Revue de presse des Annales / Annales de Chirurgie 127 (2002) 549–552
Méthodes : Cent quatre-vingt sept malades ayant un cancer gastrique ont été inclus. Une gastrectomie totale avec curage D2 a été faite chez tous les malades. La randomisation était faite en pré-opératoire. Les malades étaient suivis jusqu’à leur décès, sinon pendant au minimum 5 années. Résultats : La mortalité opératoire était comparable dans les deux groupes (GT = 3 % versus GTS = 4 %). Les complications infectieuses étaient plus fréquentes après GTS qu’après GT (p < 0,04). La survie n’était pas significativement différente entre les deux groupes ou entre les sous-groupes constitués selon le stade tumoral. Conclusions des auteurs : Sur la base des résultats de cet essai randomisé, la splénectomie n’est pas nécessaire dans les stades précoces du cancer de l’estomac. Une mortalité opératoire basse (inférieure à 3 %) doit être obtenue pour garantir une bonne survie à distance. Commentaires de la rédaction : Ce travail est différent de l’essai britannique et de l’essai hollandais ayant comparé le curage ganglionnaire D2 au curage D1, essais qui avaient tous deux conclu à l’inutilité du curage D2 et au caractère péjoratif de la splénectomie et la pancréatectomie gauche en termes de complications immédiates et de survie à distance. Dans ce nouvel essai, le curage est toujours de type D2 et l’effet négatif de la splénectomie sur les suites immédiates est confirmé. En termes de survie, c’est l’absence de bénéfice de la splénectomie qui est seulement démontrée, mais ce résultat pourrait être la conséquence d’effectifs un peu insuffısants. Il n’y a donc plus aucune raison d’associer de principe une splénectomie à la gastrectomie totale dans les cancers gastriques proximaux !
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patients ayant une tumeur T4 sur des données cliniques ou chez lesquels des métastases étaient suspectées, sauf si une laparotomie était de toute façon indiquée pour traiter des symptômes. Résultats : Parmi les 120 patients, 96 ont été sélectionnés en vue d’une laparotomie à visée curative (n = 81) ou palliative (n = 15). Chez deux malades parmi les 81, une gastrectomie a été récusée en raisons de métastases péritonéales non prévues. Quinze malades ont eu une laparoscopie diagnostique, qui a découvert des métastases intraabdominales chez six d’entre eux ; les neuf autres malades ont eu une laparotomie, qui a révélé des métastases non vues en laparoscopie chez quatre malades. Conclusions des auteurs : La laparoscopie diagnostique chez des malades sélectionnés réduit efficacement le nombre de laparotomies diagnostiques inutiles. L’utilisation systématique de la laparoscopie chez tous les malades ayant un adénocarcinome de l’estomac n’est pas justifiée. Commentaires de la rédaction : Les limites de la laparoscopie systématique au titre du bilan d’extension avaient déjà été soulignées dans le cancer du pancréas, en particulier pour les tumeurs céphaliques si le bilan d’extension reposait sur une imagerie performante. Ce travail est le premier à tenter de faire une « sélection avant laparoscopie » dans le cancer de l’estomac. Sa principale limite est l’absence de précision concernant la performance des examens d’imagerie utilisés en pré-opératoire. PII: S 0 0 0 3 - 3 9 4 4 ( 0 2 ) 0 0 8 3 6 - 2
PII: S 0 0 0 3 - 3 9 4 4 ( 0 2 ) 0 0 8 3 5 - 0
Laryngeal recurrent nerve injury in surgery for benign thyroid diseases Impact of diagnostic laparoscopy on the management of gastric cancer: Prospective study of 120 consecutive patients with gastric cancer
Hermann M, Alk G, Roka R, Glasser K, Freissmuth M. Ann Surg 2002 ; 235 : 261-8
Lehnert T, Rudek B, Kienle P, Buhl K, Herfath C. Br J Surg 2002 ; 89 : 471-5
Objectif : Evaluer l’effet de la dissection du nerf récurrent sur l’incidence des lésions récurrentielles et analyser la performance individuelle des chirurgiens. Introduction : La dissection du nerf récurrent est nécessaire lors d’une thyroïdectomie totale mais son avantage dans les résections plus limitées n’est pas clairement défini. Les taux rapportés de paralysie récurrentielle diffèrent largement, ce qui peut refléter une variabilité dans la performance individuelle des chirurgiens. Méthode : Les auteurs ont étudié l’incidence des paralysies récurrentielles dans la chirurgie de première main pour affection bénigne de la thyroïde, durant trois périodes, dans un même centre. Durant la période I (1979–1990, 9385 patients consécutifs, 15 865 nerfs à risque), le récurrent n’avait pas été exposé. Pendant la période II (1991–1998, 6128 patients, 10 548 nerfs à risque), la dissection du nerf récurrent a été faite de principe. Les résultats globaux et la
Introduction : Les métastases péritonéales ou hépatiques découvertes lors d’une laparotomie interdisent habituellement la réalisation d’un traitement curatif chez les patients ayant un adénocarcinome gastrique. Ces laparotomies exploratrices peuvent être évitées par la laparoscopie diagnostique. Cependant, la laparoscopie systématique n’apporte aucun bénéfice aux patients chez lesquels une laparotomie est faite après une laparoscopie négative. Le but de ce travail était d’évaluer prospectivement l’utilisation sélective de la laparoscopie dans des situations douteuses. Méthodes : Cent-vingt malades consécutifs ayant un adénocarcinome de l’estomac ont été étudiés prospectivement. Une laparoscopie diagnostique était faite chez les