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Yves Quinchard président du SIDIV
pédopsychiatrie
Enfants et psychotropes aux USA Le traitement des enfants hyperactifs fait débat des deux côtés de l’Atlantique, notamment l’usage du méthylphénidate (Ritaline®). Aux USA au moins 10 000 enfants reçoivent un psychotrope, selon les données des CDC, précise Thomas Insel, directeur du National Institute of Mental Health (NIMH). Au total 7,5 % des Américains de 6 à 17 ans sont traités pour problèmes émotionnels ou comportementaux. Entre 1988 et 2010, le nombre de moins de 18 ans recevant des psychotropes a quintuplé avec 1,3 % d’enfants sous antidépresseur. Chez les moins de 5 ans, la prescription a très peu baissé de 2002 à 2009. Ces enfants sont surmédiqués par des psychiatres trop occupés pour prescrire autre chose à la demande de parents trop occupés pour procurer un environnement familial sain, avec des écoles trop occupées pour offrir des activités aux enfants remuants et des laboratoires pharmaceutiques qui recherchent le profit : cliché, selon Th. Insel. En fait la majorité des psychotropes ne sont pas prescrits par les psychiatres d’autant que, hors des grandes villes, l’accès à la pédopsychiatrie est limité [c’est vrai aussi en France], note Th. Insel, les parents sont réticents et moins demandeurs de ces médications. L’école n’est pas à blâmer, les enfants traités étant
plutôt d’âge préscolaire. Et l’industrie pharmaceutique a plutôt réduit qu’augmenté ses budgets marketing. Pour Th. Insel, l’augmentation des traitements psychotropes n’est pas un problème mais un symptôme. C’est-à-dire qu’il y a plus d’enfants qu’on ne le croit qui ont des problèmes psychiatriques sévères : le problème n’est pas la surmédication mais le besoin croissant de traiter. Si l’on découvre qu’il faut traiter toujours plus d’enfants pour diabète, allergie alimentaire ou problème immunitaire, on ne blâme personne, professionnels ou parents, car leur incidence augmente. Il y a scepticisme quant à l’augmentation d’incidence des problèmes émotionnels et comportementaux. On peut l’attribuer, pour Th. Insel, à l’absence de biomarqueurs ou test de laboratoire pour le diagnostic psychiatrique, si l’on compare avec diabète ou allergie. D’où interprétation différente des comportements : ce que l’un appelle hyperactivité l’autre le nomme saine exubérance [sic]. Les définitions changent : l’hyperactivité avec déficit d’attention peut déboucher sur le diagnostic de troubles bipolaires, plus récemment caractérisés et dont la prévalence a bondi entre les années 1990 et 2000. En fait, ces traitements sont justifiés : il n’y a pas surtraitement mais soustraitement, conclut Th. Insel. | Y.-M. D. source NIMH, NIMH, USA.
Yves Quinchard (BioRad) est réélu à la présidence du Syndicat de l’industrie du diagnostic in vitro (SIDIV), qui regroupe 80 fabricants et fournisseurs de réactifs de laboratoire, d’automates et de logiciels pour l’informatique du LBM. Le bureau est composé de : Christian Parry (Diagnostica Stago), vice-président ; Christophe Vergne (A. Menarini Diagnostics), secrétaire général ; Marc Berendes (Abbott), trésorier ; membres : Denis Andrieu (bioMérieux) ; Isabelle Barber (Ortho-Clinical Diagnostics) ; Alain Baverel (Sysmex) ; Anne-Sophie Degryse (Diagast) ; Franck Leenhardt (Roche Diagnostics) ; Fabrice Masson (DiaSorin) ; Arnaud Pléchot (Siemens Healthcare Diagnostics). L’activité du syndicat s’appuie sur une équipe de permanents : Élisabeth Campagne, déléguée générale, Jean-Noël Bouillon, délégué général adjoint. Yves Quinchard siège au comité exécutif de la Fédération française des industries de santé (FEFIS) regroupant 12 syndicats professionnels de santé, dont le SIDIV. | Information : www.sidiv.fr Baclofène et alcoolisme : OK ministériels Le Journal officiel du 13 juin a publié un arrêté des ministères des Finances et de la Santé relatif à la prise en charge du baclofène (Zentiva, Sanofi : Lioresal, Novartis) bénéficiant d’une recommandation temporaire d’utilisation. Son indication est la prise en charge après échec des autres thérapeutiques disponibles des patients alcoolo-dépendants, dans les deux cas suivants : aide au maintien de l’abstinence après sevrage chez des patients dépendants à l’alcool ; réduction majeure de la consommation d’alcool jusqu’au niveau faible de consommation tel que défini par l’OMS chez des patients alcoolo-dépendants à haut risque. Cette décision a été prise sur la recommandation de la HAS, qui avait analysé les études ayant montré l’activité du baclofène (un myorelaxant) dans l’aide au sevrage. Un bilan du traitement sera fait au bout de 3 mois, le suivi étant mis en place par les laboratoires, pour décider du maintien ou de l’arrêt.
Erratum
Dans l’article « Le botulisme : attention aux conserves artisanales », paru dans le N° 511 d’OptionBio (page 16), Clostridium botulinum est indiqué comme étant Gram négatif. Les collègues auront cependant rectifié d’eux-mêmes en Gram positif. Avec toutes nos excuses auprès de nos lecteurs.
OptionBio | Mercredi 23 juillet 2014 | n° 512
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