratoire qui apparaît plus précocement la nuit 3. Traiter les problèmes respiratoires en se donnant du temps pour l’adaptation 4. Faire une évaluation de la balance bénéfice/risque 5. Dans la mesure où la balance implique plus de contrainte que de bénéfice : arrêter les traitements quitte à ré investiguer ultérieurement 6. Dans tous les cas il faut objectiver un bénéfice pour le patient et/ou pour l’entourage. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2017.01.028 P20
Prévalence et déterminants du haut risque de syndrome d’apnées-hypopnées obstructives de sommeil dans une population urbaine d’Afrique sub-saharienne Massongo Massongo 1,∗ , Rutha Bassogbag 2 , Claire Ekono Bitchong 2 , Emmanuel Afane Ze 2 1 Hôpital JAMOT de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun 2 Institut supérieur de technologie médicale, Yaoundé, Cameroun ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Massongo) Objectif Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives de sommeil (SAHOS) est une pathologie fréquente et grave. Nous nous sommes proposé d’évaluer la prévalence et les facteurs associés au haut risque de SAHOS dans une population d’Afrique subsaharienne, basé sur le score STOPBANG. Méthodes Étude transversale menée auprès d’adultes aléatoirement choisis dans 4 quartiers de la ville de Yaoundé, capitale du Cameroun. Les données sociodémographiques, cliniques et du questionnaire STOPBANG étaient recueillies lors d’un entretien en face à face. Le seuil de 3 était retenu pour le STOPBANG. Les facteurs associés au haut risque étaient déterminés par régression logistique. La force de l’association était évaluée par l’odds ratio (OR) et le seuil de significativité fixé à 5 %. Résultats Quatre cents sujets ont participé à l’étude, avec un âge moyen (± écart type) de 34,82 (± 11,18) ans, un sex-ratio hommes/femmes de 1,32, un lieu de résidence exclusivement urbain (69,5 %) et péri-urbain (31,5 %) et un profil d’activité sédentaire pour 2/3 des sujets. Le haut risque de SAHOS était présent chez 24,5 % des sujets. Les déterminants en étaient : la tranche d’âge 55 à 64 ans, le sexe masculin, le Littoral comme région d’origine, l’hypertension artérielle, la sédentarité, la somnolence diurne sévère, le ronflement, la baisse de la libido, la nycturie et les suffocations nocturnes.