HTA et grand âge

HTA et grand âge

Journal des Maladies Vasculaires (2012) 37, 237—241 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Rapports — jeudi 13 septembre 2012 Vaisseaux et ...

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Journal des Maladies Vasculaires (2012) 37, 237—241

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

Rapports — jeudi 13 septembre 2012

Vaisseaux et grand âge : 1ère partie (14h00—16h00) Quand appliquer les recommandations connues chez les plus jeunes ? Quand contre-indiquer ? RJ1

Antiplaquettaires et sujets âgés : quelles évidences ? J.-L. Reny Hôpitaux universitaires de Genève, Genève, France Mots clés : Antiplaquettaire ; Sujet âgé De nombreux essais cliniques, méta-analyses et recommandations traitent de l’intérêt des antiplaquettaires en préventions primaire et secondaire cardiovasculaires. Les sujets diabétiques, les patients avec atteintes coronaires, cérébrovasculaires et périphériques ont tous fait l’objet d’études spécifiques mais qu’en est-il des sujets âgés, au-delà de 75—80 ans ? Le bénéfice net de l’aspirine en prévention primaire, déjà débattu tous âges confondus, est-il réel chez le sujet âgé ? Comment gérer les associations aspirine + anti-P2Y12 après un évènement ischémique coronaire ou une angioplastie à 85 ans ? Les faibles réponses biologiques aux antiplaquettaires sont-elles fréquentes et cliniquement importantes ? L’aspirine semble assurer une prévention primaire contre de nombreux cancers mais cela dépend-il de l’âge ? L’aspirine pourrait-elle aussi devenir une option de prévention secondaire de la maladie thrombo-embolique veineuse chez le sujet âgé ? Ces questions seront abordées afin de mieux définir les acquis et les limites. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.07.002 RJ2

HTA et grand âge M. Azizi Service de médecine vasculaire et d’HTA, hôpital Européen Georges Pompidou, Paris, France Mots clés : HTA ; Sujet âgé L’HTA chez les personnes âgées est le plus souvent à prédominance systolique témoignant d’un trouble de compliance des gros

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vaisseaux. Elle est souvent difficile à contrôler alors que le traitement antihypertenseur réduit la mortalité totale et les événements cardiovasculaires même après 80 ans. Sa prévalence est élevée : selon l’enquête ENNS, la prévalence de l’HTA entre 64 à 74 ans est de 69,9 % chez les hommes et de 65 % chez les femmes, alors qu’elle n’est que de 19,1 % et 13,5 % entre 25 et 44 ans, respectivement. C’est un facteur de risque majeur d’accident vasculaire cérébral, d’infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque et d’insuffisance rénale. Il est associé aussi à un risque accru de lésions de la substance blanche et de démence. L’évaluation du niveau tensionnel peut être difficile du fait d’une incompressibilité des artères, de la présence d’une fibrillation auriculaire rendant difficile la mesure de la pression artérielle en consultation, ou d’une HTA isolée de consultation. Les alternatives à la mesure clinique telles que l’automesure à domicile ou la mesure ambulatoire de la pression artérielle sont à privilégier : elles permettent de poser le diagnostic et d’assurer le suivi des patients avec plus de sécurité et de ne pas traiter par excès certains patients fragiles. La recherche d’une hypotension orthostatique doit se faire lors de chaque consultation. Le bilan de l’HTA est celui habituellement recommandé par les recommandations des sociétés savantes auquel on ajoutera une évaluation des fonctions cognitives. La recherche d’HTA secondaire en particulier rénovasculaire ne se fera qu’en fonction des signes d’appel au bilan initial et de l’état général du patient. Il faut se rappeler qu’un âge élevé réduit la probabilité de guérison d’une HTA secondaire en particulier rénovasculaire. En dessous de 80 ans l’objectif tensionnel est de maintenir une pression artérielle systolique (PAS)/pression artérielle diastolique (PAD) < 140/90 mmHg sans hypotension orthostatique, alors qu’au-delà de 80 ans l’objectif tensionnel est de maintenir PAS < 150 mmHg sans hypotension orthostatique. Le recours à une plurithérapie est souvent nécessaire pour atteindre ces objectifs. Les traitements prescrits doivent tenir compte : 1) des indications électives de certains traitements antihypertenseurs pour les pathologies cardiaques, cérébrovasculaires et rénales, 2) des coprescritions médicamenteuses, 3) des comorbidités, 4) des fonctions cognitives, 5) de l’état général du patient. La cadence du suivi doit être plus rapprochée chez les patients les plus fragiles afin d’évaluer la tolérance clinicobiologique des traitements. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.07.003