Communications orales
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tumorales. Ces résultats ouvrent de nouvelles stratégies pour le traitement des stades avancés de LTC. Déclaration d’intérêts.— Aucun. Référence [1] Article « online », Blood, 24 mai 2012.
de ces LTCE et pourrait être un nouvel outil diagnostique cutané des LTCE. Déclaration d’intérêts.— Aucun.
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Expression de NKp46 par les lymphocytes T cutanés dans le syndrome de Sézary (SS) et le mycosis fongoïde (MF) P. Schneider a,b,∗ , L. Verneuil b , A. Bensussan b , M. Bagot a,b , A. Janin a,b a Dermatologie, hôpital Saint-Louis, France b Inserm, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Microdissection ; Mycosis fongoïde ; NKp46 ; Syndrome de Sézary Introduction.— Le SS, le MF et le MF transformé (MFT) sont classés parmi les lymphomes cutanés T épidermotropes (LCTE). Le diagnostic est difficile, notamment dans les formes précoces. Sur le plan histologique, il est souvent difficile de distinguer les lymphocytes T (LT) réactionnels des LT tumoraux et des marqueurs cutanés spécifiques de ces cellules tumorales sont nécessaires pour faciliter le diagnostic. À ce jour, la majorité des études portent sur des échantillons sanguins et très peu d’études se focalisent sur la peau. L’objectif était de déterminer si le récepteur NKp46, récemment identifié à la surface des cellules de Sézary circulantes (CSC), était exprimé par les LT CD4+ cutanés dans les lymphomes cutanés T (LCT). Matériel et méthodes.— Neuf patients, naïfs de tout traitement, ont été inclus dans l’étude (CHU de Saint-Louis), trois MF, trois MFT et trois SS. Des immunomarquages CD3, CD4, CD8, CD56 et CD30 étaient effectués sur des biopsies cutanées incluses en paraffine. L’expression de l’ARNm de NKp46 était évaluée par RT-PCR sur des tissus cutanés congelés et sur des cellules CD4+ isolées par microdissection laser. Des biopsies de peau saine, de lymphomes cutanés B à grandes cellules de type membre inférieur (LBCGCMI) et des cellules Jurkat lymphoblastiques CD4+ étaient utilisées comme témoins. Résultats.— Le sex-ratio était de 3,5, l’âge médian de 57 ans. Dans les neuf biopsies cutanées, l’infiltrat était majoritairement composé de LT, représentant 96 à 99 % des cellules, pas de cellules NK. Le ratio CD3/CD4 était de 0,93 à 0,97. NKp46 était exprimé dans les LTC avec un niveau médian d’expression de 2,3. Cette expression était spécifique des LTC et n’était pas observée dans les biopsies de peau saine, de LBCGC-MI et dans les cellules Jurkat (p < 0,05). Ces résultats étaient confirmés par la microdissection avec une forte expression de NKp46 par les LTCD4 MD dans les LTC. NKp46 n’était pas détecté dans les LTCD4 MD des LBCGC-MI (p < 0,05). Conclusion.— À l’aide de la microdissection, nous démontrons pour la première fois une expression aberrante, par les LTCD4+ cutanés dans les LTC, du NKp46, récepteur spécifique des cellules NK. Cette expression était spécifique des LTC, non retrouvée dans les LBCGC-MI, dans la peau saine ou dans d’autres populations tumorales lymphoblastiques T. Ce marqueur a été initialement identifié à la surface des LTCD4+ circulants dans les SS uniquement et plus récemment dans des biopsies cutanées de SS et de MFT sans pour autant démontrer l’expression au niveau des LTCD4+. Dans notre étude, nous confirmons l’expression de NKp46 par les LTCD4+ cutané de SS et de MFT et révélons aussi son expression dans les MF. NKp46 joue probablement un rôle précoce dans la tumorogénèse
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.054
Expression de CD158K/KIR3DL2 par les lymphocytes tumoraux chez les patients atteints de lymphome anaplasique cutané à grandes cellules CD30+ L. Michel a , M. Battistella b,∗ , C. Ram-Wolff c , F. Jean-Louis a , M. Bagot c , A. Bensussan a a Dermatologie hôpital Saint-Louis, Inserm, France b Pathologie, AP—HP, France c Dermatologie, hôpital Saint-Louis, AP—HP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : CD158K/KIR3DL2 ; CD30 ; Lymphome anaplasique Introduction.— Les lymphoproliférations cutanées CD30+ (LTC CD30+ ) représentent la deuxième forme la plus fréquente de lymphomes T cutanés (LTC) après le mycosis fongoïde (MF) et le syndrome de Sézary (SS). Ils sont caractérisés par la morphologie anaplasique des cellules tumorales et l’expression du CD30 à leur surface. Les LTC CD30+ comprennent la papulose lymphomatoïde, les lymphomes anaplasiques cutanés T à grandes cellules (ALCL), et des formes intermédiaires. Le CD158k/KIR3DL2 a été identifié comme un marqueur des cellules tumorales de MF transformé ou de SS. Le but de l’étude était d’évaluer l’expression de CD158k/KIR3DL2 dans les ALCL. Patients et méthodes.— Six patients ont été inclus dans l’étude. Le diagnostic s’est appuyé sur les données cliniques, histopathologiques et immuno-histochimiques. Les cellules tumorales ont été isolées par digestion enzymatique de biopsie tumorale. Elles ont été marquées par des anticorps couplés à des fluorochromes et ont été analysées par cytométrie en flux (FACS Calibur). Observations et résultats.— Les lymphocytes tumoraux ont été identifiés par leur taille et l’expression de CD3 et/ou CD4 à leur surface. Les lymphocytes T CD3+ circulants du patient ont été utilisés comme contrôle. L’analyse par cytométrie en flux mettait en évidence une population de cellules T néoplasiques sous la forme d’une population discrète et homogène identifiée par une expression du CD30+ et une co-expression CD3 ou CD4 à leur surface. Chez les six patients, les données de cytométrie en flux montraient que des lymphocytes CD30+ isolés à partir des lésions cutanées exprimaient CD158k/KIR3DL2 à leur surface, avec un pourcentage moyen de cellules CD30+ exprimant CD158k/KIR3DL2 de 49,85 ± 15,3 [extrêmes : 15,2—98,8]. Aucune ou une très faible (< 2 %) expression de CD30 ou de CD158k/KIR3DL2 (sans jamais de co-expression des deux marqueurs) n’était détectée sur les cellules circulantes T des six patients. Discussion.— Ces résultats mettent clairement en évidence une expression de CD158k/KIR3DL2 à la surface des cellules T CD30+ cutanées chez des patients atteints de lymphome anaplasique cutané T à grandes cellules, et l’absence de la population tumorale dans le compartiment circulant. Cette expression, de fréquence variable au niveau protéique par évaluation cytométrique, est en cours de confirmation au niveau transcriptionnel par qRT-PCR. Conclusion.— L’expression de CD158k/KIR3DL2 par les cellules tumorales des MF transformés, des SS, mais aussi par les cellules des ALCL comme le montre cette étude est une piste pour le développement d’une thérapie ciblée de ces lymphomes. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.055