Science & Sports 2000 ; 15 : 103-5 © 2000 t~ditions scientifiques et mtdicales Elsevier SAS. Tous droits rtservts
Litt6rature comment6e Fatigue eentrale et transforming growth factor-beta ( T G F - f i ) K Inoue, H Yamazaki, Y Manabe, C Fukuda, K Hanai, T Fushiki Transforming growth factor-beta activated during exercise in brain depresses spontaneous motor activity of animals. Relevance to central fatigue Brain Research 1999, 846 : 145-53 DiffSrentes ofigines de la fatigue centrale ont 6t4 SvoquSes ces dernihres anndes : augmentation de l'activit6 des netuones sSrotonevgiques (augmentation de l'influx de tryptophane) et diminution de la synthhse de la dopamine. RScemment, il a St6 montr6 que l'injection de fluide cSrSbrospinal (FCS) d'animaux SpuisSs physiquement dans le cervean d'animaux stdentaires diminue l'activit6 motrice spontante. Cela sugghre que ce fluide contient une substance (de masse molSculaire > 10 000) qui induit la sensation de fatigue. Darts cette 6tude, Inoue et al. (1999) cherchent ~ identifier cette substance. Dans une premihre 6tape, ils constatent qu'une molScule candidate est le TGF-fi. La concentration de TGF-fl dans le FCS est angmentSe ~ la suite d'un effort (nage contre un courant). Cette augmentation est foncfon de la durSe de l'effort (9 x 15 rain > 3 x 15 rain). Lorsqu'un anticorps anti-TGF-fl est ajoutS an FCS d'animaux SpuisSs et que ce m41ange est injects dans le cerveau d'animaux stdentaires, leur activit~ motrice spontante n'est pas antant diminuSe qu'en l'absence d'anti-TGF-fi. Uinjecfon clans le cervean de TGF-/5'3 ou de TGF-fl2 (mais non de TGF-fil et de fibroblast growth factor) diminue l'activit6 motrice spontante. En conclusion, en admettant clue la sensation de fatigue est correctement 6valuSe sur la base de la diminution de l'activitS motnce spontante de l'animal, ces rSsultats sugghrent le rtle du TGF-/32 ou du TGF-fl3 cSrtbraux dans la sensation de fatigue musculaire. Cela par un mtcanisme a priori indSpendant des systBmes sSrotonergiques et dopaminSrgiques. I1 reste ~ dSterminer les smactures corticales exprimant les rScepteurs de ces mol4cules. A.E
Entralnement en force-vitesse chez le sujet ~g6 et 16sions musculaires SM Roth, GF Mar[el, FM Ivey, JT Lemmer, BL Tracy, DE Hurlbut, EJ Metter, BF Hurley, MA Rogers Ultrastrutural muscle damage in young vs.older men after high volume, heavy-resistance strength training Le vieillissement rdsulte en une atrophie musculaire et ~ une diminution de la force musculaire qui peuvent 4tre combattues grace ~ un entra~nement en force-vitesse (FV) [1]. Toutefois, ce type d'exercice peut induire des ldsions musculaires, surtout s'il est inhabituel. De plus, certaines Studes ont suggSrS que le muscle figs est plus susceptible d'4tre 16s6 qu'un muscle adulte. Dans cette Stude, Roth et al. ont compar6 l'effet de l'entralnement en F-V sur les 14sions ullrastmcturales des fibres musculaires chez des jeunes adultes (25 ans, SJ) et des sujets fgSs (69 arts, SA) afin de tester cette hypothhse. L'entra/nement a 6t~ rSalisS pendant neuf semaines, ~ raison de trois fois par semaine (plusieurs sSfies de rSpttition h cinq rSpStitions maximales par sSance) et a consists en des extensions de la jambe. Les rSsultats indiquent que l'entra/nement a augments significativement la force maximale ~ une rSpttition maximale anssi bien chez les SA (28 %) que chez les SJ (26 %). Des biopsies du vastus lateralis, rSalisSes avant et 24 h ?~ 48 h aprbs l'arr~t de l'entrainement, ont per-
mit d'identifier ~ l'aide de la microscopie 61ectronique des ldsions musculaires an niveau de l'ultrastructure (ligne Z, bande M, myofibrille, etc.), anssi bien chez les SA (6 % de fbres ldstes) que chez les SJ (7 % de fibres ldsdes). Les auteurs ne constatent ancune difftrence significative entre les SA et SJ, que ce soft aprhs l'entra/nement ou avant ce demier. En conclusion, un entrainement en F-V n'induit pas plus de 16sions musculaires chez des sujets fig4s que chez de jeunes adultes. I1 reste ~t 6tudier l'effet d'une seule stance d'entra/nement et une population de sujets plus fig4s (> 69 ans). A.E
Hypo-aetivit6 musculaire et unitts motriees D Leterme, B Casasnovas Adaptation of rat lateral gastronecmius muscle motor units during hindlimb unloading Eur J Appl Physiol 1999, 79 : 312-7 Ueffet de la diminution de l'activit6 neuromusculaire sur le muscle stri6 squelettique est relativement peu cormu chez l'homme. Chez l'animal (rat), de nombreuses 4tudes montrent que l'hypodynamie-hypokintsie (HH) induit une alttration du muscle lent - essentiellement compos4 d'unitds motrices (UM) de
Pour ce faire, mettez-vous en relation avec Arnaud Ferry (laboratoire de physiologie des adaptations~ universit6 Paris V,
coordonateur de la ~>. •
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Litt6ramre commentde
type lent - tel le soleus. Duns le cas d'un muscle comprenant plusieurs types d'UM, l'effet de l'hypo-activit6 neuromusculaire est pen connue. C'est doric l'objet de cette 6tude de Leterme et Casasnovas. Ces demiers out analys6 l'effet de la suspension des membres inf6rieurs (HH) de rats pendant 14jours sur les UM du gastronecmius (muscle de type mixte). Les rdsultats indiqnent que I'HH ne modifie pus le pourcentage des divers types d'UM caract6ris6es selon leurs propfidtds m6caniques : lente (L, 12 %), rapide et r6sistante h la fatigue (RR, 30 %), rapide et fatigable (RF, 45 %), rapide et interm6diaire (RI, 13 %). L'HH ne modifie pus la tension maximale de la secousse isomdtrique mais diminue la tension maximale t6tanique isom6trique des UM de type L (- 42 %), RR (- 39 %) et RF (- 18 %). Les caractdristiques de fa cindtique de la secousse ne sont globalement pus modifides par I'HH ; de m~me, la r6sistance 5 la fatigue des divers types d'UM. En conclusion, cette 6tude sugg~re que la diminution de l'activit~ neuromusculaire affecte non seulemerit les UM lentes mais aussi les UM rapides, qu'elles soient r6sistantes ou non ~ la fatigue.
pendant 60 minutes sur le m~me ergom~tre. Le d6bit d' apparition du lactate duns le sang (Ra) et le d6bit de disparition (Rd), ainsi que d'autres param~tres, out 6t6 6tudi6s ~t l'aide d'injection d'isotopes (~3C et 2H). Le rejet de lactate duns le sang depuis les muscles des membres infdfieurs (L) a 6t6 estim6 grace h la pose de cathdters duns 1'artbre et la veine f6morale. Les r6sultats sugg6rent que pour une marne intensit6 absolue d'exercice (150W soit 65% VO2max pr6-entra~nemerit), la [La]~ est diminu6e (- 40 %) apr~s l'entra~nement du fait de la diminution du Ra et du L. De plus, pour une m~me intensit6 relative (65 % VO;max), la [La]aest 6galemerit moins importante ( - 2 0 % ) apr~s l'entr03nement, ceci vraisemblablement du fair non pus d'un L moins 61ev6 mais d'un d6bit d'oxydation du lactate sup6rietm. Enfin, il est h rioter que le Lest quasiment nul apr6s 45 minutes d'exercice alors que [Lain est encore 61evde ; ce qui sugg~re que les muscles actifs ne sont pus les seuls organes producteurs de lactate lors de l'exercice. A.E
A.E
apr6s l'arr6t de ce sport. La danse est plus agressive pour la hanche. Le judo et le ski de fond donnent des nodositds des mains et des doigts. A tons ces facteurs sportifs, le type de m6tier pratiqu6 est ~ prendre en compte (position ~ genoux, accroupie, etc.). Les auteurs passent en revue de nombreuses 6tudes faites surtout chez les scandinaves, mais rares sont celles prenant en compte tons les 616ments de la vie quotidienne. Quoi qu'il en soit, certains sports sont artbrog~nes, surtout s'ils sont r~alis6s de faqon intensive pendant une dur6e prolong6e. J.C. L6onard
Asthme d'effort et t r a i t e m e n t
I Neuman, H Nahum, A Ben-Amotz Prevention of exercised-induced asthma by a natural isomer mixture of Beta-carotene Ann Allergy Asthma Immuno11999 ; 82 : 549-53
S p o r t et cartilage L a c t a t 6 m i e et e n t r a / n e m e n t eu e n d u r a n c e
BC Bergman, EE Wolfel, GE Butterfield, GD Lopaschuk, GA Casazza, MA Homing, GA Brooks Active muscle and whole body lactate kinetics after endurance training in men J Appl Physio11999, 87 : 1684-96
I1 est connu depuis longtemps que l'entra~nement en endurance augmente les < seuils ,> de la lactat6mie. Ainsi, pour une m~me intensit6 absolue d'exercice, la concentration art6rielle de lactate ([La]a) est diminu6e apr~s ce type d'entra~nement. Ou encore, l'intensit6 d'exercice correspondant ~ une [La]a donn6e est augment6e chez le sujet entrain6. Toutefois, on ne conna~t pus pr6cis6ment l'origine de cet effet de l'entra~nement. Duns cette dtude de l'6quipe de Brooks, des sujets masculins fig6s de 27arts (VO~max pr6entra~nement = 43 mL.min-~.kg-~) out 6t6 entra~nds pendant neuf semaines sur bicyclette ergom6trique ~ 75 %VO~max (six sdances par semaine, une heure par s6ance). Avant et apr~s l'entratnement, les sujets out 6t6 test6s fi diff6rentes intensitds d'exercice
J.M. Lequesne, N.Dang Vie sportive et vie du cartilage : les exces de I'une alt~rent-ils I'autre ? Flhumatologie pratique 1999 ; 186 : 2-5
Chez le sportif le surmenage intensif des articulations est souvent proche du traumatisme : d'o~ les difficultds de cibler le responsable 6ventuel, sauf peut-~tre au niveau de la hanche, pen touchde par les traumatismes. I1 semble que la pr6valence de la coxarthrose soit multipli6e par deux chez les footballeurs ayant jou6 an moins jusqu'h 25 arts rdguli~rement (multipli6 par quatre chez les joueurs de haut niveau). Pour la gonarthrose, le risque varie duns les mSmes proportions tout en ayant pris soin d'~liminer les patients ayant subi des traumatismes intercurrents (an niveau des m6nisques ou par rupture du ligament crois6). Bien entendu, certains sports sont plus agressifs : halt6rophilie, sport de piste, hockey, football, marathon, avec des localisations diff6rentes : arthrose fdmoro-patellaire chez l'halt6rophile et f6moro-tibiale chez le footballeur. Chez les femmes, le tennis pratiqu~ six heures par semaine ainsi que la course donnent des gonarthorses avec des ~ douleurs rdsiduelles longtemps
Le bronchospasme induit par l'effort (BIA) chez l'adolescent et le jeune adulte fait l'objet de recherches th6rapeutiques constames. Ici est recherch6 l'effet du b~tacarotene obtenu ~ partir d'une algue (Dunaliella) sur le BIA par le biais de ses qualitds anti-oxydantes. Un groupe de 38 patients ~g6s de 16,3 arts en moyenne a subi un test d'effort classique sur tapis roulant, sans mddications bronchodilatatrices duns les 12 h prdc6dentes. Puis, ils out requ durant une semaine 64 mg/j de B-carotene. Apr~s un intervalle de quatre semaines, ils out re cu pendant une semaine un placebo. Un test d'effort ~tait r~alis6 avant et apr~s chaque s6quence. Les r6sultats sont encourageants car 24 patients sur 38 n'ont pus vu leur VEMS diminuer de 15 % apr~s l'effort sons bdta-carot~ne, alors que tons avaient une chute du VEMS sons placebo. Le b6tacarotene par son r61e anti-oxydant pourrait contrer la production et l'effet n~faste des radicaux libres libdrds au cours du BIA, comme les vitamines C et E. Les antioxydants duns la prdvention des cancers du poumon et les maladies cardiovasculaires sont largement 6tudi6s actuellement. Leur action prdventive sur le BIA ne pourraitelle pus ~tre raise 5 l'6preuve ? J.C. L6onard