Abstracts / Cancer/Radiothérapie 21 (2017) 681–724
Qualité en radiothérapie P85
Harmonisation des pratiques de validation des images de positionnement de basse énergie (kV/kV)
M. Prégal ∗ , S. Clément , M.V. Moreau Claeys , G. Moan Service de radiothérapie, groupe hospitalier mutualiste - institut Daniel-Hollard, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Prégal) Objectif de l’étude Afin d’améliorer la qualité de prise en charge de nos patients, nous avons souhaité homogénéiser nos pratiques de validation d’images de positionnement pour ensuite déléguer cette tâche aux manipulateurs. Matériel et méthode L’échantillon était de huit dossiers avec des difficultés de positionnement de type pelvis et ORL. Le personnel concerné était 13 manipulateurs et quatre oncologuesradiothérapeutes. Il a été réalisé une première évaluation par des images de référence sans repère et comparaison des matchings sur des images de basse énergie (kV) dans les trois dimensions, puis la mise en place d’un référentiel de validation d’images, puis la réalisation d’une seconde évaluation avec des images de référence avec repères et la comparaison des matchings sur images de basse énergie dans les trois dimensions. Résultats Nous avons constaté, lors de la première évaluation, qu’oncologues-radiothérapeutes et manipulateurs « matchaient » quasi identiquement mais qu’il existait toutefois certaines disparités. Nous avons alors créé un référentiel de validation d’images ayant les objectifs d’homogénéiser les matchings pour chaque séance et d’analyser de fac¸on plus efficiente nos images de basse énergie. Les patients bénéficient ainsi d’un traitement optimal avec des séances plus courtes (diminution du temps d’analyse des images, moins de risque de mouvement du patient). Les oncologues-radiothérapeutes peuvent également valider plus rigoureusement les images hebdomadaires. Lors de la seconde évaluation, nous avons constaté des matchings plus uniformes. En revanche, l’analyse des résultats montre que le référentiel ne peut pas s’appliquer à tous les patients (problèmes de bascule du bassin, liés à surpoids, installation difficile, etc. et nécessité de réinstaller le patient). Conclusion Il a été validé un « référentiel - imagerie de positionnement en radiothérapie », qui contient deux à trois structures osseuses dessinées sur les images digitalement reconstruites (DRR), la fréquence des imageries, la tolérance des recalages et la conduite à tenir en cas de décalage à effectuer. Il a été décidé de déléguer la validation des images de positionnement aux manipulateurs. Pour cela, nous allons procéder à la formation de « manipulateurs référents images ». Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2017.08.086 P86
Étude comparative de deux méthodes de contrôle qualité patient : PDIP ou Delta4
N. Pirault ∗ , Y. Lauzin , D. Gensanne Département de radiothérapie et de physique médicale, centre Henri-Becquerel, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Pirault)
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Objectif de l’étude La RCMI et l’arcthérapie avec modulation d’intensité (VMAT) nécessitent de disposer d’un plan d’assurance qualité pour le contrôle systématique des plans de traitement. Depuis 2010, il a été mis en place, dans notre département de radiothérapie, deux contrôles, le Delta4 (Scandidos© ) et le PDIP (VarianMedicalSystem© ). Cette étude compare les résultats de ces contrôles qualités. L’objectif est d’alléger la procédure d’assurance qualité mise en place afin de réduire le délai de prise en charge des patients ainsi que la durée d’immobilisation des accélérateurs. Matériel et méthode Le Delta4 est un détecteur tridimensionnel mesurant la dose absolue. Le PDIP mesure une image de dose avec l’imageur portal. Ces deux moyens permettent une comparaison Gamma-index entre la dose calculée et la dose mesurée. L’analyse a porté sur 245 patients et 719 faisceaux. Les arcthérapies avec modulation d’intensité concernaient 186 patients, dont 51 % pour un cancer ORL, 24 % un cancer pelvien, 19 % un cancer prostatique et 6 % une autre localisation. La radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) a été étudiée sur 53 cancers cérébraux. Le critère d’analyse du PDIP comme du Delta4 est que 97 % des points doivent passer les critères de Gamma-index global 3 % 3 mm. Les temps de réalisation de ces deux contrôles ont également été évalués. Résultats Les faisceaux analysés ont montré que le Gamma-index satisfait aux critères 3 % 3 mm dans 89 % des cas pour le Delta4 et dans 95 % des cas pour le PDIP. La dispersion des résultats est similaire et 100 % des contrôles satisfont les critères de Gamma-index 4 % 4 mm. D’autre part, la durée du contrôle Delta4 est estimée à 24 minutes et celle du PDIP à 8 minutes. Conclusion Il a été décidé de limiter le double contrôle aux localisations sans recul suffisant et pour des doses par séance supérieure aux pratiques de routine. Ainsi, seul le contrôle au PDIP pour les RCMI ou arcthérapies avec modulation d’intensité classique est maintenu. Cette modification va permettre une réduction des temps de contrôle et devrait s’accompagner d’une réduction des délais de prise en charge des patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2017.08.087 P87
Évaluation de la variation interfraction du positionnement au cours de radiothérapie en conditions stéréotaxiques thoracique
T. Charleux ∗ , S. Adgie , F. Proust , P. Van Veghel , R. Trouette , V. Vendrely Radiothérapie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (T. Charleux) Objectif de l’étude L’objectif était de quantifier la variation pendant les fractions du positionnement des tumeurs thoraciques traitées par irradiation en conditions stéréotaxiques. Matériel et méthode Nous avons analysé les tomographies coniques (CBCT) de 18 patients pris en charge du 29 décembre 2016 au 31 mars 2017 dans le service de radiothérapie du CHU Haut-Lévêque de Bordeaux. Les patients ont bénéficié d’une planification de traitement en conditions stéréotaxiques avec trois scanographies : une de dosimétrie, une quadridimensionnelle avec détection des phases respiratoires et un de repositionnement avec réinstallation dans le système de contention. Un volume tumoral macroscopique a été défini par scanographie et la somme des trois volumes tumoraux macroscopiques correspondait au volume cible interne. Nous avons créé cinq structures complémentaires à partir du volume cible interne en rajoutant à celui-ci des marges isotropiques allant de 1 à 5 mm. À partir des tomographies coniques quadridimensionnelles réalisés en poste, nous avons observé les mouvements extrêmes de la tumeur au sein de ces volume cible