Facteurs de risque personnels et professionnels des lombalgies en France, résultats issus de l’Enquête décennale santé

Facteurs de risque personnels et professionnels des lombalgies en France, résultats issus de l’Enquête décennale santé

S280 Communications orales / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 56S (2008) S259–S294 Résultats.– Sur les 434 personnes contactées, 27 ont re...

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S280

Communications orales / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 56S (2008) S259–S294

Résultats.– Sur les 434 personnes contactées, 27 ont refusé et neuf ont été exclues pour paires incomplètes laissant 199 paires pour l’analyse (taux de participation = 92 %). Le jour de l’entretien, 17 mois en moyenne après l’infection, 56 % des personnes se déclaraient guéries. Les sujets CHIK+ rapportaient plus souvent des manifestations cliniques actuelles que les sujets CHIK− : arthralgies (53 % versus 28 % ; p < 0,001), myalgies (42 % versus 23 % ; p < 0,001), asthénie (36 % versus 16 % ; p < 0,001). Il n’y avait pas de différence significative quant à la présence des manifestations suivantes : troubles du sommeil, troubles digestifs, troubles cutanés, prise d’analgésiques, nombre de consultations médicales et hospitalisations au cours des 12 derniers mois. L’âge croissant allongeait le délai de guérison rapporté par les sujets CHIK+ (p < 0,001). Le score moyen de la dimension « santé physique » du SF12 était meilleur chez les sujets CHIK− que chez les CHIK+ (49,1 versus 46,4 ; p = 0,04). Conclusion.– Malgré les manifestations douloureuses rapportées par les sujets plusieurs mois après l’infection, l’impact sur la QdV semble modeste. Ces manifestations cliniques tardives ne semblent pas avoir d’influence sur la consommation de soins et la prise d’analgésique. doi:10.1016/j.respe.2008.06.087

session e4 – santé et travail – 3 E4-1

Déclaration en maladie professionnelle d’une lombosciatique professionnelle : dilemme éthique pour les médecins ? S. Arnaud b , S. Cabut b , A. Viau b,c , G. Iarmarcovai b , M.-L. Saliba b , M. Souville d , P. Verger a,b a Inserm UMR 912, Marseille, France b Observatoire régional de la santé Provence-Alpes–Côte-d’Azur, Marseille, France c Grand conseil de la mutualité–mutuelles de Provence, France d UFR psychologie, sciences de l’éducation, université de Provence, Aix-en-Provence, France Objectifs.– Une étude sur les freins liés aux médecins praticiens à la déclaration de lombosciatiques professionnelles (LSP) a été réalisée en 2007. Méthode.– Enquête transversale téléphonique auprès de 487 médecins généralistes (MG) et rhumatologues exerc¸ant en région PACA, sélectionnés aléatoirement. Questionnaire standardisé explorant leurs attitudes, comportements et pratiques dans le domaine santé travail et incluant une vignette concernant un patient atteint d’une LSP. Étude des facteurs associés à la recommandation de déclaration en MP de la LSP, par régression logistique multiple. Résultats.– Les taux de réponse sont de 64 % pour les MG et 61 % pour les rhumatologues ; 72 % des généralistes et 78 % des rhumatologues n’ont pas recommandé la déclaration en MP de la LSP, pour les motifs suivants : rôle possible des activités extraprofessionnelles (77 et 74 %), déclaration à faire en accident de travail plutôt qu’en MP (67 et 42 %), déclaration relevant du rôle du médecin du travail (60 et 60 %) et risques pour l’emploi (47 et 38 %). En régression multiple, recommander la déclaration était plus fréquent chez les MG que les rhumatologues (OR = 1,89 IC95 % = [1,08–3,32]), chez les médecins ayant complété plus de deux certificats médicaux initiaux pour MP dans les cinq ans (OR = 1,64 IC95 % = [1,06–2,55]) et ceux discutant plus souvent des répercussions de la déclaration de MP sur l’emploi (OR = 1,63 IC95 % = [1,03–2,56]). Conclusion.– Ces résultats suggèrent une importante sous-déclaration des LSP en PACA, la méconnaissance des principes et des procédures de déclaration de MP constituant un frein vraisemblable à cette déclaration. Les médecins semblent aussi préoccupés par les risques sur l’emploi suite à la déclaration. Ils seraient confrontés à un dilemme éthique : recommander la déclaration pour faire reconnaître les droits du patient et risquer une perte d’emploi ou bien ne pas le faire mais risquer, par une aggravation de son état de santé, de remettre finalement en cause son maintien au travail. doi:10.1016/j.respe.2008.06.088

E4-2

Facteurs de risque personnels et professionnels des lombalgies en France, résultats issus de l’Enquête décennale santé A. Leclerc a,c , J. Gourmelen a , I. Niedhammer b , S. Plouvier a , J.-F. Chastang a , J.-L. Lanoë a a IFR69, Inserm U687, université Paris-XI, Villejuif, France b School of Public Health & Population Science, University College Dublin, Irlande c Inserm U687, hôpital Paul-Brousse, Villejuif, France Objectif.– L’objectif était de compléter les connaissances sur les facteurs de risque de lombalgies en étudiant une vaste population d’actifs. Méthodes.– L’étude porte sur les personnes de 30 à 59 ans en activité professionnelle interrogées dans l’Enquête décennale santé, ayant participé aux trois visites de l’enquêteur et répondu aux questions sur les lombalgies, soit 5298 hommes et 4859 femmes. La définition de lombalgie retenue est la présence de douleurs lombaires plus de 30 jours dans les 12 derniers mois. Différents facteurs personnels et professionnels ont été pris en compte simultanément par des modèles logistiques : âge, indice de masse corporelle, taille et tabagisme; exposition professionnelle présente ou passée au port de charges lourdes et aux postures « pénibles ou fatigantes à la longue » ; latitude décisionnelle (score basé sur cinq items, dont la possibilité de choisir la fac¸on de procéder dans le travail) ; demande psychologique (score basé sur cinq items, dont « être souvent obligé de se dépêcher dans son travail »). Résultats.– La prévalence de lombalgies plus de 30 jours est de 14,1 % pour les hommes et de 17,3 % pour les femmes. Elle est significativement associée à tous les facteurs professionnels pris en compte. Les associations se maintiennent après ajustement sur les facteurs personnels et sont peu modifiées quand tous les facteurs de risque sont considérés simultanément. Dans les modèles finaux, les principaux facteurs de risque sont, pour les hommes, le port de charges lourdes (OR = 1,8), les postures pénibles (OR = 1,6), un âge de 50 ans ou plus (OR = 1,5). Pour les femmes, on retrouve le port de charges (OR = 1,7), puis l’âge (OR = 1,6 pour 50 ans et plus) et la surcharge pondérale (OR = 1,6). Conclusion.– Ces résultats étendent à l’ensemble des actifs des résultats observés sur des populations spécifiques, dont les liens entre lombalgie et facteurs psychosociaux au travail et apportent aussi des précisions sur les associations avec les facteurs personnels. doi:10.1016/j.respe.2008.06.089 E4-3

Devenir professionnel après intervention chirurgicale pour un syndrome du canal carpien : description et facteurs associés dans la population active des pays de la Loire E. Parot a , Y. Roquelaure a , A. Leclerc b , J.-F. Chastang b , C. Ha c , G. Raimbeau a , F. Chaise a a Laboratoire d’ergonomie et d’épidémiologie en santé au travail, université d’Angers, France b Inserm U687/IFR69, Villejuif, France c Département santé travail, institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France Objectif.– Décrire le devenir professionnel après intervention pour syndrome du canal carpien (SCC) et étudier les facteurs pronostiques associés. Méthode.– Les patients opérés en 2002–2003 ont été identifiés d’après les bases du programme de médicalisation des systèmes d’information des trois principales cliniques de la région. Les données ont été recueillies en 2004–2005 par autoquestionnaire postal. Les facteurs associés au délai de reprise du travail après intervention ont été étudiés par des analyses de survie restreintes aux personnes actives, séparément chez les hommes et les femmes, par la méthode de Kaplan Meier (Log Rank) en univarié et des modèles semiparamétriques de Cox (p < 0,20) en multivarié avec une estimation des hazard ratios (HR). Résultats.– Mille deux cent quarante-huit questionnaires ont été retournés (62 %), 253 hommes et 682 femmes déclarent un emploi au moment de l’opération. Le délai médian de reprise du travail est de 60 jours, la moyenne de 70 jours chez les hommes et 82 jours chez les femmes. Plus de 90 % des patients ont repris leur activité professionnelle au moment du questionnaire. L’analyse