B268 aux mélanomes et cancers du pancréas. L’association à un traitement anti-MEK pourrait être évaluée pour réduire ce risque. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.485 P333
Efficacité remarquable du vemurafenib après trois jours de traitement夽
P. Lepesant ∗ , M. Grenier , C. Maire , L. Mortier Service de dermatologie, hôpital Claude-Huriez, CHRU de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant.
Mots clés : Effets indésirables ; Efficacité ; Mélanome ; Vemurafenib Introduction.— Le vemurafenib est un traitement indiqué chez les malades atteints d’un mélanome non résécable ou métastatique porteur d’une mutation BRAF V600. Nous rapportons dans cette observation une toxicité cutanée atypique et une efficacité remarquable de ce traitement après trois jours de prise uniquement. Observations.— En mai 2004, une femme de 70 ans était prise en charge pour un mélanome de la jambe gauche ulcéré, Breslow 7 mm (T4b). De 2006 à 2010 elle présentait deux récidives ganglionnaires et quatre récidives cutanées traitées à l’aide d’exérèses chirurgicales itératives et de dix cures de Deticène® . En janvier 2012, on constatait une altération de l’état général et l’apparition brutale de neuf lésions cutanées de la jambe gauche, d’un diamètre compris entre 6 et 53 mm, sans adénopathie palpable. Le bilan d’extension retrouvait des ganglions lombo-aortiques infracentimétriques et de nombreuses lésions fixant en TEP, intéressant les nodules de perméation de la jambe, un foyer ganglionnaire inguinal homolatéral et un foyer hépatique. Devant cette nouvelle récidive locale et ganglionnaire, un traitement par vemurafenib était débuté à 940 mg × 2/j. Après trois jours de traitement, la patiente décrivait l’apparition d’une éruption cutanée diffuse, sans notion d’exposition solaire ni de prise médicamenteuse. La patiente interrompait spontanément le traitement et se présentait un mois plus tard à la consultation de contrôle. Le TEPscan mettait alors en évidence une très nette régression des lésions constatées en janvier. Le bilan d’extension de mars 2012 ne montrait aucune lésion secondaire. Discussion.— Le vemurafenib est un inhibiteur de la forme activée des protéines kinases BRAF mutées. Dans la littérature une réponse métabolique objectivée par la TEP est notée après deux semaines de traitement, et seulement deux malades sur 337, dans l’étude BRIM 3, ont une réponse complète après six mois. Nous rapportons une réponse clinique atypique du fait de sa rapidité d’efficacité persistante à trois mois sans récidive, et associée à une toxicité cutanée. Celle-ci est d’autant plus surprenante qu’elle est obtenue après trois jours de traitement. Conclusion.—Réponse métabolique précoce : nous décrivons un exemple de réponse clinique majeure apparue après seulement trois jours de traitement par vemurafenib. Déclaration d’intérêts.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.486 P334
Intérêt du vemurafenib en néoadjuvant dans le mélanome, à propos d’un cas夽 M. Tauber ∗ , C. Pages , R. La Selva , P. Schneider , A. Osio , I. Madeleine , J. Chardain , S. Mourah , M. Bagot , C. Lebbé Hôpital Saint-Louis, Paris, France ∗ Auteur correspondant.
JDP 2012 Mots clés : Inhibiteur de BRAF ; Mélanome localement avancé ; Néoadjuvant ; Vemurafenib Introduction.— Le vemurafenib (V) a montré son efficacité sur l’allongement de la survie globale (durée moyenne de 13 à 15,9 mois) avec un excellent taux de réponse (48 % contre 5 % avec la dacarbazine dans les essais de phase III) en monothérapie dans le mélanome non résécable ou métastatique muté BRAF V600 en première et cinquième ligne. Si son intérêt dans ces indications est bien établi, il n’est pas évalué en néoadjuvant. Or, dans certains cancers solides (sein, vessie, œsophage notamment) localement avancés, les traitements néoadjuvants représentent un avantage en termes de survie. Nous rapportons le cas d’un patient chez lequel le V a été utilisé avec succès en néoadjuvant. Observations.— Un patient de 74 ans, était pris en charge pour un mélanome rétro-auriculaire droit, SSM, Breslow 10,5 mm, associé d’emblée cliniquement à la présence d’adénopathies cervicales droites. Le bilan d’extension initial (IRM cérébrale, cervico-faciale, PET-scanner) montrait une coulée ganglionnaire hypermétabolique, parotidienne, sous angulo-maxillaire et jugulo-carotidienne droite, sans localisation secondaire à distance. La biopsie ganglionnaire confirmait l’envahissement métastatique, le génotypage BRAF V600E était positif. Un traitement par V était débuté (960 mg × 2) avec une bonne tolérance. La réévaluation à S8 montrait une fonte totale des adénopathies cervicales. Une prise en charge chirurgicale était alors proposée (amputation de l’oreille, parotidectomie totale et curage ganglionnaire jugulo-carotidien droits). L’analyse histologique ne retrouvait pas de prolifération tumorale résiduelle avec 33N—/33 N. Le V était poursuivi à même dose. À S16, le patient était en parfait état général, sans paralysie faciale postopératoire. Le bilan radiologique ne montrait pas de récidive locorégionale ou à distance. Discussion.— L’emploi du V en néoadjuvant chez notre patient avait plusieurs objectifs : faciliter la dissection et la résecabilité des ganglions lymphatiques (la chimiothérapie néoadjuvante étant un facteur reconnu de réduction du risque de complications postopératoires dans les curages cervicaux) ; se laisser le recul nécessaire pour juger de l’évolutivité néoplasique chez un patient à haut risque de dissémination métastatique, afin de ne pas réaliser inutilement une chirurgie lourde, source de séquelles fonctionnelles ; discuter, en cas de réponse, de la poursuite postopératoire du V en traitement adjuvant. Conclusion.— Il s’agit, à notre connaissance, du premier cas d’utilisation du V en néoadjuvant dans le traitement d’un mélanome stade IIIC AJCC. Des études cliniques à grande échelle sont nécessaires pour confirmer ce résultat positif et apprécier le gain en survie de cette modalité de traitement. Déclaration d’intérêts.— M. Tauber : aucun ; C. Pages : aucun ; R. La Selva : aucun ; P. Schneider : aucun ; A. Osio : aucun ; I. Madeleine : aucun ; J. Chardain : aucun ; S. Mourah : aucun ; M. Bagot : aucun ; C. Lebbé : consultant pour : Roche (Advisory Boards). 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.487 P335
Mutation BRAF secondairement positive sur une métastase cutanée d’un mélanome A. Bellissen a,∗ , C. Maire a , C. Descarpentrie b , F. Escande b , L. Mortier a a Service de dermatologie, hôpital Claude-Huriez, CHRU de Lille, Lille, France b Pôle de biochimie et biologie moléculaire, hôpital Claude-Huriez, CHRU de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Mélanome métastatique ; Métastase ; Mutation BRAF ; Vemurafenib