Facteurs étiologiques des accidents vasculaires cérébraux ischémiques de l’enfant au Sénégal

Facteurs étiologiques des accidents vasculaires cérébraux ischémiques de l’enfant au Sénégal

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Facteurs étiologiques des accidents vasculaires cérébraux ischémiques de l’enfant au Sénégal

Ousmane Cisse ∗ , S.L.M. Dadah , M.A. Diop , N.M. Gaye , E.H.M. Ba Neurologie, CHU de Fann, Fann, Dakar, Sénégal ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (O. Cisse) Introduction L’accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique touche de plus en plus les sujets très jeunes. Objectifs L’objectif de cette étude est d’apprécier ces facteurs étiologiques chez les enfants. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive allant de juillet 2009 à juillet 2015 à la clinique neurologique du CHU de Fann et à l’hôpital d’enfant Albert Royer de Dakar. Elle concernait les enfants âgés de 1 mois à 18 ans présentant un accident vasculaire cérébral ischémique confirmé par l’imagerie cérébral (scanner). Résultats Nous avons colligé 65 patients, l’âge moyen était de 7,05 ans : – pathologie de l’hémoglobine : 72,30 ; – multiples possibles étiologies : 12,32 % ; – cardiopathie emboligéne : 7,69 % ; – étiologie indéterminée : 4,62 % ; – méningo-encéphalite à VIH : 3,06 %. Discussion À l’inverse des sujets âgés où l’artériosclérose domine le tableau ; chez l’enfant les atteintes de l’hémoglobine étaient les plus fréquentes. Conclusion Le dépistage et traitement des anomalies de l’hémoglobine chez l’enfant semblent être nécessaire pour la prévention de pathologie comme l’accident vasculaire cérébral dont les séquelles sont lourdes. Mots clés Accident vasculaire cérébral ischémique ; Enfant ; Étiologies Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2016.01.137 R05

La naissance du télé-AVC en Auvergne : TELEMédecine Auvergne Accidents Cérébraux (TELEMAAC) : description et évaluation à 6 mois

Guillaume Gal 1,∗ , Anna Ferrier 2 , Marie-Emmanuelle Limoges 3 , Renato Colamarino 4 , Pierre Clavelou 2 1 Neurologie, centre hospitalier de Roanne, Roanne 2 Neurologie, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand 3 Urgences, centre hospitalier Jacques-Lacarin, Vichy 4 Neurologie, centre hospitalier Jacques-Lacarin, Vichy ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Gal) Introduction En 2014, en dehors des heures ouvrées, seul le CHU de Clermont-Ferrand proposait la fibrinolyse via la garde régionale. Ainsi, TELEMAAC est née pour proposer ce traitement à plus de patients. Objectifs À six mois, l’objectif est de savoir si TELEMAAC apporte un bénéfice, si elle reste conforme aux recommandations en vigueur et si cela est suffisant pour intégrer un ou plusieurs autres centres hospitaliers (CH) auvergnats. Patients et méthodes Lorsque TELEMAAC est utilisée, recueil à l’aide de la fiche de liaison, (et vérification systématique dans les dossiers médicaux du CH de Vichy) de l’ensemble des informations personnelles du patient et de sa(ses) pathologie(s). Puis, calcul de l’ensemble des délais pré-hospitaliers

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et hospitaliers avec relevé du nombre de fibrinolyses et de leur suivi à 24 heures (jusqu’à l’imagerie de contrôle). Tous les incidents de fonctionnement ont été relevés. Résultats Entre le 1er décembre 2013 et le 1er juin 2014, il y a eu 25 ouvertures de dossier dont 5 télétransmission d’imagerie (neurochirurgie). Vingt téléconsultations neurologiques dont 18 alertes fibrinolyses sont relevés. Neuf fibrinolyses (délai symptômes-début de la perfusion de 3:25 en moyenne [02:20–4:40]) ont été réalisés responsables d’un décès (transformation hémorragique symptomatique). L’ensemble des contre-indications à la fibrinolyse est conforme aux recommandations de la HAS. Aucun patient n’a refusé. Discussion Les 6 premiers mois de TELEMAAC ont permis à 5 patients supplémentaires de bénéficier d’une fibrinolyse dans de bonnes conditions de sécurité. L’expérience vichyssoise va être poursuivie et sera probablement suivie par d’autres CH qui seront connectés à l’UNV de recours de Clermont-Ferrand. Il reste des améliorations à apporter, en particulier, pour le délai symptômes-début de perfusion. Conclusion Malgré l’ensemble des problèmes rencontrés, qu’ils soient techniques, humains ou organisationnels, les 6 premiers mois de l’expérience TELEMAAC sont prometteurs et seront poursuivis. Mots clés Télémédecine ; Fibrinolyse ; Unité neurovasculaire Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2016.01.138 R06

Angio-neuroBehc¸et : 2 cas exceptionnels d’atteinte artérielle intracrânienne et thrombose veineuse cérébrale associées Céline Breniere Neurologie, CHU de Dijon, Dijon Adresse e-mail : [email protected] Introduction Dans la maladie de Behc¸et, on distingue l’atteinte parenchymateuse et l’atteinte vasculaire appelée angio-Behc¸et. L’association d’une atteinte artérielle intracrânienne et d’une thrombose veineuse cérébrale (TVC) n’a été décrite qu’une seule fois. Observation Cas 1. Un homme de 27 ans fut hospitalisé pour céphalées et vomissements. Il présentait une aphtose buccale récidivante, deux épisodes d’ulcérations génitales et une pseudo-folliculite. L’imagerie montrait un anévrysme d’une branche de l’artère péri-calleuse, avec un aspect de vascularite et un saignement en regard. À j5, il présenta une diplopie binoculaire brutale en rapport avec une TVC étendue. Cas 2. Une femme de 20 ans, présentant une aphtose buccale récidivante fut hospitalisée pour des céphalées d’aggravation progressive. L’imagerie montra une TVC du sinus longitudinal supérieur et du sinus latéral gauche. Plus tard, elle présenta une hémiparésie gauche en rapport avec une sténose du siphon carotidien droit, qui s’aggrava avec occlusion, et sténose intra-pétreuse. Discussion Les symptômes neurologiques peuvent être inauguraux de la maladie dans 3 à 33 % des cas. La principale manifestation de l’angio-Behc¸et est la TVC, représentant 10 à 30 % des atteintes neurologiques. L’atteinte artérielle est présente chez 0 à 12,5 % des cas. Un seul cas associant TVC et atteinte artérielle intracrânienne a été publié. Conclusion Même s’il s’agit d’un diagnostic rare, sa recherche présente un intérêt thérapeutique important, puisque les atteintes ont une bonne évolution sous traitement adapté. Mots clés Behc¸et ; Thrombophlébite cérébrale ; Anévrysme artériel intracrânien