Épidémiologie et génétique du rhumatisme psoriasique

Épidémiologie et génétique du rhumatisme psoriasique

Rev Rhum [E´d Fr] 2002 ; 69 : 604-7 © 2002 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés S1169833002003435/SSU Épidémiologie...

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Rev Rhum [E´d Fr] 2002 ; 69 : 604-7 © 2002 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés S1169833002003435/SSU

Épidémiologie et génétique du rhumatisme psoriasique Sandrine Perrot-André, Bernard Combe* Service d’immuno-rhumatologie, CHU Lapeyronie, 375, avenue Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier cedex 5, France

épidémiologie / gènes HLA / rhumatisme psoriasique / sévérité / susceptibilité epidemiology / HLA genes / psoriatic arthritis / severity / susceptibility

Le psoriasis est une dermatose erythémato-squameuse fréquente. Des manifestations articulaires lui sont souvent associées : il peut s’agir soit simplement d’arthralgies, soit d’une association fortuite avec un autre rhumatisme inflammatoire, soit d’un authentique rhumatisme psoriasique. Si sa nosologie reste discutée, le rhumatisme psoriasique a des caractéristiques cliniques et radiographiques indiscutables qui permettent d’en faire une entité individualisable au sein des spondylarthropathies. De nombreux facteurs prédisposant communs au psoriasis et au rhumatisme psoriasique ont été impliqués, et certaines études se sont intéressées aux possibles facteurs génétiques propres intervenant dans le déterminisme du rhumatisme psoriasique. Les gènes du système HLA ont été l’objet d’une attention toute particulière. Cependant, les résultats restent assez décevants, car très divers, notamment en ce qui concerne les allèles HLA de classe II. Plus récemment, des études se sont intéressées à des gènes n’appartenant pas au système HLA. ÉPIDÉMIOLOGIE DU RHUMATISME PSORIASIQUE L’étude épidémiologique du rhumatisme psoriasique se heurte à deux problèmes principaux : l’absence de critères de diagnostic unanimement reconnus, et le délai parfois long entre l’apparition des signes cutanés et des signes articulaires [1].

*Correspondance et tirés à part. Adresse e-mail : [email protected] (B. Combe).

Épidémiologie du psoriasis Il s’agit d’une dermatose chronique qui touche 2 % environ de la population mondiale avec de grosses disparités géographiques [2]. Exceptionnel voire inexistant chez les indiens d’Amérique, il est rare chez les Africains, les noirs américains et les chinois. Sa fréquence serait d’environ 1,5 % en France. Il atteint avec la même fréquence l’homme et la femme. L’âge moyen de survenue est de 27 ans. De nombreux facteurs déclenchant ont été décrits [3], le traumatisme est le plus fréquent. Le phénomène de Koebner (apparition d’une plaque de psoriasis sur une cicatrice ou une zone traumatisée) est retrouvé chez un à deux tiers des patients. Un stress psychologique est également très fréquent. Le rôle de certaines infections, médicaments ou toxiques a également été évoqué. Manifestations articulaires et psoriasis La fréquence des manifestations articulaires, quelles qu’elles soient, est plus élevée chez les sujets psoriasiques que dans la population générale. Ainsi, dans une étude portant sur 1285 sujets psoriasiques, Stern avait trouvé des arthralgies chez 483 d’entre eux, dont 266 cas de rhumatisme psoriasique vrai, 40 cas de polyarthrite rhumatoïde, 177 cas d’arthralgies sans rhumatisme identifié [4]. La fréquence du psoriasis est également plus élevée chez les sujets ayant une arthrite que dans la population générale : 2 à 7 % contre 0,1 à 2,8 % [5]. La fréquence du rhumatisme psoriasique chez les sujets psoriasiques atteint selon les études de 7 à 40 % [6-11].

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Prédétermination génétique

La prévalence annuelle dans la population générale est estimée de 1 à 10 pour 10 000 habitants [5, 12]. L’incidence annuelle serait de 6 à 7 pour 100 000 habitants [13, 14]. Le sex-ratio est proche de 1, avec une prédominance masculine dans les formes avec atteinte axiale isolée ou associée et féminine dans les formes proches de la polyarthrite rhumatoïde. Le plus souvent les signes cutanés précèdent les signes articulaires (60 à 80 %) avec un délai pouvant atteindre 20 ans. Dans 15 % des cas, ils peuvent apparaître simultanément. Dans 25 % des cas environ, les signes cutanés restent isolés au début, jusqu’à 10 à 15 ans parfois [15]. La fréquence du rhumatisme psoriasique chez les sujets psoriasiques varie selon les auteurs de 7 à 40 % [6-11]. Il existe de grandes variations ethniques et géographiques. Par exemple, dans une étude effectuée à Singapour, Thumboo et al. [16] ont trouvé un risque relatif double chez les indiens par rapport aux chinois. Plusieurs facteurs déclenchant ont été décrits. Des facteurs hormonaux tout d’abord : des cas de déclenchement ou aggravation en post-partum, de rémission pendant la grossesse ont été rapportés [17]. Des facteurs traumatiques ont également été impliqués, plus souvent que dans la polyarthrite rhumatoïde. Pour pouvoir parler de rhumatisme post-traumatique, plusieurs conditions doivent être réunies : le patient doit être indemne de tout rhumatisme inflammatoire avant le traumatisme, l’intervalle libre doit être inférieur à trois mois, le psoriasis peut survenir avant ou après le traumatisme [18]. Sur une série de 700 patients, Punzi et al. ont retrouvé un contexte post-traumatique dans 8 % des cas de rhumatisme psoriasique contre 1,6 et 2 % des cas de polyarthrite rhumatoïde et de spondylarthrite ankylosante respectivement [19].

Bien qu’il soit le plus souvent sporadique, plusieurs études ont mis en évidence l’accumulation familiale du rhumatisme psoriasique. En 1973, Moll et Wright ont trouvé un rhumatisme psoriasique chez 8,3 % des parents du premier degré de sujets atteints [20]. Une étude contrôlée portant sur plus de cent familles a montré que les parents du premier degré de sujets atteints ont un risque de développer la maladie cinquante fois plus élevé qu’un sujet tout venant [21]. À l’heure actuelle, il n’existe cependant pas d’étude chez les jumeaux permettant de faire la part du rôle respectif des facteurs environnementaux et des facteurs génétiques.

GÉNÉTIQUE DU RHUMATISME PSORIASIQUE Le rhumatisme psoriasique est une maladie plurifactorielle : des facteurs génétiques, environnementaux et immunologiques interviennent probablement dans le développement de la maladie. L’existence de formes familiales et les associations entre le rhumatisme psoriasique et les gènes du système HLA ou non HLA plaident en faveur du rôle important des facteurs génétiques.

Rhumatisme psoriasique et système HLA De très nombreuses études ont rapporté des associations entre les antigènes ou les gènes HLA de classe I et II et le rhumatisme psoriasique ; leurs résultats sont parfois discordants et très variables selon les populations étudiées. D’une façon globale, les antigènes HLA B13, B16 (sous-types B38 et B39), B17, B27, B37, Cw6, DR4, DR7, DQw3 ont été impliqués. En ce qui concerne les locus HLA de classe I, certains auteurs ont trouvé une augmentation des antigènes HLA A [22-25], B16 [24, 26, 27], B27 [22-24, 26-29], B38 [24-26, 28, 30], B57 [24, 31] chez les patients ayant un rhumatisme psoriasique par rapport aux sujets normaux. Seuls Beaulieu et al. trouvent une augmentation de l’autre sous-type de B16, B39 [31]. Les résultats concernant B17 sont variables : le plus souvent augmenté chez les patients [22, 23, 26-28], parfois semblable aux témoins [24, 32] ou encore diminué [33]. Toutes les études s’étant intéressées au locus C, ont retrouvé une association avec HLA Cw6 [22, 24, 27, 29, 31]. Plus récemment, deux études utilisant des méthodes génétiques pour le typage C ont montré une relation entre l’allèle Cw*0602 et le rhumatisme psoriasique (risque relatif : 6,3) [34, 35]. Ces mêmes équipes ont étudié l’association avec certains allèles des gènes MICA (class I major histocompatibility complex chain-related gene A). En particulier, l’allèle MICA-A9 pourrait être un facteur de susceptibilité au rhumatisme psoriasique, indépendamment d’un déséquilibre de liaison avec Cw*0602. Les résultats concernant les gènes ou antigènes HLA de classe II sont très variables. Certaines études trouvent

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une augmentation de HLA DR4 [30], d’autres de HLA DR7 [22, 23]. La plupart ne retrouvent aucune association [25, 31]. Il semble donc exister un relatif consensus sur l’augmentation de fréquence des antigènes HLA de classe I dans le rhumatisme psoriasique : B16 (sous-type B38 et B39), B17, B27 et Cw6. Cependant, l’association fréquente de certains de ces gènes avec le psoriasis (B17 et Cw6) ne permet pas de conclure quant au rôle réel de chacun d’entre eux dans le déterminisme de la maladie, ce d’autant moins qu’il y a peu d’étude comparant les résultats de sujets atteints de psoriasis seuls ou avec rhumatisme. Pour ce qui est des gènes HLA de classe II, le débat reste entier : les résultats pour DR4 et DR7, sont variables selon les études. Une des difficultés observées dans l’interprétation des résultats est la fréquence variable selon les ethnies de certains gènes chez les sujets normaux.

un suivi de 14 et 19 ans [38, 39]. Ils ont trouvé que B39 et DQw3 étaient des marqueurs de progression (aux stades précoces seulement pour B39). À l’inverse, HLA B22 et DQw3 auraient un rôle protecteur en présence de DR7 tandis que B27 serait un marqueur de progression en présence de DR7.

Formes cliniques et système HLA

Autres gènes

La plupart des études trouvent une association entre la présence de l’antigène HLA B27 et l’existence d’une atteinte axiale [23, 27, 28, 30, 36]. Fournié et al. [26] trouvent une augmentation significative de B27 uniquement en cas de sacro-iléite. Plusieurs auteurs ont noté une association entre les sous-types de HLA B16 et l’existence de formes périphériques. Espinoza et al. [25], Salvarani et al. [32] ont mis en évidence une association entre HLA B38 et les formes périphériques, asymétriques uniquement pour Salvarani. Celui-ci trouvait également une augmentation de HLA B39 dans les formes périphériques symétriques ainsi que de HLA DQw3 dans les formes axiales. Lopez-Larrea et al. [27] ont noté une association entre B17 et les formes oligoarticulaires. L’interprétation de ces résultats doit rester prudente étant données la petite taille des effectifs et la difficulté à caractériser les différents groupes cliniques, notamment les formes périphériques.

D’autres gènes n’appartenant pas au système HLA ont été impliqués dans la pathogénie du rhumatisme psoriasique. Ainsi, un gène situé en 14q32 dans la région des gènes des chaînes lourdes d’immunoglobulines pourrait augmenter la susceptibilité au rhumatisme des patients psoriasiques [41]. Cependant, ces résultats sont controversés. Les gènes du TNF alpha ont également été incriminés [42, 43]. Une étude a montré l’association entre l’allèle A-308 du promoteur du TNF et le rhumatisme psoriasique, sans lien avec la présentation clinique ou radiographique [43].

Sévérité de la maladie et système HLA Plusieurs études ont analysé les associations entre les gènes HLA et les différents groupes de sévérité, qu’ils soient cliniques ou radiologiques. Leurs résultats sont très variables. Ainsi, HLA B17 [23], B38 [24], Cw6 [30], DR4 [30, 37], DR7 [23], DQw3 [25] ont été décrits comme marqueurs de sévérité clinique potentiels. HLA DR3 [22], DR4 [23], A9 et B5 [25] ont été associés aux érosions radiologiques. Gladman et al. ont rapporté plus récemment deux études prospectives avec

Système HLA et caractéristiques démographiques Alors que la plupart des études trouvent une association entre un début précoce du psoriasis, qu’il soit isolé ou associé à un rhumatisme, et HLA Cw*0602 [40, 29], les résultats concernant l’age de début du rhumatisme sont très variables. Kantor et al. [28] ont trouvé une association entre un age de début plus précoce du rhumatisme et HLA B38, B39, Salvarani et al. [25] avec HLA DR4, Armstrong et al. [2], eux, n’avaient noté aucune association.

CONCLUSION Le rhumatisme psoriasique est un rhumatisme inflammatoire relativement rare qui a certaines particularités cliniques et radiographiques mais dont le diagnostic est difficile étant donnée la fréquence du psoriasis et a contrario la possibilité de manifestations articulaires révélatrices et longtemps isolées. Comme pour la maladie cutanée, des facteurs génétiques interviennent dans les mécanismes physiopathologiques du rhumatisme psoriasique. Leur étude est cependant difficile, et pour le moment décevante, du fait de la diversité des formes cliniques, de l’absence de critères diagnostiques clairement validés et de la dissociation difficile entre la prédisposition pour les manifestations cutanées d’une part et pour les arthropathies d’autre part. Certains gènes HLA de classe I semblent néanmoins représenter des facteurs de susceptibilité et de sévérité pour le rhuma-

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tisme psoriasique alors que le rôle des gènes HLA de classe II est plus incertain. L’existence d’autres gènes de susceptibilité est probable mais ils restent à identifier. RE´FE´RENCES 1 Veale D. The epidemiology of psoriatic arthritis : fact or fiction ? J Rheumatol 2000 ; 27 : 1105-6. 2 Farber EM, Nall ML. The natural history of psoriasis in 5 600 patients. Dermatologica 1974 ; 148 : 1-18. 3 Crickx B. Physiopathologie du psoriasis. Rhumatologie 1996 ; 48 : 111-3. 4 Stern RS. The epidemiology of joint complaints in patients with psoriasis. J Rheumatol 1985 ; 12 : 315-20. 5 Gladman DD. Psoriatic arthritis. Baillière’s Clin Rheumatol 1995 ; 9 : 319-29. 6 Gladman DD. Psoriatic arthritis : recent advances in pathogenesis ant treatment. Rheum Dis Clin North Am 1992 ; 18 : 247-56. 7 Green L, Meyers OL, Gordon W, Briggs B. Arthritis in psoriasis. Ann Rheum Dis 1981 ; 40 : 366-9. 8 Little H, Harvie JN, Lester RS. Psoriatic arthritis in severe psoriasis. Can Med Assoc J 1975 ; 112 : 317-21. 9 Scarpa L, Del Puente A, DiGirolamo C, Della Valle G, Lubrano E, Oriente P. Interplay between environmental factors, articular involvement, and HLA-B27 in patients with psoriatic arthritis. Ann Rheum Dis 1992 ; 51 : 78-9. 10 Winchester R. Psoriatic arthritis. Dermatol Clin 1995 ; 13 : 779-862. 11 Baek HJ, Yoo CD, Shin KC, Lee YJ, Kang SW, Lee EB, et al. Spondylitis is the most common pattern of psoriatic arthritis in Korea. Rheumatol Int 2000 ; 19 : 89-94. 12 O’Neill T, Silman AJ. The natural history and epidemiology of psoriatic arthritis. Baillière’s Clin Rheumatol 1994 ; 8 : 245-61. 13 Kaipiainen-Seppänen O. Incidence of psoriatic arthritis in Finland. Br J Rheumatol 1996 ; 35 : 1289-91. 14 Shbeeb M, Uramoto KM, Gibson LE, O’Fallon WM, Gabriel SE. The epidemiology of psoriatic arthritis in Olmsted County, Minnesota, 1982-91. J Rheumatol 2000 ; 27 : 124750. 15 Salvarani C, Olivieri I, Cantini F, Macchioni L, Boiardi L. Psoriatic arthritis. Curr Op Rheumatol 1998 ; 10 : 299-305. 16 Thumboo J, Tham SN, Tay YK, Chee T, Mow B, Chia HP, Boey ML. Patterns of psoriatic arthritis in Orientals. J Rheumatol 1997 ; 24 : 1949-53. 17 Ostensen M. Pregnancy in psoriatic arthritis. Scand J Rheumatol 1998 ; 17 : 67-70. 18 Combe B, Ferrazzi V. Rhumatismes inflammatoires chroniques post-traumatiques. Rev Fr Dommage Corp 2000 ; 1 : 23-9. 19 Punzi L, Pianon M, Rizzi E, Rossini P, Todecso S. Prévalence du rhumatisme psoriasique post-traumatique [lettre]. Presse Méd 1997 ; 26 : 420. 20 Moll JMH, Wright V. Familial occurrence of psoriatic arthritis. Ann Rheum Dis 1973 ; 32 : 181-201. 21 Torre Alonso JC, Rodriguez Perez A, Lopez Larrea C. Rhumatisme psoriasique et système HLA. Rhumatologie en Europe 1998 ; 27 : 126-9. 22 Armstrong RD, Panayi GS, Welsh KI. Histocompatibility antigens in psoriasis, psoriatic arthropathy, and ankylosing spondylitis. Ann Rheum Dis 1983 ; 42 : 142-6. 23 McHugh NJ, Laurent MR, Treadwell BLJ, Tweed JM, Dagger J. Psoriatic arthritis : clinical subgroups and histocompatibility antigens. Ann Rheum Dis 1987 ; 46 : 184-8.

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