Euxinomys galaticus N. G. N. Sp. (Muridae, rodentia, mammalia) du pliocene de çalta (Ankara, Turquie)

Euxinomys galaticus N. G. N. Sp. (Muridae, rodentia, mammalia) du pliocene de çalta (Ankara, Turquie)

EUXINOMYS GALATICUS N. G. N. Sp. (34 URIDAE, RODENTIA, MAMMALIA) DU PLIOCENE DE (~ALTA (Ankara, Turquie) par SEVKET S E N * RgSUMg Parmi l ' a b o n...

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EUXINOMYS GALATICUS N. G. N. Sp. (34 URIDAE, RODENTIA, MAMMALIA) DU PLIOCENE DE (~ALTA (Ankara, Turquie) par

SEVKET S E N *

RgSUMg Parmi l ' a b o n d a n t e faune de grands et petits M a m m i f ~ r e s de ~ a l t a existe un Murid~ nouveau: IV[1 se caract~rise par ses tu~ercules internes tr~s rec,ul~s, le tl s~par~ du t2, mais reli6 au t5. Les molaires inf~rieures poss~dent une forte cr~te m~diane lonoitudinale. L'esp~ce de Parapodemus similis des catacombes d ' O d e s s a est rapport~e h ce nouveau genre.

Euxinomys galaticus. Sa Euxinomys.

ABSTRACT A m o n g the a b u n d a n t fauna of M a m m a l s from ~ a l t a , a new M u r i d was found : Euxinomys b y its internal cusps which are v e r y back-placed, its tl separated from the t2 but linked to the t5 on the M 1. T h e inferior molars present a strong median longit,udinal crest. T h i s new genus, Euxinomys also contains <> similis from the O d e s s a ' s Catacombs.

galaticus, characterized

* LA 12 du C.N.R.S., Institut de Pal6ontologie, 8, rue Buffon Paris (5e) et M.T.A., Ankara.

G~obios, n ~ 8, fasc. 5

p. 3i7-324, 8 fig.

Lyon, octobre 1975

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318

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INTRODUCTION Le gisement A Vert6br~s de (~alta a livrd une abondante faune de grands et petits Mammif~res au cours des fouilles effectu~es en 1972, avec la collaLboration de l'Institut d'Etudes et de Recherches Mini~res (M.T.A.) de Turquie. Les premiers r6sultats des fouilles, la position stratigraphique et la liste faunique du gisement ont ~t~ exposes dans deux notes prdliminaires (GINSBURG, HEINTZ et SEN, 1974 ; SEN, HEINTZ et GINSBURG, SOHSpresse). L'6tude de certains Hipparions a far l'objet d'une troisibme note (HEINTZ, GINSBURG et SEN, 1975). Ce gisement d'age pliocbne (Ruscinien r6cent) ren{erme aussi des Rongeurs : d'une part les genres Pseudomeriones, Spalax, Cricetulus et Mimomys, d'autre part des Muridae repr6sent6s par 33 sp6cimens appartenant ~ quatre genres diff6rents : CastiUomysn. sp., Occitanomys sp., Apodemus dominans et Euxinomys galaticus n. g. et nov. sp. L'objet du pr6sent article est de d6crire Euxinomys galaticus et d'attirer l'attention sur la position syst~matique de certains Muridae ~ l'aide des arguments tir6s de l'&ude de cette nouvelle forme. Nomenclature et abr~viations Le terme << tubercule >> sera utilis~ pour d~signer les ~l~ments dentaires principaux. Ces tubercules sont num6rot6s de 1 h 9 pour les molaires sup~rieures (MILLER, 1912, p. 801) et d6sign6s pour les molaires inf~rieures de A h F (MICHAUX, 1971, p. 6). Le terme <>servira ~ d~signer les ~l~ments accessoires de la table d'usure, la cuspide ant~rointerne (tO) de la M x sup. et le <>m~dian ant6rieur (tma) de la MI inf. Le materiel se trouve dans les collections de l'Institut de Pal6ontologie du M.N.H.N. de Paris. Les mesures ont 6t~ prises sous la loupe binoculaire ~ platine mobile et exprim6es en millim~tres. ACA = Ankara-t~alta.

Famille MURIDAE Sous-famille Murinae

GRAY,

1821

BAIRD, 1 8 5 7

Euxinomys n. g.

Esp~ce~type : Euxinomys galaticus n. sp. A u t r e esp&e rapport~e ~ ce g e n r e : Parapodemus similis ARGYROPULO et PmOPLICHKA, 1939. Distribution: Plioc~ne moyen et sup~rieur des environs de la Mer Noire. Derivatio nominis: Euxinomys vient de l'adjectif Euxinus dans l'expression Pontus Euxinus qui signifie Mer Noire en latin. En effet, les repr~sentants de ce genre ont ~t~ trouv~s aux environs de la Mer Noire. DIAGNOSE : M 1 sup6rieure avec tl tr~s reculd, sans liaison avec le t2 mais reli~ au t5 ; t4 distal ~ la fois par rapport au t5 et au t6 ; cingulum post~rieur rdduit ; faible st~phanodontie ; multipli-

- -

3 1 9

- -

cation du nombre de racines *. M~ inf&ieure avec un tubercule m&lian ant&ieur et trois couples de tubercules ; cingulum externe avec au moins deux cuspides accessoires. CrSte rn~diane longitudinale quasi-continue sur les molaires inf&ieures.

Euxinomys galaticus nov.

sp.

(fig. 2-4, 6-8) Holotype : M ~ sup~rieure gauche (ACA-818). Paratypes: M ~ sup4rieure droite (ACA-819); M" sup~rieure gauche (ACA-820) ; mandibule 0auche avec M1-:3 (ACA 821) ; 2 M1 inferieures (gauche ACA-822 et droite ACA-823). LocalitY.type: ~alta (Ankara, Turquie). Niveau-type : Marnes brun ros4 clair situ4es dans la partie amont d,u ravin <>. Derivatio nominis : La province d'Ankara portait le nora de Galatia ~ l'4poque romaine. DIAGNOSE :

M ~ sup6rieure avec tl situ6 tr~s en arri6re du pr~lobe, sans liaison avec ce dernier, mais reli~ au t5 ; pr6sence du tO isol4 sur le bord ant~ro-interne ; sur chacun des lobes transversaux absence de sym4trie des deux tubercules lat~raux par rapport au tubercule central; t4 recul6 et tell6 au t 8 ; st4phanodontie faible ; six racines. Molaires inf4rieures fi cr~te m~diane. M1 infdrieure avec tma bien d6velopp6 et pr41obe sans papillon ; largeur consid6rable de la pattie post~rieure ; trois racines. DESCRIPTION :

Holotype : M 1 su'p6rieure gauche, ACA-818, fig. 2. Cette molaire est relativement courte (1,85 ram) et large (1,38 mm). Les tubercules les plus volumineux sont ceux de la file m&liane lo ngitudinale, ~ savoir : le t2, le t5 et le t8. Le creux ant6ro-interne est tr6s peu prononc4 ; une cuspide accessoire isol6e (tO) prend place sur son bord. La position des tubercules internes est caract&istique : le tl s6par6 par un grand espace du reste du pr~lobe n'a aucune liaison avec le t2 et le t3, mais il est reli6 6troitement au t5 ; il semble donc appartenir au lobe m4dian transversal. Le t4 occupe une position tr~s recul6e par rapport au t5 et n'a pas de liaison avec ce dernier ; il est reli6 au t8 et se pr6sente ainsi comme une partie du lobe post&ieur. Ii apparait donc que les tubercules internes sont d6ca,16s d'un lobe par rapport fi ce que l'on connait chez les autres Murinae. En effet, chez les repr~sentants de cette sous-famille le tl est toujours reli'~ au t2 et le t4 au t5 ; c'est cette disposition qui est fi l'origine de la num~rotation des tu,bercules. Quant aux autres tubercules de la M 1, le t3 est distal par rapport au t2 et le t6 par rapport au tS. Une cr~te relie le t3 au t5 et une autre le t6 au t9. La couronne, de forme irr~guli6re, est constitu6e par cinq tubercules qui n'ont pas, entre eux, des liaisons bien ~tablies ; la st6phanodontie est donc faible. Le cingulum post6rieur est a~bsent. Notons enfin que cette dent poss~de un bourrelet basal devant le t2 et qu'elle a six racines nettement distinctes. * Ce caract~re n'a 4t4 observ4 jusqu'ici que chez Euxinomy,s galaticus ; il demande 8 ~tre v~rifi~ chez Euxinomys

similis.

"!.

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t l - ~

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I

2

3

tma __.dL~'~--"x

4

5

6

7a

7b J

'

Imm

Fig. 1. - -

'

7C

Num4rotation des tubercules sur la M ~

d'Apodemus

Euxinomys 8alaticus n. g., n. sp., H o l o t y p e E. galaticus ( A C A - 8 1 9 ) M 2 gauche de E. galaticus ( A C A - 8 2 0 ) . Num4rotation des tubercules s,ur la M1 d'Apodemus M1 droite de E. galaticus ( A C A - 8 2 3 ) M1 gauche de E. galaticus ( A C A - 8 2 2 )

Fig. 2. - - M l gauche de

Fig. 3. - - M ~ droite de Fig. 4. - Fig. 5. - -

Fig. 6. - Fig. 7. - a : vue occlusale ; b : vue i n t e r n e ; c : vue post4rieure Fig. 8. - - M1-3 gauche de

E. 8alaticus

(ACA-821)

(ACA-818)

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321

--

L'autre M1 sup&ieure prdsente les m~mes caract~res que l'holotype. Ses tubercules sont us6s tr~s faiblement et de far irrdguli~re. Conformdment aux observations de Monmignaut (1963) qui montrent que les tubercules des molaires de certains rongeurs sont rongds &s avant la naissance, on peut attribuer ce spdcimen ~ un individu juvdnile. Les seules diff6rences par rapport ~ l'holotype s'observent au niveau du t4 qui est dtird ant4ro~postdrieurement et qui ne prdsente qu'une amorce de liaison avec I e t S . Signalons aussi qu'au niveau du contact tS-t9 existe une trace de cingulum postdrieur (fig. 3). M" supdrieure (fig. 4) n'est reprdsentde que par une seule dent gauche, bien us6e. Elle est plus large (1,35 mm) que longue (1,23 mm). Le tl et le t3 sont presque symdtriques par rapport au t5, mais le premier est plus volumineux que le second ; tous les deux sont relids au t5. La composition de la couronne ne diff~re pas de celle de la M 1 sup&ieure, de m8me les liaisons entre les tubercules sont imparfaites. Le degrd d'u'sure fait disparaitre toute trace du cingulum post&ieur. La surface de contact avec la M 1 supdrieure s'dtale sur toute la surface m~siale. La dent a cinq racines distinctes. M~ infdrieure (fig. 6, 7 et 8): deux dents isoldes et une troisi~me portde par une hdmimandi,bute permettent d'observer les caract6res suivants. La surface occlusale a une forme symdtrique s'dlargissant de l'avant vers l'arri~re. L'indice largeur max./.longueur max. varie de 64 66 (2 sp6cimens), ce qui prdsente une valeur tr~s dlevde pour les Muridae plioc~nes qui poss~dent un tma sur la M~. Le tma est tr~s ddvdoppd. Une forte cr~te mddiane parcourt toute la surface de la dent ; au niveau du pr41obe elle forme un crochet et au-dd~ dessine un ~ Z )). La forme de cette cr~te s'observe particuli~rement bien sur le spdcimen ACA-822 (fig. 7) qui appartient ~ un individu jeune. Les deux premiers couples de tubercules ne sont pas r6unis en forme de papillon, comme c'est le cas chez Euxinomys similis. Un cingulum externe ddbute sur le flanc posu!rieur du tE et se poursuit jusqu'~ la face postdrieure de la dent en donnant naissance aux trois cuspides accessoires qui se situent chacune au niveau d'un tubercule principal. Le v d u m e de ces cuspides augmente de l'avant vers l'arri~re. Une autre cuspide accessoire r&luite est placde au milieu du bord distal. Les tubercules internes sont nettement plus hauts que les externes. Ces dents ont trois racines : une ant&ieure et deux postdrieures. Une hdmi-mandibule gauche (fig. 8) porte les trois molaires dont la M1 est endommag&. Les Me et Ma infdrieures seront ddcrites ~ partir de cette piece. Molaires sup~rieures Longueur

Larfeur

M1 g

ACA-818 (holotype)

1,85

1,38

M~ d M2 g

ACA-819 ACA-820

t ,99

1,35 1,35

1,23

Molaires inf~rieures M1 d M, g

ACA-823 ACA-822

Me g Ma g

ACA-821

Longueur i

Largeur [

1,81 1,76 1,22 0,96

i i

1,16 1,17 1,14 0,92

Tableau I. - - Lon,queur et lar,qeur des molaires sup~rieures et inf~rieures d'Euxinomgs galaticus n. 9- n. sp.

La M.. inf&ieure est plus longue (1,22 ram) que large (1,14 mm), elle se r&r&it vers l'arri~re. Une cr&e m6diane rdunit les deux couples de tubercules. Le tE, de m~me volume que les

- - 322 pr&~dents, est plac6 sur le coin ant6ro-externe. Sur le cingulum externe une cuspide accessoire apparait au niveau du tC. M3 inf6rieure est form~e de deux lobes reli6s par une cr&e m&liane. Le lobe post6rieur, nettement moins large que 1'ant~rieur, n'est form6 que d'un seul tubercule, le tB. Le tubercule ant~ro-externe (tE) est tr~s r~duit. COMPARAISON :

Les Muridae plioc~nes qu'il convient de comparer avec Euxinomys galaticus n. g., n. sp. sont Occitanomys adroveri (THALER), Rhagapodemus ]requens KRETZOI et 6videm,ment Euxinomys similis (ARGYROPOLO et PIDOPLICHKA). Chez Occitanomys adroveri, la M 1 supdrieure poss~le des tubercules internes assez recul6s, comme sur la M 1 su,l~rieure de Euxinomys galaticus, mais le tl est toujours reli6 au t2 par une cr&e plus ou moins marqu& sur laquelle prend place le tO, proche du t2 ; de m~me le t4 a une liaison fort bien &ablie avec le t5, ce qui indique une st6pha'nodontie accentu&. D'autre part, les molaires inf6rieures de O. adroveri poss& dent une cr&e m6diane d'importance variable, mais toujours moins forte que celle d'Euxinomys, et la M1 inf6rieure de O. adroveri est d6pourvue de tma (Thaler, 1966, p. 128 ; Petter, 1966 a, p. 211 ; Michaux, 1971, p. 21). Ces diff6rences interdisent de rapporter la forme de ~alta au genre Occitanomys. Rhagapodemus frequens diff&e de E. galaticus par la pr6sence du t7 et le cingulum post& rieur bien d6velopp6. Pourtant, cette esp&e pr~sente parfois un tl isol6 (Misonne, 1969, pl. 5). L'esp&e qui se rapproche le plus de Euxinomys galaticus est Parapodemus similis ARGYROPOLO et PIDOPLICHKA (1939) du Plioc~ne des ca~acombes d'Odessa. Sur la M 1 sup&ieure de cette esp&e le tl est s6par6 du pr61obe et tell6 au t5 comme chez E. galaticus. D'autres caract~res d'importance moindre les rapprochent 6galement. Ce sont, sur la M 1 su.p6rieure : le t3 recu16, les tu,bercules de la file mddiane longitudinale plus volumineux que les autres, le cingulum post~rieur r6duit ; sur la M1 inf&ieure : la pr&ence du tma et de la cr&e m6diane, la place des cuspides accessoires sur le cingulum externe et enfin les dimensions de routes les molaires. Tous ces caract&es communs conduisent ~ classer les esp&es similis et galaticus dans un m~me genre. Les rapporter au genre Parapodemus, comme l'avaient far Argyropulo et Pidoplichka pour l'esp&e similis, n'est pas justifi6 pour les raisons suivantes. Chez Parapodemus schaubi PAPP (,esp&e-type du genre), la M 1 sup6rieure poss~de une forme amygda*lo~de, le tl est tell6 au pr61obe, les tubercules in'ternes n'occupent pas u,ne position recu1&, le cingulum post6ri, eur est pr6sent ; enfin, les molaires inf6rieures portent une cr&e m~diane tr~s faible par rapport ~ celle d'Euxinomys. C'est en raison de ces diff6rences que les deux esp&es en question sont rapport&s au nouveau genre Euxinomys. L'esp&e E. similis d'Odessa diff~re de celIe de ~alta par les caract~res suivants. Sur Ia M ~ sup6rieure : le tl moins recul6, le tO absent, le t4 s6par6 du t8 et reli6 par une cr&e au t5, la st6phanodontie plus forte; sur la M 2 sup6rieure : la pr&ence d'une cuspide accessoire devant le tl. Quant aux molaires inf~rieures, elles pr&entent clans la forme d'Odessa, ~ la diff6rence de la forme de ~alta, une cr&e m6diane faible sur la M1 et M2, ~bsente sur la M3. Les tubercules du lobe ant~rieur de la M~ inf6rieure se disposent en papillon et la derni&re molaire inf&ieure porte un tE assez volumineux (Argyropulo et Pidoplichka, 1939).

-

RESUME

-

ET

323

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-

CONCLUSIONS

Parmi l'abondante faune de grands et petits Mammi.f~res r6colt6e dans le gisement de (~alta (Ankara, Turquie) existe un Murid6 nouveau : Euxinomys galaticus n. g., n. sp. Ce nouveau genre Euxinomys, se distingue des autres Muridae par ses tubercules internes tr& recul6s, le tl s@ard du t2, mais reli6 au t5, et par une st6phanodontie faible sur la MXsupdrieure ; la M1 inf6rieure porte une cr&e m6diane et poss~de un tubercule ant6rieur bien ddvelopp6. Nous rapportons 6galement ~ Euxinomys n. g. le ~ Parapodemus ,~ similis des catacombes d'Odessa (Argyropulo et Pidoplichka, 1939). Ainsi se trouve pr&isd le statut taxonomique d'une des esp&es rapport& abusivement ~ Parapodemus, genre dont l'h&6rogdndit6 6vidente a ddj~ 6td soulign& par divers auteurs (Thaler, 1966, p. 124 ; Misonne, 1969, p. 84 ; Michaux, 1969, p. 19 et 1971, p. 29). La structure dentaire de ce nouveau genre, et plus particuli~rement le moindre ddveloppement des tubercules internes (tO, tl et t4) comparativement ~ celui des autres tubercules, s'accorde bien avec le sch6ma que F. Petter (1966 a) a propos6 pour ex.pliquer |e passage de fa structure bis6riale (plan cric&in) ~ la structure tris&iale des Muridae. Cependant, il faut noter la st6phanodontie nette quoique faible chez Euxinomys et la liaison du tl au t5 qui paraissent &re des caract~res dvolu~s. Erffin, la position et les liaisons des tubercules internes de E. galaticus ~voquent celles qu'on observe chez les Cricetomyinae, sous-famille uniquement actuelle des Cricetidae. Cette ressemblance semble devoir &re interpr&6e corn,me le r6sultat d'une convergence plut6t que comme un indice de lien phyl&ique car de nombreux autres caract&es 61oignent les Cricetomyinae des Muridae (Petter, 1964, 1966 b). REMERCIEMENTS :

De nombreux pal6ontologues m'ont aid~ dans mes recherches sur les rongeurs et ont contri,bu~ soit directement soit indirectement ~ la r~a.lisation de cette note : H. de Bruijn, L. Ginsburg, E. Heintz, R. Hoffstetter, J.J. Jaeger, J. Michaux, F. Petter et L. Thaler.

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