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Posters : transplantation / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 407–427
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Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Khedhiri)
Introduction Les inhibiteurs de mTOR, comme le sirolimus (SRL), utilisés en transplantation rénale, sont incriminés dans la survenue d’une protéinurie et de hyalinose segmentaire et focale (HSF), comparativement aux molécules anticalcineurines. Patients et méthodes Nous rapportons deux observations de hyalinose segmentaire et focale après conversion au sirolimus. Résultats Observation1 : patient âgé de 54 ans, ayant une insuffisance rénale chronique secondaire à une néphropathie interstitielle chronique depuis 2007. Il a bénéficié d’une greffe préemptive en 2010 à partir d’un donneur vivant apparenté. Le traitement immunosuppresseur d’entretien associait la ciclosporine au mycophénolate de mofétil (MMF) et aux corticoïdes. Suite à la survenue d’un sarcome de kaposi viscéral, une conversion au SRL à la dose de 4 mg/j a été effectuée. Devant l’apparition d’une protéinurie abondante, sans syndrome néphrotique (SN) avec aggravation de la fonction rénale, la biopsie du greffon a conclu à une HSF. La conduite était de diminuer les doses de SRL et d’associer un traitement antiprotéinurique à base d’inhibiteur de l’enzyme de conversion avec diminution progressive de la protéinurie.Observation 2 : patient âgé de 61 ans, ayant une insuffisance rénale chronique secondaire à une néphropathie indéterminée, greffé en 2002 à partir d’un rein de cadavre. Le patient. Le traitement immunosuppresseur d’entretien était à base de tacrolimus, azathioprine et des corticoïdes. Suite à la survenue d’un sarcome de Kaposi cutané, une conversion au SRL à la dose de 4 mg/j a été effectuée. Devant l’installation d’une protéinurie abondante, sans SN, la biopsie du greffon a conclu à des lésions de HSF. La conduite était de réduire les doses de SRL et d’introduire un traitement anti-protéinurique à base d’inhibiteur de l’enzyme de conversion avec diminution de la protéinurie. Discussion La protéinurie sous inhibiteurs de mTOR est multifactorielle. La survenue d’HSF sous SRL pourrait être expliquée par une toxicité directe sur les podocytes, par surexpression du VEGF (vascular endothelial growth factor). Conclusion Une vigilance lors de l’utilisation du SRL est essentielle devant le risque de HSF. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.427 PJT.09
Profil lipidique des patients ayant eu une transplantation rénale au CHU Ibn-Sina de Rabat
D.J.P. Dione ∗ , H. Jmahri , F. Enniya , A. Amar , O. Raoundi , L. Benamar , N. Ouzeddoun , H. Rhou , R. Bayahia Service de néphrologie dialyse et transplantation rénale, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (D.J.P. Dione) Introduction Un changement du profil métabolique est fréquent en post-transplantation rénale. Du fait de la corrélation bien établie entre les anomalies lipidiques et l’athérosclérose dans la population générale, il est logique de penser que les dyslipidémies augmentent le risque de morbidité et de mortalité cardiovasculaire chez les transplantés. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 105 transplantés rénaux entre 1981 et 2013 suivis au service. Nous avons recensé les données démographiques, le traitement immunosuppresseur et les paramètres clinico-biologiques. Le but de ce travail est de déterminer la prévalence des anomalies lipidiques, ainsi que leur impact sur la fonction greffon et la survie cardiovasculaire. Résultats L’âge moyen de 32,9 ± 11,7 ans avec un sex-ratio H/F de 1,5. La néphropathie initiale est indéterminée dans 52,9 % des cas, glomérulaire dans 25 %, et vasculaire dans 2,9 %. La prévalence
de la dyslipidémie avant la TR est de 9,6 % et un an après la transplantation rénale elle est de 52 %.L’hypercholestérolémie est retrouvée dans 77 % des cas, et l’hypertriglycéridémie dans 64 % des cas. Le taux moyen de cholestérol total est de 2,16 mg/L (HDL-C 0,51 mg/L, LDL-C : 1,40 mg/L), et le taux de triglycérides est de 1,58 mg/L. 22,5 % et 55,8 % des TR ont un taux LDL ≤ 1 g/L respectivement à un an et 5 ans. Il n’a pas été retrouvé de corrélation entre l’hypercholestérolémie et l’usage de corticoïdes ou de la ciclosporine. Il n’y a pas de différence de mortalité cardiovasculaire ou de fonction du greffon entre patients dyslipidémiques ou pas. Discussion La prévalence de la dyslipidémie dans notre série (52 %) est concordante avec les données de la littérature (40–60 %) [1]. Dans notre série, la médiane de suivi des transplantés rénaux est courte (5 ans) ; elle pourrait expliquer l’absence d’impact de la dyslipidémie sur la mortalité cardiovasculaire et sur la fonction du greffon. Conclusion La dyslipidémie est fréquente en posttransplantation rénale. Il s’agit d’une dyslipidémie mixte associant hypercholestérolémie et d’une hypertriglycéridémie. Sa prise en charge nécessite une éducation nutritionnelle et médicamenteuse. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Référence [1] Badiou S, Cristol J-P, Mourad G. Dyslipidemia following kidney transplantation diagnostic and treatment. Curr Diabetes Rep 2009;9:305–11. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.428 PJT.10
Impact de la dyslipidémie sur les complications cardiovasculaires chez les patients ayant eu une transplantation rénale
M. Hamouda ∗ , K. Hmidi , B. Slimene , H. Skhiri , S. Aloui , A. Letaif , F. Ammeur , N. Bendhia , M. Elmay Département de néphrologie, hémodialyse et transplantation rénale, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Hamouda) Introduction L’hyperlipidémie est une complication très fréquente chez les patients ayant eu une transplantation rénale contribuant à une prévalence accrue de morbi-mortalité cardiovasculaire. Nous nous sommes proposés de pratiquer une étude afin d’évaluer l’impact de la dyslipidémie sur la prévalence des complications cardiovasculaires chez les transplantés rénaux. Patients et méthodes Nous avons mené une étude descriptive portant sur 106 patients ayant eu une transplantation rénale suivis dans le service de néphrologie à Monastir sur une période de 34 ans (1978–2012). Les événements cardiovasculaires notés étaient : les accidents vasculaires cérébraux, le syndrome coronarien aiguë, la poussée d’insuffisance cardiaque et l’hospitalisation pour un événement cardiovasculaire. Résultats 36,4 % des patients ayant eu une transplantation rénale ont développé une atteinte cardiovasculaire (cv). Nous avons constaté une différence statistiquement significative des taux de HDL cholestérol (HDL) à 3 ans et des taux de triglycérides (TG) 3 mois et 3 ans entre les patients avec et sans atteinte cardiovasculaire. Ceci est illustré dans le Tableau 1. Discussion La dyslipidémie peut entraîner des complications cardiovasculaires soit directement soit indirectement par son association aux facteurs de risque classiques. Conclusion Les patients ayant eu une transplantation rénale constituent une population à haut risque cardiovasculaire. Cela justifie d’entamer des stratégies préventives afin de réduire le risque cardiovasculaire.
Posters : transplantation / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 407–427
Tableau 1 Perturbations lipidiques chez les transplantés avec et sans perturbations CV.
HDL à 3 ans LDL à 3 mois LDL à 6 mois LDL à 3 ans TG à 3 mois à 6 mois à 3 ans
CV (+)
CV (–)
p*
1,40 ± 0,51 3,18 ± 1,23 2,94 ± 1,90 2,31 ± 0,99 2,33 ± 1,35 2,06 ± 1,14 1,84 ± 1,10
1,13 ± 0,44 3,38 ± 1,32 3,00 ± 1,36 2,69 ± 1,14 1,76 ± 0,73 1,70 ± 0,84 1,44 ± 0,67
0,050 0,818 0,914 0,247 0,016 0,08 0,032
Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.429 PJT.11
Carcinome sébacé :une entité rare, à propos d’un cas chez un patient ayant eu une transplantation rénale
H. Jmahri ∗ , J.P. Dione , K. Flayou , F. En-niya , M. Belrhiti , L. Benamar , N. Ouzddoun , R. Bayahia , H. Rhou Néphrologie-dialyse-transplantation rénale, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Jmahri) Introduction Le risque global de cancer chez le patient ayant eu une transplantation rénale est 3 à 5 fois supérieur à celui de la population générale et celui des épithéliomas cutanés, les plus courants, est multiplié par 100. Les causes de cancer posttransplantation sont multiples, impliquant des modifications de l’immunosurveillance des cellules néoplasiques, une réactivation virale ou une augmentation des infections virales, des risques génétiques ou acquis, mais aussi les immunosuppresseurs. Observation Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 48 ans, ayant rec¸u en 2002 le rein d’un donneur vivant apparenté (sa sœur), semi-identique. Le protocole de l’immunosuppression est le suivant : induction par et entretien par corticoïdes, MMF, et cyclosporine. À 5 ans (2009), en post-greffe, il a été atteint d’une maladie de Bowen du pénis traitée par exérèse complète. En novembre 2013, il a consulté pour une tuméfaction au niveau du dos. L’examen clinique a trouvé un nodule de 2,5 cm, à surface érosive et purulente surmontant une tuméfaction douloureuse de 5 × 4 cm. L’échographie des parties molles a montré une formation tissulaire vascularisée par endroit avec un prolongement sous-cutané. Le patient a été opéré sous anesthésie locale. L’examen anatomopathologique de la pièce a montré un carcinome sébacé 1,7 × 1,3 cm (exérèse complète). Une réduction de l’immunosuppression a été faite. Discussion Le carcinome sébacé extra-oculaire est une tumeur cutanée maligne rare, de diagnostic souvent difficile de par son polymorphisme clinique et histologique. Son pronostic dépend surtout de la précocité du diagnostic. En effet, cette tumeur est agressive dans 29 % des cas et le risque de métastases lymphatiques et viscérales n’est pas rare. Conclusion En post-greffe, la prévention est indispensable, avec des dépistages réguliers, une protection solaire et un traitement inducteur adapté au risque. Chez les patients greffés développant un cancer, une immunosuppression peut cependant être conservée grâce aux inhibiteurs du signal de prolifération qui présentent une activité antitumorale intéressante aux doses efficaces d’immunosuppression. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.430
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Profil métabolique des patients ayant eu une transplantation rénale au CHU Ibn-Sina de Rabat
D.J.P. Dione ∗ , F. Enniya , M. Alioubane , H. Jmahri , A. Amar , O. Raoundi , L. Benamar , N. Ouzeddoun , H. Rhou , R. Bayahia Service de néphrologie dialyse et transplantation rénale, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (D.J.P. Dione) Introduction Les complications métaboliques après la transplantation rénale (TR) sont fréquentes et méritent une attention particulière car elles représentent des facteurs de morbi-mortalité cardiovasculaire. L’objectif de notre étude est d’évaluer les complications métaboliques après TR, leur fréquence, les facteurs ayant influencé leur survenue leur prise en charge, leur évolution et le retentissement à court terme sur le greffon rénal. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 105 patients ayant eu une transplantation rénale entre 1981 et 2013 suivis au service. Nous avons recensé les données démographiques du donneur et du receveur, le traitement immunosuppresseur ainsi que les paramètres cliniques, biologiques et anthropométriques avant la TR, et à 6 et 12 en post-TR. Résultats Les patients ayant eu une transplantation rénale avec un âge moyen de 32,9 ± 11,7 ans. La néphropathie initiale est indéterminée dans 52,9 % des cas, glomérulaire dans 25 %, et vasculaire dans 2,9 %. La prévalence du diabète de novo est de 14,3 % avec un délai moyen d’apparition de 5,8 mois. Un an après la TR, 51 patients présentent une dyslipidémie, soit une incidence de 52 %. Les statines ne sont utilisées que chez 12,7 % des patients. L’incidence de l’obésité est de 5 % celle du surpoids 36 %.L’hyperuricémie est présente chez 44 % des transplantés, l’HTA dans 70,5 % des cas. Les corticoïdes sont prescrits chez 94,4 % des patients ; la ciclosporine dans 80 % des cas. La perte du greffon a été notée chez 12 patients. Trois patients sont décédés, un avec un greffon fonctionnel. En analyse univariée, l’HTA en pré-greffe est le facteur de risque de perte du greffon et retour en dialyse avec un p = 0,04. Discussion Les complications métaboliques sont fréquentes et apparaissent dès la première année après la greffe. Le faible taux de morbi-mortalité cardiovasculaire pourrait être expliqué par l’âge jeune des patients et la durée de suivi qui est relativement courte. Conclusion Les complications métaboliques après TR sont fréquentes et méritent une attention particulière car elles représentent un facteur de morbi-mortalité. L’éducation précoce du patient greffé est nécessaire et s’appuie sur une prise en charge multidisciplinaire. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.431 PJT.13
Pancréatite aiguë après transplantation rénale
S. Ait Faqih ∗ , H. Oury , S. Dehayni , M. Naoufal , S. Khayat , M. Zamd , M. Ghislaine , M. Benghanem , B. Ramdani Service de néphrologie hémodialyse et transplantation rénale, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Ait Faqih) Introduction Les complications digestives de la transplantation rénale sont relativement fréquentes. La pancréatite aiguë survient chez 0,5 % des patients après transplantation rénale. Observations Observation 1 : homme de 38 ans, ayant eu une transplantation rénale à partir d’un donneur vivant apparenté (sa sœur). À j16 post-transplantation rénale, le patient souffrait de douleurs abdominales rebelles au traitement antalgique avec