Hypoglycémie révélant une leishmaniose viscérale

Hypoglycémie révélant une leishmaniose viscérale

390 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 372–405 P273 Diabète et dyslipémie : les alliés ennemis H. Sfar ∗ , I. Ksira , N. Ben Amor ...

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SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 372–405

P273

Diabète et dyslipémie : les alliés ennemis

H. Sfar ∗ , I. Ksira , N. Ben Amor , S. Hamdi , O. Fendi (Dr) , M. Zarrouk (Dr) , F. Ben Mami (Pr) Institut de nutrition de Tunis, service C, Tunis ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Sfar) Objectif Notre étude cherche à étudier l’association entre le diabète et la dyslipidémie. Matériel/patients et méthode Nous avons réalisé une étude rétrospective transversale, portant sur 92 diabétiques dyslipémiques (31 hommes et 61 femmes) recrutés à partir des consultations externes de l’institut de nutrition de Tunis, en dehors d’une décompensation métabolique aiguë de leur diabète. Résultats L’âge moyen de nos patients est de 58,39 ± 8,8 ans. 23,7 % sont tabagiques. 65,9 % sont hypertendus. Une activité physique faible est retrouvée chez 47,7 % des patients. Le BMI moyen des patients est de 30,14 kg/m2 . Quatre-vingt-neuf pour cent de nos patients sont diabétiques de type 2, l’âge moyen du diabète est de 11,89 ans (6 mois–35 ans), un bon équilibre du diabète est retrouvé chez 7,7 % avec une HBA1c moyenne de 10,15 ± 2,33 %. Soixante pour cent des patients sont insulinés. Le fond d’œil est normal chez 63,3 % des patients, 8,7 % des patients ont une néphropathie diabétique, une neuropathie périphérique est retrouvée chez 22,6 %. La dyslipidémie a été découverte après une durée moyenne d’évolution du diabète de 6,38 ± 7,38 ans. La cholestérolémie moyenne est de 4,66 ± 1,07 mmol/l, un LDL-c > 1 g/l est retrouvé dans 47,3 % des cas. La triglycéridémie moyenne est de 1,98 ± 2,03 mmol/l avec un taux > 1,7 mmol/l chez 51,1 % des patients sans corrélation significative avec le taux de HBA1 C. 82,6 % sont sous statines et 14 % sous fibrates. Seuls 16 % ont bénéficié d’une coronarographie revenue pathologique dans 62,5 %. Discussion La majorité de nos patients est diabétique de type 2 déséquilibrés, obèses, sédentaires ; les anomalies lipidiques les plus fréquentes sont la dyslipémie mixte et l’hypertriglycéridémie et sont traités par statines. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.401 P274

Association entre anomalie d’indice de pression systolique et microalbuminurie chez les patients diabétiques

A. Chafik (Dr) ∗ , I. Azgaou (Dr) , G. El Mghari (Pr) , N. El Ansari (Pr) CHU Mohamed VI, Marrakech ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Chafik) Introduction L’indice de pression systolique (IPS) est reconnu comme un moyen de depistage de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Et la microalbuminurie qui est un marqueur de risque cardiovasculaire, elle est considérer comme un marqueur de dysfonction endothéliale, on s’est intéresser à étudier l’association entre ces deux paramètres pour une meilleure évaluation du risque cardiovasculaire chez les patients diabétiques. Matériel et méthode Il s’agit d’une étude descriptive transversale, qui est toujours en cours, portant sur 38 patients diabétiques, qui ont été subdivisés en trois groupes normoalbuminuriques microalbuminuriques, et macroalbuminuriques, dans chacun des groupes on a étudié l’association à l’IPS, l’analyse statistique a été effectuée par SPSS 19. Résultats préliminaires Chez les patients recensés, 9,1 % sont tabagiques, 43 % sont hypertendus, avec une obésité chez 27 % des patients. Chez les patients ayant un IPS supérieur à 1,3 ou médiacalcose, 66,7 % ont une microalbuminurie, et 33,3 % ont une macroalbuminurie (p < 0,05). Chez les patients ayant un IPS inferieur à 0,9, 62,5 % sont normoalbuminurique et 37,5 % ont une microalbumminurie (p < 0,05). Discussion L’augmentation de l’excrétion urinaire d’albumine est significativement corrélée à un IPS supérieur à 1,3. L’évaluation du risque cardiovasculaire est importante chez les patients diabétiques, et tous les paramètres clinicoparacliniques susceptibles d’influencer ce risque, dont l’IPS au même titre

que la microalbuminurie doivent être reconnu et dépister pour une meilleure prévention. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.402 P275

Hypoglycémie révélant une leishmaniose viscérale F. Larbi Ammari (Dr) , W. Ben Salem (Dr) , W. Alaya (Dr) , W. Chebbi (Dr) , B. Zantour (Pr) , M.H. Sfar (Pr) ∗ Service de médecine interne, CHU Tahar Sfar, Mahdia ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.H. Sfar) Introduction La leishmaniose viscérale est une parasitose due à un protozoaire du genre Leishmania, transmis par piqûre d’un phlébotome. Son tableau clinique est souvent pauci-symptomatique. Nous rapportons un cas de leishmaniose viscérale, révélée par une hypoglycémie, survenant chez un sujet diabétique. Observation Il s’agissait d’un patient âgé de 62 ans, diabétique de type 2, admis pour un malaise hypoglycémique. Il se plaignait d’une fièvre associée à une altération de l’état général. L’examen avait trouvé une pâleur cutanéomuqueuse et une hépatosplénomégalie. La glycémie au doigt était à 0,3 g/l. L’hémogramme avait trouvé une hyperleucocytose (13 800/mm3 ) et une thrombopénie (44 000/mm3 ). Le bilan hépatique était perturbé (TP : 48 %, ALAT à 1,5 fois la normale, hypoalbumonémie). L’échographie abdominale objectivé une splénomégalie homogène dépassant 25 cm avec une hépatomégalie. L’imagerie des surrénales était normale. La sérologie de la leishmaniose était positive. Le myélogramme n’avait pas mis en évidence de corps de Leishmanies. Le diagnostic de leishmaniose viscérale était retenu. Un traitement à base de glucantime 60 mg/kg/j a été instauré pendant 28 jours. L’évolution était marquée par la normalisation des chiffres glycémiques cinq jours après l’arrêt du metformine. L’évolution ultérieure était favorable sur le plan clinique et biologique avec un recul d’un an. Discussion La leishmaniose viscérale est une affection grave, particulièrement chez sujet diabétique vu le risque de survenue de complications métaboliques pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Sa prise en charge doit être précoce et multidisciplinaire faisant intervenir l’infectiologue, le diabétologue et le nutritionniste. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.403 P276

Crises épileptiques et hyperglycémie sans cétose étude de série M. Aissi (Dr) a,∗ , M. Rekik (Dr) a , R. Machraoui (Dr) a , S. Younes (Dr) b , H. Sayadi (Dr) a , M. Frih Ayed (Pr) a a CHU de Monastir, Monastir b CHU Mahdia, Monastir ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Aissi) Introduction Depuis le premier cas décrit en 1965, les cas de crises d’épilepsie secondaire à une hyperglycémie sans cétose sont de plus en plus fréquents, elles sont le plus souvent partielles notamment motrices. Objectif Étudier la relation entre la survenue de crises épileptiques et l’hyperglycémie sans cétose. Méthode Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur une période de 5 ans allant de 2006 à 2014. Nous avons revu les dossiers de patients hospitalisés pour crise épileptique et avons identifié 14 cas pour lesquels les crises se sont avérées consécutives à une hyperglycémie sans cétose. Les résultats biologiques, radiologiques et électroencéphalographiques sont recueillis. Résultats Quatorze observations ont été analysées comportant 4 hommes et 10 femmes ayant un âge moyen de 70 ans (extrêmes entre 55 ans et 80 ans).