20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 Méthodes Nous avons mené une étude rétrospective du 1er janvier 2010 à août 2015. Résultats La DDB a été diagnostiqué sur 195 sur un total de 5525 patients hospitalisés, soit une prévalence estimée à 3,5 %. La moyenne d’âge a été de 49 ans avec des extrêmes de 15 à 94 ans, avec une légère prédominance féminine de 56,4 % des cas. L’antécédent de tuberculose a été noté dans 25 % des cas. Le syndrome bronchique a été trouvé 69 % des cas. L’examen pleuropulmonaire a objectivé des râles ronflants dans 23 % des cas. La radiographie thoracique complétée par la tomodensitométrie thoracique a confirmé la DDB dans tous les cas, et localisée dans 29 % des cas. L’examen bactériologique a permis d’isoler le germe dans 28 % des cas et par le moyen de l’examen cytobactériologique des expectorations dans 21 % des cas. Le Pseudomonas aeruginosa et Streptococcus pneumoniae ont été retrouvé dans 7 % des cas à chacun. Le traitement chirurgical a été pratiqué dans 18 % des cas. L’évolution a été marquée par le décès dans 4 % des cas. Conclusion À travers cette étude, les auteurs soulignent la nécessité du diagnostic précoce et de la prise en charge à temps de DDB. Tout patient avec antécédent de tuberculose devrait être suivi régulièrement pour dépister la DDB. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Journeau S, Kerjouan M, Desrues B, Delaval P. Dilatation des bronches. In: Lemarié E, editor. La pneumologie fondée sur les preuves. Paris: Margaux Orange; 2013. p. 195—214. Charlson ES, Bittinger K, Haas AR, Fitzgerald AS, Frank I, Yadav A, et al. Topographical continuity of bacterial populations in the healthy human respiratory tract. Am J Respir Crit Care Med 2011;184(8):957—63. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.549 633
Histicytose sinusale macrophagique (maladie de Rosai-Dorfman) M. Khalfaoui ∗ , A. Marouani Sétif, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Khalfaoui) Introduction L’histiocytose sinusale macrophagique ou maladie de Rosai-Dorfman est décrite pour la première fois en 1969 par Rosai et Dorfman. C’est une pathologie, rare bénigne d’étiologie inconnue, caractérisée par la présence d’adénopathies volumineuses touchant préférentiellement les aires ganglionnaires cervicales et médiastinales et sur le plan histologique par la présence de nombreux histiocytes dans les sinus lymphoïdes dilatés. Son traitement est mal codifié mais l’évolution est presque toujours favorable. Méthodes Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 29 ans, aux antécédents d’une tuberculose ganglionnaire cervicale traitée en 2012, admis dans notre service pour la prise en charge d’un syndrome de la veine cave supérieur. L’état général du patient est conservé et les aires ganglionnaires périphériques sont libres. Résultats La radiographie thoracique complétée d’une TDM thoracique ont objectivé une masse ganglionnaire latérotrachéale droite à extension médiastinale jusqu’à la carène, elle mesure 32 mm × 27 mm, elle infiltre et obstrue complètement la veine cave supérieure sur une hauteur de 15 mm. La fibroscopie bronchique est sans particularités. La recherche d’adénopathies cervicales et abdominales est normale. Une médiastinoscopie est réalisée dont l’étude anatomopathologique complétée d’une immuno-histochimie du prélèvement biopsique a confirmé le diagnostic d’histiocytose sinusale macrophagique. Le patient a bénéficié d’une corticothérapie à forte dose et d’une radiothérapie à visée décompressive. L’évolution est marquée par une légère amélioration sur le plan clinique et une régression partielle des adénopathies médiastinales.
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Conclusion La maladie de Destombes-Rosai-Dorfman est une entité anatomo-clinique particulière d’étiologie inconnue. La localisation médiastinale isolée est rare. Le diagnostic de certitude est anatomopathologique. Le traitement n’est pas bien codifié et l’évolution est classiquement lente et favorable. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.550 634
L’inhalation d’épingle à foulard (à propos de 42 cas) S. Maiouak ∗ , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine Service des maladies respiratoires, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Maiouak) Introduction L’inhalation de corps étranger est un accident rare chez l’adulte. L’inhalation d’épingle à foulard est un phénomène de plus en plus fréquent dans notre contexte. Méthodes Nous rapportons 42 cas d’épingle à foulard inhalées colligées entre 2005 et 2015. Résultats Il s’agissait de 42 jeunes filles, avec une moyenne d’âge de 17 ans. Aucun antécédent n’était retrouvé chez toutes les patientes. Le syndrome de pénétration était retrouvé dans tous les cas, avec accès de suffocation dans 16 cas, une toux sèche dans 14 cas, des expectorations purulentes dans quatre cas et des hémoptysies minimes dans deux cas. L’examen clinique était normal dans tous les cas. Le téléthorax avait montré le corps étranger sous forme d’une opacité linéaire à droite dans 27 cas, à gauche dans 14 cas et à projection médiastinale haute dans un cas. La bronchoscopie avait visualisé l’épingle à foulard au niveau de la pyramide basale droite dans 19 cas et gauche dans 11 cas, au niveau de la bronche principale droite, et du tronc intermédiaire dans quatre cas chacun, et au niveau de la bronche principale gauche dans deux cas. Chez deux patientes, la bronchoscopie n’avait pas réussi à visualiser le corps étranger. L’épingle a été extraite par bronchoscopie dans 31 cas, rejetée spontanément dans six cas et par fibroscopie digestive après passage de l’épingle dans le tube digestif dans un cas. Le recours à une thoracotomie pour extraction de l’épingle était nécessaire chez quatre patientes. Un traitement médical comportant une antibiothérapie et une corticothérapie orale en cure courte était associé dans tous les cas. Conclusion À travers cette étude, nous soulignons l’intérêt de sensibiliser le public sur la possibilité de survenue de cet incident et sa gravité. Une éducation pour prévenir cet accident s’impose. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.551 635
Atteintes pleuropulmonaires au cours des maladies systémiques B. Kouassi ∗ , C. Godé , J. Ahui Brou , M. Koffi , D. Yao , K. Horo , A. Koné , K. Samaké , A. N’gom , N. Koffi , M. Itchy UFR sciences médicales, Abidjan, Côte d’Ivoire ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Kouassi) Introduction Les maladies de système représentent un groupe hétérogène de maladies inflammatoires qui peuvent toucher un grand nombre d’organes en particulier le poumon. L’atteinte pulmonaire est le plus souvent sous-estimée ; alors qu’elle constitue un facteur de mauvais pronostic. Notre étude avait pour objectif de déterminer les caractéristiques cliniques et radiologiques des atteintes pleuropulmonaires au cours des maladies de système.