Efficacité et devenir des greffes cutanées dans les angiodermites nécrotiques : à propos de 39 angiodermites nécrotiques

Efficacité et devenir des greffes cutanées dans les angiodermites nécrotiques : à propos de 39 angiodermites nécrotiques

S462 JDP 2013 Patients et méthodes.— Étude rétrospective observationnelle de soins courant reprenant l’ensemble des patients traités par technique d...

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S462

JDP 2013

Patients et méthodes.— Étude rétrospective observationnelle de soins courant reprenant l’ensemble des patients traités par technique d’UFHI entre septembre 2012 et mai 2013, pour lesquels des photographies standardisées étaient disponibles. Était utilisé le dispositif Ulthera® guidé par une échographie intégrée avec 2 passages (profondeurs de 4,5 mm puis 3 mm), puissance maximale tolérée, total de 300 à 600 lignes d’impact par patient. L’évaluation était effectuée sur photographies standardisées avant et après traitement (délai de 1 à 4 mois) par 3 médecins n’ayant pas participé au traitement. Quatre critères étaient analysés : amélioration globale, amélioration du double menton et amincissement du cou, amélioration des bajoues, amélioration du relief mandibulaire. Une échelle semiquantitative de cotation était utilisée : — 0 : absence d’effet ; — 1 : minime [1 à 25 %] ; — 2 : moyen [26 à 50 %] ; — 3 : important [51 à 75 %] ; — 4 : très important [76 à 100 %]. Calcul de moyennes (moyenne des cotations donnés par les évaluateurs par zone et par patient ; puis pour l’ensemble des patients) et d’écarts types pour chaque critère était effectué. Résultats.— Dix patients étaient inclus. Aucune complication n’était notée après traitement. L’amélioration était évaluée à : — globale : 3,2 ± 1 ; — menton et cou : 3,3 ± 1 ; — bajoues : 1,7 ± 1,2 ; — mandibule : 3,4 ± 1. La concordance de réponse des évaluateurs était importante : 29/40 réponses similaires ; 10/40 réponses avec 1 point d’écart, 1/40 avec 2 points d’écart. Discussion.— Le relâchement de l’ovale du visage est causé par un excès graisseux et une hypotonie musculaire situés à une profondeur inaccessible aux lasers. Les UFHI sont utilisés depuis de nombreuses années pour la destruction de lithiases rénales ou de tumeurs. Leur intérêt est leur capacité à apporter une énergie importante à une profondeur prédéterminée par le processus de focalisation, permettant de cibler le système musculoaponévrotique superficiel et la graisse, sans interagir avec les tissus sus jacents et de manière non invasive. Notre étude montre une efficacité importante de cette technique qui est particulièrement efficace dans le traitement du double menton et de l’amélioration du relief mandibulaire, avec la restriction d’un effet minime sur les bajoues. Conclusion.— La technique d’UFHI Ulthera® est un traitement efficace du relâchement de l’ovale du visage. Déclaration d’intérêt.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet.

obtenir la cicatrice la plus satisfaisante. Le but de cette étude est d’en évaluer les résultats. Patients et méthodes.— Étude rétrospective, monocentrique entre le 1er janvier 2008 et le 31 mars 2013 de tous les patients traités par cette technique. Étaient analysés : la localisation précise, la prise d’anticoagulants et d’antiagrégants plaquettaires, les marges prises, la surface de la plaie après exérèse, le type histologique, le caractère complet de l’exérèse, les complications, l’aspect de la cicatrice à J45 après l’intervention, la durée de cicatrisation, le suivi. Résultats.— Trente-cinq patients étaient inclus (15 hommes, 21 femmes), âge médian 75 ans [52—91]. Cinq patients étaient sous anticoagulants et 8 sous antiagrégants plaquettaires. Les pathologies opérées étaient : carcinomes basocellulaires (CBC) infiltrants (n = 20), nodulaires (n = 10), superficiels (n = 2), carcinomes épidermoïdes (n = 2), kératose préépithéliomateuse (n = 1). La localisation : ailes du nez (n = 22), rebords narinaires (n = 3), sillons narinaires (n = 10). La surface médiane laissée en cicatrisation dirigée était de 0, 97 cm2 (0,33-4]. Vingt-cinq patients sur 35 avaient une exérèse complète (71 %). Parmi les CBC infiltrants, 8 (40 %) étaient d’exérèse incomplète pour une marge moyenne de 3,6 mm. Aucun patient n’avait d’infection postopératoire. Des saignements sur chute d’escarre à 48 et 72 heures étaient notés chez deux patients. La cicatrice était jugée satisfaisante ou très satisfaisante à J45 chez 32 patients (94 %), moyennement satisfaisante chez 2 patients et non satisfaisante chez 1 patiente avec une reconstruction à 1 an. Chez un patient était noté un effet de valve et chez 2, des rétractions narinaires considérées comme modérées ou minimes (l’exérèse siégeait au niveau des sillons narinaires). Le délai médian de cicatrisation était de 35 jours [21—60]. Le délai médian de suivi de 14 mois. Discussion.— La CD est intéressante pour les pertes de substances limitées situées sur les ailes narinaires inférieures à 1 cm2 et en cas de risque d’exérèse incomplète (CBC infiltrants). Dans 94 % des cas, la cicatrisation a été jugée satisfaisante à 45 jours en postopératoire avec des séquelles limitées. Les biais de cette étude sont : la taille limitée de la série, le manque d’information sur les critères de satisfaction (clinicien ou patient) dans les dossiers. Conclusion.— La CD est une technique de réparation valable après chirurgie des ailes narinaires. Déclaration d’intérêt.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.230

S. Azib ∗ , M. Segard , V. Florin , E. Pape , D. Staumont , E. Delaporte Dermatologie, CHRU, Lille, France ∗ Auteur correspondant.

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Évaluation de la réparation par cicatrisation dirigée après chirurgie des ailes narinaires J. Chanal a,∗ , A. Jafari a,b , A. Kalampokas a , Z. Batchvarova a , P. Roman a , P. Bui Quy Minh a , C. Ermisch a , N. Dupin a , M.-F. Avril a a Dermatologie, hôpital Cochin centre Tarnier b ORL, hôpital Tenon, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Chirurgie ; Cicatrisation ; Nez Introduction.— La reconstruction des ailes narinaires après exérèse chirurgicale de tumeurs est délicate. Les lambeaux ou les greffes ont une ranc ¸on cicatricielle importante. La cicatrisation dirigée (CD) est une méthode proposée soit provisoirement avant reconstruction pour s’assurer du caractère complet de l’exérèse soit pour

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.231 P063

Efficacité et devenir des greffes cutanées dans les angiodermites nécrotiques : à propos de 39 angiodermites nécrotiques夽

Mots clés : Greffe de peau ; Récidive ; Ulcère de Martorell Introduction.— Les angiodermites nécrotiques (AN) sont des ulcères de jambe (UJ) nécrotiques, hyperalgiques et rapidement extensifs. Leur prise en charge n’est pas standardisée. Bien que la greffe cutanée (GC) se soit imposée comme traitement de référence, son efficacité à long terme dans l’AN n’a jamais été évaluée. Le but de notre travail était d’évaluer l’efficacité des GC sur la cicatrisation et la sédation de la douleur et de déterminer à long terme les taux et délais de récidive de l’AN. Patients et méthodes.— Une étude rétrospective était menée dans le service de dermatologie du CHRU de Lille. Tous les malades greffés pour AN (GC en filet ou en pastilles) du 1er janvier 2007 au 1er janvier 2012 ont été étudiés. Le suivi était réalisé jusqu’au 30 mars 2013.

Posters L’analyse portait sur 25 malades porteurs de 56 AN dont 39 avaient été greffés. Les données concernaient les caractéristiques épidémiologiques des malades, la taille et l’ancienneté de l’AN, l’évolution de la douleur, le pourcentage de prise de greffe, les taux et délais de cicatrisation et de récidives. L’échec de GC était défini par un délai de cicatrisation supérieur à 6 mois. Résultats.— L’âge moyen était de 72 ans ; 20 femmes, 5 hommes. 80 % des malades étaient hypertendus, 48 % diabétiques. La taille moyenne de l’AN était de 33 cm2 (8 à 120 cm2 ). Après la GC, la douleur, évaluée grâce à une échelle numérique de 0 à 10, diminuait de 7,6 à 1,2. La prise de greffe était de 82 % au cinquième jour. Soixante-seize pour cent des malades étaient cicatrisés en 2 mois, 88 % en 3 mois. Le délai moyen de cicatrisation était de 2,2 mois. Les récidives d’AN, notées chez 52 % des malades, survenaient en moyenne 9 mois après la GC. Douze pour cent des malades seulement récidivaient sur la zone greffée et 40 % sur un autre site. Discussion.— L’efficacité de la GC dans l’obtention d’une cicatrisation rapide de l’AN est confirmée : Le taux de cicatrisation obtenu est proche de celui retrouvé dans la littérature mais avec un délai plus long pouvant s’expliquer par une taille plus importante des AN greffées. L’effet antalgique majeur de la GC est également confirmé. L’intérêt de notre travail réside dans l’évaluation à long terme des taux et délais de récidive ; une donnée manquante dans la littérature. Quarante-huit pour cent des malades n’ont jamais récidivé, avec un recul moyen de 42 mois. Sur l’ensemble des malades suivis, le taux de récidive sur zone greffée était seulement de 12 %. Conclusion.— Notre étude confirme que la GC accélère la cicatrisation des AN et a un effet antalgique majeur. Elle révèle un taux de récidive de l’AN de 52 % après GC, essentiellement à distance de la zone greffée. Le taux de récidive sur zone greffée est faible (12 %). Une étude prospective pour déterminer les facteurs pronostiques de cicatrisation et les modalités de GC reste indispensable. Déclaration d’intérêt.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet.

S463 ration chirurgicale de la matrice sous anesthésie locale. Au cours de la procédure, un examen en microscopie confocale était réalisé in vivo (Vivascope® 3000, Mavig, Münich ; Lucid-Tech Inc, Henrietta, NY) sur la pigmentation matricielle exposée après avoir récliné la tablette (6 cas), et/ou un examen en microscopie confocale ex vivo (Vivascope® 1500, Mavig, Münich ; Lucid-Tech Inc, Henrietta, NY) sur le fragment biopsique prélevé (4 cas). En cas d’aspect évocateur de mélanome, l’avulsion complète était réalisée dans le même temps. Résultats.— Dans 5 cas, l’aspect en microscopie confocale était suffisamment évocateur d’un mélanome pour réaliser d’emblée l’avulsion complète ; l’examen histopathologique était confirmatif. Dans 2 cas, l’examen en microscopie confocale confirmait une prolifération mélanocytaire, sans caractère suffisamment suspect pour retenir formellement le diagnostic de mélanome. L’examen histologique retenait le diagnostic de mélanome développé sur un nævus matriciel pré-existant. Discussion.— Cette série démontre la faisabilité de cette prise en charge chirurgicale en un temps et nous a permis d’identifier 3 situations où le diagnostic peropératoire peut être difficile : — en cas de pigmentation matricielle très proximale où l’accessibilité à l’examen en microscopie confocale in vivo peut être à l’origine d’images faussement rassurantes car acquises en dehors de la zone suspecte, difficilement accessible ; le diagnostic peut alors être redressé par l’examen ex vivo ; — en cas de pigmentation importante de l’épithélium, car les kératinocytes apparaissent alors très brillants et peuvent masquer les mélanocytes atypiques ; — en cas de lésion d’interprétation histologique difficile, notamment sur nævus pré-existant. Conclusion.— La mise en œuvre de cette technique permet de diminuer les douleurs associées à la chirurgie, la durée de l’impotence fonctionnelle postopératoire, ainsi que le coût total de la procédure. Déclaration d’intérêt.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.233

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.232 P065 P064

Prise en charge chirurgicale en un temps du mélanome unguéal in situ ou de faible épaisseur grâce au diagnostic peropératoire en microscopie confocale夽 S. Debarbieux a,∗ , L. Depaepe b , S. Dalle a , B. Balme b , N. Poulalhon a , L. Thomas a , et le Groupe d’Imagerie Cutanée non Invasive de la SFDV a Dermatologie, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France b Anatomie pathologique, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Appareil unguéal ; Mélanome ; Microscopie confocale Introduction.— La prise en charge du mélanome unguéal comprend un temps diagnostique (biopsie chirurgicale) et un temps thérapeutique (avulsion complète de l’appareil unguéal et fermeture de la perte de substance par greffe de peau totale dans les formes in situ ou peu infiltrantes). Nous avons précédemment montré que l’examen en microscopie confocale (RCM) de la pigmentation matricielle était très bien corrélé à l’histologie standard. Nous rapportons notre expérience de la prise en charge chirurgicale (diagnostique et thérapeutique) au cours du même temps opératoire grâce au diagnostic peropératoire en microscopie confocale. Patients et méthodes.— Sept patients âgés de 12 à 57 ans étaient adressés pour une mélanonychie longitudinale justifiant une explo-

Alopécie circonscrite après radio neurochirurgie interventionnelle夽 A.-S.-L. Dussouil a,∗ , C. Gaudy a , E. Archier a , E. Bigand b , J.-M. Regis c , J.-J. Grob a , M.-A. Richard a a Dermatologie, AP—HM, Marseille, France b Radioprotection, AP—HM, Marseille, France c Neurochirurgie fonctionnelle, AP—HM, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Alopécies ; Gammaknife ; Radiochirurgie Introduction.— Les alopécies post-radiques (AR) sont des radiodermites aiguës survenant après embolisation de malformations artérioveineuses (MAV) cérébrales. La neuro-radiochirurgie stéréotaxique (RCS) par gammaknife permet de traiter les MAV qui ne peuvent pas être embolisées. Les effets indésirables cutanés de la RCS sont peu connus. Nous rapportons la survenue d’une AR après RCS. Observations.— Une femme de 55 ans avait une MAV temporooccipitale gauche découverte par scanner (TDM) et artériographie cérébrale (AC). Une RCS était réalisée 2 mois après, avec deuxième TDM et AC de repérage pour fixer le cadre stéréotaxique. Dix jours après, elle constatait 2 lignes d’alopécie occipitales. Le cuir chevelu était sain, l’alopécie était totale sans cheveux dystrophiques, le test à la traction était négatif. Un an après, la repousse n’est que partielle. Le diagnostic d’AR a été retenu. La RCS délivrait 24 Gy en profondeur sur la MAV, soit une dose maximale de 1,3 Gy rec ¸ue à la peau en occipital gauche. La dosimétrie pour les AC et TDM calculée à partir du produit dose surface (PDS) (mGy/cm2 ) et du temps de scopie ne renseignait pas sur la dose rec ¸ue à la peau. L’estimation