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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 34 (2015) 332–398
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Réinsertion arthroscopique all inside knotless du ligament scapho-lunaire par ancre Bio-PushLocky de 2,5 mm (Arthrex) – résultats clinique et radiographiques chez 10 patients à 14 mois de recul Gilles Cohen 1,∗ , Didier Fontes 2 1 2 A, avenue de Ségur, Paris, France 2 Institut main-épaule et sport Paris, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Cohen) Introduction Le complexe scapho-lunaire constitue la pierre angulaire de la stabilité du carpe. La réinsertion du ligament interosseux scapho-lunaire (LSL) reste par conséquent une étape fondamentale. L’arthroscopie du poignet est devenue le gold standard de la prise en charge des lésions ligamentaires du poignet et s’inscrit dans la démarche mini-invasive qui prévaut dans la chirurgie moderne. Aucune étude n’a encore montré la faisabilité et/ou les résultats d’une technique de réinsertion purement arthroscopique du LSL. Patients et méthodes Nous avons déjà présenté la technique de réinsertion du LSL sous arthroscopie en appuyant la réparation sur une ancre résorbable Bio-PushLock® de 2,5 mm (Arthrex). Dix patients (8 hommes et 2 femmes) ont bénéficié de cette technique. Aucune arthrorise scapho-lunaire ne fut nécessaire. Une immobilisation du poignet était préconisée pendant 6 semaines. Les suites postopératoires ont été évaluées suivant un protocole clinique préétabli. Six patients ont effectué un arthroscanner de contrôle au 9e mois postopératoire tandis que les 4 autres ont bénéficié d’une IRM durant la même période. Résultats Le suivi moyen des patients a été de 14 mois (10–16 mois). Les résultats cliniques sont excellents avec une régression systématique de la douleur préopératoire et l’obtention d’une indolence complète dans 6 cas. L’arc de mobilité était en moyenne de 90 % en comparaison au côté controlatéral et la force de poigne évaluée à 70 % (dynamomètre de Jamar). Le suivi radiographique dynamique a confirmé l’absence d’évolution arthrogène, de dissociation scapho-lunaire, de bascule du lunatum en DISI. L’arthroscanner a montré dans tous les cas un passage du produit de contraste en regard de la portion centrale du LISL. Il n’existait pas de phénomène de chondrolyse liée à la résorption de l’implant. Les IRM étaient sans particularité. Conclusion À l’instar des avantages connus dans d’autres articulations, l’approche arthroscopique semble apporter un net progrès dans la prise en charge des lésions sévères du ligament scapho-lunaire. Les résultats cliniques de notre technique laissent présager de belles perspectives de ce type de procédure. La persistance chez tous les patients d’une fuite du produit de contraste à l’arthroTDM réalisé à distance péjore ce résultat clinique, impose une certaine prudence et réclame un suivi longitudinal de plus longue durée et surtout des cohortes de patients plus nombreuses afin d’en valider définitivement l’acuité. Déclaration de liens d’intérêts Bénéfice d’un des auteurs par une firme : – soit directement : oui ; – soit par l’intermédiaire d’une association : oui. Versement par une firme à une association : oui. Sans bénéficie pour aucun des auteurs : oui. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.137 P 30
Hemitrapeziectomy with or without interposition – open or arthroscopic? Meta-analysis Katja Malze IFCM, Paris, France E-mail address:
[email protected] Introduction Hemitrapeziectomy with or without stabilization and with or without interposition has been proposed but rarely used: 36 cases of more than 400 in a personal series. The use of arthroscopy has provided a new start to this technique.
Material In our series 36 open hemitrapeziectomies and stabilization were performed in 34 patients with carpometacarpal osteoarthritis of the thumb. Patient satisfaction, pain, range of motion, pinch and grip strength were assessed at a mean follow-up of 110 months. A DASH-score evaluation and an X ray evaluation were done. We compared the results of a literature review of the open hemitrapeziectomy with or without ligament reconstruction and interposition in 196 cases, with a follow-up of 47.5 months. For the arthroscopic technique of hemitrapeziectomy with or without stabilization and interposition we have analyzed 10 papers. The results of 226 patients have been analyzed at a follow-up of 32.5 months. Methods Open hemitrapeziectomy was performed with stabilization using a tendon strip of FCR or APL and making a transosseous canal through the second metacarpal base or a loop around the insertion of the ECRB. An anchovy tendon interposition of the PL was done or not. Arthroscopic technique with a standard vertical traction of the thumb and a joint distension of saline. Two portals are used to insert a wrist arthroscope, a small joint shaver and a 2.9 mm burr. It is possible to use a thermal capsular shrinkage probe on ligaments and capsule. Discussion Hemitrapeziectomy is indicated at the stage II/III of Eatonclassifications. STT-arthritis is a contraindication. Stability may be obtained by different techniques. Residual significant subluxation of the first metacarpal corresponds to a bad result except after a transosseous tendon stabilization. Our study on cadavers shows that in both surgical techniques ligaments of the TM joint are disturbed after performing a hemitrapeziectomy. Subsidence is less decreased in hemitrapeziectomy than in total trapeziectomy. There is no agreement about the consequences of subsidence. There was no difference between cases with or without interposition so we conclude that there is no need to insert any type of device. Motion was similar. The pinch strength seems to be better after transosseous tendon arthroplasty. Smaller scares after arthroscopic technique. Improvement in strength and motion is often present after two years. Conclusion Open and arthroscopic hemitrapeziectomy are surgical techniques with nearly similar good or excellent results. Disclosure of interest
The author declares that he has no competing interest.
http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.138 P 31
Évolution du traitement chirurgical de la rhizarthrose – que nous disent l’Assurance Maladie et Google ? Mikaël Chelli 1,∗ , Massinissa Dehl 2 , Catherine Maes-clavier 2 , Vladimir Rotari 2 , Emmanuel David 2 1 7, rue du Commandant-Pilot, Neuilly-sur-Seine, France 2 CHU d’Amiens, Amiens, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Chelli) Introduction L’objectif de ce travail était de comprendre, d’une part, quelles techniques chirurgicales sont réellement pratiquées pour la rhizarthrose ; et d’autre part, quelles sont les informations que les patients peuvent trouver en utilisant un moteur de recherche Internet. Méthodes Afin de connaître les pratiques réelles des chirurgiens franc¸ais, nous avons réalisé une étude épidémiologique en nous basant sur les chiffres de l’Assurance Maladie, disponibles sur http://www.scansante.fr. Les chiffres étaient estimés d’après la classification commune des actes médicaux (CCAM) et la liste des produits et prestations remboursées (LPPR). Nous avons également recensé les informations disponibles pour les internautes sur les 20 premiers sites renvoyés par le moteur Google pour différentes requêtes concernant la rhizarthrose, en mai 2015. Résultats Entre 2004 et 2014, le nombre d’interventions pour traiter la rhizarthrose a augmenté de 348 %, passant de 2395 à 8341. La trapézectomie est depuis 10 ans l’intervention la plus réalisée en France. Depuis 5 ans, sa croissance est plus rapide que celle des autres techniques. Les trapézectomies et arthroplasties sont majoritairement réalisées en secteur libéral (76,7 % en 2014) et la différence s’accroît sur les dix dernières années. La durée moyenne de séjour, équivalente entre les deux secteurs, est de 1,2 nuits avec une part croissante de l’ambulatoire. Le nombre d’implants trapéziens libres remboursé est très inférieur à celui des prothèses trapézométacarpiennes (1868 vs 125 en 2013).