Communications libres
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Fig. 1
et ventilatoires étaient enregistrées en continu. Les valeurs de VO2 ont été comparées aux données de débit cardiaque mesuré par thermodilution à différents temps du protocole expérimental. Les mesures de production de CO2 (VCO2 ) étaient également enregistrées. Les données ont pu être analysées chez tous les cochons : 5 points de mesures dans le protocole choc hémorragique, et 10 points de mesure dans le groupe endotoxinique. Résultats Il est observé une répercussion immédiate des variations hémodynamiques sur l’évolution de la VO2 , confirmant la réactivité du système. La droite de régression comparant la VO2 au débit cardiaque montre un r2 à 0,48 (Fig. 1). Les mesures de VCO2 également enregistrées suivent les variations de VO2 . Discussion La mesure des gaz respiratoires est accessible chez le gros animal par un appareil de ventilation standard muni d’un module de calorimétrie indirect. En situation de choc, il existe une relation entre le débit cardiaque et la VO2 (dépendance DO2 /VO2 ). Concernant la VCO2 , et notamment le quotient respiratoire (QR : VCO2 /VO2 ) d’autres études sont nécessaires pour confirmer le caractère informatif sur la microcirculation [3]. Le matériel a été fourni par la société General Electric.
Déclaration d’intérêts O. Desebbe, A. Joosten, K. Suehiro, M. Fischer déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article, M. Cannesson, actionnaire de : Sironis, subvention reçue de : Edwards lifesciences, Masimo, consultant pour : Edwards lifesciences, Covidien, Masimo. Références [1] Ann Fr Anesth Reanim 2013;32:151—8. [2] J Clin Monit Comput 1999;15:85—91. [3] Anesthesiology 2010;113:1220—35. http://dx.doi.org/10.1016/j.anrea.2015.07.409 R407
Monitorage des gaz respiratoires chez l’animal lors des états de choc : étude de faisabilité Pierre-Eric Danin 1,∗ , Claire Roger 2 , Guillaume Louart 2 , Benjamin Louart 2 , Marc Raucoules 1 , Michel Carles 3 , Karim Bendjelid 4 , Jean-Yves Lefrant 2 1 Réanimation médico-chirurgicale, CHU de Nice, Nice 2 Pôle anesthésie-réanimation douleur urgence, CHU de Nîmes, Nîmes 3 Département d’anesthésie-réanimation, CHU de Nice, Nice, France 4 Département des soins intensifs, hôpital universitaire de Genève, Genève, Suisse ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P.-E. Danin)
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Introduction Le monitorage des gaz respiratoires par calorimétrie indirecte est accessible chez le patient intubé en réanimation. Il peut être utilisé en situation stable afin d’évaluer le métabolisme de base. Utilisant le même module, la mesure de la consommation d’oxygène (VO2 ) pourrait être monitorée dans les états de choc pour une approche hémodynamique [1]. Nous avons voulu savoir si le matériel disponible en clinique pouvait être validé chez le gros animal. Matériel et méthodes Les données issues des enregistrements de 4 cochons en choc hémorragique, et 6 cochons en choc endotoxinique ont été analysées. Les animaux étaient préparés selon la technique déjà décrite [2] et ventilés avec un ventilateur Engström Carestation (General Electric) muni d’un module de calorimétrie indirecte adapté à la taille (mode pédiatrique). L’évaluation hémodynamique était assurée par un moniteur PiCCO2 (Pulsion). Les données hémodynamiques
Fig. 1 Relation entre débit cardiaque (Qc) et VCO2 . La droite de corrélation est à 0,48. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Références [1] AFAR 2013;32(Supplement 1):A39. [2] Br J Anaesth 2014;112(6):1015—23. [3] J Clin Monit Comput 2014, http://dx.doi.org/10.1007/ s10877-014-9638-7 [Epub ahead of print]. http://dx.doi.org/10.1016/j.anrea.2015.07.410 R408
Étude comparative prospective et multicentrique des performances de aScopeTM 3 d’Ambu® en réanimation : une analyse intermédiaire Gilles Dhonneur 1,∗ , Jean-Etienne Bazin 2 , Hakim Haouache 1 , Pierre Diemunsch 3 , Catherine Koffel 4 , Claude Meistelman 5 1 Anesthésie et réanimations chirurgicales, CHU(AP—HP) Henri-Mondor, Créteil 2 Anesthésie et réanimation, CHU, Clermont-Ferrand 3 Anesthésie et réanimation, CHU, Strasbourg 4 Anesthésie et réanimation, CHU, Lyon 5 Anesthésie et réanimation, CHU, Nancy, France
tome 1 > supplément 1 > septembre 2015
∗
Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Dhonneur)
Introduction La disponibilité immédiate et permanente d’un fibroscope bronchique stérile en réanimation est primordiale pour réaliser le plus rapidement possible des gestes thérapeutiques sous endoscopie des voies aériennes supérieures (EVAS). Notre analyse a pour but de comparer en réanimation les performances du fibroscope classique réutilisable (F-RU) à celle de l’usage unique l’aScopeTM 3 d’Ambu® (aS3-UU, Fig. 1). Matériel et méthodes Après avoir recu ¸ l’aval de la CNIL (via le CRC de notre CHU) pour créer un registre, nous avons mené une étude prospective observationnelle multicentrique réalisée dans 5 services d’anesthésie et réanimation. Tous les patients nécessitant une EVAS pour réaliser un lavage alvéolaire, une toilette bronchique ou une trachéotomie percutanée, ont été inclus. Le choix du fibroscope (FRU ou aS3-UU) et les modalités d’usage se faisaient de manière pragmatique, selon les procédures de service. Les critères principaux d’étude portaient sur la performance des fibroscopes, mesurée par une échelle visuelle analogue (EVA de 0 = absence à 100 = maximale) sur les critères suivants : la maniabilité (MAN), la qualité de l’aspiration (QASP), qualité de l’image endoscopique (QIM) ; la possibilité de réaliser l’enseignement (ENS), la rapidité de mise en œuvre (RMOE), et la satisfaction globale du praticien réalisant le geste (SAT). Le délai de réalisation de l’EVAS, mesuré comme le temps séparant la décision de réaliser le geste et le début de réalisation du traitement endoscopique (DRTE) était aussi calculé. Résultats Sur une période de 2 mois, 98 fiches d’évaluation d’EVAS ont été analysées dont 36 avec F-RU et 62 avec aS3-UU. Le DRTE moyen est 5 fois plus court avec aS3-UU qu’avec F-RU (17 versus 57 min). Le DRTE était < 3 min dans 52 % des cas d’utilisation d’aS3-UU versus 11 % avec F-RU. Alors que les performances d’ENS, la QIM et la RMOE étaient plus importantes avec aS3-UU (89[17] versus 47[26] ; 82[14] versus 69[22] ; 94[7] versus 73[21], respectivement), QASP semblait plus favorable avec F-RU (86[18] versus 78[15]). La satisfaction des cliniciens était comparable entre les fibroscopes. Discussion Notre travail d’analyse intermédiaire démontre sur un nombre d’examens limités que les performances des fibroscopes FRU et aS3-UU sont sensiblement comparables et donnent un niveau de satisfaction similaire des praticiens. Le fait qu’aS3-UU soit le plus souvent immédiatement disponible pourrait être un avantage clinique déterminant pour les patients. Si les études de coûts en cours dans les 5 centres confirment l’intérêt économique [1] à utiliser aS3-UU, alors le fibroscope jetable pourrait supplanter en réanimation l’outil réutilisable.
Fig. 1
Déclaration d’intérêts G. Dhonneur, P. Diemunsch, consultants pour : Ambu, J.-E. Bazin, H. Haouache, C. Koffel, C. Meistelman déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Référence [1] Ann Fr Anesth Reanim 2013;32:291—5.
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Performance du Parasympathetic Tone Activity (PTA) pour prédire la réactivité hémodynamique chez le chien anesthésié Christelle Mansour 1 , Tristan Merlin 1 , Emmanuel Boselli 2,3,∗ , Bernard Allaouchiche 1,3,4 , Jeanne-Marie Bonnet-Garin 1 , Stéphane Junot 1 1 EA 4174 sepsis inflammation hémostase, VetAgro Sup, campus vétérinaire de Lyon, université de Lyon, Marcy-l’Étoile 2 Anesthésie-réanimation, hôpital Édouard-Herriot, Hospices Civils de Lyon 3 Université Claude-Bernard Lyon I, université de Lyon, Lyon 4 Réanimation médicale, centre hospitalier Lyon-Sud, Hospices Civils de Lyon, Pierre-Bénite, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Boselli)
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Communications libres — Vendredi 18 septembre 2015
Introduction L’Analgesia Nociception Index (ANI) a montré une bonne performance pour prédire une réactivité hémodynamique (RH) chez l’homme [1]. Un index similaire variant de 0 à 100, basé sur la composante parasympathique de la variabilité de la fréquence cardiaque et dénommé Parasympathetic Tone Activity (PTA) a été développé pour une utilisation chez l’animal. L’objectif de cette étude était d’évaluer la performance du PTA pour prédire une RH peropératoire chez le chien anesthésié. Matériel et méthodes Le PTA a été évalué sur des chiens en bonne santé (ASA 1—2) anesthésiés pour une chirurgie viscérale, orthopédique ou cutanée. Les animaux étaient prémédiqués par morphine 0,2 mg/kg intramusculaire. L’anesthésie était induite par diazépam 0,2 mg/kg et propofol 4 mg/kg intraveineux suivis par un entretien à l’isoflurane. Les chiens étaient ventilés artificiellement (fréquence respiratoire = 15 cycles/min, volume courant = 8 mL/kg) et recevaient une analgésie de secours par fentanyl 1 g/kg en cas de RH, définie par une augmentation de plus de 20 % de la fréquence cardiaque (FC) et/ou de la pression artérielle systolique (PAS) en 5 min. Le PTA a été mesuré pour chaque animal avec le moniteur PhysioDolorisTM (Mdoloris Medical Systems, Lille, France) à des temps définis : T0 (induction), T1 (incision cutanée), T2 (5 min avant RH ou 1 min avant une baisse de PTA ≥ 20 %) et T3 (5 min après l’arrêt de l’isoflurane). Les variations normalisées du PTA (PTA) ont également été calculées : PTA = [(PTA1min—PTAi)/(PTAi + PTA1 min)/2], où PTAi est la valeur de PTA au temps prédéfini et PTA1 min est la valeur de PTA 1 min après le temps prédéfini. L’analyse statistique a consisté en des tests de Friedman pour mesures répétées et test a posteriori de Tukey pour comparer le PTA chez les chiens présentant ou ne présentant pas de RH aux temps T0, T1, T2 et T3. La performance du PTA pour prédire une RH a également été évaluée par courbe ROC avec les données groupées des temps T0 à T3. Une valeur de p < 0,05 était considérée comme significative. Les données sont présentées en médiane et espace interquartile [EIQ]. Résultats Vingt chiens ont été incorporés dans l’étude. L’indice PTA diminuait significativement après 1 min pour les temps T1 (p < 0,001), T2 (p < 0,001) et T3 (p < 0,006). Le PTA montrait une performance correcte pour prédire une RH (ASC ROC [IC 95 %] = 0,73 [0,63—0,83], p < 0,001) (Fig. 1), avec une sensibilité de 75 % et une spécificité de 74 % pour une valeur de —19 % (Tableau 1). Discussion Dans un contexte vétérinaire clinique et avec un protocole anesthésique standardisé, le PTA a permis de prédire une RH après stimulation nociceptive peropératoire. Cet index pourrait ainsi permettre d’optimiser l’administration d’analgésique sous anesthésie
tome 1 > supplément 1 > septembre 2015
A269
http://dx.doi.org/10.1016/j.anrea.2015.07.411