Étude critique de la notion de moment de liaison μch acétylénique, a partir de mesures d'intensité de bandes infrarouges et de calculs qu

Étude critique de la notion de moment de liaison μch acétylénique, a partir de mesures d'intensité de bandes infrarouges et de calculs qu

393 Structure, 24 (1975) 393-404 Q Elsevier Scientific Publishing Company, Amsterdam - Printed in The Netherlands Journal of Molecular ETUDE CRITIQU...

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393 Structure, 24 (1975) 393-404 Q Elsevier Scientific Publishing Company, Amsterdam - Printed in The Netherlands

Journal of Molecular

ETUDE CRITIQUE DE LA NOTION DE MOMENT DE LIAISON /+n ACETYLENIQUE, A PARTIR DE MESURES D’INTENSITE DE BANDES INFRAROUGES ET DE CALCULS QUANTIQUES

R. BRUN* El- S. ODIOT* Laboratoire

de Physique

exp&imentale

moI&ulaire,

Uniuersitk, Paris

VI. 4, place Jussieu, 75230

Paris Cedex OS (France)

E. DERVIL ET J. VINCENT-GEISSE Groupe infrarouge du Laboratoire

de Recherches

physiques associe’au C.N.R.S.,

UniversitP, Paris VI,

4, place Jussieu, 75320 Paris Cedex 05 (France)

(ReGu le 27 mars 1974)

ABSTRACT

The following study extends Galabov and Orville-Thomas’ investigations on acetylene to a series of acetylenic compounds. The possibility of using both effective and static polar moments for the characterization of EC-H is shown. To this effect, we have compared the results of intensity measurements of valence and deformation vibration bands to those obtained by self consistent field LCAO MO calculations within CND0/2 approximations. Theoretical discussion once more emphasizes the importance of the rehybridization concept and allows us to determine the existence criteria of a static polar moment characteristic of a chemical bond.

L’Ctude presentee ici &end a une serie de composes acktyleniques les travaux de Galabov et Orville-Thomas sur I’adtylene. On montre la possibilite de caractdriser la liaison Cthynyle SC-H a la fois par un moment polaire effectif et par un moment polaire statique. A cet effet, on a confront6 les resultats des mesures d’intensite des bandes de vibration de valence et de deformation a ceux que donne le calcul LCAO MO champ autocoherent avec les approximations * Nouvelle adresk:

Laboratoire de Recherches physiques.

394 CND0/2.

La discussion thCorique souIigne, une fois de plus, l’importance

concept de rehybridation et permet de definir les criteres d’existence polaire statique caracteristique d’une liaison.

du

dun moment

INTRODUCTION

La notion de moment polaire de liaison a 6th introduite pour definir un paramhre caractkristique d’une liaison donnke, en relation avec sa structure Clectronique. On a coutume, en effet, d’affecter a un couple don& d’atomes chimiquement Ii& A-B, un dipale auquel on peut associer un moment Clectrique de liaison p1 tel que

r,, distance moyenne a l’equilibre entre les atomes A et B; Q, charge nette. Le moment total de la mokule s’obtient en effectuant Ia somme vectorielle des moments de liaison P-r =

XI PI

0)

Cette grandeur n’a de sens que dans la mesure oti elle peut ttre atteinte par Ia theorie et par I’expCrience et n’a, par ailleurs dint&Et que si elfe est caracteristique dune liaison donnee et transferable dune molecule a une autre. Ce n’est pas toujours le cas. Il a et6 montre, en particulier, dans le cas de l’&hylene [l J, que la mesure des intensites des diverses bandes de deformation, fournissait des valeurs differentes pour le moment de liaison ,Y,, ainsi defini. On est alors amen6 a introduire, outre des moments dipolaires relatifs a chacune des liaisons (moments “statiques”), des moments de rchybridation c(h 1iCs Zt chacun des atomes dans la molecule &

[l-3] =

‘? PI+ zA &.A

(2)

Galabov et Orville-Thomas [3] ont ainsi dt%ni un moment statique de la liaison CH acetylenique. Dans ce qui suit, nous &tendons leurs travaux & une serie de composes adtyleniques (Tableau 1). Nous recherchons tout d’abord expkimentalement et theoriquement !e moment de liaison CH acetylenique tel que le d&kit la relation (l), puis nous discutons la notion de moment polaire statique de la relation (2) et ses conditions de definition, compte tenu de la rehybridation. Pour la determination de &H, nous avons utilise simultanement les rbultats que donnent la mesure des intensites en infrarouge et le calcul quantique dans le cadre de la theorie des orbitales

mokkulaires LCAO, champ autocohbent.

395 TABLEAU LISTE

I

E.T NOMENCLATURE

DES

COMPOSfS

6TUDIk

Formule

No.

Nom

I.

phCnylacCtyli?ne (ou &hynylbenzene)

C--C-C-H

11

parachlorophenylacetykne

111

paranitrophenyiacetylene

IV

2-mCthyl-I

but&e-3

yne

H,C=C-C--_-C-H I CH3

kthynylcyclohexizne

v

Dlkl-ERMINATION

EXPERIMENTALE

DU MOMENT

POLAIRE

DE LA LIAISON

CH

ACkYL6NI-

QUE

avons employ6 deux mkthodes expkimentales diffkentes pour atteindre Ie moment de liaison CH que nous appelerons (~&exp. Elles reposent toutes deux sur des mesures d’intensite en infrarouge, l’une faisant intervenir les bandes de deformation et l’autre Ies bandes de valence. Les intensitks correspondantes sont ici respectivement proportionnelles B Nous

En effet, une analyse vibrationneile nous a montrt que pratiquement, les coordonnkes normales correspondant B la vibration de valence et aux deux vibrations de deformation, ne font respectivement intervenir que les coordonnCes internes re et r,$, oii 8 dksigne l’angle que forme la liaison CH k un instant donnC, avec sa position B 1’6quilibre (Fig. 1)

ey i R -C===C

Fig. 1.

i

AK;II’___,,

396 MtSiode I. IXtermination du moment poiaire de liaison (~,-& ci partir de I’intensite’des bandes de d&formation Considtkons I’axe Ox dirigC, comme l’indique la Fig. 1, suivant la liaison CH a I’Gquilibre, et 0~ l’axe perpendiculaire au precedent, definissant avec OX, le plan de la deformation. Si pCH est le moment polaire de la liaison CH et p,,., le moment associe au reste de la molecule, on peut Ccrire sur la base de l’egalite (1) PT

=

kH+k

(3)

Si u est le vecteur unitaire le long de la liaison, on pose kH

En derivant aT

(3) par rapport akH 7

88=”

On fait l’hypothese,

+

kH

=

kH

n

a 8 on a au jj

+

am -jjj-

d’une part que jrcn reste constant

au tours de Ia deformation

et d’autre part que or, n’est pas affecte, ce qui revient aux approximations Z.B.O.T. 14-61 (approximation ii l’ordre z&o). Aprds projection sur les axes OX et Oy, on obtient & l’equilibre

(z), = (%)c = pLcH soit

(kH)exp

L’intensite

de la bande de deformation

la valeur de

fournit done directement,

au signe pres,

(kH)exp.

Mt?thode IL LWermination da moment de Liaison(pCH)._, ri partir de l’intensire’ de la bande de valence Le developpement en serie de Taylor du moment de liaison au voisinage de la position d’dquiiibre en fonction de la variable 5 = (r-r&r,, s’ecrit kH

=

@CH>e

-i-

(%),5+&

(~)e~2+~(~)ee3+-..

(5)

Comme f’ont montre Russell et Thompson [7], ies mesures des intensites de la bande fondamentaIe et des premiere et deuxieme harmoniques permettent d’atteindre les coefficients du developpement avec, toutefois, des incertitudes en cascade. En supposant ce deveioppement encore valable pour r = 0 soit 5 = - 1, on peut en deduire la valeur de (fl,-.&, soit (~,&,_ puisque, alors, ,u,, = 0. L’indetermination est levee en demier lieu, en chosissant parmi les valeurs possibles des coefficients du developpement, celles qui fournissent, pour (,&exr, la valeur la plus proche de celle obtenue a partir de la methode I.

397 TABLEAU RhJLTATS

2 EXPltRIMENTAUX.

FRtQUENCES

v (cm-‘)

NO.

ET INTENSITiS

DES BANDES

DE VALENCE

ET DE DiFORhfATION

R-CkCH

DE LA SfW

A (darks)

Vdif -

Adgf.

(darks)

compose’

I II III IV V

VOI

voz

vo3

3314 3314 3315 3311 3316

6517 6516 6517 6158 6516

9617 9616

650

614

9620 9617

653

615

614

AOI

A02

A03

8460 9964 8800 5640 8180

124 148 I35 148 127

4.8 4.7

6000

6000

5.4 2.8

6600

6600

650

Fig. 2. Spectre infrarouge du ph&ylac&yl&ne en solution dans Ccl,.

Mestires et rchdtats Par definition, I’intensitb integree dune n

A=

J

bande

k(v)dv

= ;

s

log?

4

Bandes de d&formation.

bande d’absorption

est donnee par

dv

Celle-ci est exprimee en darks ou cm/m - mole, si c est la concentration de la solution en mol I- r, Z, I’epaisseur de solution traversee en cm et v Ie nombre d’ondes en cm-l. Pour dkterminer les intensit&, nous avons utilid la mCthode dite de Ramsay (II) [S]; pour cela, il a fallu realiser six 5 huit solutions pour chaque intensite

398

mesuree. Les r&hats sont port& dans Ie Tableau 2. Dans ce tableau figurent outre Ies frequences et Ies intensites des bandes de valence vCHfondamentale et harmoniques, ceiies des deux bandes de deformation &n du phenylacetylene et du 2 methyl-1-but&e-3-yne. Pour ces dernieres qui doivent Etre &gales si la methode X peut &re appliquee, une separation graphique a Cte necessaire (Fig. 2). II n’a pas etC possible d’exploiter Ies bandes de deformation des autres composes par suite de l’existence de bandes suppICmentaires rendant impossible toute separation graphique. routes ces mesures ont ete realisees pour des solutions dans CC&; B I’aide des formules de Person [9] applicables gCnCralement aux solutions dans les soIvants inertes, nous avons deduit Ies intensites a I’Ctat gazeux. Nous avons ensuite caIcuIC Ies moments de liaison en utilisant Ies methodes 1 et Ii. Les tesultats derives de l’experience sont donnes dans Ie tableau 3 oti l’on constate un bon accord entre Ies valeurs issues des deux methodes.

D&TERMINATION

THiORIQUE

DU

MOMENT

POLAIRE

DE LA

LIAISON

CH

ACIkYL%NIQUE

En theorie des orbitaIes mokulaires, combinaison Iineaire d’orbitales atomiques, Ia projection sur I’axe 0~7 du moment dipolaire total d’une molecule dans un &at B couches completes se met sous la forme [IO]

CL represente Ie coefficient affecte a l’orbitale atomique bt dans Ie developpement de Ia lame orbitaie moIecuIaire occupee; Z, et YA sont respectivement Ia charge et Ia coordonnee du noyau A et YZa est I’CICmentde matrice

A I’aide de (6), on determine th~oriquement @,/a0 qui, d’ap& I’equation (4) s’identifie, dans f’approximation B I’ordre zero, B (~c.&__ deduit de Ia bande de deformation dans Ie plan y0x. Le calcul est fait par Ia methode CNDOf2, m&hode semi-empirique desormais cIassique [l 11, d’apres une geometric standard. Dans le cadre de cette methode oh I’on neglige le recouvrement differentiel, Ie second terme de (6) est nul. Dans le Tableau 3 sont rassembICes Ies valeurs experimentales et theoriques de &!&n-Ces dernieres ont CtCcaIcuICes d’une part dans Ie cadre de la parametrisation CNDOf2 originelle de PopIe et SegaI (P.S.), d’autre part avec un nouveau jeu de parametres recemment proposes par Brown et Barden [12] (B-B.), en vue du

399 TABLEAU

3

DhERhlINATtON

Compost%

EXPfRiMENTALE

(JIC&~,,.

ET THfORIQUE

(Debye)

me*tJzode Ib

tkthode

Ilb

DE pCH ACh’L&IQUE

O~C&I.

(D&e)

(mPthode

CNDOIZ)

param&res (P.S.)

1.210.1

I IT III

IV V

1.3 *0.1

paranz&res (B. B.)

1.4i0.2

0.80

l-4&-0.2 l-31,0.2

0.79 0.79

0.92 il

I.3 io.2

0.80

0.92

1.0+0.2

0.70

0.92

0.92

a Les parametres du chlore n’ont pas cte dCterminCs dans la paramitrisation b Le choix du signe positif est dtterminC par le rCsuitat thCorique.

(B-B.).

calcul des moments polaires CNDO/Z. La comparaison avec I’experience et l’amelioration sensible qu’apporte l’emploi de ces parametres en justifient pour nous

l’emploi

ultCrieur_

La qualitt de ces rbultats pourrait nous inciter B nous en tenir I&_ En effet, nous avons atteint approximativement la meme valeur pour jfcn adtykique 2 la fois par deux mtthodes de mesure et par la theorie. De plus l’examen du Tableau 3, montre que cette grandeur peut etre consideree comme constante dans la serie &tudiCe. Toutefois, Galabov et Orville-Thomas [l] ayant souligne l’interet du moment de rehybridation introduit par Steele et Wheatley [2] pour atteindre le moment statique de la Iiaison, dans Ie paragraphe suivant, nous discuterons nos resultats 5 la lumiere de ce concept.

MOMENT POLAIRE STATIQUE

(jfc_&_

ET MOMENT DE REHYBRIDATION

jf,,

Comparant l’expression (2) B celle qui relie Tune des composantes du moment poIaire total aux indices theoriques PoLBil apparait que le terme d’hybridation s’identifie au troisieme terme de (6), Ie premier Ctant essentiellement statique et coulombien. Suivant Ia methode de Galabov et Orville-Thomas [3], si l’on pose = CAph,* et si (p,,.,),,_ represente la resultante de tous les moments statiques de ph liaison autres que CH, on peut Ccrire c(T =

(k&t.

(7)

+ (r(m)st. + Ph

Dans le cadre de la Z.B.O.T., haut, donne

un raisonnement

analogue

a celui developpe

plus

400 TABLEAU VALEURS

4

A LTcQUILIBRE

Co?nposPs

(ap,,l

DE

ajl&a&

DANS

LA

SeRIE

AChYLfTNIQUE

a&, (Debyefrad.)

ParamPIres (P.S.)

Paramttres (B-B.)

I II

0.45 0.45

0.42 3

III

0.45

0.42

IV V

0.45 0.45

0.40 0.42

a Cf. Tableau 3.

II en rtsulte que (pCH)cxp., directement relic 5 l’intensite de la bande de deformation ou indirectement determine par celle des bandes de valence fondamentale et harmoniques, quoique de valeur pratiquement constante dans la serie Ctudiee, ne peut, en fait, etre considere comme caracteristique de la liaison -C-H, sans une analyse du comportement du terme dynamique d’hybridation. Dans l’approximation CNDO, l’equation (6) s’ecrit

les unites &ant Ie Debye pour pTY et pi,,, et les unites atomiques et charges nettes: QA = Z,- PAA avec /I,,,, = - 14.6 L- Z&r A’

Pz, zp,

pour les distances

(9’)

ou Zi, est le coefficient de Slater pour les orbitales atomiques 2s, 2p cent&es sur l’atome A (I’asterisque indique que la sommation Porte sur tous les atomes a l’exception des hydrogenes). Dans le Tableau 4 figurent les valeurs calculees du facteur de rkhybridation (ap,,,/a0), _ La premiere colonne concerne les resultats obtenus avec les parametres CNDO originels (P.S.), la seconde se refere a ceux que donne la nouvelle parametrisation (B.B.). On constate ici I’importance du facteur de rkhybridation, est de l’ordre de 50 Ok. L’effet est constant, puisque sa contribution a (pc.&,. independant des substituants dans la serie. II est notable de remarquer qu’il est sensiblement peu affecte par le choix des parametres CNDO. Enfin, dans le cas particulier de cette serie, le calcul montre que l’effet de rehybridation est IocalisC sur les carbones du groupement Cthynyle. Seuls les coefficients des orbitales cent&es sur les carbones de ce groupement sont affect& par la deformation. Ceci

401 TABLEAU5 INFLUENCE DE

DE

L-ANGLE

RfHYBRlDATION

POLAIRE DANS

LE

8 SUR CAS

DU

LES

COEFFICIENTS

0

0

0

2.5 5 7.5

0.0002 0.0005 0.0007

0.0030 -0.0073

0

0.0060

P2s2gy

=

P (=,,,,

POUR

LE

CALCUL

DU

MOMENT

PHENYLAChYLiNE

-0.0146

0.0090 -0.0219

10

0.0009

0.0119

15

0.0013

0.0177 -0.0438

- 0.0292

0.0392 0.0391

0 0

0.0474

0.039 1

0.000 1

- 0.0392

- 0.0474

0.0476 0.0477 0.0480

0.0391 -0.0001 0.0391 -0.0001 0.0391 -0.0002

-0.0392 -0.0392 -0.0392

-0.0473 -0.0473 -0.0474

0.0474 0.0475

-0.0392 -0.0392

-0.0474 -0_0474

n rep&e le numCro de i’atome de carbone concern&, cf. Fig. 3.

Fig. 3.

est mis en evidence dans Ie Tableau 5 ou sont donnees, en fonction de I’angle a chaque polaire 0, Ies valeurs des indices P,, zP, de la formule 9’ correspondant centre A* du phenyladtylene, numerate de 1 a 8, selon la Figure 3. Le moment polaire statique se deduit directement de l’expression (8) a (~~cH)exp_,soit cakuk ([cc&f. partir de la valeur jicn : soit experiment&

(k”)st. =

kH)exp.-

(!kH)st.

(%$)

=

e

Compte

soit:

(8’)

%$f i

)

(%)

= e

tenu de (9), (8”) se met sous la forme

(8”)

--_._--_-0 2.5 5 7.5 IO IS ____-

0 (dcgre)

____

Qz

QI

---

._---_.__--0.052 -0,007 0.052 -0.007 0.052 -0,007 0.052 -0.007 0.052 -0.006

Qs

____ - ___- -----

(PARhMkTIES - ---_

_---.__--

BB) EN FONCTION DC L’ANGLC 0 -

___-

_--_-----._-

Qg QJ QJ Qs QG Q7 &IO QII ---- ------_--_-_~____..___ -_--.----_-_-__ -0.166 0,108 - 0.043 -0.025 -0.03 1 -0.025 -0.043 0.040 0.034 -0.166 0.108 - 0.043 -0.025 -0.031 -0.025 -0.043 0.040 0.034 -0.167 0.108 -0,043 -0.025 -0.031 -0.025 -0.043 0.040 0.034 -0.167 0.108 -0,043 -0.025 -0.031 -0.025 -0.043 0.040 0.034 -0.168 0.109 - 0.043 -0.025 - 0.03 I - 0,025 - 0.043 0.040 0.034 0,052 -0.005 -0. I72 0.110 -0,042 -0.025 -0.03 I -0.025 -0.043 -0.040 0.034 ----.--------_--__ --_--______-_-_ -_-__-_----_------_--- -------..-----.-

_

PHfiNYLACtTYLiNE

___-_

CHARGES NBMES CNDO/2 DU

TABLEAU 6

0.033 0.033 0.033 0.033 0.033 0.033

QIZ .-

QIJ --0,040 0,034 0,040 0,034 0.040 0.034 0,040 0,034 0.040 0.034 0,040 0.034 __--_ QIJ -__----

---

403 QH &ant la charge nette SW I’atome d’hydrogene terminal de la liaison egale ti +0.108 u-a. Pour que (,+H) statiquecaractkrise un moment dipolaire de liaison, il est nkessaire que son expression s’identifie B celle qui d&nit un moment dipolaire, soit Qr,. Un simple examen de (10) montre qu’il en est ainsi lorsque

condition qui est effectivement realisCe pour la sCrie CtudiCe comme le montre l’examen du Tableau 6 oti sont regroupkes les valeurs CNDO des charges nettes (en unit& atomiques) portCes par chacun des centres A du phCnylac&yEne. Leur indkpendance vis B vis d’une variation de 8 de 0 B 15”, avec un pas Cgal & 2.5” est tr& nette. On peut done ici parler d’un moment polaire statique de la liaison associee au dipole =e-];;. Les valeurs de ce moment obtenues pour chacun des composk de la sCrie, sont donnkes dans le Tableau 7. Dans la premiere colonne figurent les rQultats thCoriques dCduits de la formule 8”. Dans la seconde, sont dorm& les rksultats semi-empiriques par application de l’expression 8’. TABLEAU MOMENT (aklTy/ao),

0

7

POLAIRE ET

STATIQUE

(a&,/a6),

DE ONT

fTE

LA

LIAISON

DeTERMINI%

ACk-YLfNIQUE EN

CALCULANT

(a) flT,

THfORIQUE ET fib,

EN

(6)

SEMI-EMPIRIQUE

FONCTION

DE L-ANGLE

(relations 9 et 9’)

No.

(a~cT~/ae),-(aC(h,lae),

(KH,,,)-(%~~/~@)~

ConIpos&

(a) Webe)

(6) (Debye)

I

0.50

II III IV V

0.50 0.52 0.50

=0.9f0.2 bl.O&O.2 0.9f0.2 O-9&0.2 o.I5;0.2

a La valeur adoMe pour (JI~&~,, est la valeur moyenne 1.3 D. ’ @,!$./a@. est pris Cgal Ci0.42 D.

Les &arts que I’on peut observer d’une colonne ceux dkjja relevCs lors de l’examen du Tableau 3.

B l’autre proviennent

de

La theorie souligne nettement, l’independance du moment polaire de la liaison X-H vis B vis du substituant R. Celle-ci n’appardt qu’approximativement dans les rkultats semi-empiriques, en raison de l’incertitude qui affecte les mesuresAvec la paramktrisation de Brown et Barden, la valeur thCorique de (k&t. serait Cgale B 0.50 D. Si I’on fait la moyenne des rCsuItats semi-empiriques, on trouve une valeur kgale B celle que proposent Galabov et Orville-Thomas [3] pour I’acCtyEne, soit: 0.80 D.

404 En dkpit des erreurs expkimentales, il nous parait prdferable de retenir cette dernike valeur pour caractkiser Ia liaison acttyltnique. Cette manike de proctder trouve une justification par rapport 2 I’autre, d’une part dans la dCpenvis B vis des parametres CND0/2 employ&, d’autre dance du calcul de (&,/lW), part dans I’indCpendance de celui de (~/~,,/%l), & Ieur Cgard.

CONCLUSION

Les etudes comparatives expCrimentaIes et thkoriques, nous ont permis de constater, independamment du substituant R de Ia sCrie R-C&-H, I’existence d’un invariant, &-H assimilable 8 un moment dipolaire statique caractCristique de Ia liaison CH adtyI&ique. Un te1 moment ne peut, en fait, Ctre attribuk 5 une liaison quelconque sans une analyse prCaIable de ses conditions d’existence. Nous avons ainsi montrC qu’il n’est dCfini qu’g la condition que Ia vibration de deformation correspondante soit pure, et que ce mouvement n’affecte ni Ies charges nettes atomiques ni la contribution des autres liaisons au moment polaire total (approximation Z.B.O.T.). Pour Ia sCrie adtykique examike, Ia valeur du moment statlque pcH ainsi dCfini est voisine de 0.80 D. La charge calculee sur Ie proton est positive, Cgale 5 0.102 u-a.

REMERCIEMENTS

Nous remercions bien vivement MademoiseIIe SouIie et M. Hoche B I’obligeance desquels nous devons Ia pr¶tion des d&iv& du phCnyIacttyI&ne. Nous sommes reconnaissants 2 Mr. Daudel de nous avoir permis de b&&icier, pour nos calculs, des moyens du Centre de MCcanique Ondulatoire AppIiquCe.

BIBLIOGRAPHIE 1 B. Galabov et W. J. Orville-Thomas,

2 3 4 5 6 7 8 9 10 I1 12

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