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Résumés des présentations aux JFN de Marseille 2015 / Nutrition clinique et métabolisme 31 (2017) 30–82
Hmamouchi I, Roux C, Paternotte S, et al. Early increase of abdominal adiposity in patients with spondyloarthritis receiving anti-tumor necrosis factor-␣ treatment. J Rheumatol. 2014; 41:1112-7. Subramaniam K, Fallon K, Ruut T et al. Infliximab reverses inflammatory muscle wasting (sarcopenia) in Crohn’s disease. Aliment Pharmacol Ther. 2015; 41:41928. Wiese D, Lashner B, Seidner D, et al. Measurement of nutrition status in Crohn’s disease patients receiving infliximab therapy. Nutr Clin Pract 2008; 23: 551–6. Horie I, Maeda M, Yokoyama S, et al. Tumor necrosis factor-␣ decreases aquaporin-3 expression in DJM-1 keratinocytes. Biochem Biophys Res Commun2009; 387:564-8. Bletsa A, Berggreen E, Fristad I, et al. Cytokine signalling in rat pulp interstitial fluid and transcapillary fluid exchange during lipopolysaccharide-induced acute inflammation.JPhysiol2006; 573:225-36. Nedrebø T, Berg A, Reed RK, et al. Effect of tumor necrosis factor-␣, IL-1, and IL-6 on interstitial fluid pressure in rat skin. Am J Physiol Heart CircPhysiol 1999; 277:1857-62. http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.10.006
Tableau 1 Comparaison des variables utilisées pour le diagnostic de dénutrition pédiatrique.
κ Se Sp VPP VPN
Trois variables
Réserve musculaire
Réserve graisseuse
Croissance pondérale
Réserves musculaire et graisseuse
0,55 98 % 83 % 74 % 99 %
0,66 84 % 95 % 89 % 92 %
0,62 69 % 91 % 79 % 86 %
0,34 56 % 92 % 77 % 81 %
0,66 88 % 90 % 81 % 94 %
Réserve musculaire et croissance pondérale 0,60 96 % 88 % 80 % 98 %
Réserve graisseuse et croissance pondérale 0,57 92 % 83 % 73 % 95 %
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Dauvin A, Zafiropoulos V, Anzévui A, Hermans D. Diagnostiquer la dénutrition en pédiatrie : toujours d’actualité en 2014. Nutr Clin Metab 2014;28(1):S228–P302. [2] Secker DJ. How to perform subjective global nutritional assessment to children. J Acad Nutr Diet 2012;112(3):424–31. http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.10.007
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Observation clinique des réserves musculaires : clé du diagnostic de dénutrition en pédiatrie ? C. Oliver 1,∗ , V. Zafiropoulos 2 , A. Anzévui 2 , D. Hermans 3 Diététique, institut Paul-Lambin, haute école Léonard-de-Vinci, Belgique 2 Alimentation et diététique Belgique 3 Pédiatrie générale, cliniques universitaires Saint-Luc, Bruxelles, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Oliver)
1
Introduction et but de l’étude Une étude préliminaire sur le diagnostic de dénutrition pédiatrique a mis en évidence trois variables clés : les réserves musculaire et de masse grasse sous-cutanée, ainsi que la croissance pondérale [1]. En effet, l’examen physique, rarement pris en compte dans le diagnostic de la dénutrition en pédiatrie, a permis d’identifier environ 70 % des patients dénutris en prenant comme référence le Subjective Global Nutritional Assessment (SGNA) [1]. De même, l’absence de croissance pondérale a démontré une sensibilité de 64 %. En outre, les diagnostics obtenus étaient fortement en accord avec les états nutritionnels définis à l’aide du SGNA (κ ∼ 0,7)2 . Le but de notre étude est donc de déterminer la méthodologie diagnostique sur base d’une ou plusieurs de ces variables. Matériel et méthodes Au total, 150 enfants âgés de 0 à 18 ans, hospitalisés en cardiologie, gastro-entérologie, neurologie, oncohématologie, pédiatrie générale ou en hôpital de jour, ont participé. Les réserves de masse musculaire et de graisse sous-cutanée ont été déterminées par toucher, comme décrit par Secker [2]. Les zones du corps ciblées étaient respectivement pour la masse musculaire et la graisse sous-cutanée, le deltoïde et le quadriceps ; la ligne mi-axillaire, les fesses et l’intérieur des cuisses. Les réserves graisseuses ont été observées au niveau des pommettes pour les 83 enfants de moins de 2 ans. Nous avons étudié l’accord entre la détermination de l’état nutritionnel par chaque variable, seule ou en combinaison, et par l’évaluation nutritionnelle de référence en pédiatrie, le SGNA au moyen du test de concordance kappa [2]. Le seuil de signification statistique est inférieur à 0,05. La sensibilité, spécificité, valeurs prédictives positive et négative, de chaque variable, seule ou en combinaison, ont également été déterminées. Résultats et analyse statistique Selon le SGNA, 49 patients sont dénutris, dont dix sévèrement. Les trois méthodes diagnostiques qui présentent les meilleurs résultats en termes de concordance κ et de sensibilité sont : l’évaluation des réserves musculaires seule, en combinaison avec les réserves graisseuses, et en combinaison avec la croissance pondérale (Tableau 1). Conclusion L’observation des réserves musculaires des enfants est une clé du diagnostic de dénutrition en pédiatrie. La reproductibilité de cet examen entre les observateurs devra être attentivement suivie. En vue de son implémentation, les équipes soignantes devraient pouvoir bénéficier d’une formation pratique, ainsi que d’un support visuel.
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Évaluation de la qualité des fabrications de nutrition parentérale préparées dans un service de néonatologie I. Angelstorf 1,2,∗ , M. Gryllaki-Berger 1 , D. Palmero 1,2 , C. Fischer-Fumeaux 3 , F. Sadeghipour 1,2 1 Service de pharmacie, CHUV, Lausanne, Suisse 2 Section des sciences pharmaceutiques (EPGL), université de Lausanne, université de Genève, Genève, Suisse 3 Département médico-chirurgical de pédiatrie, CHUV, Lausanne, Suisse ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Angelstorf) Introduction et but de l’étude Actuellement, une partie des perfusions de nutrition parentérale (NP) « à la carte » pour les nouveau-nés prématurés hospitalisés est préparée à la pharmacie centrale, alors qu’une autre partie est préparée dans le service de néonatologie. La qualité de ces préparations a une influence directe sur la sécurité des patients. L’objectif de cette première partie d’étude est d’évaluer la qualité microbiologique et l’exactitude de la composition des perfusions de NP préparées dans le service de néonatologie par rapport à leurs prescriptions médicales. Matériel et méthodes Analyse des NP « à la carte » préparées par les infirmiers dans le service de néonatologie. Les échantillons, contenant de 0 à 4 électrolytes et du glucose à concentrations variables, ont été prélevés à la fin de l’administration des perfusions. Les acides aminés n’ont pas été dosés. Selon le volume de l’échantillon, jusqu’à 3 analyses ont été effectuées : – le dosage des électrolytes (K+ , Na+ , Ca2+ , Mg2+ ) par électrophorèse capillaire et le dosage du glucose par UV (méthode enzymatique à l’héxokinase) [1] ; – Le dosage des endotoxines au moyen de LAL par colorimétrie cinétique ; – l’essai de stérilité selon les exigences de la PhEur (2.6.1). Les résultats obtenus sont évalués par rapport aux spécifications établies par la pharmacie centrale (90–110 % de leur valeur cible pour les électrolytes et le glucose). Résultats et analyse statistique Trente-cinq perfusions préparées au service de néonatologie ont été analysées (Tableau 1). La concentration de K+ et de Na+ dans une (2,6 %), de Ca2+ dans quatre (11,4 %) et de glucose dans six (17,1 %) des 35 perfusions était inférieure à la limite basse de 90 % acceptée par la pharmacie centrale. En tout, neuf perfusions de nutrition parentérale (25,7 %) n’étaient pas conformes par rapport à leurs prescriptions. La présence d’endotoxines (limite : 0,25 EU/ml) n’a pu être démontrée dans aucune des 35 perfusions. Les 22 perfusions contrôlées microbiologiquement sont stériles. Conclusion Cette étude préliminaire a démontré que les infirmiers au service de néonatologie font un travail conforme aux besoins et attentes concernant la fabrication stérile et l’administration des nutritions parentérales. Néanmoins, 9 perfusions avaient un contenu en K+ , Na+ , Ca2+ ou glucose inférieur à celui prescrit et inférieur à la limite basse de 90 % acceptée par la pharmacie centrale. Cela aurait pu être évité avec une fabrication des nutritions parentérales à la pharmacie centrale combinée avec un contrôle physico-chimique avant
Résumés des présentations aux JFN de Marseille 2015 / Nutrition clinique et métabolisme 31 (2017) 30–82 l’administration. Dans l’attente d’une centralisation de ces préparations à la pharmacie centrale, une formation complémentaire du personnel infirmier devra être mise en place. Tableau 1 Composition de 35 perfusions de nutrition parentérale préparées « à la carte » dans un service de néonatologie. Élément
Variation par rapport à la prescription (± SD)
K+ (7/35) Na+ (3/35) Ca2+ (19/35) Mg2+ (1/35) Glucose (35/35)
79–107 % (± 9,0 %) 85–108 % (± 11,5 %) 83–110 % (± 8,3 %) 102 % 73–102 % (± 6,5 %)
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Référence [1] Nussbaumer S, Fleury-Souverain S, Bouchoud L, Rudaz S, Bonnabry P, Veuthey JL. Determination of potassium, sodium, calcium and magnesium in total parenteral nutrition formulations by capillary electrophoresis with contact less conductivity detection. J Pharm Biomed Anal 2010;53(2):130–6. http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.10.008 P270
Nutri-Réaped : statut nutritionnel à l’admission en réanimation pédiatrique A. Jacquot 1,∗ , F. Valla 2 , B. Gaillard-Leroux 3 , F. Letois 4 , G. Cambonie 1 , et NutriSIP 1 Réanimation pédiatrique, CHU de Montpellier, Montpellier, France 2 Réanimation pédiatrique, hospices civils de Lyon, Lyon, France 3 Réanimation pédiatrique, CHU de Nantes, Nantes, France 4 Centre d’investigation clinique, Inserm CIC 1411, CHU de Montpellier, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Jacquot) Introduction et but de l’étude La dénutrition est un facteur important de mortalité et de morbidité en réanimation pédiatrique. Le dépistage de la dénutrition et la prescription d’une assistance nutritionnelle personnalisée sont des éléments majeurs de la prise en charge en réanimation pédiatrique. Aucune étude récente n’a étudié le statut nutritionnel des patients admis en réanimation pédiatrique en France. Matériel et méthodes NutriSIP (groupe d’étude francophone sur la nutrition en réanimation pédiatrique) a mené une étude descriptive, observationnelle et multicentrique. L’objectif principal était de déterminer la prévalence de la dénutrition, définie par un indice de masse corporelle (IMC) ≤ 2DS selon les normes de l’OMS, dans la population d’enfants admis en réanimation pédiatrique. L’objectif secondaire était de décrire le statut nutritionnel de ces enfants à l’aide de paramètres anthropométriques simples mesurés à l’admission. La population étudiée était constituée de l’ensemble des enfants admis en réanimation pédiatrique en France pendant 3 périodes d’une semaine de la même année. Cette étude a été autorisée par le CPP Sud-Méditerranée IV. Résultats et analyse statistique Au total, 437 enfants ont été inclus sur pendant la période d’étude par les 28 unités de réanimation pédiatrique participantes. La prévalence globale de la dénutrition était de 18,5 %. Cette prévalence était particulièrement élevée chez les enfants de moins de 5 ans : 19,8 %. Le jeune âge, l’admission programmée et le portage d’une maladie chronique apparaissaient comme des facteurs de risque de dénutrition. Conclusion Ces résultats incitent au développement de protocoles de recherche et de formations dans l’objectif d’optimiser la prise en charge nutritionnelle des enfants hospitalisés en réanimation. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.10.009
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Réalisation d’un audit sur le circuit de la nutrition parentérale : de la prescription à l’administration
P. Typhaine ∗ , M. Dompnier , R. Vazquez , M.-N. Guerrault-Moro , A. Durand Pharmacie, centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain, Saint-Germain-en-Laye, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Typhaine) Introduction et but de l’étude Au sein de l’hôpital de Poissy-Saint-Germain, le service de pharmacotechnie produit des poches binaires de nutrition parentérale (NP) standardisées pour le service de réanimation néonatale. Les recommandations IGAS de janvier 2015 et l’instruction de mars 2015 portant sur l’évaluation des pratiques en matière de NP pédiatrique a conduit la pharmacie à évaluer le circuit des poches de NP de la prescription à l’administration. Matériel et méthodes Deux grilles d’audit ont été mises en place par la pharmacie : La première évalue le circuit global des poches et se base sur le questionnaire utilisé par l’IGAS pour recueillir les données du rapport ainsi que sur les recommandations émises par le rapport et l’instruction ; La seconde évalue la fabrication des poches, reprenant la partie « preparation » de la première grille, et a été réalisée à partir des bonnes pratiques de préparation (BPP) de 2007. Un item peut être conforme, non conforme ou non applicable. Différents interlocuteurs ont été interrogés : le personnel du service de réanimation néonatale (infirmières, cadre de santé), le personnel de la pharmacotechnie (préparateurs, techniciens de contrôle, pharmaciens) et le personnel du service transport intervenant dans le circuit. Résultats et analyse statistique Pour la première partie de l’audit, 87 des 121 items sont conformes, soit 72 % de conformité. Les poches de NP sont bien prescrites par un médecin senior via un support informatique mais il n’existe pas d’analyse pharmaceutique. L’étude montre que malgré l’absence de procédures écrites, les processus de conservation et de transport sont conformes : personnel impliqué, respect de la chaîne du froid. Au niveau du service, la pose et le branchement des poches se font selon des procédures écrites et répondent aux exigences d’hygiène puis l’administration est tracée dans le dossier patient. Les poches ne sont jamais supplémentées. Exceptionnellement, certaines poches binaires sont fabriquées dans le service de soins, sous hotte, pour les besoins spécifiques d’un enfant. Les infirmières sont formées à cette activité dès leur arrivée dans le service. Par ailleurs, il existe un contrat avec un sous-traitant pour la préparation des poches mais aucun audit n’a été réalisé. En ce qui concerne l’audit sur les BPP, 354 items sur 399 sont conformes, soit 89 % de conformité. trois pour cent des items sont non conformes car l’isolateur pour les préparations ne se trouve pas dans une zone à atmosphère contrôlée (travaux en cours). L’audit a permis la mise en évidence de points critiques, conduisant à une hiérarchisation des actions correctives à mener. L’installation de la ZAC, la réalisation d’un audit du sous-traitant et la mise en place de l’analyse pharmaceutique des prescriptions apparaissent comme prioritaires. À titre d’exemple, l’installation prochaine de la ZAC permettrait de passer de 89 à 92 % de conformité pour la seconde partie de l’audit. Conclusion L’audit a mis en évidence des points d’amélioration possibles du circuit des poches de NP pour la réanimation néonatale. La mise en place des mesures correctives doit être effective fin 2015. Cette évaluation sert de support pour la demande d’un temps pharmaceutique supplémentaire indispensable à l’analyse des prescriptions. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.10.010 P272
Qualification d’automates de laboratoire pour le contrôle physico-chimique des poches de nutrition parentérale pédiatrique A. Garnier 1,∗ , V. Rasamijao 1 , C. Bontour-Lebon 1 , H. Lanneluc 2 , R. Gervais 1 1 Pharmacie, France