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CONGRÈS ADELF – EPITER
E1-5 Connaissances et pratiques d’utilisation des Produits hydro-alcooliques (PHA) pour l’hygiène des mains chez les médecins et les soignants dans un Centre Hospitalier Universitaire TAVOLACCI M.P., MERLE V., THILLARD D., CZERNICHOW P. Unité de Prévention des Infections Nosocomiales-Département d’Épidémiologie et de Santé Publique, CHU-Hôpitaux de Rouen, Rouen, France. Contexte : La diffusion progressive depuis 2002 des PHA pour l’hygiène des mains dans le CHU a été accompagnée d’une formation des personnels de santé, associée à des affiches d’information. Objectif : Évaluer les connaissances et les pratiques d’utilisation des PHA chez les médecins (M) et les soignants (S). Méthode : Un auto-questionnaire portant sur les connaissances et l’utilisation déclarée des PHA a été adressé, en 2004, à tous les médecins et soignants en contact avec les patients. Résultats : Au total, 1 811 questionnaires (256 M et 1 555 S) ont été complétés (taux de réponse de 35,0 %). Parmi les répondants, 97,5 % des M et 92,6 % des S estimaient que les PHA pouvaient aider à lutter contre les infections nosocomiales (p = 0,006) ; 98,0 % des M et 90,3 % des S pensaient pouvoir utiliser les PHA entre deux malades (p < 10–3). L’efficacité des PHA relativement au lavage simple (LS) et au lavage antiseptique (LA) était mieux connue des M que des S (respectivement 91,9 % vs 81,4 %, p < 10–3 et 58,7 % vs 36,4 % ; p < 10–4). L’utilisation déclarée des PHA à la place d’un LS n’est pas différente entre les médecins et les soignants (88,0 % vs 86,4 % ; p = 0,54). Les M déclaraient plus souvent que les S utiliser les PHA à la place d’un L, (50,9 % vs 38,7 % ; p < 10–3). L’habitude du savon était plus souvent citée par les S que par les M comme raison de non utilisation des PHA (65,9 % vs 43,2 % ; p < 10–4). Conclusion : Les connaissances et l’adhésion aux PHA pour l’hygiène des mains apparaît meilleure pour les médecins que les soignants. Toutefois, la possibilité de remplacer le LA par les PHA reste mal connue de l’ensemble des professionnels. Des formations ciblées sur cette indication et adaptées aux catégories professionnelles sont souhaitables.
E1-6 Épidémiologie descriptive des brûlés à partir des données 2003 du PMSI THÉLOT B., DAOUDI J., BONALDI C. Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France. Objectifs : La connaissance épidémiologique des brûlures est peu documentée, alors qu’on estime le nombre de cas de brûlures en France à 500 000 par an. Les objectifs de ce travail étaient d’évaluer le nombre de séjours hospitaliers pour brûlures selon les données du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI), de rendre compte du profil démographique et de la prise en charge hospitalière des brûlés, de fournir des taux d’incidence et de létalité, d’explorer les facteurs associés à la mortalité par brûlure parmi les hospitalisés. Méthode : Les données 2003 du PMSI pour la France métropolitaine ont été utilisées. L’analyse a porté sur les séjours hospitaliers de la Catégorie majeure de diagnostics 22 « brûlures ». Résultats : En 2003, 8 307 séjours pour brûlures ont été enregistrés, dans 597 hôpitaux. La distribution par tranche d’âge montrait une répartition bimodale avec une prépondérance des 0-4 ans (27,4 %) suivie des 25-44 ans (24,1 %). L’âge moyen de la population était de 28,8 ans avec un sex ratio de 1,9/1. La répartition des admissions était de 40,3 % dans les hôpitaux avec services de grands brûlés et 59,7 % pour les autres hôpitaux Les admissions ont été plus nombreuses pendant l’été (28,4 % du total). La durée moyenne d’hospitalisation était de 11,6 jours. L’incidence moyenne des personnes hospitalisées pour brûlures était de 14 cas pour 100 000 habitants. La létalité était de 2,6 % et présentait des disparités géographiques. On a retrouvé que le fait d’être une personne de 65 ans et plus ou avoir des brûlures sur plus de 30 % de la surface corporelle étaient des facteurs de risque majeurs de mortalité. Conclusion : Le PMSI constitue une bonne source d’étude des séjours hospitaliers pour brûlure. Des différences géographiques importantes apparaissent dans la répartition de ces séjours en France.