Évaluation de la cytologie thyroïdienne dans l’exploration des nodules thyroïdiens

Évaluation de la cytologie thyroïdienne dans l’exploration des nodules thyroïdiens

SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 412–453 P234 Insuffisance cardiaque au cours de l’hyperthyroïdie N. Charfi (Dr) ∗ , D. Ghorbel (Dr)...

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SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 412–453 P234

Insuffisance cardiaque au cours de l’hyperthyroïdie

N. Charfi (Dr) ∗ , D. Ghorbel (Dr) , N. Lasswed (Dr) , F. Hadjkacem (Dr) , M. Abid (Pr) Service d’endocrinologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Charfi) Introduction L’insuffisance cardiaque est une complication redoutable de l’hyperthyroïdie pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Nous avons réalisé ce travail dans le but d’étudier les particularités de l’insuffisance cardiaque chez les sujets en hyperthyroïdie. Méthodes Étude rétrospective concernant 20 patients hospitalisés pour hyperthyroïdie compliquée d’insuffisance cardiaque recrutés entre 2008 et 2014 au service d’endocrinologie du CHU Hédi-Chaker Sfax. Résultats L’âge moyen était 50,8 ans et sex-ratio de 1. Les signes fonctionnels dominants étaient la dyspnée (88 %) et les signes d’insuffisance cardiaque droite (70 %). L’échocardiographie réalisée chez 17 patients retrouvait : dilatation VD (23 %), fuite mitrale (58 %), HTAP (52 %), insuffisance tricuspidienne (23 %), fraction d’éjection moyenne de 39,9 %, cardiomyopathie dilatée (5,8 %). L’insuffisance cardiaque était globale dans 70 % des cas, gauche dans 20 % et droite dans 10 %. Elle était associée à une ACFA dans 75 %, coronaropathie dans 15 % avec un seul cas d’embolie pulmonaire. Il s’agissait d’une maladie de Basedow (45 %), d’une Hachitoxicose (45 %), nodule toxique (5 %) et d’hyperthyroïdie iatrogène (5 %). L’irathérapie était indiquée dans 65 % des cas et la chirurgie dans 15 %. Le traitement de l’insuffisance cardiaque était basé sur les diurétiques de l’anse, les digitaliques et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion. L’évolution était marquée par l’amélioration de la fraction d’éjection moyenne (50 %) pour 4 cas. Deux cas étaient décédés par insuffisance cardiaque réfractaire. Conclusion L’insuffisance cardiaque au cours de l’hyperthyroïdie reste redoutable. Elle est source de morbidité et d’invalidité importantes. Son pronostic ne sera amélioré qu’avec la prise en charge correcte de l’hyperthyroïdie et la prévention de ses complications. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.480 P235

Association synchrone et bifocale d’un microcarcinome papillaire, et d’un carcinome vésiculaire de la thyroïde : à propos d’un cas

S. Azouz (Dr) ∗ , A. Rahal (Dr) , D. Meskine (Pr) Hôpital, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : sgha [email protected] (S. Azouz) Introduction Le carcinome papillaire de la thyroïde est de bon pronostic lorsqu’il est intra-thyroïdien, et le carcinome vésiculaire l’est également s’il est encapsulé. Il est rare de trouver l’association des deux dans la même thyroïde. Observation Patiente âgée de 37 ans, sans antécédent médical, présentant un goitre bi nodulaire. La cytologie avait conclu à un carcinome papillaire gauche, motivant la thyroïdectomie totale. L’histologie faite à deux reprises était en faveur d’un micro carcinome papillaire à gauche, et d’un carcinome vésiculaire à invasion minime à droite. Après cure d’131 I, le balayage était rassurant ainsi que le bilan biologique. Au cours du suivi, la TG en freination est indétectable, avec échographie cervicale normale. Discussion L’association synchrone de micro carcinome papillaire et de carcinome vésiculaire est rare, décrite surtout dans la maladie de Cowden, qui n’est pas suspectée chez notre patiente, sa prise en charge est logiquement identique à celle des cancers différenciés de la thyroïde, mais sa classification pronostique reste non claire, en raison de sa rareté. Si on prend en considération séparément les signes histologiques pour chaque type de cancer, à savoir la taille infra-centimétrique et le caractère intra-thyroïdien du cancer papillaire, et le caractère encapsulé du cancer vésiculaire, on est réconforté, mais si on

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prend le caractère mixte et bi focal de la pathologie néoplasique, on sera un peu inquiet vu l’absence de guidelines et d’études faites sur ce type de patients. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.481 P236

Évaluation de la cytologie thyroïdienne dans l’exploration des nodules thyroïdiens

N. Meziani-Bettayeb (Dr) ∗ , A. Khalifa (Dr) , K. Ziani (Dr) , F. Hasbellaoui (Dr) , S. Mimouni-Zerguini (Pr) EHS CPMC, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Meziani-Bettayeb) Moins de 10 % des nodules thyroïdiens sont des cancers. La cytoponction thyroïdiennes à l’aiguille fine reste une procédure simple, peu onéreuse, et un examen de dépistage efficace des nodules de la thyroïde. Le but de ce travail est d’évaluer les performances de cette technique, dans le cytodiagnostic des nodules thyroïdiens, en tenant en compte de sa sensibilité et de sa spécificité, et de corréler les résultats avec l’histologie. Deux cent nodules thyroïdiens ont été ponctionnés uniques (60 %) ou multiples avec nodules prédominants (19 %) suspects ; puis, opérés avec vérification histologique. La cytologie a révélé 46 % de lésions bénignes, 52 % de lésions suspectes et 2,5 % de lésions ininterprétables. À l’histologie 47, 5 % de lésions étaient malignes, contre 45,5 % de lésions bénignes. Nos résultats ont montré une sensibilité de 70 %, une spécificité de 67 %, une valeur prédictive positive de 63 %, et une valeur prédictive négative de 67 % (le caractère suspect ou malin de la cytoponction est utilisé comme critère de positivité). Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.482 P237

Association d’une maladie de Takayasu à une maladie de Basedow. À propos d’une observation I. Benghorbel (Pr) a,∗ , W. Bensalem (Dr) a , M. Khatib (Dr) b , T. Bensalem (Dr) a , A. Hamzaoui (Pr) a , M. Khanfir (Pr) a , M.H. Houman (Pr) a a Centre hospitalo-universitaire La Rabta, Tunis, Tunisie b Université Al Najah, Palestine, Palestinien occupé, Territoire ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Benghorbel) Introduction L’association d’une maladie de Takayasu (MT) à une maladie de Basedow est exceptionnellement décrite. Nous rapportons l’observation d’une patiente présentant une maladie de Basedow dont l’évolution a été marquée par la survenue d’une MT. Observation Il s’agit d’une patiente âgée de 29 ans, ayant présenté une maladie de Basedow, diagnostic posé devant la survenue d’un goitre, une exophtalmie et des anti-cepteurs TSH positifs. L’évolution a été marquée par la survenue d’une hémiplégie droite en rapport avec un accident vasculaire cérébral ischémique. L’examen a mis en évidence une abolition du pouls radial gauche et un souffle carotidien droit. L’angio-scanner de l’aorte et de ses branches a montré un épaississement péri-aortique de l’aorte thoracique et des troncs supra-aortiques responsables d’une sténose sub-occlusive des deux carotides primitives et de la sous Clavière gauche. Le diagnostic de la maladie de Takayashu a été retenu selon la classification de Tokyo. La patiente a été traitée par corticothérapie par voie orale à la dose de 1 mg/kg/j associé à un traitement antiagrégant plaquettaire avec une bonne évolution. Discussion Vu sa rareté et l’absence d’un lien causal, l’association entre maladie de Basedow et la MT pourrait être fortuite. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.483