Facteurs de risque des érysipèles de jambe: étude cas-témoins

Facteurs de risque des érysipèles de jambe: étude cas-témoins

Rev MCd Interne 1999 ; 20 : 833-6 0 Elsevier, Paris litMature avec le contours Facteurs de risque des Crysip&les de jambe : Ctude cas-t6moins A. Dup...

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Rev MCd Interne 1999 ; 20 : 833-6 0 Elsevier, Paris

litMature avec le contours

Facteurs de risque des Crysip&les de jambe : Ctude cas-t6moins A. Dupuy, H. Benchikhi, J.C. Roujeau, P. Bernard, L. Vaillant, 0. Chosidow, et al. Risk factors for erysipelas of the leg (cellulitis): case-control study Br Med J 1999; 318: 1591-4

Les Crysipkles sont des infections streptococciques du tissu sous-cutane, d’evolution generalement favorable sous antibiotiques mais dont les r&&lives sont frequentes. Les auteurs ont Ctudie, dans une etude cas-temoins, les facteurs de risque locaux ou ge’neraux d’erysipeles et les ont analyses par comparaisons uni- et multivariees en calculant l’odds ratio (OD). Sept centres ont inclus 167 patients avec un Crysipele de jambe defini par une inflammation cutanee bien limitee recente (inferieure a 24 heures), une fievre sup& rieure a 38 “C (ou des frissons) et une absence de signes de gravite (cellulite, fasciite ntkrosante). 11 y avait 87 hommes et 80 femmes, d’age moyen de 56 ans. Les atteintes concemaient la jambe droite dans 51 % des cas, la jambe gauche dans 47 % des cas et les deux jambes dans 4 % des cas. 11s’agissait d’un premier episode dans 77 % des cas, d’un deuxibme episode dans 5 % des cas, d’un troisieme episode dans 9 % des cas et d’un quatriirme episode ou plus dans 9 % des cas. Deux temoins Ctaient apparies par patients. Les facteurs de risque gentraux comprenaient : obesite (poids superieur a 120 % du poids thee; rique par la formule de Lorentz), diabbte, tabagisme, alcoolisme ou position au travail. Les facteurs de risque locaux comprenaient, d’une part, les antecedents de chirurgie, de radiotherapie au niveau du membre inferieur ou du pelvis, de phlebite, d’ulcbre de jambe ou de pathologies neurologiques et, d’autre part, a l’examen clinique, les cedemes du membre inferieur, le lymphcedeme, les ulcbres de jambe, les

commentee

Rubrique coordonnee par He& Lkvesque (Rouen) des conseillers editoriaux de La Revue de M6decine interne

dermatoses avec rupture cutanee, les varices, un intertrigo ou l’abolition des pouls pkiphkiques. En analyse univariee, la position au travail, le diabbte, l’alcoolisme, le tabagisme, les antecedents d’irradiation ou d’atteinte neurologique et les varices n’etaient pas consider& comme des facteurs de risque d’erysipele. En revanche, les antecedents de phlebite ou d’ulcbre de jambe, les cedemes des membres inferieurs, le lymphcedeme, la presence d’un ulcbre de jambe, d’un intertrigo, dune plaie, d’escarre de decubitus, d’une dermatose avec rupture cutanee ou l’abolition des pouls peripheriques Ctaient consider& comme facteurs de risque. En analyse multivariee, le lymphaed&me Ctait de t&s loin le principal facteur de risque (OD : 7 l), suivi par la presence d’une Porte d’entree cutanCe (OD : 24), l’insuffisance veineuse (OD : 2,9), les cedemes des membres inferieurs (OD : 25) et l’obksite (OD : 2). Les auteurs ont Cgalement retrouve plus frequemment, chez ces patients, les facteurs de risque locaux du cBtC homolateral a l’erysipele. 11s retrouvaient aussi une augmentation du risque d’erysipele en fonction du nombre d’espaces interorteils (homo- ou controlateraux) ayant un intertrigo. Cependant, apres ajustement en fonction du nombre d’intertrig0 du pied controlateral, ne persistaient comme facteur de risque que les intertrigos homolateraux a l’erysipble. L’existence d’une Porte d’entree cutanee represente done un facteur de risque important, notamment l’ulcere de jambe (OD : 62), l’intertrigo (OD: 14) et les plaies traumatiques (OD : 11). De plus, le risque attribuable est de 14 % pour l’ulcere de jambe alors qu’il est de 61 % pour l’intertrigo et de 35 % pour les plaies traumatiques. Ce travail, bien que retrospectif et avec toutes les restrictions que l’on peut faire sur de telles etudes, a le merite de confirmer l’importance des facteurs de risque locaux d’erysipele, notamment le lymphoed&me, et l’existence d’une Porte d’entree

cutanee au premier rang desquels un intertrigo homolateral a l’infection. Si la prophylaxie antibiotique permet d’eviter les recidives, il est probable que la recherche et le traitement des intertrigos permettraient de diminuer de facon majeure l’incidence des Crysipeles. Stephane Vignes

R&Mats & cinq ans du suivi prospectif de la cohorte de 1000 patients de 1’CtudeEurolupus Ft. Cervera, M.A. Khamashta, J. Font, G.D. Sebastiani, A. Gil, P. Lavilla, et al. Morbidity and mortality in systemic lupus ervthematosus during a B-year period. i multicenter prosp&tive study of 1,000 patients Medicine 1999 ; 78 : 167-75

L’etude Eurolupus, debutee en 1990, concerne le suivi prospectif de 1 000 patients atteints de lupus Crythtmateux dissemine. 11s’agit d’une etude multicentrique (12 centres issus de sept pays europeens). Les caracteristiques cliniques et biologiques des patients a l’inclusion ont CtC preddemment rapport&es (Cervera R et al. Medicine 1993 ; 72 : 113-24). Cet article actualise les don&es en precisant les principales causes de morbidite et de mortalite sur la p&ode de suivi 1990-1995. La cohorte est constituee de 908 femmes et 92 hommes (age moyen au moment du diagnostic : 3 1 + 13 ans et a l’entree dans l’etude: 37 + 14 am.). Les manifestations les plus frequentes pendant la periode d’etude ont Cte : l’arthrite (41,3 %), l’eruption malaire (26,4 %), la photosensibilite (18,7 %), le phenomene de Raynaud (13,2 %), la fievre (13,9 %) et l’epanchement des &reuses (12,9 %). Une nephro-