184 de valider cette technique comme une alternative non invasive à l’EEG/EMG sur une population de souris hétérogènes CFW âgées de 18 à 20 semaines. Les souris ont été implantées avec des électrodes EEG/EMG sous anesthésie générale. Pour la comparaison EEG/EMG, les souris ont été transférées dans le système piezo et attachées à un câble d’enregistrement EEG/EMG de telle sorte à avoir les 2 enregistrements en même temps sur un même animal. Les signaux EEG/EMG et piezo ont été enregistrés pendant 48 heures consécutives. La comparaison des signaux obtenus avec les 2 techniques a révélé que la distribution de l’éveil et du sommeil total pendant 48 heures était fortement cohérente avec les 2 techniques. Cette étude nous a permis de montrer que même si l’activité corticale ainsi que la différence entre le sommeil de type non rapid eye movement (NREM) et de type rapid eye movement (REM) ne peut pas être étudiée avec la technique de piezo, cette dernière est une alternative très intéressante à l’EEG/EMG chez le rongeur, notamment dans le cas d’étude de larges populations d’animaux ou dans le développement de composés pharmaceutiques. doi:10.1016/j.neucli.2012.02.129 PO 97
Effets antidépresseurs de la lumière : la mélanopsine, un médiateur influenc ¸ant l’homéostasie du sommeil et les troubles de l’humeur ?
L. Calvel ∗ , J. Hubbard , L. Choteau , C. Cezarczyk , C.-M. Gropp , E. Ruppert , P. Bourgin Strasbourg, France Adresse e-mail :
[email protected] (L. Calvel) Le sommeil et l’humeur sont des comportements avec des interactions fonctionnelles, mais les mécanismes, les sous-tendant restent mal compris. Ces 2 comportements sont fortement influencés par la lumière. La lumière exerce une double influence sur le sommeil, indirecte circadienne, mais aussi direct indépendamment du contrôle circadien. L’objectif de notre projet est de démontrer que la lumière exerce un effet antidépresseur par une action directe non circadienne sur l’homéostat de sommeil par l’intermédiaire des cellules à mélanopsine, photorécepteur non visuel, impliquées dans la transmission d’informations non visuelles aux structures cérébrales (1, 2, 3). Pour cela, nous avons appliqué des tests de dépression et d’anxiété à des souris mélanopsine knockout et sauvage (contrôles) (fond génétique, C57BL/6) soumises à diverses conditions lumineuses (n = 10 par groupe d’exposition lumineuse). Les tests comportementaux utilisés comprennent la préférence sucrose, le test de la nage forcée, le test de la suspension caudale, le labyrinthe surélevé ; les 3 derniers étant réalisés en dim light (< 10 lux). Les premiers résultats montrent une tendance anhédonique (p = 0,06) au sein du groupe soumis à < 10 lux pendant la période de lumière dès la première semaine (effets précoces) bien que non significatif, les expériences complémentaires en cours permettront d’augmenter les effectifs dans chaque conditions d’exposition (< 10, 50, 150, 400 et 600 lux) pour confirmer ce résultat et pour aboutir à une dose réponse à corréler aux génotypes, aux sexes. Dans un deuxième temps, ces expériences seront réalisées avec ou sans contrôle circadien (abolition génétique de l’horloge) en manipulant l’homéostat de sommeil (privation de sommeil). Nous pourrons ainsi proposer un mécanisme physiopathologique complémentaire de la dépression et du rôle antidépresseur de la lumière. La preuve de ce concept ouvrira des perspectives intéressantes à l’interface entre le sommeil, la lumière et la dépression afin de réévaluer l’impact de la luminothérapie dans certains sous-types de dépression chez l’homme. doi:10.1016/j.neucli.2012.02.130
RÉSUMÉS/ABSTRACTS PO 98
En 2011, la recherche sur l’insomnie reste dominée par la recherche pharmacologique E. Lainey a,∗ , R. Chauvet b , P. Rémont c , M. Schmidt d Genève, Suisse b Londres, Grande Bretagne c Castries, France d Columbus, États-Unis
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Adresse e-mail :
[email protected] (E. Lainey) Objectif.— Identifier les axes de recherche actuels dans l’insomnie, tant sur le plan pharmacologique que non pharmacologique. Méthode.— À partir de la base de données clinicaltrials.gov, nous avons étudié l’évolution et les tendances de la recherche dans le domaine de l’insomnie. Nous avons réalisé une étude transversale de la base de données en étudiant l’ensemble des études portant sur cette pathologie. Résultats.— Lors d’une mise à jour effectuée au 30 septembre 2011, 237 études portant sur l’insomnie ont été identifiées, dont 225 de nature interventionnelle (94,9 %). Les autres études sont des études observationnelles. Pour 71,1 % des études interventionnelles, il s’agit d’essais cliniques impliquant au moins un agent pharmacologique. Les agents pharmacologiques les plus étudiés sont le zolpidem et le ramelteon (représentant l’un et l’autres 16,2 % des études pharmacologiques). Viennent ensuite la zoplicone (15,7 %) et l’eszopiclone (15,1 %). Les études interventionnelles n’impliquant pas un agent pharmacologique sont principalement des études portant sur l’évaluation des thérapies comportementales et cognitives (22,7 % des études interventionnelles). Pour la majorité d’entre elles (89,5 %), les modalités de traitement correspondent à un plan thérapeutique « classique » de 8 semaines, mais on observe également un intérêt pour les schémas thérapeutiques brefs de 4 semaines. D’autres approches thérapeutiques comme l’acupuncture, le yoga, ou le bio-feedback restent peu étudiés. Conclusion.— En 2011, la recherche sur l’insomnie reste dominée par la recherche pharmacologique, mais la recherche sur les thérapies cognitives et comportementales occupe une place non négligeable, avec un intérêt croissant pour des schémas thérapeutiques réduits à 4 semaines. doi:10.1016/j.neucli.2012.02.131 PO 99
En 2011, la recherche sur le RLS reste dominée par la recherche pharmacologique, sans réelle émergence de nouveaux agents thérapeutiques E. Lainey a,∗ , M. Schmidt b Genève, France b Columbus, États-Unis
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Adresse e-mail :
[email protected] (E. Lainey) Objectif.— Identifier les axes de recherche actuels dans le RLS, notamment dans le domaine pharmacologique. Méthode.— Depuis le 29 février 2000, il existe une base de données des études cliniques accessible par internet (www.clinicaltrials.gov). Initialement, cette base de données permettait de référencer les études financées par les organismes publics américains comme le National Institute of Health (NIH). Depuis le Food and Drug Administration Amendment Act de 2007 (FDAAA), il est également obligatoire que les études conduites ou sponsorisées par l’industrie pharmaceutique soient également enregistrées dans cette base de données. Par ailleurs, certains journaux scientifiques, sous l’égide de l’International Committee of Medical Journal Editors (ICMJD) n’acceptent désormais de publier que les études ayant été préalablement enregistrées. La base de données clinicaltrials.gov est donc un moyen fiable d’étudier l’évolution et les tendances de la recherche dans un domaine
Le congrès du sommeil, Strasbourg, 24 au 26 novembre 2011 — Posters spécifique. Afin d’identifier les axes de recherche actuels dans le domaine du restless legs syndrome (RLS), nous avons réalisé une étude transversale de la base de données en étudiant l’ensemble des études portant sur cette pathologie. Résultats.— Lors d’une mise à jour effectuée au 30 septembre 2011, 95 études ont été identifiées. Pour 87,4 % d’entre elles, il s’agit d’essais cliniques impliquant au moins un agent pharmacologique. Les agents pharmacologiques les plus étudiés sont (par ordre décroissant) : pramipexole (22,9 % des études impliquant au moins un agent pharmaceutique), ropinirole (21,7 %), rotigotine (14,5 %), gabapentine (12,0 %), prégabalin (6,0 %), fer (4,8 %),
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autres (25,3 %). Les études n’impliquant pas un agent pharmacologique sont des études épidémiologiques ou physiologiques, ainsi que quelques études portant sur l’évaluation de traitements nonpharmacologiques, tels que des dispositifs de compression des membres ou l’exercice physique. Conclusion.— En 2011, la recherche sur le RLS reste essentiellement focalisée sur la recherche pharmacologique, avec une prépondérance sur l’étude de produits ayant déjà été approuvés sur les marchés américain et européen. doi:10.1016/j.neucli.2012.02.132