Facteurs de risque de l’ostéoporose chez la femme tunisienne souffrant de polyarthrite rhumatoïde

Facteurs de risque de l’ostéoporose chez la femme tunisienne souffrant de polyarthrite rhumatoïde

68e Congrès de la Société franc¸aise de médecine interne, Saint-Malo, 12–14 décembre 2013 / La Revue de médecine interne 34S (2013) A80–A180 CA007 F...

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68e Congrès de la Société franc¸aise de médecine interne, Saint-Malo, 12–14 décembre 2013 / La Revue de médecine interne 34S (2013) A80–A180

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Facteurs de risque de l’ostéoporose chez la femme tunisienne souffrant de polyarthrite rhumatoïde K. Ben Abdelghani , M. Slouma , L. Souabni , S. Kassab , S. Chekili , A. Laatar , L. Zakraoui Service de rhumatologie, hôpital Mongi Slim la Marsa, Tunis, Tunisie Introduction.– La polyarthrite rhumatoïde (PR) peut être responsable d’une diminution de la densité minérale osseuse, une fragilité osseuse accrue avec risque de fractures. L’intérêt de cette étude est de déterminer les facteurs de risque fonctionnels, cliniques et biologiques au cours de la PR féminine dans une population de femmes Tunisiennes. Patients et méthodes.– Étude rétrospective menée à Tunis entre 2002 et 2013. Ont été inclus les patientes ménopausées suivies pour PR (critères de l’ACR 1987) et ayant bénéficié d’une mesure de la densité minérale osseuse (DMO) au site fémoral et vertébral par absorpsiométrie biphotonique aux rayons X. Des corrélations entre la DMO et les différents paramètres de la PR (fonctionnels, cliniques et biologiques) ont été étudiées par le coefficient de corrélation de Pearson et en cas de non-validité par le coefficient de corrélation des rangs de spearman. Résultats.– La population d’étude comportait 98 patientes. Leur âge moyen était de 50 ans [40–65]. L’indice de masse corporelle était à 27,5 kg/m2 [17,3, 48,2]. L’âge moyen de la ménopause était de 47,4 ± 4,9 ans. L’âge de début de la PR était de 43 ans [13,77]. Les moyennes des scores HAQ et DAS 28 étaient respectivement à 1,2 [0–3] et 4,7 [1,9–8,9]. La valeur moyenne de la vitesse de sédimentation était de 47,9 mm [4–125] et celle de la CRP de 19,5 mg/L [1–154]. L’utilisation de corticoïdes a été notée dans 74,5 % (n = 73) avec dose totale cumulée de 10,1 g. Une baisse de la DMO a été notée dans 71 % des cas : ostéoporose dans 34 % des cas (n = 33) et ostéopénie dans 37 % des cas (n = 36). Elle était de type corticale dans 17 % des cas, trabéculaire dans 53 % des cas et mixte dans 30 % des cas. Une corrélation statistiquement significative a été retrouvée entre : l’âge de début de la PR et la DMO aux sites vertébral (r : –0,3, p < 0,001) et fémoral (r : –0,22, p : 0,005) ; la durée d’évolution de la PR et la DMO aux sites vertébral (r : –0,19, p : 0,018) et fémoral (r : –0,29, p : 0,001), le score HAQ et la DMO aux sites vertébral (r : –0,36, p < 0,001) et fémoral (r : –0,25, p : 0,001), la vitesse de sédimentation et la DMO au site fémoral (r : –0,16, p < 0,04). Aucune corrélation n’a été observée entre le DAS 28, la CRP et la corticothérapie d’une part et la DMO d’autre part. Conclusion.– Notre étude confirme le risque accru d’ostéoporose chez les patientes ayant une PR (34 %). Ce résultat est en accord avec ceux précédemment décrits chez la femme tunisienne (23,3 %). Il semble que la durée d’évolution de la PR, l’importance du handicap estimée par le score HAQ et l’inflammation représentent les principaux facteurs de risque d’ostéoporose chez la femme tunisienne atteinte de PR. Pour en savoir plus Sahli H, et al. Bone mineral density in healthy Tunisian woman. Maturitas 2009. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.10.130 CA008

Particularités du profil ostéodensitométrique au cours de la polyarthrite rhumatoïde du sujet âgé : étude comparative K. Ben Abdelghani , A. Ben Tekaya , L. Souabni , K. Maatallah , S. Kassab , L. Zakroui Service de rhumatologie, hôpital Mongi Slim, La Marsa, Tunisie Introduction.– La polyarthrite rhumatoïde (PR) touche avec prédilection les femmes jeunes. Sa survenue chez les sujets âgés est

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particulière. On se propose d’évaluer la densité minérale osseuse (DMO) chez une population PR âgée puis la comparer à ceux d’une population jeune. Patients et méthodes.– Étude transversale ayant comparé le profil ostéodensitométrique chez un groupe de patients atteints de PR âgés de plus de 65 ans (gpe1) à un groupe témoin de sujets jeunes dont l’âge est inférieur à 65 ans (gpe2) sur une période de 3 ans. La DMO était mesurée par méthode d’absorptiométrie à rayons X (DXA) au niveau du rachis lombaire et des cols fémoraux. La limite de signification statistique était fixée à p = 0,05. Résultats.– Quarante-quatre patients ont été inclus dans le gpe1, d’âge moyen 71,3ans ± 5,35 [65–87] répartis en 36 femmes et 8 hommes. 115 patients étaient retenus dans le gpe2, la moyenne d’âge était de 48,9ans ± 9,7 ans [25–64] avec une prédominance féminine (82 %). La répartition selon le sexe n’a pas montré de différence statistiquement significative entre les 2 groupes. La durée moyenne d’évolution de la PR était de 10,7 ± 9,4 ans [1–42] dans le gpe1 versus 8,2 ± 7,2 ans [0,5–36] (p > 0,05). La PR était séropositive dans 75 % (gpe1) et 81,3 % (gpe2) (p > 0,05), et érosive dans 70,5 % (gpe1) versus 85,1 % (gpe2) (p < 0,05). Le DAS28 moyen était de 4,78 ± 1,42 [2,72–6,73] dans le gpe1 et 4,62 ± 1,2 [2,35–6,79] dans le gpe2 (p > 0,05). L’indice de masse corporel (IMC) moyen était de 27,1 ± 6 kg/m2 [16,1–39,7] dans le gpe1 versus 26,6 ± 5,5 [17,3–48] dans le gpe2. La dose cumulée de corticoïdes était de 13,6g ± 16,7 (gpe1) et 14,7g ± 24,7 chez le gpe2 (p > 0,05). La calcémie moyenne était de 2,29 ± 0,1 [1,58–2,57] (gpe1) versus 2,29 ± 0,15 [2–2,62] (p > 0,05). La DMO a mis en évidence un profil normal dans 9,1 % (gpe1) versus 36,2 % (gpe2) (p < 0,05) et une ostéoporose dans 50 % des cas (gpe1) versus 20,4 % (gpe2) (p < 0,05). La proportion de l’ostéopénie était, en revanche, comparable dans les deux groupes (40,9 % dans gpe1 versus 43,4 % dans gpe2). Plus de trois quarts des sujets du gpe1 (84 %) et du groupe témoin (78 %) recevaient une supplémentation en calcium et en vitamine D, sans différence significative. Toutefois, un traitement anti-ostéoporotique basé sur les bisphosphonates a été prescrit dans seulement 16 % (gpe1) et 19 % (gpe2). Conclusion.– Cette étude a relevé une ostéoporose chez 50 % des sujets âgés. Ce chiffre était significativement supérieur à celui relevé pour les PR plus jeunes. Il en reste, difficile de faire la part entre le rôle de l’âge et celui joué par les facteurs liés à la PR ellemême dans cette perte osseuse et par les traitements employés pour contrôler l’évolutivité. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.10.131 CA009

Les ostéoarthropathies toxiques : à propos de 4 cas S. Jradi , K. Ben Abdelghani , L. Souabni , S. Kassab , S. Chekili , A. Laatar , L. Zakraoui Service de rhumatologie, hôpital Mongi Slim la Marsa, Tunis, Tunisie Introduction.– Les manifestations osseuses entrant dans le cadre des ostéoarthropathies toxiques (OAT) sont rares, les principales correspondent à l’intoxication par le fluor. Notre but est d’analyser les aspects épidémiologiques, cliniques, biologiques et radiologiques des OAT. Patients et méthodes.– Étude rétrospective de 4 observations d’OAT colligés en 18 ans dans un service de rhumatologie. Résultats.– Il s’agit de 4 femmes, de 44 ans d’âge moyen. Deux femmes étaient ménopausées. Un cas est d’une origine géographique connue comme zone d’endémie fluorée hydrotellurique. Un autre cas est un grand consommateur de thé. Dans tous les cas il y avait des antécédents d’insuffisance rénale chronique, dont seuls 3 cas étaient hémodialysés. Les manifestations cliniques étaient surtout des arthralgies inflammatoires des grosses articulations dans 3 cas et des lombalgies mécaniques dans l’autre cas restant. L’examen neurologique était normal. Un syndrome inflammatoire biologique n’était présent que dans un seul cas. La calcémie était