Dimensions de l’os trapèze – étude anatomo-scanographique

Dimensions de l’os trapèze – étude anatomo-scanographique

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S320 89e réunion annuel de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 100S (2014) S211–S324

Jeudi 13 novembre 2014 16 h 00–17 h 30, salle 352 Main – Modérateurs : Emmanuel Masmejean (Paris), Grégoire Chick (Genève, Suisse) 357

Traitement des fractures de l’extrémité inférieure du radius distal. Plaque palmaire ou embrochage ? Étude prospective randomisée multicentrique sur 90 patients de plus de 60 ans

Agnes Corvaisier ∗ , Stéphane Descamps , Stéphane Boisgard , Myriam Galvin , Marie Rousset , Roger Erivan , Guillaume Villatechu 63000 Clermont-Ferrand, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Corvaisier) Introduction La fracture de l’extrémité inférieure du radius à bascule dorsale est une fracture fréquente de la population âgée et ostéoporotique, posant un véritable problème de santé publique. L’objectif de notre étude est de démontrer la supériorité de l’ostéosynthèse par plaque palmaire verrouillée face à l’ostéosynthèse par broches, sur la stabilité radiologique, la récupération fonctionnelle précoce et la réhabilitation des patients âgés. Matériel et méthode Notre travail est une étude prospective, comparative, randomisée et multicentrique, analysant les résultats de 90 patients âgés de plus de 60 ans, présentant une fracture de l’extrémité inférieure du radius à bascule dorsale, inclus entre juin 2010 et février 2013. Ces patients étaient répartis en deux groupes égaux, l’un traité par plaque palmaire verrouillée, l’autre par embrochage selon Kapandji. Les patients ont été revus à j15, j45, 3 mois, 6 mois et 1 an. L’analyse portait sur les résultats radiologiques, tels que l’inclinaison radiale sagittale et frontale, l’index radio-ulnaire, la hauteur radiale et la pente bi-styloïdienne. Les amplitudes articulaires et la force étaient évaluées, ainsi que les scores fonctionnels de Gartland, Green O’brien, Castaing, DASH et Euroquol. Résultats Cliniquement, les patients traités par plaque ont une réhabilitation plus précoce, avec une meilleure récupération des amplitudes articulaires. Radiologiquement, le groupe o plaques O présente une hypo-correction moyenne de l’inclinaison radiale sagittale et frontale, alors que le groupe o broches O montre une tendance à l’hypercorrection. Le suivi montre que la perte de réduction est plus marquée dans le groupe o broches O. Les complications sont plus fréquentes dans le groupe o broches O. Conclusion Le traitement des fractures du radius distal à bascule postérieure par plaques antérieures verrouillées est une technique chirurgicale d’apprentissage rigoureux, mais simple et reproductible, qui améliore le pronostic fonctionnel d’une pathologie courante. Nous recommandons l’utilisation des plaques dans les fractures de l’extrémité inférieure du radius à bascule dorsale du patient âgé. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.265

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Ostéosynthèse par voie antérieure mini-invasive des fractures du radius distal – à propos d’une série de 144 cas

Sybille Facca ∗ , Frédéric Lebailly , Ahmed Zemirline , Stéphanie Gouzou , Guillaume Prunières , Philippe Liverneaux 10, avenue Baumann, 67400 Illkirch-Graffenstaden, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Facca) Introduction Le but de ce travail était d’évaluer la faisabilité d’une voie d’abord antérieure mini-invasive de 15 mm pour le traitement chirurgical des fractures du radius distal. Matériel Notre série comprenait 144 patients âgés en moyenne de 62 ans. On notait 83 fractures de type A, 2 types B, 59 types C. On notait 5 ruptures ligamentaires intra-carpiennes traitées par arthroscopie, 5 fractures associées vissées ou brochées en percutané, 2 contusions du nerf médian. Méthodes Toutes les fractures ont été opérées par plaques verrouillées par une voie d’abord antérieure de 15 mm par 5 opérateurs seniors en respectant le muscle carré pronateur. La taille de l’incision a été mesurée en début et en fin d’intervention, la durée du garrot et la dosimétrie ont été notées. Au dernier recul, la force selon l’EVA sur 10, la fonction (avec le quick DASH sur 100), les mobilités du poignet en degrés, la force au Jamar en kg, ont été mesurées + ainsi que les index radiologiques et les diverses complications. Résultats La taille de l’incision finale était en moyenne de 16,1 mm. La durée du garrot était en moyenne de 48 min. La douleur moyenne était de 1,9, la force globale moyenne de la main était de 66 %, le quick DASH moyen était de 25,3, la mobilité moyenne en flexion de 83,5 %, en extension de 85,6 %, en pronation de 96,2 %, en supination de 90,5 %. La dosimétrie moyenne était de 2,6mG, la pente radiale moyenne de 21,6◦ , l’antéversion moyenne de la glène radiale de 8,3◦ , l’index radio-ulnaire distal de –0,4 mm. On notait 9 SDRC de type 1, 2 déplacements secondaires, 9 ténosynovites, 1 vis radio-ulnaire distale, 1 dévissage d’une vis épiphysaire. Discussion À la lecture des résultats de notre série, l’ostéosynthèse par voie antérieure mini-invasive des fractures radius distal nous paraît fiable et reproductible. Conclusion Cette technique peut être associée à l’arthroscopie, à un vissage ou un brochage percutané pour un traitement miniinvasif complet des lésions traumatiques du poignet. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.266 359

Dimensions de l’os trapèze – étude anatomo-scanographique

Franc¸ois Loisel ∗ , Pierre Bastien Rey , Sandrine Chapuis , Laurent Tatu , Daniel Lepage , Bernard Parratte , Laurent Obert 3, boulevard Alexandre-Fleming, service de chirurgie orthopédique, traumatologique, plastique et reconstructrice, SOS main, 25030 Besanc¸on, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : francois [email protected] (F. Loisel) Introduction L’objectif principal de ce travail était de définir les dimensions de l’os trapèze à l’aide de mesures réalisées sur pièces cadavériques et d’analyses scanographiques sur le sujet vivant. L’objectif secondaire était de rechercher s’il existait des corrélations entre les dimensions du trapèze et les paramètres anatomiques locaux. Matériel d’étude et méthodes Les mesures de longueur, largeur et hauteur de la surface métacarpienne du trapèze ont été réalisés par 2 observateurs indépendants sur 20 pièces cadavériques. Les

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mêmes mesures ont été réalisées par 2 autres observateurs sur 56 scanners de patients anonymisés. La largeur de l’épiphyse radiale était également mesurée. Résultats Les corrélations interobservateurs étaient statistiquement significatives dans les deux séries. Les dimensions étaient statistiquement supérieures chez l’homme dans l’étude scanographique. Sur pièce cadavérique les moyennes de longueur, largeur et hauteur du trapèze étaient respectivement de 22,8 mm, 15,5 mm et 15,2 mm. Au niveau de l’étude scanographique, elles étaient respectivement de 17,8 mm, 10,2 mm et 11,5 mm. Il existait une corrélation significative entre la taille de l’avant bras et la hauteur du trapèze sur cadavre. Elle était significative pour tous les paramètres dans l’étude scanographique. Discussion Les différences retrouvées entre les études scanographiques et cadavériques peuvent être expliquées par un sous dimensionnement systématique au scanner associé à une non visualisation de l’épaisseur cartilagineuse. Dans la littérature, peu d’études s’intéressent aux dimensions brutes de l’os trapèze – nos résultats comparés à ceux publiés montrent des différences expliquées par des repères dissemblables utilisés pour les mesures et des populations d’étude différentes. Les implants trapéziens présent sur le marché sont sous dimensionnés quand on compare leurs caractéristiques aux résultats de cette étude – une adaptation de la taille des implants aux dimensions réelles du trapèze paraît nécessaire. Conclusions Cette étude permet de définir les dimensions de l’os trapèze. Il semble possible de pouvoir prédire la hauteur du trapèze en fonction de la taille de l’avant bras ou de la largeur de l’épiphyse radiale. Ces résultats permettront notamment d’adapter la taille des implants aux morphologies des patients* . Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.267 360

Fiabilité et reproductibilité des classifications radiologiques des SLAC et SNAC-wrist

Thomas Waitzenegger ∗ , Pierre Viala , Hubert Lenoir , Cyril Lazerges , Bertrand Coulet , Catherine Cyteval , Michel Chammas 3, impasse Périé, 34000 Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T. Waitzenegger) Introduction Les classifications radiologiques des SLAC et SNAC ont un but diagnostic et thérapeutique en conditionnant les indications chirurgicales. Le manque de précision dans l’interprétation radiographique peut être source d’erreur diagnostic préopératoire et nécessite l’adjonction systématique d’imagerie plus précise tel que l’arthro-scanner ou l’IRM. Le but de cette étude est d’étudier la fiabilité et la reproductibilité des classifications radiologiques dans les SLAC et SNAC-wrist. Matériels et méthode Au total, 110 arthroscanners du poignet pour arthrose SLAC et SNAC-wrist ont été revus par un chirurgien senior spécialisé en chirurgie de la main et par un radiologue senior osteo-articulaire. Le stade d’arthrose a été défini selon les classifications usuelles des SLAC et SNAC. Les radiographies de poignet face et profil correspondantes ont été analysées en aveugle par le même chirurgien et radiologue avec une relecture à 3 mois d’intervalle. Nous avons étudié la correspondance entre les stades radiologiques et arthro-tomodensitométriques des SLAC et SNAC (correspondance Rx TDM) ainsi que la variabilité inter individuelle de l’analyse radiographique. Le test Kappa de Cohen (K-test) a été utilisé pour l’analyse statistique des données. Résultats Pour les SLAC, la reproductibilité inter individuelle était forte (K-test 0,63) avec une correspondance Rx TDM faible pour

le chirurgien et le radiologue (K-test 0,36 et 0,38). Pour les SNAC, la reproductibilité inter individuelle était modérée (K-test 0,53) avec une correspondance Rx TDM faible pour le chirurgien et le radiologue (K-test 0,25 et 0,34). Discussion et conclusion Aucune étude n’a étudié la fiabilité des classifications radiographiques des SLAC et SNAC. Au travers de cette étude, on constate qu’il existe d’importantes différences entre les stades d’arthrose SLAC et SNAC définis par l’analyse radiographique et arthro-tomodensitométrique. De plus, l’interprétation radiographique présente une forte variabilité inter individuelle. L’arthroscanner est un examen permettant une analyse précise des surfaces articulaires arthrosiques. Ainsi, il ressort de cette étude que la radiographie n’est pas un examen adéquate et suffisant pour définir les stades d’arthrose du poignet. La classification des arthroses du poignet devrait être basée sur une analyse arthrotomodensitométrique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.268 361

Évaluation dynamique par 4D-CT de 2 techniques de reconstructions chirurgicales du ligament scapho-lunaire dans l’instabilité scapho-lunaire. Étude expérimentale in vitro

Cindy Mallet ∗ , Ryan Breighner , Aaron Babb , Wafa Skalli , Kainan An , Kristin Zhao 48, boulevard Serurier, 75019 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : mallet [email protected] (C. Mallet) Introduction Le traitement chirurgical de l’instabilité scapholunaire chronique statique reste controversé. Des techniques de reconstructions du ligament interosseux scapho-lunaire (SLIL) ont été décrites mais aucune n’a prouvé sa supériorité. Le but de ce travail était de comparer 2 techniques de reconstruction scapholunaire (la capsulodèse dorsale selon Berger et la tenodèse de Brunelli) par un nouveau système d’imagerie dynamique – le scanner 4-dimensions (3D + temps) (4D-CT), afin de déterminer quelle reconstruction permettait de recréer une anatomie scapho-lunaire et une cinématique proches de la normale. Matériel et méthode Il s’agissait d’une étude expérimentale in vitro. Dix poignets de cadavres étaient montés sur un simulateur de mouvement de flexion–extension et d’inclinaison radio-ulnaire, dans les conditions suivantes – (1) poignet intact, (2) modèle d’instabilité scapho-lunaire après section du SLIL et des stabilisateurs secondaires, (3) traitement de l’instabilité scapho-lunaire par capsulodèse dorsale (5 cas) ou ténodèse de Brunelli modifiée. Pour chacune des conditions suivantes, à intervalles réguliers au cours de chaque cycle de mouvement, des reconstructions dynamiques scannographiques 3D étaient réalisées (Volume Rendering Technique) permettant de reconstituer une animation 4D du mouvement des os du carpe. Grâce à un processeur d’imagerie (Analyze) et à Matlab, la surface de contact et la distance entre les 2 surfaces articulaires dscapho-lunaires étaient déterminées. Au total, pour chacune des conditions, durant chaque cycle de mouvement, le mouvement du scaphoïde et du semi-lunaire était analysé qualitativement puis la surface de contact et la distance minimale scapho-lunaires étaient statistiquement comparées. Résultats En cas d’instabilité, les mouvements du scaphoïde et semi-lunaire étaient dissociés avec extension du semi-lunaire et augmentation de la flexion du scaphoide et rotation de son pôle proximal. Les 2 reconstructions corrigeaient partiellement la dissociation scapho-lunaire. La principale différence était que la capsulodèse dorsale contrôlait mieux la rotation du pôle proximal