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maladies métaboliques
Voila une théorie peut-être remise en question : celle du HDL en tant que bon cholestérol, le taux plasmatique de high density lipoproteins étant inversement proportionnel au risque cardiovasculaire, l’infarctus du myocarde principalement. Plus le HDL est élevé, plus le risque est bas ? Deux études danoises1 le diraient : ce n’est pas sûr. Le cholestérol HDL a été surnommé bon cholestérol parce qu’on admet qu’il récupère le mauvais cholestérol (LDL) des tissus pour le rapporter vers le foie pour élimination. Baisse donc du risque cardiovasculaire ? Pas sûr. Au moins 3 études1 se sont intéressées au
terrain génétique qui donne l’avantage d’un HDL plasmatique élevé sans modification du taux du LDL ou des triglycérides, facteurs du risque cardiovasculaire. Deux études danoises (B. Nordestgaard et coll., Copenhague, J Clin Endocrinol Metabol, 2009 et 2010) ont constaté que la fréquence des variants génétiques (lipase hépatique, Apo A1) n’était pas différente entre sujets cardiaques et sujets-contrôles. La troisième étude (B. Voight et coll., Philadelphie, online Lancet, 17/5/2012), métaanalyse de 20 études (20 913 sujets cardiaques, 95 407 contrôles) concernant un variant génétique (lipase endothéliale) augmentant le HDL a montré là encore que sa
© JOHNKWAN
HDL, bon cholestérol ? Voire…
fréquence ne diffère pas entre les deux groupes. L’absence d’une cause ou d’une relation effective entre HDL et risque cardiovasculaire n’enlève rien à l’intérêt dosage du cholestérol HDL, d’autant qu’un niveau bas reste un marqueur de risque. Cela reste vrai
même pour les sujets chez lesquels un traitement par statine a réduit le taux de mauvais cholestérol. Le traitement hygiéno-diététique reste valable en toutes circonstances.| Y.-M. D. Note 1. Citées par le site Labtestsonline.org.uk.
rhumatologie
Déjà reconnu comme un traitement efficace de l’ostéoporose, le ranélate de strontium permettrait, à la dose de 1 ou 2 g par jour, de ralentir la progression de l’arthrose du genou (gonarthrose), ce qui apparaît sur les radiographies : le pincement de l’articulation (réduction de l’espace articulaire) est d’autant retardé que la posologie est élevée, contre placebo. Ce résultat, bonne nouvelle vu le peu de médications anti-arthrosiques, a été présenté à la Réunion annuelle de l’American college of rheumatology à Washington par le Pr Jean-Yves Reginster (Centre de recherche sur le métabolisme de l’os et du cartilage articulaire, Université de Liège, Belgique), dans une étude de phase 3 soutenue par
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le laboratoire Servier, qui commercialise Protelos®. Le ranélate de strontium est disponible dans plus de 100 pays pour l’ostéoporose. C’est une molécule qui favorise le remodelage osseux en réparant en quelque sorte les dégâts des ostéoclastes. La molécule a également un impact sur le cartilage. L’étude SEKOIA (Strontium ranelate knee osteoarthritis trial) comptait 1 683 patients (69 % de femmes) d’âge moyen 63 ans porteurs d’une gonarthrose primitive, 566 patients recevant 1 g/j de ranélate de strontium, 558 patients 2 g/j et 559 un placebo. Les données présentées concernaient 1 371 patients. La radiographie confirme que le traitement freine la progression de la gonarthrose, ce qu’on
© RICHARD VILLALON
Le strontium, au-delà de l’ostéoporose
évalue à la largeur de l’espace articulaire tibio-fémoral. À 1 an, il a diminué de 0,27 mm chez les patients sous 2 g/j de ranélate de strontium, de 0,23 mm dans le groupe sous 1 g/j et de 0,37 mm dans le groupe placebo. De ce fait, le traitement peut retarder voire supprimer la nécessité
OptionBio | lundi 28 janvier 10 | n° 483
d’une chirurgie. Le traitement soulage aussi les symptômes de la gonarthrose : douleur, raideur, handicap moteur. | Y.-M. D. Source Family practice news digital network. L’étude a été publiée on line : Ann Rheum Dis 9/11/2012 [doi :10.1136/annrheumdis-2012-202231]).