Facteurs prédictifs de douleur postopératoire en chirurgie unguéale : étude prospective de 320 cas

Facteurs prédictifs de douleur postopératoire en chirurgie unguéale : étude prospective de 320 cas

JDP 2017 1 Dermatologie, Argenteuil Dermatologie, Orléans 3 Dermatologie, Saint-Mandé 4 Dermatologie, Angers 5 Dermatologie, Marseille 6 Dermatologie...

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JDP 2017 1

Dermatologie, Argenteuil Dermatologie, Orléans 3 Dermatologie, Saint-Mandé 4 Dermatologie, Angers 5 Dermatologie, Marseille 6 Dermatologie, Mantes-La-Jolie 7 Dermatologie, Saint-Germain-en-Laye 8 Dermatologie, Clamart 9 Cabinet Libéral, Joinville-Le-Pont 10 Dermatologie, Metz-Thionville 11 Dermatologie, Perpignan 12 Dermatologie, Montpellier 13 Dermatologie, Bobigny 14 Dermatologie, Tenon, Paris 15 Dermatologie, La Roche-Sur-Yon 16 Dermatologie, Saint-Mandé 17 Santé publique, Boulogne-Billancourt, France ∗ Auteur correspondant. 2

Introduction Le psoriasis est une dermatose chronique à fort retentissement physique et psychosocial. Les traitements sont efficaces mais non curatifs. Ils sont par ailleurs contraignants car s’installent dans la durée et ne sont pas dépourvus d’effets secondaires. Ces contraintes mais aussi l’angoisse liée à l’utilisation de ces thérapeutiques peuvent inciter certains patients à utiliser des médecines alternatives (MA) ou des régimes d’éviction (RE) considérés comme sans dangers. Le dermatologue semble rarement informé de ces traitements et peut être mal à l’aise pour en parler. Le but de ce travail était d’évaluer la fréquence, les motivations, les choix et les appréciations des patients quant à l’utilisation de RE et de MA pour traiter le psoriasis. Matériel et méthodes Une étude transversale multicentrique était réalisée en 2016 durant 4 mois auprès de 15 centres tous membres du GEM Resopso. Tous les patients, adultes, atteints de psoriasis étaient consécutivement inclus, après obtention de leur accord (accord du CPP Île-de-France X, hôpital Robert-Ballanger, Aulnay-Sous-Bois). Résultats Le questionnaire était rempli par 586 patients (âge moyen : 49,2 ans ; H : 56,8 % ; psoriasis en plaques : 76,5 % ; rhumatisme psoriasique : 17,4 %). Parmi ces patients, 212 (36,2 %) déclaraient avoir testé un RE et/ou une MA pour soigner leur psoriasis, 51 (8,7 %) un régime (« top 3 » : régimes sans lait de vache, sans gluten, amaigrissant), et 190 (32,4 %) une MA (« top 3 » : homéopathie, cure, magnétiseurs). Les RE étaient utilisés par des patients plus jeunes (p = 0,001), plus souvent des femmes (p = 0,02), actifs (p = 0,03) ; le profil des patients utilisant des MA étaient des patients à psoriasis précoce (p = 0,002) et patients actifs (p = 0,02). Le principal motif d’essai d’un RE était la croyance d’ un lien entre alimentation et psoriasis (47,1 %). Seuls le régime amaigrissant (60,0 %) et la cure thermale (51,6 %) étaient déclarés comme efficaces par plus de la moitié des patients. La majorité des patients ne recommandaient finalement pas ces thérapeutiques. Discussion À l’aire des biothérapies, il est intéressant de noter que plus de 30 % des patients psoriasiques déclarent avoir essayé des techniques alternatives, RE ou MA. Si peu de données sont disponibles quant à une efficacité de ces techniques, en dehors des régimes amaigrissants, ils font partie de l’arsenal des patients. Si ces techniques sont souvent dénuées d’effets secondaires, leur rapport bénéfice—risque peut être discutable : danger des régimes stricts sans contrôle médical, infection et ichtyothérapie. . . Conclusion Il est important que les dermatologues soient informés de ces pratiques afin de mieux appréhender ces techniques dans la longue vie thérapeutique du patient psoriasique. Mots clés Médecine alternative ; Psoriasis ; Régime d’éviction Déclaration de liens d’intérêts M. Ariane, E. Estève, M. AvenelAudran, N. Quiles-Tsimaratos, L. Mery-Brossard, C. Pauwels, T. Le Guyadec, M. Bastien, A.-L. Liégeon, V. Pallure, C. Girard, M. Alexandre, B. Khatibi, C. Poiraud, F. Maccari, M. Amy de la Bre-

S327 teque, M.-L. Sigal, A. Beauchet et E. Mahé déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. A.-C. Fougerousse est consultant pour Janssen, Novartis. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.554 P380

Facteurs prédictifs de douleur postopératoire en chirurgie unguéale : étude prospective de 320 cas A. Fougerouse 1 , J. Abou-Rahal 1 , B. Richert 2 , V. Dousset 3 , M. Beylot-Barry 1 , O. Cogrel 1,∗ 1 Dermatologie, CHU de Bordeaux 2 Dermatologie, CHU Brugmann, Bruxelles, Belgique 3 Neurologie, CHU de Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Introduction La chirurgie unguéale est souvent appréhendée par les patients et les dermatologues car considérée comme très douloureuse. Elle est cependant fréquemment requise à visée diagnostique et/ou thérapeutique et peu de données relatives aux complications et à la douleur postopératoire (DPO) sont disponibles. Notre étude vise à identifier les facteurs associés à la douleur postopératoire en chirurgie unguéale. Matériel et méthodes Cette étude prospective observationnelle, réalisée de janvier 2011 à février 2015 a été menée dans le service de dermatologie du CHU de Bordeaux. Tous les patients opérés d’une chirurgie unguéale et qui ont rendu un questionnaire d’évaluation de la DPO, par une échelle visuelle analogique (EVA), complet sur les 48 premières heures étaient inclus. Les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et interventionnelles de chaque patient étaient renseignées. Résultats Au total, 320 questionnaires étaient analysés. L’âge moyen était de 47,82 ans avec des extrêmes de 9 à 83 ans. Cent soixante-treize patients (54,06 %) avaient présenté une DPO d’intensité supérieure ou égale à 4. L’anesthésie était principalement effectuée par de la ropivacaïne permettant une analgésie des 6 premières heures. Le sexe féminin (p = 0,019) ainsi qu’un antécédent d’intervention unguéale sur le même ongle (p = 0,02), et une chirurgie localisée aux mains (p < 0,001) étaient significativement associés à un score EVA ≥ 4 en analyse univariée. Les douleurs étaient significativement différentes en fonction de l’indication chirurgicale (p < 0,0001) et du type d’intervention (p = 0,0012). Les indications les plus douloureuses étaient les tumeurs malignes, les tumeurs glomiques, les désaxations acquises et les rétronychies. Les moins douloureuses étaient les verrues et les ongles incarnés. Les gestes les plus responsables de DPO étaient les chirurgies unguéales larges et les exérèses avec cicatrisation dirigée ou lambeau local. Au total, 77,7 % des patients avaient rec ¸u au moins un antalgique. La posologie optimale de ces antalgiques était atteinte dans moins d’un quart des cas. Conclusion Cette série identifie plusieurs facteurs prédictifs, à la fois individuels et interventionnels, associés à la DPO en chirurgie unguéale et souligne l’importance de les prendre en compte afin de proposer une prise en charge personnalisée. Mots clés Chirurgie unguéale ; Douleur postopératoire Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.555 P381

Influence des caractéristiques des patients sur le choix d’une biothérapie (anti-TNF-alpha vs anti-Il 12/23) pour un psoriasis E. Mahé 1,∗ , A. Beauchet 2 , A.-C. Fougerousse 3 , P.-A. Becherel 4 , E. Begon 5 , G. Chaby 6 , P. Bravard 7 , N. Quiles-Tsimaratos 8 ,