Forceps contre ventouse : non, forceps ET ventouse !

Forceps contre ventouse : non, forceps ET ventouse !

Gynécologie Obstétrique & Fertilité 34 (2006) 656 DÉBAT Forceps contre ventouse : non, forceps ET ventouse ! Forceps OR vacuum: still a debate? J.-L...

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Gynécologie Obstétrique & Fertilité 34 (2006) 656

DÉBAT

Forceps contre ventouse : non, forceps ET ventouse ! Forceps OR vacuum: still a debate? J.-L. Benifla Service de gynécologie–obstétrique, hôpital Rothschild, 33, boulevard de Picpus, 75571 Paris cedex 12, France Disponible sur internet le 24 juillet 2006

Aujourd’hui, les contraintes liées à l’exercice de l’obstétrique sont si importantes que, vouloir débattre sur le sujet de l’extraction instrumentale pour apprécier l’utilisation légitime de telle ou telle technique représente un choix courageux. Toutefois il n’y a pas lieu d’opposer l’extraction instrumentale par forceps à la ventouse, ce qui ressort de ce débat non contradictoire, développé de façon réaliste et responsable par nos collègues, G. Ducarme et D. Luton d’une part, P. Deruelle de l’autre. Bien sûr, il semblerait qu’existent aujourd’hui des avantages à la pratique de la ventouse par rapport à l’application de forceps : correction d’une présentation non physiologique (instrument de flexion et de rotation), diminution des déchirures périnéales, morbidité néonatale identique avec des complications différentes. Mais toute l’analyse de la littérature réalisée pour ce débat montre finalement qu’il est impossible d’affirmer avec certitude la supériorité d’une Adresse e-mail : [email protected] (J.-L. Benifla).

1297-9589/$ - see front matter © 2006 Publié par Elsevier SAS. doi:10.1016/S1297-9589(06)00212-8

technique obstétricale par rapport à l’autre, puisque chacune semble complémentaire et donne des avantages et des complications différentes. Par ailleurs, il existe manifestement une disparité importante des services universitaires de gynécologie–obstétrique quant à l’enseignement de ces deux modes d’extraction fœtale. Si des recommandations internationales proposent de façon logique d’utiliser l’instrument le plus adapté à la situation clinique, il reste en France un long chemin à parcourir pour que l’expérience et la formation des praticiens soient équivalentes pour ces deux techniques obstétricales. Même si le meilleur instrument est celui dont on a l’habitude, il faut insister, comme le font remarquer nos débatteurs, pour que l’apprentissage simultané du forceps et de la ventouse par nos jeunes collègues soit systématique dans tous les services de gynécologie–obstétrique. C’est vraisemblablement à ce prix que l’on n’opposera plus de façon légitime le forceps à la ventouse, mais qu’ils deviendront réellement complémentaires.