Journal de Chirurgie (2010) 147, supplément 4, S55-S122
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte Indications for ambulatory surgery in visceral surgery Recommandations 2010 de la Société Française de Chirurgie Digestive (SFCD) et de l’Association de Chirurgie Hépatobiliaire et de Transplantation (ACHBT) Guidelines 2010 of the french society of digestive surgery and the french association of hepatobiliary surgery and liver transplantation
Avec la participation de l’AFCA, de l’AFCE, et de la SOFFCO MOTS CléS
Chirurgie ambulatoire ; Recommandations pour la pratique clinique ; Médecine factuelle
KEywORDS
Ambulatory surgery; Day-case surgery; Clinical practice guidelines; Evidence based medicine
Ces recommandations professionnelles ont reçu le label HAS. Ce label signifie que les recommandations ont été élaborées selon les procédures et les règles méthodologiques préconisées par la Haute Autorité de Santé. Toute contestation sur le fond doit être portée directement auprès des sociétés promotrices.
Groupe de travail Coordination : Kevin Kraft (Chirurgien - Tours) - Christophe Mariette (Chirurgien - Lille), Alain Sauvanet (Chirurgien- Clichy) Composition (par ordre alphabétique) : Jean Michel Balon (Chirurgien - Nantes), Richard Douard (Chirurgien - Paris), Sylvain Fabre (Chirurgien - Nantes), Anne Guidat (Anesthésiste - Lille), Noël Huten (Chirurgien - Tours), Hubert Johanet (Chirurgien - Paris), Kevin Kraft (Chirurgien - Tours), Alexis Laurent (Chirurgien Créteil), Fabrice Muscari (Chirurgien - Toulouse), Patrick Pessaux (Chirurgien - Strasbourg), Jean Pascal Piermé (Secrétaire de l’AFCA - Paris), Guillaume Piessen (Chirurgien - Lille), Marc Raucoules-Aimé (Anesthésiste - Nice), Alexandre Rault (Chirurgien - Bordeaux), Corinne Vons (Chirurgien - Bondy).
Correspondance : Pr Christophe Mariette Service de chirurgie digestive et générale Hôpital C Huriez, CHRU, Place de Verdun 59037 Lille cedex Adresse e-mail :
[email protected] © 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
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Recommandations SFCD-ACHBT
Groupe de lecture Composition (par ordre alphabétique) Juliette Barbier (Médecin généraliste - Loos), Guy Bazin (Anesthésiste - Nantes), Jean-Etienne Bazin (Anesthésiste - Clermont-Ferrand), Stephane Berdah (Chirurgien - Marseille), Emmanuel Boleslawski (Chirurgien - Lille), Gilles Bontemps (ANAP - Paris), Olivier Bréhant (Chirurgien Amiens), Cécile Caillard (Chirurgien - Nantes), Bruno Carnaille (Chirurgien - Lille), Loic De Calan (Chirurgien - Tours), Jean-Luc Faucheron (Chirurgien - Grenoble), Benoist Gignoux (Chirurgien - Lyon), Jean Hardwigsen (Chirurgien - Marseille), Geneviève Jany (Médecin généraliste - Tours), Thomas Jany (Chirurgien - Tours), Laurent Jouffroy (Ansthésiste - Strasbourg), Jean Louis Kraimps (Chirurgien - Poitiers), Francois Lacaine (Chirurgien - Paris), Paul-Antoine Lehur (Chirurgien - Nantes), Jérôme Loriau (Chirurgien - Paris), Yves Marbeuf (Chirurgien - Blois), Bertrand Millat (Chirurgien - Montpellier), Daniel Morais (Médecin généraliste - Montreuil sur Mer), Gérard Parmentier (Anesthésiste - Paris), Julien Pelzer (Médecin généraliste - La Madeleine), Nicolas Pirro (Chirurgien - Marseille), Marc Pocard (Chirurgien - Paris), Jean-Marc Regimbeau (Chirurgien - Amiens), Vianney Roger (Chirurgien - Rouen), Jean-Patrick Sales (Chirurgien, cabinet du ministre - Paris), Jean-Pierre Triboulet (Chirurgien - Lille). Lexique Abréviations : ACFA : Arythmie Cardiaque par Fibrillation Auriculaire ACHBT : Association Française de Chirurgie Hépato-Biliaire et de Transplantation AFCA ; AFCE : Association Française de Chirurgie – Ambulatoire ; – Endocrinienne AG ; AL ; ALR : Anesthésie - Générale ; – Locale ; – Loco-Régionale AGJ, AJJ : Anastomose – Gastro-Jéjunale ; – Jéjuno-Jéjunale AGM : Anneau de Gastroplastie Modulable AINS : Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens ANP : Admission Non Programmée AR : Anesthésiste-Réanimateur BPCO : Broncho-Pneumopathie Obstructive Chronique BPG : By-Pass Gastrique CD : Chirurgien Digestif CIP : Chambre Implantable de Perfusion CNAMTS : Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés CNP : Consultation Non Programmée après la sortie DIM : Département d’Information Médicale DPO : Douleurs Post Opératoires EPP : Evaluation des Pratiques Professionnelles EPRD : Evaluation Prévisionnelle des Recettes et des Dépenses HAS : Haute Autorité de Santé HA ; HI ; HO : Hernie de l’Aine ; Hernie Inguinale ; Hernie Ombilicale HPA : autres Hernies et éventrations de la Paroi Abdominale Antérieure HNP : Hospitalisation Non Programmée IAAS : International Association of Ambulatory Surgery IMC : Indice de Masse Corporelle (en kg/m²) ISA : Index Synthétique d’Activité MG : Médecin Généraliste NP 1, 2, 3, 4 : Niveau de Preuve scientifique de l’article selon l’HAS : 1, 2, 3 ou 4 NVPO : Nausées Vomissements Post Opératoires PADSS : Post Anesthetic Discharge Scoring System (score de) PMSI : Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information PTH : Parathyroïde Hormone RAU : Rétention Aiguë d’Urines post-opératoire RGO : Reflux Gastro-Oesophagien RSA ; RSS : Résumé de Sortie – Anonyme ; – Standardisé SFAR : Société Française d’Anesthésie et de Réanimation SFCD : Société Française de Chirurgie Digestive SOFFCO : Société Française et Francophone de Chirurgie de l’Obésité SSPI : Salle de Soins (ou de Surveillance) Post Interventionnelle T2A/V11 : 11e version de la tarification à l’activité TAPP : Trans Abdomino-PréPéritonéale (voie d’abord) TDM : Tomodensitométrie (scanner) TEP : Totalement Extra-Péritonéale (voie d’abord) UCA : Unité de Chirurgie Ambulatoire
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
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Termes utilisés dans le vocabulaire « Ambulatoire » [1–4] • Admission non programmée = hospitalisation imprévue le soir de l’intervention avant la « mise à la rue » = conversion en hospitalisation conventionnelle ; le patient n’est à aucun moment sorti de la structure. • Ambulatoire forain : activité ambulatoire non réglementaire, exercée sans autorisation de la tutelle. Souvent les locaux qui devraient être individualisés ne le sont pas (accueil et secrétariat, unités d’hospitalisation, blocs opératoires communs à l’activité ambulatoire et traditionnelle). • Chirurgie Ambulatoire : entrée, acte et sortie du patient le même jour avec une durée de séjour inférieure à 12h (= « day surgery ») rendue possible par une organisation spécifique. A distinguer de la « one day surgery » ou « extended recovery » où le patient sort le lendemain de l’acte avec un séjour inférieur à 24h (= « overnight stay ») et de la « short stay surgery » (séjour de 24 à 72h). • Hospitalisation conventionnelle = hospitalisation traditionnelle = hospitalisation complète. • Hospitalisation non programmée = hospitalisation imprévue après la « mise à la rue » = ré -hospitalisation ; le patient est sorti de la structure pour être réadmis dans un deuxième temps, le plus souvent dans un contexte d’urgence. • Structures ambulatoires : -- Intégrées : locaux d’accueil et de séjours dédiés à l’ambulatoire localisés dans un établissement de santé. Le bloc opératoire est commun aux activités traditionnelles et ambulatoires. -- Autonomes : locaux d’accueil, de séjour et bloc opératoire dédiés à l’ambulatoire et situés dans une unité d’hospitalisation classique. -- Satellites : structure autonome située dans le périmètre de l’établissement de santé avec hébergement. -- Indépendantes : structure satellite, située hors du périmètre d’un établissement de santé avec hébergement. • Mise à la rue = aptitude à la rue = « home (ou street) readiness » = « street fitness » = « discharge » : sortie du patient de la structure ambulatoire selon des critères chirurgicaux et anesthésiques sous forme de scores (PADSS).
Introduction Généralités Thème et objectifs des recommandations -- Qu’est ce que la chirurgie ambulatoire ? En 1992, plusieurs décrets ont défini réglementairement le concept de chirurgie ambulatoire en le situant comme une alternative à l’hospitalisation. En 1993, la première conférence de consensus française sur le sujet nous en apportait une première définition, à savoir « les actes chirurgicaux et/ou explorations programmées nécessitant impérativement la sécurité d’un bloc opératoire, suivie d’une surveillance prolongée, avec sortie sans risque du patient le jour même de son intervention ». La chirurgie ambulatoire est un concept d’organisation spécifique lié à une durée de séjour, réglementairement inférieure à 12 heures en France. L’International Association of Ambulatory Surgery (IAAS) retient la notion de « working day » au sens de la durée du travail, sans nuit d’hébergement. Elle est à distinguer de l’« extended recovery » où le patient sort le lendemain de l’acte avec un séjour inférieur à 24h (= « overnight stay ») et de la « short stay surgery » avec un séjour entre 24 et 72 heures, les deux nécessitant eux aussi une sélection et une organisation spécifiques. Depuis cette définition a évolué avec la disparition de l’impératif de surveillance prolongée et l’extension des pratiques à certaines urgences ou certains patients. La chirurgie ambulatoire qui initialement était une alternative à l’hospitalisation est devenue une modalité d’activité de soins à part entière.
-- Pourquoi faire de la chirurgie ambulatoire ? Il est impossible de ne pas évoquer l’argument économique avec un coût de séjour indiscutablement inférieur par rapport
à une hospitalisation traditionnelle. Mais deux arguments supplémentaires de la littérature peuvent être avancés. D’une part, le risque d’infections nosocomiales, autres que celles du site opératoire, serait plus faible par l’intermédiaire d’une durée d’exposition moindre. La définition de certaines infections nosocomiales (se développant après la 48e heure d’hospitalisation) rend même « impossible » littéralement le développement de ces infections. D’autre part, une prise en charge « ambulatoire » (qui se doit d’être centrée autour du patient) ne peut qu’améliorer la qualité des soins prodigués [5] et la satisfaction du patient sans ajouter de risques supplémentaires (si les critères d’éligibilité du patient pour une intervention sont respectés). Ces arguments reposent sur plusieurs études, dont celle de la CNAMTS (35 000 dossiers patients), qui ont montré l’efficience de la chirurgie ambulatoire : elle est, plus sûre, entraîne moins de complications, suscite une plus grande satisfaction des patients, permet une reprise plus rapide du travail, facilite et optimise les conditions de travail (du personnel soignant en particulier) et, au total, est moins coûteuse pour la société (au niveau de l’hôpital comme des dépenses de ville). C’est pourquoi les instances dirigeantes ont développé depuis plus de 10 ans de nombreuses mesures incitatives en faveur de la chirurgie ambulatoire, et que la nouvelle tarification des actes a été reconsidérée en mars 2009 (T2A/V11). Des projets de décrets relatifs aux nouveaux dispositifs d’autorisation de l’activité de soins chirurgie, mais aussi de médecine, sont également en cours d’élaboration. Leur objectif est d’intégrer la chirurgie ambulatoire dans l’activité de soin de chirurgie, avec l’obligation pour toute structure de disposer d’une modalité de prise en charge en ambulatoire et en hospitalisation complète [6]. La chirurgie ambulatoire, en France comme à l’étranger, aurait tendance à devenir la norme. Malgré cela, le développement de la chirurgie ambulatoire en France a pris du retard par rapport aux pays anglosaxons et européens. C’est pourquoi, devant l’absence de référentiel, une littérature hétérogène, et dans le but
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de permettre à tous les chirurgiens digestifs et généraux de débuter, ou de parfaire, la pratique d’une Chirurgie Digestive et Endocrinienne Ambulatoire, les conseils d’administration de la SFCD et de l’ACHBT ont saisi la commission d’évaluation commune aux deux sociétés afin de rédiger ces recommandations.
-- Comment faire de la chirurgie ambulatoire ? Pour répondre à cette question, un texte d’experts fait suite aux recommandations permettant de préciser les principaux aspects organisationnels de la chirurgie ambulatoire. Ainsi chacun disposera des informations nécessaires au démarrage d’une activité de chirurgie ambulatoire en insistant sur ce qui doit être évité, ce qui est utile au sein d’un établissement, et ce qui facilite une activité de chirurgie ambulatoire dans une structure dédiée. Ensuite, la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation (SFAR), venant d’émettre des recommandations quant à la pratique de l’anesthésie en ambulatoire, il était naturel de solliciter la contribution de médecins anesthésistes de cette commission afin d’intégrer un chapitre sur les spécificités de l’anesthésie en chirurgie digestive et endocrinienne ambulatoire. En résumé, la chirurgie ambulatoire, modalité de soins à part entière, doit répondre à des règles de bonnes pratiques, et être réalisée dans des unités de soins dédiées et en tenant compte du cadre réglementaire toujours évolutif. En résumé, la chirurgie ambulatoire, modalité de soins à part entière, doit répondre à des règles de bonnes pratiques, et être réalisée dans des unités de soins dédiées et en tenant compte du cadre réglementaire toujours évolutif.
-- Quels actes de chirurgie digestive et endocrinienne sont réalisables en ambulatoire ? Le but de ces recommandations était de définir les conditions requises pour permettre la prise en charge chirurgicale d’une pathologie digestive ou endocrinienne en ambulatoire avec les mêmes conditions de sécurité qu’en hospitalisation traditionnelle. Ces recommandations ont pour but de nous aider à choisir le type de prise en charge le mieux adapté en fonction du patient et de l’indication, sachant que l’indication de l’ambulatoire est d’abord centrée sur le patient plutôt que sur l’acte, dans le cadre d’un chemin clinique préétabli.
Méthodologie Ce travail de recommandations a consisté à faire la synthèse de données multiples et dispersées sur la pratique de la chirurgie ambulatoire, dans le but de définir une stratégie médicale optimale par pathologie. La méthode de Recommandations pour la Pratique Clinique proposée par la HAS a été suivie avec un promoteur, un comité d’organisation, un groupe de travail représenté par la Commission d’Evaluation mixte SFCD-ACHBT et un groupe de relecture.
-- Organismes promoteurs Les conseils d’administration de la SFCD et de l’ACHBT ont mandaté la commission d’Évaluation mixte SFCD-ACHBT pour l’organisation et l’élaboration des Recommandations pour la Pratique Clinique en chirurgie digestive et endocrinienne ambulatoire de l’adulte sur une période de 1 an. Ces recommandations ont été menées de façon autonome,
Recommandations SFCD-ACHBT
avec organisation d’une réunion d’échange avec la HAS préalablement à l’élaboration de ces recommandations et information trimestrielle à la HAS sur l’état d’avancement des travaux. De nombreux échanges ont eu lieu pour réaliser les ajustements nécessaires sur le plan méthodologique. Le cadre de ces recommandations ainsi que l’organisation pratique jusqu’à l’élaboration finale ont été suivis par les deux présidents des conseils scientifiques respectifs des sociétés savantes promotrices à savoir pour la SFCD le Pr C Mariette et pour l’ACHBT le Pr A Sauvanet.
-- Groupe de travail La commission d’évaluation était composée d’un groupe de travail constitué de professionnels de santé proposés par la SFCD, l’ACHBT et l’AFCA et de deux coordinateurs (Pr C. Mariette et A. Sauvanet). Ce groupe de travail représentait des experts et non experts de l’ambulatoire et était représentatif des différents modes d’exercices professionnels (exercice privé ou public, hospitalier ou non, universitaire ou non) avec une grande variété géographique. Tous les membres de ce groupe de travail (n = 17) étaient affiliés à une ou plusieurs sociétés savantes (SFCD, ACHBT, AFCA, AFCE, SOFFCO, SFAR) et aucun n’a déclaré de conflit d’intérêt. Le financement de ce travail a été entièrement assuré par la SFCD et l’ACHBT. Certains membres du groupe de travail avaient pour mission de définir la chirurgie ambulatoire, ses critères organisationnels, ainsi que ses spécificités anesthésiques. Les autres membres du groupe de travail avaient pour mission d’extraire les données de la littérature et d’en réaliser une analyse critique (avec niveau de preuve), et d’élaborer des recommandations (avec grade) en étant répartis en binôme ou trinôme selon les pathologies chirurgicales ou organes considérés.
-- Recherche bibliographique Elle s’est faite à partir des bases de données Pubmed, Embase et Cochrane Library sur la période allant de janvier 1985 à novembre 2008, en retenant les articles traitant de sujets adultes et ayant comme langue de publication le français et l’anglais. Cette recherche était complétée, dans un but d’exhaustivité, par une recherche manuelle à partir des références des articles identifiés. Les mots-clés utilisés pour la recherche étaient ceux associés à une activité de chirurgie ambulatoire (day-case surgery, day-care surgery, ambulatory surgery, outpatient surgery) associés à ceux spécifiques de chacune des pathologies (détaillés dans chaque chapitre). Seule la littérature faisant état d’une activité de chirurgie ambulatoire au sein d’un plateau technique, essentiellement au bloc opératoire, a été prise en compte. Les actes réalisés en soins externes étaient par définition exclus. Malgré la différence de concept d’organisaton il est apparu indispensable d’étendre la recherche aux études portant sur des séjours inférieurs à 24 h, afin de ne pas méconnaître certains aspects de la prise en charge de ces patients, la définition de l’ambulatoire variant selon les pays notamment anglo-saxons. En effet, pour certaines pathologies (RGO, thyroïde, éventrations) il existe peu, ou pas de références en rapport avec la chirurgie ambulatoire vraie (hospitalisation de moins de 12 h). De plus les articles faisant référence à une prise en charge inférieure à 24 h apportent des informations complémentaires sur la faisabilité ou non de ces actes, certaines complications pouvant survenir entre la 12e et la 24e heure.
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
-- Méthode d’analyse et de rédaction En cas de publication répétée sur la même scène de patients, le dernier article était pris en compte. Les éditoriaux, résumés et mises au point ont été exclus. Les méta-analyses d’études comparatives et les études comparatives étaient analysées en priorité. Parmi les études comparatives, étude randomisée signifie une étude prospective avec tirage au sort et étude prospective signifie une étude avec un recueil prospectif des données mais sans tirage au sort entre les groupes. Les études non comparatives (prospectives et rétrospectives) étaient analysées en cas d’absence d’étude comparative ou si elles apportaient une information pertinente supplémentaire relative aux critères de qualité d’une prise en charge en ambulatoire. L’analyse de la littérature s’est faite en utilisant les niveaux de preuves utilisés par la HAS dans le but d’établir une gradation des recommandations (Annexe 1). Les études randomisées n’étaient associées à un niveau de preuve 1 ou 2 que si leur méthodologie était satisfaisante. Un plan commun par pathologie a été adopté (Annexe 2) reprenant les critères de qualité d’une prise en charge ambulatoire (admissions non programmées, consultations non programmées, hospitalisations non programmées, réinterventions). Une fiche de synthèse des études retenues et de leurs principaux résultats a été réalisée par pathologie dans l’optique de mettre en exergue la comparabilité des études. Les recommandations ont été élaborées par soumission des textes de chacun à l’ensemble des membres du groupe de travail, et validées en séance plénière lors des quatre réunions de travail ayant suivi la première commission du 13 novembre 2008. Chaque réunion donnait lieu à un compte rendu diffusé aux membres du groupe de travail, et débutait par la validation du compte rendu de la réunion précédente. Entre chaque réunion un échange permanent des suggestions et modifications avait lieu.
-- Groupe de relecture Le texte finalisé a été soumis pour avis à un groupe de relecture dont les membres ont été proposés par le groupe de travail et ses présidents. Ce groupe de relecture était composé de médecins spécialistes (chirurgiens, anesthésistes) et généralistes ainsi que des représentants de l’AFCA, du ministère et de l’ANAP. Parmi les 53 personnes sollicitées, 33 ont accepté la relecture du document et émis des critiques ou suggestions qui ont été rediscutées au sein du groupe de travail et éventuellement intégrées dans le document final. Les missions des membres du groupe de relecture étaient de juger la forme, la lisibilité, la faisabilité et l’applicabilité de ces recommandations. Le texte final, prenant en compte les avis des membres du groupe de relecture a été rédigé après discussion des commentaires émis au sein du groupe de travail.
-- Diffusion des recommandations Il est prévu que ces recommandations soient diffusées d’une part oralement au cours du congrès annuels de chirurgie SFCD-ACHBT et d’autre part par publication du texte complet dans le Journal de Chirurgie et sur le site de la HAS.
-- Évaluation de l’impact, actualisation Il n’est pas prévu d’évaluation de l’impact de ces recommandations, leur mise en œuvre dépendant non seulement de l’information et de la formation médicales mais également de
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critères organisationnels, médico-économiques et politiques qui dépassent l’objet de ces recommandations. Elles pourront être actualisées en fonction de l’évolution des pratiques et des connaissances médicales, sachant que l’objectif ici est de stabiliser des pratiques déjà pour certaines bien établies.
Actes, patients et professionnels concernés L’indication de l’ambulatoire est d’abord centrée sur le patient plutôt que sur l’acte lui-même, dans le cadre d’un chemin clinique préétabli. Les critères de sélection des patients sont variables dans le temps et reposent sur l’analyse du rapport bénéfice/risque en considérant le triptyque patient/acte/structure. Ils varient également selon les pays, la densité démographique et/ou hospitalière, les auteurs et l’évolution des pratiques professionnelles. Les critères systématiquement rencontrés dans les séries sélectionnées étaient comparables à ceux élaborés par la SFAR en 1990 et complétés par l’AFCA en 1996 [7] : • Actes programmés, de courte durée (habituellement < 1 h 30), à faible risque (notamment respiratoire et hémorragique), et aux suites opératoires simples (notamment maîtrise du handicap, des vomissements et de la douleur). Acte d’anesthésie englobant le suivi depuis la consultation pré anesthésique jusqu’à la préparation à la sortie. Acte réalisé au sein d’une structure de soins permettant la bonne organisation de l’acte de chirurgie et d’anesthésie. • Patients répondant à 6 critères sociaux (compréhension suffisante, bonne observance des prescriptions médicales, conditions d’hygiène et de logement équivalentes à celles d’une hospitalisation, disponibilité d’un accompagnant pour raccompagner le patient et rester la nuit suivante auprès de lui, conditions d’éloignement de moins d’une heure d’une structure de soins adaptée à l’acte, accès rapide à un téléphone) et deux critères médicaux (âge > 6 mois, co-morbidités du patients/stade ASA I, II, et III stabilisé). Les autres critères de sélections propres à une intervention seront abordés dans chacun des chapitres abordés dans ces recommandations : • thyroïdectomie et parathyroïdectomie ; • cure de reflux gastro-œsophagien ; • cholecystectomie ; • chirurgie pariétale ; • chirurgie bariatrique ; • proctologie ; • actes de chirurgie digestive et endocrinienne ambulatoire en developpement : chirurgie d’urgence (appendicectomie), stomies, splenectomie, surrenalectomie. Les professionnels concernés par ces recommandations sont les chirurgiens digestifs et généraux exerçant en secteur public ou privé, les anesthésistes exerçant en secteur public ou privé, les médecins généralistes et spécialistes pouvant être amenés à adresser et/ou encadrer la prise en charge d’un patient, et plus généralement tous les professionnels impliqués dans la prise en charge ambulatoire.
Limites de ces recommandations Les articles traitant d’ambulatoire évaluent le plus souvent la faisabilité de la chirurgie ambulatoire, en termes de
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durée d’hospitalisation notamment. Ils ne considèrent pas en général les indications, la faisabilité « en intention de traiter » (c’est à dire rapportée à l’ensemble des patients éligibles à ce type de prise en charge) la technique ou les résultats fonctionnels de cette chirurgie qui se doivent de suivre les règles de bonnes pratiques et reproduire les résultats obtenus après hosptalisation conventionnelle. Les aspects médico-économiques n’ont pas été abordés dans ces recommandations du fait notamment (i) de l’évolutivité des tarifs, (ii) de décrets à venir, (iii) du peu de données à disposition sur ce thème à ce jour et de (iv) la variabilité de ces considérations en fonction de la nature de l’exercice public ou privé. Dans le cadre spécifique de la prise en charge ambulatoire avec hospitalisation de moins de 12 h, une admission non programmée le soir même de l’intervention, n’était pas considérée comme un échec direct de la technique mais comme critère d’évaluation de sa faisabilité. La prise en charge ambulatoire se place plus comme une subtitution à une hospitalisation conventionnelle voire dans l’instauration d’un nouveau marché de soins. Malgré une revue exhaustive de la littérature, plusieurs des sujets traités souffrent d’une littérature insuffisante à la fois en quantité et en qualité, avec très peu d’essais randomisés publiés, beaucoup d’expériences monocentriques évaluant la faisabilité de la technique et donc des expériences préliminaires, avec peu d’évaluation de la satisfaction des patients. Les points de technique chirurgicale et anesthésique n’ont pas été traités sauf s’ils influençaient directement les résultats de la prise en charge ambulatoire. Les critères de sélection des candidats à l’ambulatoire sont évolutifs, notamment en fonction de l’expertise des acteurs impliqués. L’application de ces recommandations est à considérer en fonction du mode d’exercice, du lieu géographique et de la structure d’exercice, ainsi que de l’expertise et de la volonté des acteurs et du centre.
Cas Particuliers -- Chambre Implantable de Perfusion (CIP) En suivant la même méthodologie, une revue exhaustive de la littérature a été obtenue concernant la pose de CIP en ambulatoire. La justification de cette recherche réside dans le fait qu’il s’agit d’un acte chirurgical de pratique courante réparti entre de nombreux praticiens chirurgiens ou anesthésistes. L’utilisation de CIP comme accès veineux central chez des patients cancéreux a été décrite pour la première fois en 1982 [8]. Ses avantages en terme d’entretien, de confort pour le malade, et de moindre risque d’infection par rapport aux cathéters tunnélisés expliquent son essor rapide [9]. Les indications de pose sont essentiellement en vue de la réalisation (i) d’une chimiothérapie pour une tumeur solide ou plus rarement pour des tumeurs hématologiques, (ii) d’une nutrition parentérale, et (iii) d’une antibiothérapie au long cours [9]. La mise en place d’une CIP parait être un geste chirurgical propice à l’ambulatoire du fait de son caractère limité et de sa réalisation habituellement sous anesthésie locale (éventuellement accompagnée d’une sédation) [10,11]. Le taux de succès de prise en charge en ambulatoire < 12 h rapporté dans la littérature varie de 97,4 % à 100 % des cas [12–14] (NP4). Ces données suggèrent que la pose de CIP en ambulatoire est réalisée en pratique courante de nos jours. De plus, plusieurs auteurs rapportent la mise en place d’une CIP en dehors d’un
Recommandations SFCD-ACHBT
bloc opératoire (salle de radiologie interventionnelle, salle de réveil, « outpatient clinic ») [15,16], sortant du champ de définition de la chirurgie ambulatoire. Il ne nous est donc pas paru opportun d’établir des recommandations sur la pose de CIP considérant la réalisation de ce geste en ambulatoire comme habituelle.
-- Actes à visée diagnostique Les interventions à visée diagnostique, telles que les cœlioscopies exploratoires, n’ont pas été étudiées car (i) l’hétérogénéité des interventions et des indications rend difficile une analyse méthodologiquement satisfaisante de la littérature, et (ii) en acceptant le principe que si une intervention à visée curative est réalisable en toute sécurité en ambulatoire il devrait en être de même pour une intervention utilisant la même voie d’abord mais réalisée dans un but diagnostique (sauf contexte éthique, socio-économique ou médical particulier).
Textes de Recommandations sur la pratique de la chirurgie digestive et endocrinienne ambulatoire de l’adulte Chirurgie de la thyroïde et des parathyroïdes en ambulatoire Littérature disponible Les articles analysés ont été identifiés par la combinaison des mots-clés suivants : « ambulatory surgery », « day case surgery », « short stay surgery », « out patient surgery » et : « thyroid surgery », « thyroidectomy », « parathyroidectomy ». L’analyse de la littérature est rendue difficile par l’existence de deux « définitions » de la chirurgie ambulatoire : sortie le jour de l’intervention (« day-case surgery ») et sortie avant la 23e heure (« short stay surgery » ou « overnight stay »). Cette différence est particulièrement importante pour la prise en charge d’une éventuelle hypocalcémie postopératoire. Nous avons donc retenu comme pour les autres chapitres les articles traitant des deux « définitions ». Sur la période d’étude : 13 publications ont été identifiées, dont aucune étude prospective randomisée propre à la chirurgie ambulatoire, et aucune méta analyse. Seule une étude a comparé sur 116 patients deux modalités d’anesthésie (locale vs générale) en chirurgie thyroïdienne mais non exclusivement en chirurgie ambulatoire [17]. Les autres publications sont essentiellement des études observationnelles prospectives et rétrospectives, certaines ayant des effectifs pouvant dépasser 1 000 patients [1825]. La recherche avec les mots clés suscités ayant produit 200 articles, nous nous sommes limités aux séries incluant au moins 50 malades et en langues anglaise et française permettant d’identifier : • Concernant la chirurgie thyroïdienne en ambulatoire : 8 articles -- 4 études observationnelles rétrospectives comparatives ayant inclus de 50 à 1071 patients [22–25] (NP3) -- 4 études observationnelles prospectives ayant inclus de 52 à 1025 patients [18–21] (NP4)
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
Niveau de Preuve Scientifique fourni par la littérature Niveau 1 Essais comparatifs randomisés de forte puissance Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés Analyse de décision basée sur des données bien menées Niveau 2 Essais comparatifs randomisés de faible puissance Etudes comparatives non randomisées bien menées Etudes de cohorte Niveau 3 Etude cas-témoins Niveau 4 Etudes comparatives comportant des biais importants Etudes rétrospectives Série de cas
• Concernant la chirurgie parathyroïdienne en ambulatoire : 5 articles -- 3 études observationnelles prospectives ayant inclus de 50 à 3000 patients [26–28] (NP3) -- 2 études observationnelles rétrospectives comparatives ayant inclus 57 et 139 patients [29, 30] (NP4) Afin de mieux argumenter les modalités de prise en charge en ambulatoire nous avons ajouté 12 publications traitant de la chirurgie thyroïdienne : • 1 essai randomisé déjà cité [17], ayant inclus 116 patients (NP 2) ; • 1 méta-analyse consacrée à l’intérêt du drainage cervical systématique en chirurgie thyroïdienne [31] ayant inclus 1646 patients (NP 1) ; • 5 études observationnelles ou rétrospectives consacrées aux hématomes cervicaux après thyroïdectomie ayant inclus de 1194 à 13817 patients [32–36] (NP4) ; • 5 études observationnelles consacrées aux hypocalcémies après chirurgie thyroïdienne ayant inclus de 160 à 2035 patients [37-41] (NP4).
Historique et pertinence de l’ambulatoire pour la pathologie thyroïdienne et parathyroïdienne La chirurgie endocrinienne ambulatoire est essentiellement représentée par la chirurgie de la thyroïde et des parathyroïdes. Actuellement, il n’existe pas d’expérience chirurgicale suffisante pour apprécier la faisabilité de la chirurgie pancréatique en ambulatoire. Concernant la chirurgie surrénalienne, le sujet sera abordé dans le chapitre VIII « Actes en Développement » étant donné que le nombre de publications et de patients restent trop faibles pour faire de réelles recommandations à ce sujet. De ce fait nous d’aborderons dans ce chapitre que la chirurgie des glandes thyroïde et parathyroïdes. Les premières publications de séries de patients traités en ambulatoire datent du milieu des années 1990 [22]. Les principales craintes des chirurgiens, susceptibles de freiner la pratique de la chirurgie ambulatoire de la thyroïde et des parathyroïdes, sont la survenue d’un hématome cervical, d’une hypocalcémie et les complications respiratoires [32–34]. Les facteurs qui ont favorisé le développement de la chirurgie ambulatoire en pathologie thyroïdienne et parathyroïdienne sont : (i) le caractère superficiel des organes
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Articles thyroïdes 0
Articles parathyroïdes 0
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4 [22–25]
2 [29,30]
considérés ; (ii) une durée opératoire courte ; (iii) des DPO modérées ; (iv) l’âge souvent jeune des patients dans la chirurgie thyroïdienne ; (v) le caractère très précoce et la rareté des complications (délai < 6 h dans une série [18] ou < 24 h [33,34] pour l’hématome cervical, d’environ 24 h pour l’hypocalcémie qui peut être détectée plus précocement par dosage systématique [39, 40], et diagnostic immédiat pour la paralysie récurrentielle) ; (vi) le retentissement endocrinien habituellement modéré et retardé de la chirurgie thyroïdienne qui est pris lui-même en charge en externe. La première série de chirurgie thyroïdienne ambulatoire a été publiée en 1991 [42]. La première série de chirurgie parathyroïdienne ambulatoire a été publiée en 1996 [29]. Au plan technique, la remise en cause du drainage cervical systématique [31] et le développement des interventions thyroïdiennes [18] et parathyroïdiennes sous anesthésie locale et/ou par abord électif [30,43] et peut-être la cervicoscopie [23] ont également été des facteurs favorisants. Plus récemment, a été introduite la cervicoscopie en pathologie thyroïdienne et parathyroïdienne qui ne semble pas modifier les indications et les résultats de la prise en charge ambulatoire. Une étude a ainsi étudié de manière rétrospective sur 1 571 malades, la faisabilité de la chirurgie thyroïdienne en ambulatoire (< 24 h). Vingt-neuf pour cent des patients avaient bénéficié d’une intervention vidéoassistée mini-invasive (sous cervicoscopie) sans qu’il ait été retrouvé de différence significative en termes de complications ou de réadmissions dans ce groupe de patients [23].
Critères d’inclusion -- Critères en pathologie thyroïdienne [18–25] • Première cervicotomie ; • euthyroïdie spontanee ou induite ; • volume de glande ≤ 80 ml apprecie en echographie ; • hemithyroïdectomie ou thyroïdectomie totale ; • pathologie benigne ou maligne compatible avec un curage du seul compartiment central (ganglions recurrentiels ou groupe vi) [20].
-- Critères en pathologie parathyroïdienne [32, 44] • Hyperparathyroïdie primaire sporadique avec concordance échographique et/ou TDM ; • adénome unique localise de manière concomitante par scintigraphie mibi et échographie ;
S62
• dans des équipes très experimentées, l’exploration sous anesthesie locale des quatre glandes parathyroïdes est possible en ambulatoire [32].
-- Critères anesthésiques et socio-logistiques [18–25] • Âge < 70-75 ans [18–20], seuil poussé à 85 ans pour certains [23] ; • ASA I ou II [23, 25] ; • Mallanpati 1-3 cm (grade 1-2, ouverture de bouche > 5 cm) limitant ainsi la difficulté d’une éventuelle intubation en urgence en cas d’hématome compressif suffoquant 23.
Critères d’exclusion [18–25] • Volume de l’exérèse > 80 ml ; • goitre plongeant ; • pathologie maligne localement avancée ; • suspicion de métastases ganglionnaires du compartiment latéral ; • prise d’anticoagulants ou anti-agrégants plaquettaires ; • pour certains, obésité (imc > 30 kg/m²) [23,25] ; • en pathologie parathyroïdienne : maladie avec risque d’hypocalcémie aiguë majeure.
Spécificités techniques chirurgicales -- Thyroïdectomie La section des muscles sous-hyoïdiens est proscrite par la plupart des auteurs car plus hémorragique et plus douloureuse que l’ouverture de la ligne médiane [23]. Le curage ganglionnaire doit se limiter au compartiment central (ganglions récurrentiels ou groupe VI). Le curage du compartiment latéral (ganglions jugulo-carotidiens) nécessite une extension de la voie d’abord et de la dissection avec un risque de complications vasculo-nerveuse incompatibles avec la chirurgie ambulatoire. Le drainage cervical n’est habituellement plus utilisé dans la pratique courante. Ceci s’appuie sur : (i) l’absence de bénéfice démontré du drainage cervical systématique après thyroïdectomie « standard » (hors goître plongeant et curage ganglionnaire du compartiment latéral) dans une méta-analyse récente [31] (NP 1) et (ii) des études ayant analysé l’incidence et surtout le délai de survenue des hématomes cervicaux et ayant montré que ceux-ci sont presque toujours observés dans les 24 premières heures [33,34,37] (NP 3). Néanmoins une série unicentrique de 6830 thyroïdectomies a rapporté un taux de survenue d’hématome cervical de 1 % dont 10 % étaient survenus au-delà de la vingt-quatrième heure [35]. Ces résultats confirment une première étude rétrospective unicentrique de 13 817 malades ayant bénéficié d’une chirurgie thyroïdienne ou parathyroïdienne dans laquelle le taux global d’hématome cervical nécessitant une ré-intervention était de 0,3 %. Quarante-trois pour cent de ces hématomes survenaient dans les six premières heures, 38 % entre 7 et 24 heures, et 19 % au delà de la 24e heure [36]. Aucune étude n’a identifié de facteur de risque de survenue de ces hématomes [33–36]. Il semble que la fermeture du plan des muscles sous-hyoïdiens doive laisser persister un orifice inférieur de taille suffisante (environ 2 cm) pour permettre le diagnostic et l’évacuation rapide d’un éventuel hématome de la loge de thyroïdectomie [18].
Recommandations SFCD-ACHBT
-- Parathyroïdectomie [29,30,43,44] Pour la plupart des auteurs, l’abord local (mini-cervicotomie latéralisée) ou l’abord mini-invasif sont compatibles avec la chirurgie ambulatoire pour faire l’exérèse d’un adénome parathyroïdien préalablement repéré par la conjonction de la scintigraphie MIBI et de l’échographie et/ou TDM. L’exploration des quatre glandes parathyroïdes et la recherche d’une glande ectopique ne sont actuellement compatibles qu’avec une hospitalisation conventionnelle, du fait de la durée de l’opération et de l’importance de la dissection. Cependant, dans des équipes très expérimentées l’exploration sous anesthésie locale des quatre glandes parathyroïdes est décrite comme possible en ambulatoire [32]. L’intérêt du drainage a été moins étudié que pour la thyroïdectomie ; toutefois, l’absence de drainage est communément admise en pathologie parathyroïdienne [30,43,44].
Spécificités péri opératoires médicales -- Anesthésie • Thyroïde
L’anesthésie peut être générale ou loco-régionale (bloc des racines C2-C4 utilisant un anesthésique à longue durée d’action) [18]. Cette dernière technique a pour avantages de permettre un meilleur contrôle de l’hémostase par la réalisation d’une manœuvre de Vasalva en fin d’intervention (création d’une hyperpression veineuse) comme cela peutêtre réalisé en hospitalisation conventionnelle [45] et un « monitoring » de la phonation (dépistage d’une atteinte récurrentielle éventuelle).
• Parathyroïde
L’exérèse sous AL d’une glande préalablement localisée est compatible avec la chirurgie ambulatoire [29,30,43,44]. Toutefois, une série a rapporté une augmentation du recours à l’AG et à la ventilation assistée après intubation chez les patients ayant un IMC > 39 kg/m² [26].
-- Thyroïdectomie La prise en charge médicale au décours d’une thyroïdectomie n’a pas de spécificité liée à l’ambulatoire hormis les modalités du dépistage très précoces d’une éventuelle hypocalcémie par hypoparathyroïdie après thyroïdectomie totale. Certaines équipes réalisent, comme au cours d’une hospitalisation classique, un dosage de calcémie avant la sortie du patient et prescrivent immédiatement un traitement normocalcémiant à la sortie du malade, en le surveillant (ordonnance de calcémie à J3, J7 et J10) puis en adaptant ce traitement en externe [38]. D’autres proposent l’administration systématique de calcium dès le soir de l’intervention, un contrôle de calcémie étant réalisé en externe à J3, J7 et J10 [46,47]. La première attitude n’est compatible qu’avec une hospitalisation < 24 h et la seconde a été proposée dans le cadre d’une sortie le soir de l’intervention. La phonation doit être évaluée cliniquement. En l’absence de manifestation clinique, aucun examen n’est nécessaire et la sortie est autorisée. En cas de dysphonie par paralysie récurrentielle unilatérale, la sortie du patient n’est pas remise en question et la prise en charge ultérieure consiste en une rééducation phonatoire. En revanche, les troubles de déglutition et une dyspnée sont une contre-indication à une sortie précoce.
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
-- Parathyroïdectomie Il n’y a pas de spécificité à la prise en charge ambulatoire. Ainsi, au cours de l’intervention, un dosage « rapide » de la PTH sérique prélevée dans la veine jugulaire interne est très prédictif du succès de l’intervention sur l’hyperparathyroïdisme et constitue de ce fait un outil important lors de l’exérèse d’un adénome parathyroïdien par minicervicotomie, que ce soit en hospitalisation conventionnelle ou en ambulatoire [43,44] (NP 4). Au décours de l’intervention, il peut exister un risque d’hypocalcémie transitoire nécessitant une prise en charge spécifique qui, en cas d’ambulatoire, est identique à celle des hypocalcémies après thyroïdectomie bilatérale (dosage avant la sortie du patient et traitement immédiat, ou supplémentation de principe le soir de l’intervention, cf. supra) [48].
Évaluation de la faisabilité de l’ambulatoire -- Thyroïdectomie L’analyse de la littérature ne permet pas de dégager de résultats spécifiques à une prise en charge sur 12 ou 24 heures, les séries n’étant pas suffisamment précises ou les résultats des deux types de prise en charge étant parfois mélangés. La faisabilité en intention de traiter atteint 98 % (86-98 %) dans plusieurs séries récentes [20,21,23,25]. Cependant, ces taux doivent être interprétés avec prudence car calculés sur les patients entrés au bloc opératoire et non sur ceux éligibles dès la consultation préopératoire. Admissions non programmées : 0 à 10 % des cas [20–25]. Dans une série publiée en 2007 et ayant inclus 1571 patients, ce taux était de 1,7 % [23]. Principales causes (par ordre de fréquence décroissante) : • hématome cervical (environ 1/3 des cas d’ANP) (J1) ; • hypoparathyroïdisme transitoire (1/3) (de J2 à J5) ; • paralysie récurrentielle bilatérale (environ 1/10) (J1) ; • critères socio-organisationnels (environ 1/10) ; • autre complication chirurgicale ou médicale (environ 1/10) [23]. Consultations non programmées : l’analyse de la littérature ne permet pas de dégager précisément leur prévalence. Hospitalisations non programmées (HNP) : 0,1 à 2 % [21,33,34]. Dans une série publiée en 2007 et ayant rapporté 1 571 patients, ce taux était de 0,2 % [23]. Les HNP sont également principalement liées à l’hématome cervical et l’hypoparathyroïdie transitoire [23,33,34] (de J1 à J5).
-- Parathyroïdectomie La faisabilité en intention de traiter était de 74 % dans une série pionnière publiée il y a 13 ans [29] et atteint 100 % (86 %-100 %) dans trois séries récentes [27,28,49] dont une série n’ayant inclus que des patients > 80 ans [28]. Cependant, ces taux doivent être interprétés avec prudence car calculés sur les patients entrés au bloc opératoire et non sur ceux éligibles dès la consultation préopératoire. Admissions non programmées : 0 à 2 % des cas [27,49]. Principales causes (par ordre de fréquence décroissante) : • hypocalcémie transitoire ; • hématome cervical survenant le plus souvent dans les
S63
24 premières heures [27,33,49] ; • complications générales, possibles chez les patients âgés [28,3]. Consultations non programmées : l’analyse de la littérature ne permet pas de dégager précisément leur prévalence. Hospitalisations non programmées : 0 à 2 % [27,28,49]. Les principales causes d’HNP sont, par ordre décroissant : l’hypocalcémie transitoire et l’hématome cervical [27,32,49].
Complications -- Thyroïdectomie Mortalité : de l’ordre de 0,02 % [23,50]. Morbidité : morbidité globale calculée de 12 % Elle varie selon les séries de 3,80 [20] à 20 % [24]. Dans les séries où cette donnée est disponible, la paralysie récurrentielle survient dans 3 à 5 % des cas, ce taux n’étant pas différent du taux observé en hospitalisation conventionnelle [20,24]. Réopérations : dans 0 % [20], 0,04 % [24], jusqu’à 0,3 % des cas [23].
-- Parathyroïdectomie Mortalité : nulle dans l’ensemble des séries rapportées en ambulatoire (12 ou 24 heures) [27,29,49,51]. Morbidité : varie, dans les séries où elle est rapportée, de 0,2 % [26,51] à 2,2 % (représentée par une paralysie récurrentielle transitoire ou une hypocalcémie) [27]. Dans la plupart des séries, elles ne nécessitaient ni d’admission ni de réadmission. Réopérations : aucune rapportée dans les séries où cette donnée est disponible.
Résultats Les données concernant la durée de l’arrêt de travail, la douleur post-opératoire et le retour à une activité normale ne sont pas disponibles. Il existe des données concernant la durée opératoire dans une seule étude : elle est inférieure pour les patients opérés dans le cadre d’une hospitalisation conventionnelle versus les patients opérés dans le cadre de la chirurgie ambulatoire (102 minutes vs 144 minutes) [20]. En chirurgie parathyroïdienne, l’évaluation à distance est essentiellement basée sur la normalisation de la calcémie, observée dans 97 à 98 % des cas [27,28,44,49].
Évaluation de la prise en charge en ambulatoire par le patient En chirurgie thyroïdienne, l’évaluation de la satisfaction du patient a été faite selon des critères subjectifs ou un questionnaire standardisé (« post discharge surgical recovery » [51]). Les patients sont « très satisfaits » dans 84 à 99 % des cas et « insatisfaits » dans 2 % des cas [23,52]. Une autre étude a montré que 30 % des patients opérés en « day-case surgery » auraient préféré dormir à l’hôpital [22]. Le score de « récupération », apprécié 10 jours après l’intervention, atteignait 85 % dans une série [23].
NP NP 84,2 NP NP 98 NP NP 0,2 4 NP NP NP NP NP NP NP NP 4 4 1,7 NP NP 2 67 NP NP NP NP 30 0 0 0,6 0 1,7 0 0 4 1,7 4 10 0 NP 0 0 0 0 0 102 52 1571 1025 114 50
14 3,8 9,6 4 15 0
98 NP NP NP NP NP 14 2 1,3 56 30 18 14 0 0 0,7 0 0
0 0
NP 65 NP NP NP 4 NP NP NP NP NP 2 NP NP NP 0,2 NP 39 14 2 26 NP NP 89 80 52 0 0 0,7 2 0 4 NP 14 2 26 4 NP 3,7 8
0 0 0 0 0 0 0 0 0 1025 100 1194 50 57 3000 139 50 150
HNP (%) CNP (%) ANP (%)
Pour la thyroïde, l’analyse de la littérature a permis de rapporter une expérience de la chirurgie thyroïdienne en ambulatoire portant sur environ 3 000 patients (thyroïdectomie partielle ou totale). Il n’a pas été possible de séparer distinctement les résultats de la chirurgie thyroïdienne ambulatoire avec prise en charge < 12h et ceux obtenus avec une prise en charge < 24h. À cette réserve et sous réserve du faible niveau de preuve des études (NP 4), la chirurgie thyroïdienne en ambulatoire peut être faite avec des résultats équivalents à ceux obtenus avec une hospitalisation traditionnelle en termes de mortalité (0,02 %), de morbidité globale (environ 12 %), d’hématome cervical (environ 1 %), de paralysie récurrentielle (environ 2 %), et d’hypocalcémie (environ 2 %) postopératoires. La prise en charge de l’hypocalcémie est compatible avec la chirurgie ambulatoire, y compris au cours d’une hospitalisation inférieure à 12 h. Le taux d’admissions non programmées est au maximum de 10 %. Le taux d’hospitalisations non programmées est au maximum de 2 %. Les principales causes d’admissions et d’hospitalisations non programmées sont, par ordre de fréquence décroissante, l’hématome cervical et l’hypocalcémie. L’hématome cervical qui peut nécessiter une réintervention urgente, survient dans 60 à 70 % des cas dans les 12 h suivant l’intervention et dans 80 à 90 % des cas dans les 24h suivant l’intervention. Les taux de satisfaction des patients, appréciés par autoévaluation, sont élevés. Pour la parathyroïde, l’analyse de la littérature a permis de rapporter une expérience de la chirurgie parathyroïdienne en ambulatoire portant sur 3446 patients. Dans les séries disponibles, le geste le plus souvent réalisé est l’exérèse sous AL d’un adénome parathyroïdien préalablement repéré par échographie (et/ou TDM) et scintigraphie, au cours d’une hospitalisation < 12 h. La chirurgie parathyroïdienne en ambulatoire peut être faite avec des résultats équivalents à ceux obtenus avec une hospitalisation traditionnelle en termes de mortalité (0 %), de morbidité globale (≤ 2 %), d’hématome cervical (< 1 %) de paralysie récurrentielle (0,2 %), et d’hypocalcémie (2 %) postopératoires. Le traitement de l’hypocalcémie est compatible avec la chirurgie ambulatoire, y compris au cours d’une prise en charge inférieure à 12 h. Les taux d’admission et d’hospitalisation non programmées sont au maximum de 2 % chacun. Les principales causes sont, par ordre de fréquence décroissante, l’hypocalcémie et l’hématome cervical. La satisfaction des malades est mal évaluée. À distance, le taux de normalisation de la calcémie est supérieur à 95 % (Tableau 1).
des articles sélectionnés pour « Chirurgie de la thyroïde et des parathyroïdes en Ambulatoire ». Nb Mortalité Morbidité Conversion Réopération Durée op. Patients (%) (%) (%) (%) (min)
Synthèse
Tableau 1. Récapitulatif Article : 1er auteur (et al.) [+ réf] Ambulatoire <12 h Spanknebel [18] Mowschenson [22] Spanknebel [19] Teoh [25] Irvin [29] Norman [26] Cohen [49] Gurnell [27] Politz [28] Hospitalisation < 24 h Sahai [21] Terris [20] Materazzi [23] Spanknebel [18] Chin [24] Gurnell [27]
En chirurgie parathyroïdienne, une étude a rapporté un indice de satisfaction subjectif (patient « prêt à se faire réopérer ») de 98 % [27].
Recommandations SFCD-ACHBT
Satisfaction (%)
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Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
Recommandations Pour les patients répondant aux critères médicaux et socio-économiques de la prise en charge ambulatoire, et dans le cadre d’une organisation adaptée : • la chirurgie thyroïdienne en ambulatoire au cours d’une hospitalisation de moins de 12 h ne peut être recommandée (grade C). En revanche, une prise en charge au cours d’une hospitalisation de moins de 24 heures est réalisable ; • l’exérèse d’un adénome parathyroïdien dans le cadre d’un adénome parathyroïdien sporadique par abord électif au cours d’une hospitalisation de moins de 12 h peut être réalisée (grade C).
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(< 12 h), mais a été exclu de l’analyse devant l’absence d’adultes (âge moyen de 4 ans) ; • 1 revue de la littérature sans méta-analyse de 2005 [65]. Ambulatoire < 12 h : inclusion de 20 à 310 patients (8 études, 6 prospectives [54–59], 2 rétrospectives [61,62], soit un total de patients inclus de 751). Hospitalisation < 24 h : inclusion de 4 à 557 patients (3 études, 2 prospectives [53,60], 1 rétrospective [63], soit un total de patients inclus de 583).
Historique et pertinence
Cure de reflux gastro-œsophagien en ambulatoire
La plupart des études font état d’une durée moyenne d’hospitalisation après cure de reflux gastro-œsophagien (RGO) de 2 à 6 jours [66]. L’avènement de l’abord cœlioscopique dans la cure du RGO a permis une diminution des douleurs post-opératoires, une réhabilitation plus précoce et une réduction de la durée d’hospitalisation [67]. En parallèle des progrès des méthodes d’anesthésie, une prise en charge en ambulatoire est apparue réalisable permettant de réduire les coûts. Les premiers cas ont été rapportés en 1997 [60].
Littérature disponible
Critères d’inclusion
Les articles analysés ont été identifiés par la combinaison des mots-clés suivants : « ambulatory surgery », « day case surgery », « short stay surgery », « out patient surgery » Et : « reflux », « laparoscopic fundoplication » Sur la période d’étude : 12 publications dont aucune étude prospective randomisée, et aucune méta analyse.
• Sujets adultes, ASA I et II, quelques patients ASA III sélectionnés ; • IMC < 35 ou 40 kg/m2.
Niveau de Preuve Scientifique fourni par la littérature Niveau 1 Essais comparatifs randomisés de forte puissance Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés Analyse de décision basée sur des données bien menées Niveau 2 Essais comparatifs randomisés de faible puissance Etudes comparatives non randomisées bien menées Etudes de cohorte Niveau 3 Etude cas-témoins Niveau 4 Etudes comparatives comportant des biais importants Etudes rétrospectives Série de cas
Articles 0
0
Critères d’exclusion • « Large » hernie hiatale (contre-indication relative) ; • Brachyœsophage ; • Un antécédent de laparotomie était une contre-indication relative, un petit nombre de patients ayant été opérés avec antécédents de laparotomie [58] ; • Un antécédent de cure de RGO était une contre-indication relative, un petit nombre de patients ayant bénéficié d’une nouvelle fundoplicature en ambulatoire [59,63] ; • Comorbidité importante nécessitant un suivi en hospitalisation (score ASA III ou IV, le score ASA III étant une contre-indication relative).
Spécificités techniques chirurgicales 0 12 [53–63, 65]
Ainsi nous avions : • 1 étude prospective comparative (série historique comparative, 22 patients ambulatoire< 24h vs 16 en conventionnel) [53] (NP 4) ; • 7 études prospectives non comparatives [54–60] (NP 4) ; • 4 études rétrospectives non comparatives [61–64] (NP4), dont une chez l’enfant [64]. Cette dernière montrait la faisabilité de la cure de RGO chez l’enfant en ambulatoire
La cure de RGO était réalisée par laparoscopie. Aucun drainage ni sonde n’était laissé en postopératoire. L’acte chirurgical était réalisé par un médecin senior ou sous supervision d’un senior. La technique le plus souvent réalisée a été, outre la fermeture des piliers, le Nissen-Rossetti [54-59,61-63]. D’autres techniques ont été utilisées telles que le Toupet [57,58] ou le Collis-Nissen (hospitalisation < 24 h) [63]. Une évacuation méticuleuse du pneumopéritoine était réalisée [54,58]. Un geste chirurgical supplémentaire dans le même temps opératoire a été parfois réalisé : adhésiolyse, cholécystectomie pour les cures de hernie hiatale en ambulatoire < 12 h, et myotomie œsophagienne, vagotomie, pyloroplasties, biopsies d’organe pour les séries en hospitalisation < 24 h [58,63] (NP 4).
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Spécificités péri-opératoires médicales Le protocole anesthésie était adapté à l’ambulatoire, notamment en évitant les morphiniques per- et postopératoires et en privilégiant les AINS. L’instillation d’un anesthésique sous les coupoles diaphragmatiques [54] et/ou au niveau des orifices de trocarts était parfois proposée [53–55,57,58,62] (NP 4). La prévention des DPO et NVPO se faisait dès le peropératoire et en postopératoire (5j). La réalimentation était liquide ou mixée [54,59], voire normale avant la sortie [57]. Les patients n’avaient pas de transit œsogastroduodénal systématique avant la sortie. Une radiographie pulmonaire de face et une numération sanguine étaient parfois proposées avant la sortie [54]. Les patients étaient contactés le soir même par téléphone ou le lendemain, avec souvent consultation précoce entre J5 et J30. Parfois une infirmière passait voir le patient le lendemain à son domicile [55,58].
Évaluation de la faisabilité de l’ambulatoire -- Admissions non programmées : 0 à 17,5 % < 12 h ; 1,25 à 23 % < 24 h (NP 4)
• Ambulatoire < 12h Causes habituelles : • Douleur non contrôlée ; • nausées non contrôlées ; • fatigue. Causes rares : Complications peropératoires : conversion, perforation œsophage (n=1), gastrique (n = 2), brèche pleurale (pneumothorax), hémorragie vaisseaux courts, lacération splénique (n=1).
• Hospitalisation < 24 h Causes habituelles : • Douleur non contrôlée ; • nausées non contrôlées. Causes rares : • Hypoxie sur atélectasie ; • surveillance cardiaque après modifications enzymatiques ou troubles du rythme ; • perforation œsophagienne ; • plaie aortique sur aiguille de suture ; • pneumothorax. Une conversion entraînait une hospitalisation de plus de 24 h. Le taux d’échec était plus élevé lorsque les patients n’étaient pas opérés en première position sur le programme opératoire [58,63] (NP 4). La majorité des patients admis le soir même en daycase surgery sortaient le lendemain avant la 24e heure, répondant à la définition de l’ambulatoire des anglo-saxons (< 24 h).
-- Consultations non programmées : 1,8 à 11,1 % < 12 h ; non précisé dans les publications < 24 h (NP 4).
Recommandations SFCD-ACHBT
• Causes variées : • Rétention aiguë d’urine ; • douleur ; • dysphagie ; • hématome sur site de trocart.
-- Hospitalisations non programmées : 0 à 12,2 % < 12 h ; 0 à 4,5 % < 24 h (NP 4)
• Ambulatoire < 12 h • Dyspnée pour ascension de la valve en intrathoracique (< 10 h) (n = 1) ; • nécrose du fundus gastrique (< 12 h, réopérée J2) (n = 1) ; • douleur ; • NVPO (> 48 h) ; • dysphagie (> 48 h) ; • ictère sur lithiase de la voie biliaire principale sans relation ; • hémorragie sur trocart (< 24 h).
• Hospitalisation < 24 h • Distension gastrique (4j) ; • perforation d’œsophage traitée médicalement ; • abcès sous phrénique ou médiastinal (< 7j) ; • ascite chyleuse (4j) ; • acido-cétose diabétique.
Complications Mortalité : 0 % < 12 h (NP 4), et 0,2 % < 24 h (un décès survenu deux semaines après la chirurgie dû à un infarctus du myocarde). Morbidité : 0 à 11,1 % (NP 4). Une seule étude de petit effectif (n = 22) rapporte un taux de complications élevé de 22,7 % [53]. Conversion : 0 à 3,6 % (NP 4). Ré-opération : 0,4 à 0,6 % (NP 4).
Résultats La durée opératoire médiane de 54 à 90 min [25-155]. Les résultats fonctionnels à distance de la chirurgie du RGO en ambulatoire ont été très peu étudiés et de façon non comparative. Il semble que le taux de récidive, le taux de dysphagie résiduelle, le score Visick ou le GIQLI soient similaires aux résultats de la littérature en chirurgie cœlioscopique conventionnelle [54] (NP 4).
Évaluation de la prise en charge en ambulatoire par le patient Il n’y a pas eu d’utilisation de questionnaire standardisé de satisfaction. Parfois l’évaluation était réalisée par des observateurs indépendants. Il s’agissait dans toutes les études d’une autoévaluation par le patient (NP 4). Satisfaction : de 66 à 100 %. Aurait préféré une hospitalisation le soir de l’intervention : 12,2 à 17,5 %. Referait une cure de RGO en ambulatoire : de 82,5 à 85 %. Conseillerait à un tiers : 82 à 100 %.
86 NP NP 4,5 0 1,1 22,7 0 3,6
4,5 0 0
4,5 0 0,4
180 NP 58
22,7 0 1,25 0 0 0,2
0 0 0 0 NP 3,6 0 0
2,5 0 2,2 NP NP NP NP 1
70 90 NP 87 NP 75,8 54 114 en 1997, 67 en 2001
22 4 557
NP NP NP
92,5 95 68,9 100 66 100 NP NP 2,5 0 11,1 0 8 0 3,5 3,2 NP 5 11,1 1,7 NP NP NP NP
HNP (%) CNP (%)
17,5 0 8,8 8,5 12,4 3,6 0 1,3
Les articles analysés ont été identifiés par la combinaison des mots-clés suivants : « ambulatory surgery », « day case surgery », « short stay surgery », « out patient surgery » Et : « cholecystectomy », « laparoscopy ». Beaucoup de références n’ont pas été retenues sur les plus de 500 identifiées par les mots clés (résumés, résultats très peu détaillés, doublons et séries aux effectifs très réduits). Ce travail, en définitif, a porté sur un total de 27 études : • 1 méta-analyse [68] qui a sélectionné les cinq études randomisées mentionnées ci-dessous. Elle porte sur 429 patients repartis en deux groupes de patients comparés (NP1). • 5 études randomisées comparant soit un séjour de moins de 12 heures à un séjour comprenant une seule nuit d’hospitalisation [69–72] (NP2) soit un séjour de 4 heures versus un séjour de 8 heures [73]. • 19 études rétrospectives (NP4) sélectionnées car elles comportaient plus de 150 patients ayant eu une cholécystectomie par cœlioscopie en ambulatoire avec une durée de séjour de moins de 12 heures [74–91]. Ces études totalisent plus de 6 000 patients (NP4). • 2 études rétrospectives ayant inclus 40 [92] et 101 [93] patients ayant eu une cholécystectomie par cœlioscopie en ambulatoire avec une durée de séjour de 23 heures soit un total de 141 patients (NP4).
0 0 NP 3,4 NP 0 9,7 NP
Littérature disponible
0 0 NP 0 NP 0 0 NP
Cholécystectomie par cœlioscopie en ambulatoire
40 20 45 59 113 28 113 310
Pour les patients répondant aux critères médicaux et socio-économiques de la prise en charge ambulatoire et dans le cadre d’une organisation adaptée, la cure de reflux gastro-œsophagien par laparoscopie avec une hospitalisation de moins de 12 h est faisable et peut être réalisée (grade C).
ANP (%)
Recommandations
des articles sélectionnés pour « Cure de reflux gastro-oesophagien en ambulatoire ». Nb Mortalité Morbidité Conversion Réopéra-tion Durée op. (min) Patients (%) (%) (%) (%)
L’analyse de la littérature a permis de rapporter une expérience significative, exclusivement cœlioscopique, de cure de reflux gastro-œsophagien en ambulatoire, avec un peu plus de 700 patients pris en charge en hospitalisation de moins de 12 h et un peu moins de 600 en hospitalisation de moins de 24 h. Sous réserve du faible niveau de preuve des études (NP 4), la procédure apparaît faisable avec une mortalité postopératoire très faible et des taux de conversion, de ré opération et de morbidité globale allant jusqu’à 3,6 %, 0,6 % et 11,1 %, respectivement. Une conversion entraînait un échec de la prise en charge ambulatoire avec une hospitalisation de plus de 24 h. Après chirurgie du reflux en ambulatoire les taux d’admission le soir même, de consultation et d’hospitalisation non programmées peuvent atteindre environ 20 %, 11 % et 12 %, respectivement. Les causes les plus fréquentes d’échec sont les douleurs ou nausées non contrôlées en postopératoire. Aucune étude n’a comparé les résultats fonctionnels de cette chirurgie entre procédure ambulatoire et procédure non ambulatoire. Les taux de satisfaction des patients, basés sur une autoévaluation, sont élevés (Tableau 2).
S67
Tableau 2. Récapitulatif Article : 1er auteur (et al.) [+ réf ] Ambulatoire < 12 h Mariette [54] Bailey [55] Trondsen [57] Milford [58] Skattum [56] Victorzon [59] Jensen [61] Ray [62] Hospitalisation < 24 h Narain [53] Cohn [60] Finley [63]
Synthèse
Satisfaction (%)
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
S68
Niveau de Preuve Scientifique fourni par la littérature Niveau 1 Essais comparatifs randomisés de forte puissance Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés Analyse de décision basée sur des données bien menées Niveau 2 Essais comparatifs randomisés de faible puissance Etudes comparatives non randomisées bien menées Etudes de cohorte Niveau 3 Etude cas-témoins Niveau 4 Etudes comparatives comportant des biais importants Etudes rétrospectives Série de cas
Historique et pertinence La plupart des séries de cholécystectomies électives réalisées en hospitalisation conventionnelle ont une durée moyenne de séjour de 5,8 jours (données de la CNAMTS 2004, pour le groupe homogène de séjour : HMFC004 : cholécystectomie par laparoscopie). La première série de cholécystectomies ambulatoires a été rapportée aux Etats-Unis en 1990 [94]. Depuis, de très nombreuses séries ont été publiées. L’avènement de l’approche cœlioscopique diminuant les DPO, mais aussi leur meilleur contrôle, ainsi que celui des NVPO ont participé à ce développement [95]. La chirurgie ambulatoire a été très développée dans certains pays occidentaux pour diminuer son coût [96], et pour pallier un manque de lits d’hospitalisation conventionnelle que les pays soient en voie de développement [74, 81, 90] ou non [97]. En France, en 2007 sur plus de 100 000 cholécystectomies réalisées par an (données du ministère), seulement 0,4 % ont été réalisées en ambulatoire (séjour de moins de 12 heures). Deux séries françaises ont montré sa faisabilité et sa fiabilité [89,98].
Critères d’inclusion • Le caractère électif de la cholécystectomie est retenu dans la presque totalité des études, à l’exception de la série de Vandenbroucke et al. [90] où toutes les cholécystectomies ont été faites de principe en ambulatoire, et de celle de Leeder et al. dans laquelle 16,6 % des cholécystectomies réalisées en ambulatoire ont été faites en urgence [99]. • ASA I et II et quelques patients ASA III sélectionnés [76,100]. • Consentement éclairé précisant également le risque de conversion en laparotomie.
Critères exclusion Les critères d’exclusion ont été déterminés pour diminuer le risque d’admission non programmée le soir de l’intervention. • L’âge civil n’est plus en lui-même une contre-indication à la cholécystectomie ambulatoire car il n’augmente pas le risque opératoire [99,100]. • Un traitement anti-coagulant [89] car il augmente le risque hémorragique.
Recommandations SFCD-ACHBT
Articles 0 1 [68] 0 5 [69–73] 0 0 0 0 21 [74–93] (soit 19 < 12 heures et 2 < 24 heures)
• Tout élément suggérant l’existence d’une complication de la lithiase biliaire, qui constitue une contre-indication relative ou absolue en fonction de l’opérateur (capacité à réaliser l’intervention sans complication dans la durée prévue) et des horaires de fonctionnement du centre (capacité à réaliser la totalité de la prise en charge en ambulatoire avant la fermeture du centre le soir). Ces éléments sont : -- Des signes échographiques de cholécystite chronique (parois de la vésicule épaissies) [79, 94, 101] (NP4). -- Un tableau de cholécystite aiguë, mais une série [90] a montré que cette contre-indication n’était pas absolue. -- Des difficultés de dissection laissant augurer d’une durée prévisible d’intervention > 1h30 [79] ; toutefois, une étude a montré qu’une durée d’intervention allant jusqu’à 3 heures pouvait être compatible avec une prise en charge ambulatoire sous réserve d’une surveillance post anesthésie adaptée aux horaires de fonctionnement de l’unité d’ambulatoire si l’intervention a débuté tôt le matin [99]. -- Une suspicion de lithiase de la voie biliaire principale associée à la lithiase vésiculaire est classiquement une contre-indication à une prise en charge ambulatoire [91,102]. -- Des antécédents de laparotomies multiples et/ou susmésocoliques, car ils augmentent la durée opératoire et le risque d’admission non programmées [102]. -- D’une façon générale, tous les facteurs qui allongent la durée de l’intervention et constituent des facteurs prédictifs d’admission non programmée [79,89] sont des contreindications relatives à la cholécystectomie ambulatoire. • Une suspicion de cancer [103] • Patients ASA III avec comorbidités non stabilisées et ASA IV [75,83,85,101,104,105] • Pour certains un IMC > 32 kg/m² [101].
Spécificités techniques chirurgicales L’abord cœlioscopique est le plus adapté à la prise en charge ambulatoire mais une cholécystectomie par mini laparotomie est possible en ambulatoire [106]. Un opérateur senior est associé à une durée opératoire plus courte et/ou une plus faible morbidité postopératoire, mais ce point a été remis en question par des études récentes [82,90].
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
La quasi-totalité des auteurs n’utilisent pas de drainage sous-hépatique, dont l’inutilité a été démontrée par une métaanalyse d’essais randomisés [107] (NP1). Toutefois, un auteur propose de laisser un drain pendant moins de 4 h pour détecter une hémorragie ou une fuite biliaire précoce [108]. Pour les chirurgiens qui réalisent une cholangiographie systématique, celle-ci n’est pas une limite à la prise en charge ambulatoire [91,93,170] Une prévention des DPO peut être faite avec l’utilisation d’un pneumopéritoine à basse pression (maximum = 10 mmHg au lieu de 15 mmHg) [109] (NP1), et l’instillation d’anesthésiques locaux à longue durée d’action (ropivacaïne, bupivacaine) dans les régions sus et sous hépatiques, d’autant plus qu’elle était réalisée avant toute dissection vésiculaire [110–112] (NP1).
Spécificités péri-opératoires médicales Pour la prévention des NVPO, une récente méta-analyse de 17 essais randomisés a montré l’intérêt d’associer de la dexaméthasone à d’autres anti-émétiques [113] (NP1). Un essai randomisé a montré qu’une information préopératoire sur les suites opératoires à domicile diminuait aussi de façon significative les DPO [114]. Sur le plan organisationnel, une programmation en début de matinée, afin de disposer d’un délai de 6 heures après l’intervention, a été jugée par plusieurs auteurs comme nécessaire à la sortie le soir même [86,87,89,90,92,99]. Une organisation optimale de la structure facilite le respect d’horaires facilitant la sortie du patient le soir de l’intervention [87,115]. L’impact de l’utilisation d’un chemin clinique pour augmenter le taux de cholécystectomies réalisées en ambulatoire a été démontré par trois essais [88,116,117]. Dans deux séries, l’utilisation d’un chemin clinique a été associée à une augmentation du taux de cholécystectomies réalisées en ambulatoire de 20 % à 80 % [88,117]. Dans une troisième série, la durée du séjour a diminué de 0,94 jour à 0,34 jour après l’utilisation d’un chemin clinique [116].
Évaluation de la faisabilité de l’ambulatoire -- Admissions non programmées Dans la méta-analyse, la prolongation non programmée du séjour après cholécystectomie a été comparée entre les deux groupes, selon que le séjour des patients était prévu en ambulatoire (séjour de moins de 12 h) ou avec une nuit d’hospitalisation (séjour moins de 24 h). Le pourcentage de patients dont le séjour a été prolongé de façon non programmée a été de 19,5 % dans le groupe ambulatoire (moins de 12 heures) et de 20 % dans le groupe avec une nuit d’hospitalisation (différence non significative) [68] (NP1). Dans les séries de cholécystectomies ambulatoires avec prise en charge en moins de 12 h, le taux d’admissions non programmées était compris entre 1 % [84] et 39 % [75] (NP4). Dans les séries décrivant une hospitalisation de moins de 24 h, le pourcentage de séjour prolongés était compris entre 2 % [93] et 16,6 % [92] (NP4).
-- Causes des admissions non programmées Les causes ne sont pas toutes rapportées dans les études, y compris dans les essais randomisés. Les plus fréquemment décrites sont, par ordre de fréquence décroissante :
S69
• NVPO : de 0,8 à 7 % des patients [79,87,118] ; • DPO : de 0,1 à 4,2 %, souvent pariétales [79,87,118]. Dans la méta-analyse disponible, les DPO évaluées par un score le soir de l’intervention et le lendemain n’étaient pas différente dans les bras « < 12h » et « > 24 h » [69,73]. La consommation d’opiacés était plus importante dans le bras « > 24 h » que dans le bras « < 12h »70 (NP1). Dans les essais randomisés, il n’y avait pas de différence entre les deux bras pour les nausées [69,73], et l’anxiété [72,73] (NP1) ; • Conversion : de 0 [75,79,83] à 2,8 % [77] ; • Réveil insuffisant et/ou un horaire trop tardif de fin d’intervention (intervention débutée tard et/ou ayant duré longtemps) [87,89,90,92,99]. La durée de l’intervention était d’ailleurs un facteur prédictif indépendant d’ANP dans plusieurs études [75,78,86,90,119] ; • Rétention aiguë d’urines : de 0,3 à 2 % [79, 78, 83] ; • Problèmes organisationnels et/ou sociaux mal anticipés (absence d’accompagnant ou d’infirmière disponible pour le retour à domicile) [87, 115] ; • Réticence du patient et/ou celle du chirurgien [89] ; • Complications per opératoires (dont plaie de la voie biliaire principale), ou difficultés per opératoires plus rarement [82].
-- Consultations non programmées Dans la méta-analyse publiée, le taux de patients ayant consulté après leur sortie mais non réadmis était de 3,6 % (4/111) dans le groupe < 12 h, et de 1,6 % dans le groupe plus de 12 h mais < 24 h (NP1) [68]. Les causes de ces CNP n’étaient pas précisées. Dans les séries de plus de 150 patients, il n’a pas été fait allusion précisément à ces CNP.
-- Hospitalisations non programmées Dans la méta-analyse disponible, le taux d’HNP était de 2 % (8/429) [68]. Les causes étaient plus souvent chirurgicales (abcès de paroi, lithiase résiduelle, collection sous phrénique, fistules biliaires) que médicales (douleur, pancréatite, douleur thoracique) [116] (NP1). Dans les 19 séries rétrospectives de plus de 150 patients, leur fréquence variait de 0 % [84] à 8 % [77, 88] en cas de durée de séjour de moins de 12 h (NP4).
Complications -- Mortalité Aucun décès n’a été rapporté ni dans la méta-analyse [68] (sur 429 malades) ni dans les 19 séries publiées de plus de 150 patients qui totalisent plus de 6 000 patients.
-- Morbidité Dans la méta-analyse [68], le taux de morbidité globale était identique en cas de séjour de moins de 12 h, comparé à un séjour de 12 à 24 h (NP1). Les causes principales de ces complications « retardées » étaient, par ordre décroissant : les suppurations pariétales, puis les hématomes, une lithiase résiduelle, une pancréatite aiguë et une plaie de la voie biliaire principale. Ces complications étaient traitées dans 90 % des cas sans ré-intervention, soit médicalement, soit par voie endoscopique, soit par un drainage percutanée radioguidé. Dans les 19 autres études avec une durée de séjour de moins de 12 h,
Tableau 3. Récapitulatif Article : 1er auteur (et al.) [+ réf ] Ambulatoire < 12 h Keulemans [69] Hollington [70] Dirksen [71] Young [73] Johansson [72] Fiorillo [75] Mjaland [76] Lam [77] Richardson [78] Lau [79] Serra [80] Bal [81] Leeder [99] Jain [82] Sherigar [83] Chauhan [74] Kasem [84] Bueno Llledo [85] Rathore [86] Victorzon [87] Topal [88] Proske [89] Vandenbroucke [90] Bona [91] Hospitalisation < 24 h Keulemans [69] Hollington [70] Dirksen [71] Young [73] Johansson [72] Vuilleumier [93] Chieh Kow [92] 0 NP
0 10
0 NP
5
0 0,5 0 NP 0 0,7 0 0 0 0,5 0, 3 0 0,2 3,7 0 0 1 0 0
NP NP
NP 57 NP 73 56 NP NP NP 45 NP 41 46 NP NP 56 NP 86 80 56 0 18 55 0 13 2 16,5
0 0 0 0 0 0 0
0 1* 2,8 3 0 1,3 0 1,6 1 0 2 0 0,7 1,2 1,2 NP 0 NP NP
37 71 44 14 48 101 40
12 4 2 4 2 10 0
3 5 18 0 0 0,5 0 2 2 4 4
8 30 26 21 8 39 6 3 24 3,4 18 8 14 21 15 3 1 10 14 37 6 18 19 10,4
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
37 70 42 14 52 149 200 213 847 731 381 313 154 269 198 291 150 504 154 567 153 211 151 250 2
ANP (%)
des articles sélectionnés pour « Cholécystectomie par cœlioscopie en ambulatoire ». Nb Mortalité Morbidité Conversion Réopération Durée op. Patients (%) (%) (%) (%) (min)
NP NP
0 NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP 0 NP NP NP 17 0 4,2 0
CNP (%)
0 NP
1,3 8 0 4 0,1 0,3 3 1,9 2 3,5 2,9 0 1 3,65 2 0 0,5 2,5 0
HNP (%)
97 NP
NP 95 NP 66 NP NP NP 92 NP NP NP 95 NP NP NP NP NP NP 95
Satisfaction (%)
S70 Recommandations SFCD-ACHBT
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
S71
Tableau 4. Cholécystectomie cœlioscopique en ambulatoire : nombre de patients inclus dans les essais randomisés et méta-analyse des essais randomisés comparant ambulatoire< 12 h et hospitalisation d’au moins une nuit. Articles sélectionnés Année Nb patients < 12 h Nb patients hospitalisés Keulemans et al. [69] 1998 37 37 Hollington et al. [70] 1999 70 71 Dirksen et al. [71] 2001 42 44 Young et al.* [73] 2001 14 14 Johansson et al. [72] 2006 52 48 Total (des articles) 215 214 * 8 h versus 23 h
Tableau 5. Cholécystectomie cœlioscopique en ambulatoire : type de prise en charge Articles sélectionnés < 12 H Keulemans et al. [69] 3/37 Hollington et al. [70] 21/70 Dirksen et al. [71] 11/42 Young et al. * [73] 3/14 Johansson et al. [72] 4/52 Total (des articles) 42/215
comparaison des prolongations de séjour en fonction du Hospitalisés 0/37 13/71 24/44 0/14 6/48 43/214
Risque relatif (IC à 95%) 7,00 (0,37 ; 130,95) 1,64 (0,89 ; 3,01) 0,48 (0,27 ; 0,85) 7,00 (0,39 ; 124,14) 0,62 (0,18 ; 2,05) 1,11 (0,46 ; 2,70)
8 h versus 23 h Il n’y a pas eu de différence de la prolongation des séjours entre les deux groupes.
la morbidité variait de 0 % [79] à 4 % [77] (89 cas sur plus de 6 000 patients, soit un taux moyen d’environ 1,5 %) (NP4). Là encore, les principales complications étaient, par ordre de fréquence décroissante : • Les complications pariétales (suppurations et hématomes), observées dans 0,01 % [78], 1,3 % [84], 4,4 % [83], et 18 % [77]. Cette grande variabilité peut s’expliquer par l’absence de définition consensuelle de ces complications. • La lithiase résiduelle (18 cas sur 6 000 patients = 0,3 %), en règle traitée par sphinctérotomie endoscopique. • Les plaies biliaires (13 cas spécifiquement rapportés sur plus de 6000 patients = 0,2 %) ; traitées par endoscopie dans la presque totalité des cas (1/153 [88], 1/156 [87], 2/291 [74], 1/198 [83], 2/200 [76] 2/847 [78], 2/381 [80], 1/184 [99], 1/269 [82] et très rarement par chirurgie [104]. Le devenir à distance des plaies biliaires n’est habituellement pas précisé. • Il n’y a eu de ré interventions que dans un seul des essais randomisés 71 : le taux de ré-interventions était de 1/42 (2,4 %) dans le bras « day-case » (< 12 h) et 2/44 (4,5 %) dans le bras « overnight stay » (< 24 h), sans différence significative (NP2).
-- Ré-opérations Sur les 19 autres études analysées dans ce travail, 20 patients ont été réopérés (0,3 %) : de 0 % dans 10 séries [75,77,79,82–84,87,88,90,91] à 3,7 % [86]. Ces rares réinterventions ont été des réparations biliaires précoces, une suture d’une perforation duodénale et le drainage d’une collection sous hépatique.
Résultats Dans la méta-analyse disponible, le retour à une activité normale [70] et le retour à une activité professionnelle [69] se sont effectués dans des délais comparables dans les 2 bras (NP1).
Il n’y avait pas de différence entre les 2 bras en termes de qualité de vie que ce soit 24 h [72] ou une semaine [69,71,72] après l’intervention (NP1).
Évaluation de la prise en charge en ambulatoire par le patient La satisfaction des patients, exprimée par le fait qu’ils recommanderaient le même mode de prise en charge, a été évaluée dans la méta-analyse et ne différait pas entre les deux bras « < 12 h » (83 % = 52/63) et « < 24 h » 78 % = 50/64) [69,71] [NP1].
Synthèse L’analyse de la littérature a permis l’analyse des résultats de patients ayant une cholécystectomie en ambulatoire (séjour de moins de 12 h) à partir de 19 études de cohortes non comparatives de plus de 150 patients, de 5 essais randomisés, et d’1 méta-analyse regroupant ces 5 essais. La quasi-totalité de ces patients étaient opérés par cœlioscopie. L’ensemble de ces résultats montre, chez des patients éligibles à l’ambulatoire, une faisabilité de la prise en charge ambulatoire de 78 % dans la méta-analyse disponible (NP1) et de plus de 80 % dans les études rétrospectives, avec une morbi-mortalité identique à celle d’une prise en charge en hospitalisation conventionnelle (aucun décès, taux de complications postopératoires égal à 4 %, que les patients restent hospitalisés moins de 12 h ou moins de 24 h). Le caractère non compliqué de la lithiase vésiculaire semble un facteur important - mais non strictement indispensable - à l’obtention de ces résultats. Le taux d’admissions non programmées après une durée de séjour de moins de 12 h est en moyenne de 20 % (extrêmes 0-39 %). Ce taux dépend de la sélection des patients, de l’heure de programmation de la cholécystectomie qui doit être réalisée dans la mesure du possible en première
S72
position, et du contrôle des nausées et des douleurs, mais aussi de l’anxiété du patient (et du chirurgien) après l’intervention. La méta-analyse ne montre aucune différence en termes de faisabilité (taux d’admissions non programmées) et de morbidité postopératoire, que les patients séjournent moins de 12 h ou restent hospitalisés la nuit suivant l’intervention. De même, la fréquence et/ou l’intensité des DPO, des nausées, de l’anxiété, et le retour à une activité normale ne différent pas selon le type de prise en charge (moins de 12 h versus hospitalisation la nuit suivant l’intervention). (Tableaux 3, 4, 5)
Recommandations Pour les patients répondant aux critères médicaux et socio-économiques de la prise en charge ambulatoire et dans le cadre d’une organisation adaptée, la cholécystectomie par cœlioscopie en hospitalisation de moins de 12 h est recommandée (grade A).
Chirurgie pariétale en ambulatoire Littérature disponible Les articles analysés ont été identifiés par la combinaison des mots-clés suivants : « ambulatory surgery », « day case surgery », « short stay surgery », « out patient surgery » Et : « hernia repair », « herniorraphy », « mesh repair », « groin hernia », « ventral hernia », « incisional hernia ». Les motifs d’exclusion des études étaient : • durée de séjour non précisée et/ou strictement supérieure à 24 h ; • portant sur des spécificités exclusivement médicales n’influant pas la prise en charge chirurgicale ; • résultats combinés avec d’autres pathologies que pariétales et/ou viscérales, Sur la période d’étude : 65 publications ont été retenues dont aucune méta-analyse et aucune étude prospective randomisée ayant pour critère d’analyse la chirurgie ambulatoire en chirurgie pariétale. Afin de faciliter l’analyse de la littérature, nous avons scindé les articles en deux groupes HA et HPA, le premier concernant la cure de Hernies Niveau de Preuve Scientifique fourni par la littérature Niveau 1 Essais comparatifs randomisés de forte puissance Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés Analyse de décision basée sur des données bien menées Niveau 2 Essais comparatifs randomisés de faible puissance Etudes comparatives non randomisées bien menées Etudes de cohorte Niveau 3 Etude cas-témoins Niveau 4 Etudes comparatives comportant des biais importants Etudes rétrospectives Série de cas
Recommandations SFCD-ACHBT
de l’Aine (inguinale ou crurale) devant la taille des séries et/ ou la multiplicité des techniques rapportés en ambulatoire pour cette pathologie, et le deuxième rassemblant la cure des autres Hernies (ombilicale, ligne blanche, de Spiegel) ou éventrations de la Paroi Abdominale antérieure du fait de la petite taille des séries ambulatoires et surtout du caractère groupé de ces pathologies dans de nombreuses séries. Concernant la cure de hernie de l’aine (HA) en ambulatoire : 49 publications ont été retenues : • une étude de cas appariés (NP3) comparant ambulatoire vs hospitalisation conventionnelle dont l’objectif principal était le ressenti des patients [120] ; • une étude prospective avec un échantillon de patients randomisés traités en ambulatoire vs hospitalisation de 5 jours (NP4), dont l’objectif principal était l’impact de l’ambulatoire sur la récidive [121] ; • une publication relatant les recommandations nationales néerlandaises de 2003 [122] (NP4) ; • 46 études retenues rapportaient des informations sur la prise en charge ambulatoire de tout ou partie des patients : -- 2 études prospectives randomisées de forte puissance (multicentriques, NP1 [123,124]) et 12 de faible puissance (NP2) comparant différentes techniques opératoires [125–134] ou d’anesthésie [135,136], -- 2 études comparatives rétrospectives (NP3 [137,138]), -- 30 séries de cas ou études non randomisées (NP4), retenues car rapportant une expérience pour une technique opératoire [139–160] ou étudiant la faisabilité ou les résultats de l’ambulatoire [161–168] (NP4). La totalité des articles rapportaient leurs résultats en ambulatoire en tant que « day surgery » et non comme un séjour de moins de 24 h (« one day surgery »). Parmi ces études certaines rapportaient également le nombre de patients sortis après une nuit [121,124,128,134,142,144,145,163,166]. Les études sélectionnées incluaient de 40 à 5 506 patients (pour un total de 34 047 patients). Concernant la cure de Hernies de la Paroi Abdominale antérieure (HPA) en ambulatoire : 16 publications ont été retenues : • une étude prospective randomisée (NP2) comparant deux techniques opératoires pour hernie ombilicale sous anesthésie locale (AL) par abord direct en ambulatoire [169] ; • 15 séries de cas (NP4 [170–184]) dont 4 portant exclusivement sur des hospitalisation < 24 h [170, 174,176,177] et 2 rapportant séparément les hospitalisations en ambulatoire Articles (HA) 2 [123,124]
Articles (HPA) 0
12 [125–136]
1 [169]
3 [120,137,138]
0
32 [121,122,139–167]
15 [170–184]
HA = Hernie de l’Aine ; HPA = autres Hernies, et éventrations de la Paroi Abdominale antérieure
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
et en hospitalisation < 24 h [178,179]. Six portaient sur des techniques par abord direct et 10 des techniques par abord cœlioscopique. Les études sélectionnées incluaient de 9 à 213 patients (pour un total de 1159 patients).
Historique et pertinence La première série d’intervention pour chirurgie pariétale chez l’adulte sur un mode ambulatoire date des années 50 avec E.L. Farquharson [185], suivi de I.L. Lichtenstein dans les années 1960 [186]. Il s’agissait alors de cure de hernies inguinales (HI) selon la technique de Shouldice. Dès 1968, Morris et al. montrait l’équivalence des suites opératoires entre une hospitalisation de 24 h et 6 jours [187] (NP2). Une étude prospective randomisée par Kornhall et al. démontrait que la majorité des cures de HI pouvait se faire sur un mode ambulatoire dès 1976 [188]. Des résultats supérieurs avec les techniques « sans tension » en termes de douleur étaient ensuite rapportés, avec comme précurseur I.L. Lichtenstein [189] par une série de 1 000 patients opérés en ambulatoire selon cette technique [190]. Depuis la chirurgie ambulatoire est devenue la référence pour toutes cures de HI dans les pays anglo-saxons avec 87 % des patients pris en charge selon ce mode aux États-Unis [191] et plus de 70 % dans les pays scandinaves [192,193]. Pour les experts anglo-saxons au moins 75 % des patients adultes consultant pour une HI primaire devraient pouvoir être opérés sur un mode ambulatoire [194]. Plus récemment des référentiels nationaux européens incitant à une prise en charge en ambulatoire des HI ont été rapportés [122,167]. De multiples méta-analyses ont vu le jour, même si le facteur ambulatoire n’était pas clairement abordé, afin de guider le chirurgien sur le choix de la technique opératoire [194], en particulier sous l’impulsion de la Cochrane Database [195–197] et de la European Hernia Society [198,199]. Ainsi les Néerlandais concluaient en 2003 leurs recommandations nationales sur les cures de HI de la façon suivante : « avec prothèse, … sous anesthésie locale … et en ambulatoire autant que possible » [122]. En parallèle l’avènement de l’abord cœlioscopique, dans la cure des hernies de la paroi abdominale puis des éventrations, a permis de relancer le débat sur la place de l’ambulatoire devant la diminution des DPO [195], une réhabilitation plus précoce [195,200], et pour la chirurgie des HPA, une réduction de la durée d’hospitalisation [200]. Quelle que soit la voie d’abord choisie les progrès des méthodes d’anesthésie et d’analgésie (bloc régionaux, infiltration des plaies [135,141,201–203]) ont favorisé la prise en charge en ambulatoire.
Critères d’inclusion -- HA • Âge inférieur à 75 ans [134], 70 ans [143], ou 65 ans [162,167]. Pas de contrainte d’âge pour d’autres séries [137,148,154,164] ; • Patients ASA III et IV si AL [141,148,164] ; • Ne sont pas des contres-indications à une prise en charge ambulatoire : la récidive [125] et/ou le caractère bilatéral quels que soient la voie d’abord et le mode d’anesthésie [139,142,145–147,154] (NP4).
S73
-- HPA • Certains patients ASA III [169,171,184] ; • la taille du défect pariétal variaient selon les études pouvant aller jusqu’à 10 cm [173] ; • l’obésité n’est pas une contre indication à une cure sous AL [180] de même que l’âge [171].
Critères d’exclusion -- HA • Pour une cure sous AL : obésité morbide (IMC > 30 kg/m²) et hernie irréductible [141,148], troubles psychiatriques [141,149]. • Comorbidités importantes nécessitant une hospitalisation [131,154], IMC > 40 kg/m² [131]. • Pour une voie cœlioscopique totalement extra-péritonéale (TEP) : antécédent de laparotomie sous ombilicale 123 sauf appendicectomie [134,153]. • Hernie étranglée [130,163].
-- HPA • Patients ASA IV [169,171] • Antécédents d’occlusion en rapport avec la hernie ou défects pariétaux multiples [173].
Spécificités techniques chirurgicales -- Générales Aucun drainage n’est mis en place en fin d’intervention et aucune sonde urinaire n’est laissée en post-opératoire pour les cas réalisés en ambulatoire < 12 heures. L’acte chirurgical est réalisé par un médecin senior ou sous supervision d’un senior.
-- HA À l’exception de la technique de Stoppa, toutes les techniques connues ont été rapportées comme réalisables en ambulatoire. Les séries les plus importantes concernent la cure selon Lichtenstein sous AL [140, 148] (NP4) et la cœlioscopie par voie trans-abdomino pré-péritonéale (TAPP) [146] (NP4). Pour une technique cœlioscopique la découverte peropératoire, et la cure dans le même temps d’une hernie associée homo ou controlatérale, ne contre-indiquait pas une prise en charge en ambulatoire [143,153,154] (NP4). Concernant l’impact d’une technique sur les suites opératoires, les nausées vomissements post-opératoires (NVPO) seraient plus fréquents par abord TAPP vs voie ouverte [138] (NP4) et les DPO seraient inférieures par voie TEP vs voie ouverte [123,134] (NP1) ou avec une voie ouverte sans tension [161].
-- HPA Hernies ombilicales (HO) : cure par abord direct sous AL avec ou sans prothèse [169,171,178,180] (NP4), ou par abord cœlioscopique transpéritonéal sous anesthésie générale (AG) avec [153,174,176,179] (NP4) ou sans prothèse
S74
intrapéritonéale [183] (NP4). La cure simultanée par abord TAPP d’une HI associée ne contre-indiquait pas une prise en charge ambulatoire [183] (NP4). Pour Kurzer et al. en cas de hernie volumineuse un drain était mis en place et ôté le lendemain (hospitalisation < 24 h) [178]. Hernies de Spiegel : cure par abord cœlioscopique extrapéritonéal sous AG avec prothèse [153,184] (NP4), ou par abord trans-péritonéal avec prothèse intra-abdominale 176 (NP4) ou par abord direct avec prothèse [172] (NP4). Eventrations : cure par abord cœlioscopique transpéritonéal sous AG avec prothèse intra-péritonéale [153,170,174– 177,179,182,184] (NP4), ou par abord direct sous AL avec prothèse [173] (NP4). La découverte per opératoire et la cure dans le même temps d’un autre défect pariétal ne contre indiquait pas une prise en charge en ambulatoire [175] (NP4).
Spécificités péri opératoires médicales -- HA De nombreux auteurs incitent à diminuer l’usage des rachianesthésies (RA) et des AG au bénéfice des AL ou anesthésies loco-régionales (ALR) (blocs ilio-inguinal et ilio-hypogastrique) en particulier dans l’intention d’augmenter le nombre de patients traités en ambulatoire, de diminuer les douleurs per- et post-opératoires et les effets secondaires des RA [135,136,141,201,204,205] (NP2). Sanjay et al. trouvaient un nombre de patients traités avec succès en ambulatoire significativement plus important en faveur de l’AL et au détriment de l’AG, et ce quelque soit le score ASA des patients (86 vs 59 %, 83 vs 36 %, 77 vs 32 % et 76 vs 0 % pour des score ASA respectifs de I, II, III et IV) sans qu’il y ait de différence en taux de complication ou de réadmission [164,205] (NP4). Les morphiniques sont à éviter en per- et postopératoires, privilégier les AINS [206] (NP2). Les infiltrations d’anesthésiques à longue durée d’action, en bloc (ilio-inguinal et ilio-hypogastrique) et au niveau des orifices de trocarts sont souvent proposées [207–209] (NP2), ou l’utilisation de pompes à infusion [202,203] (NP2). Une prévention des DPO et NVPO en per et postopératoire [206] est systématique. Quilici et al. remarquaient que pour une cure de HI par abord cœlioscopique (1700 TAPP et TEP confondues) le sondage urinaire per-opératoire augmentait le taux de rétention aiguë d’urine (10,9 % vs 3,8 %, NP4) [154].
-- HPA Pas de spécificité en dehors de celles liées à la technique d’anesthésie (cf. supra).
évaluation de la faisabilité de l’ambulatoire -- HA • Admissions non programmées :
De 0 à 19 % [149] (en excluant les 45 % du groupe TAPP de la série d’Heikkinen et al. [127]) A noter que certaines séries avaient un taux de patients traités en ambulatoire inférieur à 60 % [121,122,127,146,163,166,167] du fait que l’ambulatoire
Recommandations SFCD-ACHBT
n’étant pas le facteur étudié (sélection moins optimale des patients, études de pratiques). Po u r les techniques de Lichtenstein [130,132,137,139,140,147], TEP [134,153,154], et TAPP [128,143,151,152,154] des taux d’ambulatoire supérieurs à 95 % sont rapportés après une sélection optimale des patients, que la hernie soit uni ou bilatérale, primaire ou récidivée. Toutes les études retenues qui comparaient la voie TAPP à une voie ouverte (Shouldice, Lichtenstein, Griffith) avaient un taux d’admission supérieur pour la voie TAPP [124,125,127,129,130,132,138]. Les taux de succès de l’ambulatoire étaient respectivement compris dans des extrêmes allant de 55 à 94,8 % pour la TAPP vs 74 à 100 % pour les voies ouvertes, avec une différence significative pour deux études (NP2) [124,132]. L’explication serait que la période d’apprentissage de la voie TAPP, plus longue, est un facteur d’admission [156]. Quatre études retenues comparaient la voie TEP à une voie ouverte (Shouldice ou Lichtenstein). Deux avaient un taux d’admission inférieur pour la voie TEP, mais avec des écarts faibles (97 vs 92 % [134], 99 vs 98 % [128]). Eklund et coll. avaient 91 % de patients ambulatoires dans chaque bras [123] et seul Bessel et al. avait une différence en faveur du Lichtenstein, mais avec des biais d’analyse importants [133].
• Causes d’admission habituelles :
• Socio-économiques [131,144,164] ; • hémorragie [143,145,152] et hématomes [141,164] ; • DPO [164] ou NVPO non contrôlées [128,138,164] ; • rétention aiguë d’urine [131,136,151], quasi-exclusivement par abord cœlioscopique, n’imposant pas systématiquement une admission une fois traitée [175] ; • causes anesthésiques sans autre précision [131,133,145], malaise vagal [141] ; • âge élevé [155] ; • surveillance médicale après décompensation d’une tare sous-jacente [141] ; • une cure bilatérale est un facteur d’admission pour certains [145,158] ainsi que l’existence d’une hernie douloureuse en préopératoire [158].
• Causes d’admission rares :
• Drainage péri-opératoire [141] ; • conversion d’une AL en AG pour obésité (BMI > 30kg/m2) ou hernie inguino-scrotale irréductible [141,147], ou pour douleur per-opératoire [158] ; • intervention tardive [126,138] ou jugée trop longue [145] ; • complications peropératoires spécifiques à la cœlioscopie : conversion [152,156], saignement sur orifice de trocart [143,145,152], plaie vésicale lors d’une voie TAPP [128] ; • geste associé (diverticulectomie pour Meckel, cure de hernie ombilicale) ou cure de hernie bilatérale non prévue [145] ; • dysesthésie du membre inférieur après une AL [131,141,157], accident ischémique cérébral transitoire [141] ; • la conversion d’un abord cœlioscopique en abord direct ou d’une voie TEP en voie TAPP n’impliquait pas forcément une admission [132,133]. La majorité des patients admis le soir même sortaient le lendemain avant la 24e heure [124,134,142,144,145], répondant à la définition de l’ambulatoire des anglo-saxons (NP4).
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
Concernant les données des méta-analyses, la tendance serait à une durée d’hospitalisation moindre avec l’utilisation de prothèse par voie ouverte vs voie ouverte sans prothèse [196]. La même constatation est faite par Wake et al. qui comparent les techniques coelioscopiques (TAPP vs TEP) avec un avantage de 0,7 jour pour la voie TEP [197].
• Consultations non programmées
Seule l’étude de Johanet et al. rapportait cette donnée en détail avec 4,1 % des patients concernés, avec comme motif l’anxiété, des NVPO ou des DPO [145].
• Hospitalisations non programmées :
De 0 à 3,3 % avec pour motif : • occlusion aiguë [143,152] ; • douleurs abdominales [133,143,152,164] ; • malaise et rétention aiguë d’urines [130, 164] ; • hématome [141,164] ou infection du site opératoire [121,164] ; • embolie pulmonaire [121] (1 cas sur l’ensemble des séries) ; • fracture du col fémoral sur chute mécanique [141] ; • causes médicales diverses (IDM, ACFA, décompensation BPCO, fièvre) [141,161].
-- HPA • Admissions non programmées :
De 0 à 13 % [153,169,171,173,175,182–184] Ambulatoire < 12h : Les causes d’admission sont : • causes anesthésiques non précisées [169], douleur non contrôlée [182] ; • geste associé (cholécystectomie, cure de HI) ou viscérolyse difficile [182] ; • complication per-opératoire (plaie digestive, saignement sur trocart) [182] ; • conversion d’une cœlioscopie en laparotomie (jusqu’à 9 % [184]) ; • drain aspiratif après cure d’une volumineuse HO (ablation et sortie à j1) [178] ; • les éventrations autres que de la ligne médiane seraient un facteur d’admission (37 vs 73 % de succès) [181] ; Hospitalisation < 24 h : les causes ne sont pas précisées.
• Consultations non programmées : Non rapporté
• Hospitalisations non programmées :
0 % [169,171,175,178], 1 % [179] et au maximum 2,5 % [184] dans tous les cas pour iléus.
Complications -- HA Mortalité : de 0 à 0,3 %. Un cas pour Davies et al. (sur 300 patients) à J2 postopératoire de cause a priori cardiogénique [142] et trois cas pour Callesen et al. (sur 1000 patients) de cause médicale à J6, J26 et J29 (cardiogéniques, cancer métastatique) [141]. De Lange et al. et Hair et al. sur des séries rétrospectives d’analyse des pratiques rapportaient respectivement 4 décès pour 3 284 patients (dont deux causes chirurgicales) [122] et
S75
9 décès sur 5 506 patients [166], mais sans préciser de corrélation avec la voie d’abord ou le caractère ambulatoire. Morbidité : de 2,16 à 30 % Bénignes : de 2,16 à 30 % • ecchymoses (0 à 30 % [142]) ; • séromes (0 à 10,8 % [152]) ; • hématomes (0 à 10 % [153]) ; • rétention aiguë d’urines (0 à 6,6 % [154]) avec deux cas pour une cure sous AL (sur l’ensemble des séries rapportées) ; • infections superficielles (0 à 3,9 % [134]) ; • lésion des éléments du cordon (0 à 2 % [156]) ; • DPO (0 à 1,9 % [123,134], sauf pour Massaron et al. qui avaient 38,3 % de DPO) ; • NVPO [138]. Graves : de 0 à 12 % (avec un risque supérieur par abord cœlioscopique [166] pour Hair et al.) • TAPP : 5 plaies des vaisseaux épigastriques (2 [125] + 3 [156]), 1 occlusion intestinale ; • aiguë nécessitant une ré-intervention [143], 2 plaies vasculaires et 4 hématomes graves [129], 1 plaie vésicale [151], 1 plaie du caecum [151], 1 plaie de diverticule vésical [154] ; • TEP : 1 nécrose du caecum incarcéré dans une brèche péritonéale et 1 occlusion du grêle [123] ; • abord direct : 2 plaies vésicales lors d’un Lichtenstein [122,128] et 1 lors d’un Shouldice [124], 1 plaie du grêle [122], 1 plaie vasculaire [129], 7 saignements lors d’un pose de patch de Kugel® (= 1,7 %) [155] ; • éventration sur trocart (0 à 0,8 % [146]) ; • Maladie thrombo-embolique : 0 à 0,16 % (3 cas 121, [165]). Les méta-analyses rapportent cependant que la morbidité est moindre par abord cœlioscopique [210]. Ceci est le reflet des complications « bénignes » qui sont statistiquement plus fréquentes par abord direct [210]. Les complications graves (vasculaires, urinaires, digestives) resteraient plus fréquentes par abord cœlioscopique sans que cela soit significatif [195,210], fait surtout vrai pour les centres non experts [211]. Concernant le choix de la technique cœlioscopique, les plaies viscérales seraient significativement plus fréquentes par voie TAPP [197]. Conversions : de 0 à 6,25 %. Pour Bessell et al. les TEP étaient converties en TAPP dans 6,3 % des cas [133]. Selon les méta-analyses [197,212] le taux de conversion en laparotomie serait plus important par voie TEP que TAPP (entre 0 et 7 % vs 0 et 5 % respectivement). Ré-opérations : de 0 à 5 % [127]. Les causes étaient variables : hématome, hémorragie [124,130,141], surinfection du site opératoire [121,141], occlusion intestinale aiguë [123,152], plaie vésicale [124], suspicion de récidive [134], nécrose du caecum [123].
-- HPA Mortalité : aucun cas rapporté Morbidité : 0 à 22,4 % [173,175,183]. Bénignes : • sérome (0 à 20 %) ; • hématome (0 à 15 %) [153] ; • infection superficielle (0 à 13 %) ; • DPO (0 à 10 % à j3 [173]), moins importantes en cas d’éventrations médianes (vs non médianes) [181] ; • douleur chronique (0 à 8,2 % [176]) ; • rétention aiguë d’urines (0 à 3 % [175]) ; • iléus (0 à 2,5 % [184]). Graves : de 0 à 1,6 %, toutes par abord cœlioscopique
S76
• 5 cas de plaies digestives [153,174,179,184] ; • 1 occlusion intestinale aiguë [177]. Conversions : de 0 à 11,8 % [170], la quasi-totalité pour viscérolyse difficile (sauf 3 cas pour plaie digestive). Ré-opération : de 0 à 6,7 % [177] avec 4 cas sur l’ensemble des séries, toutes lors d’une technique cœlioscopique ; un cas pour occlusion intestinale aiguë, 1 cas à J1 pour plaie colique méconnue [174], 1 cœlioscopie exploratoire pour douleurs et vomissements [176], et 1 cas pour ablation de la prothèse au 2e mois post-opératoire pour douleurs [177].
Recommandations SFCD-ACHBT
plus anciennes (1992) la satisfaction était moins grande avec seulement 22 % des patients en faveur d’une prise en charge en ambulatoire 162 et entre 55,5 et 58 % s’y opposant [120,162]. Referait une cure de hernie en ambulatoire : de 80 à 95 % [138,141,151]. Conseillerait à un tiers : non rapporté.
-- HPA Aucun résultat d’enquête de satisfaction rapporté.
Résultats -- HA La durée opératoire variait de 25 à 80 minutes, avec une durée opératoire prolongée par voie TAPP vs abord direct (NP2 [129, 130]), mais inférieure par voie TEP vs abord direct (NP2 [128, 134]) pour les séries sélectionnées. Les méta-analyses sont en faveur de la voie ouverte [195,213] sans que les résultats du caractère ambulatoire soient spécifiquement évalués. Pour les séries sélectionnées les taux de récidive variaient de 0 à 3,9 %, sauf pour Eklund et al. qui rapportaient 19 % de récidive par voie TAPP vs 18 % pour le Lichtenstein [125]. Seulement une étude sélectionnée concluait sur la relation entre récidive et chirurgie ambulatoire. Devlin et al. sur la base d’une série randomisée avec 39 patients dans le bras « hospitalisation de 5 jours » (NP4) affirmaient que le taux de récidive n’était pas différent après une prise en charge en ambulatoire [121]. Par contre, sans que le caractère « ambulatoire » d’une cure de HI soit directement incriminé, Kehlet et al. constataient un taux de récidive plus élevé lors d’une cure sous AL, mais surtout lorsque le geste était réalisé sous AL, dans un hôpital public [214]. Des douleurs chroniques étaient rapportées dans 9,7 % [134] et 18,7 % [168] des cas. Dans l’étude de Massaron et al. une corrélation significative existait entre une cure de HI en ambulatoire et l’existence de DPO en général, sans relation avec les douleurs chroniques (NP4).
-- HPA La durée opératoire était de 35 à 110 minutes selon les séries, reflétant l’hétérogénéité des techniques et des pathologies. Le taux de récidive variait de 0 à 15 % selon les séries. Seuls Moreno-Egea et al. Rapportaient taux de récidive après une cure d’éventration en ambulatoire (4 %) non différent de celui en hospitalisation conventionnelle pour une même technique opératoire [182]. Arroyo et al. ont rapporté un taux de récidive inférieur pour les cures de HO en ambulatoire par abord direct sous AL en cas d’utilisation d’un renfort prothétique [169] (NP2).
Évaluation de la prise en charge en ambulatoire par le patient -- HA Satisfaction des patients : de 89 à 96 % des patients étaient satisfaits de leur prise en charge en ambulatoire pour 6 séries [138,143,150,151,158,159] dont 3 récentes. Pour deux séries
Synthèse -- Pour une cure de HA L’analyse de la littérature récente confirme les résultats des études antérieures à 1985 qui affirmaient qu’une cure de hernie inguinale en ambulatoire était faisable. Nous pouvons élargir cette affirmation à toutes les techniques opératoires en dehors du Stoppa (non décrite en ambulatoire). Un objectif de 75 % des patients opérés en ambulatoire chez des patients éligibles parait réaliste pour les experts anglo-saxons. La cœlioscopie étant d’introduction plus récente, elle nécessite probablement une courbe d’apprentissage achevée avant le passage à la pratique ambulatoire. Il n’existe pas de contre indication formelle spécifique à la cure de HI en ambulatoire. En cas d’âge élevé ou de co-morbidités associées, il est préférable d’utiliser une anesthésie locale. Les chances de succès d’une procédure ambulatoire seraient d’autant plus importantes que la technique choisie est une voie ouverte sans tension sous anesthésie locale. Les premières causes d’admission sont socio-économiques et les DPO. Les blocs ilio-inguinal et ilio-hypogastrique diminuent les DPO et augmentent les chances de succès de l’ambulatoire. Les complications d’un abord direct sont fréquentes mais le plus souvent bénignes. Celles d’un abord cœlioscopique sont rares mais peuvent être graves. Les taux de complication et de ré-hospitalisation ne sont pas plus élevés en ambulatoire qu’en hospitalisation conventionnelle. Les résultats fonctionnels à distance après chirurgie ambulatoire restent à préciser, surtout en termes de récidive et de douleurs chroniques. La corrélation entre un mode d’anesthésie et le risque de récidive reste à confirmer. La satisfaction des patients semble augmenter au fil du temps avec l’expérience des équipes et l’éducation des malades.
-- Pour une cure de HPA L’analyse de la littérature rapporte peu de séries de patients traités en ambulatoire, d’autant plus que les indications et les techniques opératoires sont hétérogènes. Une prise en charge en ambulatoire apparaît néanmoins faisable pour les hernies ombilicales, de la ligne blanche et de Spiegel, ainsi que pour certaines éventration de diamètre inférieur à 10 cm, à condition qu’elles soient non compliquées. La réalisation du geste sous anesthésie locale donnerait le meilleur taux de réussite de la procédure en ambulatoire.
4360 2953 105 1042 104 60 299 912 265 3284 696 351 1513 147 1260 114 200 5506 40 1009 367 3017 199 2906 1015 100 200 239 129 737
706 110 639 145
Amid [140] Amid [139] Barth [126] Berndsen [124] Bessell [133] Biemans [138] Bringman [134] Callesen [141] Davies [142] de Lange [122] Devlin [121] Duff [160] Eklund [123] Eklund [125] Engbaek [165] Evans [143] Fasih [144] Hair [126] Heikkinen [127] Jacquet [158] Johanet [145] Kapiris [146] Kark [147] Kark [148] Kingsnorth [149] Kurzer [137] Lau [128] Lau [161] Lawrence [129] Legroux [150]
Lim [151] Mamie [162] Marin [159] Perez [157]
Ambulatoire < 12 h
NP NP 0 0
NP NP NP 0 0 0 NP 0,3 0,33 0,12 0 0 0 NP NA 0 0 0,16 NP NP NP 0,03 0 0 NP 0 NP NP NP NP
NP NP 5,9 7,5
NP NP 4 4,3 4 0 20,4 2,9 30 5,9 NP NP 12,2 11 vs 33 2,5 25 3 18,9 25 vs 40 8,5 NP 10,2 3 3,4 2,16 NP 15 5,9 12 12
0,1 NA NA NA
NA NA NA 0,4 6,25 NP 0 NA NP NA NA 4 1,8 0 NA 0,9 NA NA 0 NA NP 0,23 NA NA NA NA 0 NA 3,5 NA
NP NP NP 1,4
0,2 NP NP 0,9 NP NP 5 NP NP 0,3 NP 0,3 0,3 NP 0 NP NP 0,3
NP NP NP 0,4 NP NP 0,33 2,9 NP 1,2 0,7
NP NP 80 vs 95 55 vs 65 69 vs 37 80 vs 60 50vs 36 NP 59 NP NP 51 vs 53 55 63,5 vs 65 NP 24 ou 38 NP NP 62 vs 65 31,6 60,3 40 NP NP 38,3 NP 50 vs 58 NP 72 vs 32 NP 48,4 vs 41,4 si uni, 69 vs 53 si HIB NP NP 35,4
Tableau 6. Récapitulatif des articles sélectionnés pour « Cure de hernie inguinale en ambulatoire ». Article : 1er auteur Nb Mortalité Morbidité Conversion RéopéraDurée op. (min) (et al.) [+ réf ] Patients (%) (%) (%) tion (%)
2 NP 5 6
1 1 7,6 16 vs 34 12,5 vs 9,7 6,6 vs 0 3 vs 7 vs 6 3,9 NP NA NP 13,5 vs 15 9 NA NA 2,6 NP NA 45 vs 10 NP 10,6 NA 4 0 19 0 1,6 2,1 5,2 vs 3 0
ANP (%)
NP NP NP NP
NP NP NP NP NP NP NP NP NP NA NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP 4,1 NP NP NP NP NP NP NP NP NP
CNP (%)
NP NP NP NP
NP NP NP NP 1 0 NP 1,2 NP NP 0,29 NP NP NP NA 1,8 0 NP NP NP NP NP NP 0,06 NP 0 NP 0,8 NP 0,3
HNP (%)
95 22 92 NP
NP NP NP NP NP 89 vs 90 NP 80,3 NP NP NP NP NP NP NP 90 95 NP 90 vs 100 93,8 NP NP NP NP NP NP NP NP NP 96
Satisfac-tion (%)
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte S77
NP NP
0
59
577 81 100
404
300
59 400
Rudkin [130]
Sanjay [164] Song [135] van Veen [136] Van Nieuwenhove [155]
Vironen [131]
0 11,5 vs 4,5
NP 0 vs 0,5
NP NP
0 vs 3,5 NP
44,8 vs 66,6 TAPP = Licht
Rudkin [130] Wellwood [132]
NP NA
NP NP NP NP NP NP NP NP 3,3 vs 0 NP
NP
NP NP NP
2 vs 2 0 vs 0 vs 0 5 NP 0,6 vs 1 2 72,5 NA
NP, < si AL NP 4 vs 24
0 vs 6,9
NP NP NP NP NP NP 3,3 vs 0
CNP (%) NP
NP NP
20
NP NP 37 vs 40
44,8 vs 66,6
NP
NP 25 pr unil, 38 pr HIB NP NP NP NP 41 pr HI unil 5 NA 9,5 NA 0 2,4
ANP (%)
Durée op. (min)
10 11,5 vs 4,5
NP
NP
NP NP 0
0 vs 3,5
0,39 0 vs 0,6 NP NP NP 0,07
Réopération (%) NP
NP
NA
NA
NA NA NA
NP
0,4 NA NA NA 3,1 0,3
Conversion (%) NP
27 vs 37 46 si unil, 62 si Voitk [156 ] 98 0 16 vs 8 5 2 HIB Wellwood [132] 400 0 vs 0,5 NA NP NP TAPP=Licht Hospitalisation < 24 h (donnée rapportée, mais études portant toutes sur ambulatoire < 12 h) Berndsen [124] 1042 0 4,3 0,4 0,4 55 vs 65 Bringman [134] 299 NP 20,4 0 0,33 50vs 36 Davies [142] 265 0,33 30 NP NP 59 Devlin [121] 696 0 NP NA 0,7 NP Duff [160] 351 0 NP 4 51 vs 53 Fasih [144] 200 0 3 NA NP NP Metzger [167] 353 NP 9,1 vs 14,8 NA 0 vs 0,6 NP Millat [163] 411 NP 16 NA NP NP
NP
14,4 18,7 vs 18,2
5,8 vs 6,8 NA 22 vs 43
NP
15,4 9,1 vs 14,8 11,9 16 12,9 13,5
Morbidité (%) 38,3
0,8 10,7 vs 13,4
NP
0 NP NP NP NP 0
769 353 42 411 256 1381
Mc Cloud [152] Metzger [167] Michaels [120] Millat [163] Moreno-Egea [153] Quilici [154]
Mortalité (%) NP
Nb Patients 1400
Article : 1er auteur (et al.) [+ réf ] Massaron [168]
0 vs 3,5 1,5 vs 3
NP NP NP 0,29 NP 0 NP NP
1 1,5 vs 3
NP
NP
0 vs 3,5 2,7 vs 3,3 NP NP
0,65 NP NP NP NP NP
NP
HNP (%)
93,3 NA
NP NP NP NP NP 95 NP NP
NP NA
NP
NP
94,6 vs 89,6 NP NP
93,3
NP NP 44,5 NP NP NP
Satisfac-tion (%) NP
S78 Recommandations SFCD-ACHBT
Ambulatoire < 12 h Arroyo [171] Arroyo [169] Celdran [172] Donati [173] Engledow [175] Kurzer [178] Leblanc [179] Menon [180] Moreno-Egea [181] Moreno-Egea [182] N’Guyen [183] Szymanski [184] Hospitalisation < 24 h Abdel-lah [170] Eid [174] Hussain [176] Kua [177] Kurzer [178] Leblanc [179]
Article : 1er auteur (et al.) [+ réf ]
0 11,4
0 NP
NP 0 0 0 0 0
135 79 61 30 54 100
NP 11,4 16,39 14 13 14
11,2 10,5 22,2 20 29 13 14 6,25 22,4
Morbidité (%)
0 0 NP 0 0 0 0 0 NP
Mortalité (%)
213 200 9 29 31 54 100 32 199 127 16 44
Nb Patients
11,8 0,8 0 3,3 NA 4
0 9
NA NA NA 0 0 NA 4 NA 0
Conversion (%)
NP 1,3 1,6 6,7 NP 2
NP 2,5
NP NP NP 0 NP NP 2 NP NP
Ré-opération (%)
72,3 110 45 52 NP 86
35 NP
NP 45 vs 38 36,6 65 NP NP 86 30 61 vs 48
Durée op. (min)
7,6 NP NP NP 0 NP
0 11,4
2,3 1,5 0 0 0 13 NP 0 NP
ANP (%)
NP NP NP NP NP NP
NP NP NP NP 0 NP NP NP NP NP NP NP
CNP (%)
NP NP NP NP 0 1
0 0 NP 0 0 0 1 NP NP 0 0 2,5
HNP (%)
Tableau 7. Récapitulatif des articles sélectionnés pour « Cure d’autres hernies et éventrations de la paroi abdominale antérieure en ambulatoire ».
NP NP NP NP NP NP
NP NP NP 7 % préfère AG NP NP NP NP NP NP NP NP
Satisfaction (%)
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte S79
S80
La morbidité est faible mais des complications graves pour les techniques coelioscopiques sont possibles (0 à 1,6 %) et les ré interventions ne sont pas rares (0 à 6,7 %). Le taux de récidive ne paraît pas plus important pour une prise en charge ambulatoire que pour une prise en charge conventionnelle. (Tableaux 6, 7)
Recommandations -- Pour une cure de HA Pour les patients répondant aux critères médicaux et socio-économiques de la prise en charge ambulatoire, et dans le cadre d’une organisation adaptée, la cure d’une HI est recommandée, que cette hernie soit primaire ou récidivée, unilatérale ou bilatérale (Grade B), et quelle que soit la technique opératoire (excepté Stoppa) si elle est maîtrisée (Grade C). La faisabilité d’une procédure ambulatoire est d’autant plus élevée qu’elle est réalisée sous anesthésie locale, par abord direct avec une prothèse (Grade B).
-- Pour une cure de HPA Pour les patients répondant aux critères médicaux et socio-économiques de la prise en charge ambulatoire, et dans le cadre d’une organisation adaptée, la cure d’une hernie ou d’une éventration de la paroi abdominale antérieure est faisable et peut être réalisée pour les défects de petite taille (Grade C).
Chirurgie bariatrique en ambulatoire Littérature disponible Les articles analysés ont été identifiés par la combinaison des mots-clés suivants : « ambulatory surgery », « day case surgery », « short stay surgery », « out patient surgery » Et : « laparoscopic banding », « gastroplasty », « Mason bariatric », « vertical banded gastroplasty », « sleeve gastrectomy », « ablation lapband », « gastric bypass ». Depuis 2004 [215], 11 articles ont été identifiés dont aucune méta analyse.
Niveau de Preuve Scientifique fourni par la littérature Niveau 1 Essais comparatifs randomisés de forte puissance Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés Analyse de décision basée sur des données bien menées Niveau 2 Essais comparatifs randomisés de faible puissance Etudes comparatives non randomisées bien menées Etudes de cohorte Niveau 3 Etude cas-témoins Niveau 4 Etudes comparatives comportant des biais importants Etudes rétrospectives Série de cas AGM = Anneau de Gastroplastie Modulable ; BPG = By-Pass Gastrique
Recommandations SFCD-ACHBT
Nous disposions de : • 7 études concernant l’anneau de gastroplastie modulable (AGM) en ambulatoire < 12 h, rapportant 2 158 patients, dont 1 de niveau NP2 [216], 6 de NP4 prospectives [217–221] ou non [215] ; • 4 concernent le bypass gastrique (BGP) en hospitalisation < 24 h rapportant 2 785 patients, toutes de NP4, prospectives non comparatives [222,223], ou rétrospectives comparatives [224,225] ; • 1 étude sort de notre champ d’étude car évaluant une population pédiatrique [220].
Historique et pertinence Initié en 1952, le traitement chirurgical de l’obésité morbide, s’est développé à partir de 1995 en France par le biais de l’abord cœlioscopique. Cette voie d’abord a permis une reprise plus rapide de l’autonomie, en particulier chez les patients obèses. La première publication d’intervention pour obésité morbide en ambulatoire date de 2004 [215].
Critères d’inclusion Qu’il s’agisse d’interventions pour AGM ou BPG, tous les patients réunissaient les critères d’indication pour une chirurgie bariatrique (IMC > 40 kg/m² ou > 35 kg/m² avec co-morbidité) et pour une chirurgie ambulatoire. Tous étaient opérés par cœlioscopie. À noter que les IMC > 50 kg/m² [218] (NP4) et les syndromes d’apnée du sommeil appareillés [217] (NP4) figuraient dans les critères d’inclusion pour les AGM.
Critères d’exclusion Ils sont bien détaillés pour l’AGM < 12 h [217] (NP4) ; représentant 16 % des patients [221] (NP4) : • comorbidité cardiaque (coronaropathie, stent, insuffisance cardiaque, remplacement valvulaire ou valvulopathie significative, épreuve d’effort anormale, arythmie significative, prise de digoxine ou Plavix) ; • comorbidité pulmonaire (antécédents thromboemboliques, emphysème, broncho-pneumopathie chronique, insuffisance restrictive sévère, dyspnée d’effort sévère, asthme mal contrôlé) ;
Articles (AGM) 0
Articles (BPG) 0
1 [216]
0
0
0
6 [215, 217–221]
4 [222–225]
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
• anticoagulants à visée curative, coagulopathie chronique ; • diabète mal contrôlé ou avec IMC > 60 kg/m² ; • autonomie déficiente, patients isolés. Pour le BPG les critères d’exclusion ne sont pas décrits, si ce n’est l’impossibilité de réaliser l’intervention par cœlioscopie rapportée dans l’étude la plus importante en effectif [222].
Spécificités techniques chirurgicales En dehors de la voie d’abord cœlioscopique, constante dans toutes les séries d’AGM ou de BPG, les auteurs ne rapportent pas de spécificité chirurgicale lors d’une prise en charge en ambulatoire. En particulier, il n’y a pas de modification d’attitude en matière de TOGD post-opératoire ou de serrage d’anneau, par rapport à une prise en charge en hospitalisation traditionnelle.
Spécificités péri-opératoires médicales -- AGM [217] (NP4) • Amaigrissement préopératoire pour diminuer le volume hépatique ; • prévention des phlébites avec suppression des œstrogènes, héparine 1 h avant l’intervention, bas de contention, compression pneumatique intermittente ; • prévention des NVPO ; • antalgiques par infiltration de bupivacaine et antalgiques per os en salle de réveil ; • pas de transit œso-gastro-duodénal.
-- BPG [222] (NP4) • Antalgiques centraux (notamment dexmedetomidine [225]), PCA morphine ; • bolus de stéroïdes, AINS en per-opératoire ; • réalimentation glucidique avant la sortie ; • intérêt de la télésurveillance après la sortie [224] ; • prévention des thrombophlébites non précisée.
Faisabilité de l’ambulatoire -- AGM • Admissions non programmées
0 % [219] à 28 % [216] (NP4) L’étude rapportant un taux de 28 % relatait un début d’expérience avec un faible effectif (16 cas) : 4 conversions (2 hémorragies, 2 difficultés d’exposition), 3 NVPO, 2 complications (1 glissement fundique, 1 lésion cornéenne), 2 problèmes organisationnels, 1 dysphagie, 1 hématémèse, 1 DPO, 2 divers
• Consultations non programmées Non rapportées.
• Hospitalisations non programmées
de 0 [216] à 1,5 % [218] avec 3 œdèmes, 1 perforation colique, 1 thrombose veineuse du membre supérieur (NP4).
S81
-- BPG (NP4) • Admissions non programmées 16 % sur 2000 cas [222] à 74 % [225] (NP4) Les facteurs de risque identifiés sont [222] : • expérience chirurgicale < 50 cas ; • IMC > 60 kg/m², comorbidités > 4 ; • pas de bolus stéroïde, ni de dexmedetomidine ; • pas de télésurveillance [224]. En l’absence de ces facteurs de risque, le taux d’ANP était de 7 % [222] les cause d’ANP étaient : saignement 42 %, NVPO 26 %, DPO 16 %, divers 16 % [223].
• Consultations non programmées : Non rapportées.
• Hospitalisations non programmées : De 2,1 % à j7 [224] à 1,8 % à 1 mois [222] avec pour causes : 5 déshydratations, 1 pneumopathie, 1 suspicion d’hémorragie [224].
Complications -- Mortalité AGM : 0 [215–221] ; BPG : 3 cas sur 2 387 (0,1 à 0,2 %) : 1 hémorragie sur anastomose gastro-jéjunale (AGJ) et insuffisance cardiaque, 1 défaillance multi viscérale d’origine indéterminée, 1 cause non précisée.
-- Morbidité AGM : 2,8 % [217] 5 dysphagies, 3 complications sur boîtier, 1 infection superficielle, 1 perforation colique (NP4). BPG [222, 224] (NP4) : • 2,01 % dans le premier mois (1,9 à 2,8 %) avec sur 48 cas par ordre décroissant de fréquence : sténose AGJ (n = 16), hémorragie digestive (n = 13), hernie interne (n = 2), fistule AGJ (n = 4), hématome AGJ (n = 4), embolie pulmonaire (n = 2), iléus (n = 2), 1 hématome sur anastomose jéjuno-jéjunale (AJJ), 1 fistule AJJ, 1 hépatite. • 4,3 % à distance : hernie interne (2,5 %), sténose AGJ (1,3 %), fistule gastrogastrique (0,2 %), ulcère anastomotique (0,2 %), embolie pulmonaire (0,05 %).
• Conversion des cœlioscopies : AGM : 4 cas rapportés, soit 0,18 % (0 à 8 %), mais les 4 cas sont issus de la même série, [216] (NP2) (pour hémorragies (n = 2) et difficultés d’exposition). BPG : aucune série n’a rapporté cet item.
• Réopération : AGM : 4 ré-interventions (0,18 % : de 0 à 5 %) ont été rapportées avec pour 1 perforation colique, 1 remplacement de boîtier [217], 1 infection de boîtier [219], 1 étranglement du fundus [216]. BPG : 4 ré-interventions pour fistule de l’AGJ ont été rapportées dans une série, soit 0,2 % [222] (NP4).
NP NP 1,8 1,8
NP NP 48 NP NP
La durée opératoire moyenne va de 52 [217] à 91 minutes [219], non significativement différente à la durée opératoire des patients pris en charge en hospitalisation ; elle diminue significativement avec l’expérience du chirurgien [217] (NP4). La perte moyenne d’excès de poids à 1 an est de 45 à 48 % [217,219], comparable aux chiffres connus dans la littérature pour les patients hospitalisés (NP4).
0,8 1,5 0 5 0
-- AGM
HNP (%)
Résultats
Recommandations SFCD-ACHBT
Satisfaction (%)
S82
Recommandations Pour les patients répondant aux critères médicaux et socio-économiques de la prise en charge ambulatoire, et dans le cadre d’une organisation adaptée : • la mise en place d’Anneau de Gastroplastie Modulable par cœlioscopie est faisable en ambulatoire < 12 h (Grade B). • la réalisation de By-Pass Gastrique par cœlioscopie en hospitalisation < 24 h est faisable chez des patients sélectionnés mais ne peut être recommandée en l’absence de données solides (Grade C).
NP NP 16 NP 0,5 NP
54 NP
NP NP NP 0 NP
NP NP
ANP (%)
1 0,2 24 0 0 32 32 45 58 65 0,18 0,2 0 5 0
Onze études (dont 10 de NP4) ont évalué la réalisation de la chirurgie bariatrique en ambulatoire (anneau de gastroplastie modulable et by-pass gastrique), sans augmentation de la morbi-mortalité sous réserve de la qualité méthodologique des études et de la réalisation des actes dans des centres américains spécialisés. Les résultats fonctionnels apparaissent comparables à ceux de la chirurgie en hospitalisation conventionnelle. La littérature est pauvre sur l’incidence des consultations non programmées et réadmissions. Elle permet d’affirmer que la mise en place d’anneau de gastroplastie modulable en ambulatoire < 12 h, et la réalisation de by-pass gastrique en ambulatoire < 24 h, par cœlioscopie sont faisables. (Tableau 8)
0 0 4 0 NP
Synthèse
Durée op. (min)
Wasowicz et al. [216] précisaient que 48 % des patients pris en charge an ambulatoire < 12 h rechoisiraient l’ambulatoire, contre 8 % des patients restés une nuit qui opteraient pour un séjour < 12 h (NP2).
bariatrique en ambulatoire ». Conversion Réopération (%) (%)
Évaluation de la prise en charge en ambulatoire par le patient
Tableau 8. Récapitulatif des articles sélectionnés pour « Chirurgie Article : 1er auteur Nb Mortalité Morbidité (et al.) [+ réf ] Patients (%) (%) Ambulatoire < 12 h pour Anneau de gastroplastie modulable Watkins [217] 343 0 2,8 Montgomery [218] 320 0 1,2 Wasowicz-kemps [216] 25 0 NP Kormanova [219] 20 0 0 de Waele [215] 10 0 0 Hospitalisation < 24 h pour Gastric By-Pass Mc carty [222] 2000 0,1 1,9 Gandsas [224] 387 0,2 2,8
La durée opératoire moyenne diminue significativement de 115 à 54 minutes avec l’expérience du chirurgien [222] (NP4). Les résultats à distance ne sont pas rapportés.
CNP (%)
-- BPG
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
S83
Niveau de Preuve Scientifique fourni par la littérature
Proctologie
Hémorroïdes
Sinus pilonidal
Fistule anale
Fissure anale
Troubles de la statique pelvienne
Niveau 1 Essais comparatifs randomisés de forte puissance Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés Analyse de décision basée sur des données bien menées Niveau 2 Essais comparatifs randomisés de faible puissance Etudes comparatives non randomisées bien menées Etudes de cohorte Niveau 3 Etude cas-témoins Niveau 4 Etudes comparatives comportant des biais importants Etudes rétrospectives Série de cas Nombre de patients inclus
1 [232]
2 [238, 248]
0
0
0
0
7 [226–231, 233]
19 [234–237, 239–247, 249–253, 265]
6 [254– 259]
0
3 [260– 262]
0
0
1 [268]
0
0
0
0
9 [263, 269–271, 306–310]
38 [264, 267, 272–282, 293–305, 311, 13–326] 9 516
15 [282, 289, 327–334]
9 [290, 291, 335– 341] 380
6 [292, 342– 346]
4 [266, 347–349]
3 301
139
32 259
3 074
Chirurgie Proctologique en Ambulatoire
[306, 351, 352] (NP4). Néanmoins aucune série spécifique de prise en charge en ambulatoire de ces pathologies n’a à ce jour été publiée.
Littérature disponible
Une étude rétrospective de Faiz et al. rapportait l’expérience de la chirurgie proctologique ambulatoire dans le système de santé britannique sur une période de 7 ans et incluait 26 098 patients [310]. Les autres études incluaient de 5 à 3 256 patients [306, 349]. Dans la majorité des études en chirurgie proctologique, et en particulier dans toutes les études comparatives ambulatoire versus conventionnel, le but affiché était une prise en charge en ambulatoire < 12 h. Plus rarement, les auteurs rapportaient une prise en charge en hospitalisation < 24 h concernant tout ou partie des patients [242,246,247,254,263,266,272,274,276,301,313,335,346–348]. De nombreuses études comparent une prise en charge ambulatoire vs non ambulatoire ce qui est une spécificité de ce chapitre. Les résultats de ces études comparatives seront détaillés aux chapitres 7, 8 et 9. Un essai randomisé contrôlé a comparé la prise en charge d’une pathologie proctologique (dont 70 % d’hémorroïdes) en ambulatoire vs non ambulatoire [226] (NP2). Deux essais randomisés contrôlés [252,253] (NP2), deux études prospectives [264,265] (NP2 et NP4 respectivement), une étude cas-témoins [268] (NP3), et trois études rétrospectives [297–299] (NP4) ont comparé spécifiquement la prise en charge des hémorroïdes en ambulatoire vs en hospitalisation conventionnelle.
Les articles analysés ont été identifiés par la combinaison des mots-clés suivants : « ambulatory surgery », « day case surgery », « short stay surgery », « out patient surgery » Et : « anorectal », « proctology », « hemorrhoïd », « anal fistula », « anal abcess », « anal fissure », « rectal polyp », « pilonidal sinus », « pilonidal cyst », « rectal prolapse », « rectocele », « transanal resection ». Certaines études ont été exclues car : – elles concernaient des traitements non chirurgicaux ; – elles n’apportaient aucune information sur la prise en charge en ambulatoire ; – la durée de séjour n’était pas précisée et/ou était strictement supérieure à 24 h ; Cette recherche nous a permis d’identifier 126 publications portant sur 49 045 patients, parmi lesquelles : 37 études randomisées [226–262], cinq études prospectives comparatives [263–267], une étude cas-témoin [268], 24 études prospectives non comparatives [269–292], huit études rétrospectives comparatives [293–300], 50 études rétrospectives non comparatives [301–349], et une publication relatant les recommandations sur la prise en charge péri-opératoire de la chirurgie proctologique par la Société américaine des chirurgiens colo-rectaux [350]. Les études regroupées sous le terme « chirurgie proctologique » incluaient des patients opérés d’un geste proctologique sans distinction entre les différentes pathologies en termes de résultats chirurgicaux. À noter que (i) la prise en charge en urgence des abcès de la marge anale et (ii) les résections transanales selon la technique chirurgicale classique ou par TEM (Transanal Endoscopic Microsurgery) ont été décrites en ambulatoire < 12 h dans la littérature
Historique et pertinence de l’ambulatoire pour la pathologie Les premiers cas de chirurgie proctologique en ambulatoire ont été rapportés il y a plus de 30 ans [353,354]. En 1986, Smith et al. estimaient que 90 % de l’ensemble des actes de chirurgie proctologique pouvaient être réalisés en ambulatoire
S84
[355]. En 2003, les recommandations de l’ « American Society of Colon and Rectal Surgeons » incitaient à une prise en charge de l’ensemble de la chirurgie proctologique dans des centres de chirurgie ambulatoire, celle-ci pouvant y être réalisée dans des conditions de sécurité satisfaisantes et avec un bon rapport coût/efficacité [350] (NP4). Un sondage réalisé en 2003 parmi les membres de l’Association Internationale de Chirurgie Ambulatoire (IAAS) [356] montrait que les pays effectuant le plus d’actes chirurgicaux en ambulatoire étaient les pays d’Amérique du Nord et les pays scandinaves. À titre d’exemple, les cures chirurgicales d’hémorroïdes ou de sinus pilonidal pour les patients éligibles étaient réalisées dans respectivement 95 % et 91 % des cas en ambulatoire < 12 h aux États-Unis. Dans d’autres pays occidentaux comme la France, la prise en charge en ambulatoire est loin d’être aussi développée mais est en plein essor par rapport aux années précédentes. La chirurgie proctologique fait actuellement partie des actes traceurs de la chirurgie ambulatoire définis par l’IAAS, la CNAMTS et l’AFCA.
Critères d’inclusion Hébergement à proximité de l’hôpital (à moins d’une heure) [277, 306] avec accès à un téléphone et des toilettes [242,299,306].
-- Selon les études • ASA I, II et III [227,234,258] ou ASA III sélectionnés ayant une pathologie médicale stable [306,350] ; • limite d’âge variable pour certains [235,239,265,273], pas de limite d’âge pour d’autres [244, 314] ; • dans la majorité des études concernant les fissures anales, les fistules anales et les kystes pilonidaux, les critères d’inclusion n’étaient pas précisés notamment en cas de prise en charge sous anesthésie locale.
Critères d’exclusion -- Communs • Comorbidité nécessitant un suivi en hospitalisation : score ASA ≥ IV [246,278], le score ASA III étant une contre-indication relative notamment en cas de pathologie stable [306] mais présente dans beaucoup d’études [228,231,238,239, 248,250,252,298] ; • Trouble de la coagulation ou traitement anticoagulant sans précision [228,240,242,250,260,313] ; • Antécédent d’allergie aux drogues anesthésiques [234,260,277,313].
-- Selon les études Hypertrophie bénigne de la prostate ou symptomatologie urinaire préexistante [278]. Cependant, il a été montré qu’un sondage urinaire même à demeure n’empêchait pas une prise en charge en ambulatoire [314]. • Pathologie associée : -- pour la prise en charge d’une pathologie hémorroïdaire : maladie inflammatoire chronique intestinale, fissure, fistule ou cancer rectal, sténose anale [238,239,247,277,312,316], mais ces pathologies associées ne constituent pas une contre-indication pour d’autres [276,314].
Recommandations SFCD-ACHBT
-- pour la prise en charge d’un prolapsus rectal : nécessité de correction d’autres troubles de la statique pelvienne dans le même temps opératoire, trouble de la continence anale 266, nécessité d’une sigmoïdectomie [349] ; • récidive (hémorroïdes ou prolapsus [238,256,259, 266,306]). • la prise en charge en urgence d’une pathologie proctologique : constitue une contre-indication à une prise en charge ambulatoire pour certains auteurs [306,255,256,259,298] mais a été rapportée avec succès par d’autres pour des abcès péri-anaux ou des surinfections de kystes pilonidaux [306,310,328]. • IMC >35 kg/m2 dans une seule étude [248].
Spécificités techniques chirurgicales -- Chirurgie proctologique La majorité des actes de chirurgie proctologique courants ont été décrits en ambulatoire < 12 h [226–233,269–271,306– 310] (NP4). Les gestes pour lesquels des publications spécifiques ont été identifiées seront détaillés dans les chapitres suivants. La prise en charge dans le même temps opératoire d’une autre pathologie proctologique associée entraîne une majoration des douleurs post-opératoires mais n’empêche pas une prise en charge en ambulatoire [314] (NP4). La mise en place d’un tampon hémostatique ou d’une mèche après un geste endo-anal ou endorectal est rarement signalée, mais n’empêche pas une prise en charge en ambulatoire < 12 h, sous réserve de son ablation avant la sortie du patient [233,248,250,295,315] (NP4).
-- Hémorroïdes Plusieurs techniques chirurgicales de cure d’hémorroïdes ont été décrites en ambulatoire < 12 h [234– 253,264,265,267,268,272–282,293–300,305,311,313–326] ou plus rarement en hospitalisation < 24 h [242,246,247,272,2 74,276,312,357] (NP4) : • hémorroïdectomie selon Milligan-Morgan (ouverte) ou selon Ferguson (fermée) avec différents moyens d’hémostase (coagulation, Ligasure™, scalpel harmonic, pince linéaire agrafeuse coupante, laser) ; • hémorroïdopexie selon la technique de Longo [357] ; • ligature artérielle hémorroïdaire par voie transanale sous contrôle doppler [302].
-- Sinus pilonidal Plusieurs procédés chirurgicaux de cure de sinus pilonidal ont été décrits en ambulatoire < 12 h [255–259,283,289,327–334] (NP4) : • incision ; • curetage ; • radiofréquence ; • exérèse limitée ou radicale avec cicatrisation dirigée, fermeture primaire partielle (marsupialisation) ou complète (avec ou sans plastie). En post-opératoire, aucun drain n’était habituellement laissé en place quelle que soit la technique chirurgicale employée [242,255,256,258,283,284,289] (NP4). Il a néanmoins été montré qu’un drain pouvait être laissé en place et était retiré juste avant la sortie 329 (NP4) ou en consultation de contrôle post-opératoire [259,286] (NP2), sans gêner une prise en charge en ambulatoire < 12 h.
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
-- Fistule anale Les techniques de drainage en séton, de mise à plat ou d’encollage ont été décrites en ambulatoire < 12 h [290,291,335,337– 341] y compris en cas de récidive [290] ou de maladie de Crohn [290,341] (NP4). Une seule étude rapportait la réalisation de lambeaux d’avancement en ambulatoire < 12 h pour des maladies non inflammatoires [337] (NP4).
-- Fissure anale Les techniques chirurgicales de sphinctérotomie latérale ouverte ou fermée ou dans le lit de la fissure ont été décrites en ambulatoire < 12 h [260–262,292,342–346] (NP4).
-- Troubles de la statique pelvienne Les techniques de rectopexie sous cœlioscopie, de double agrafage selon Starr, de Delorme ou d’Altemeier ont été décrites dans des études rétrospectives avec de petits effectifs (5 à 63 patients) en hospitalisation < 24 h [266,347–349] (NP4). Une seule équipe a rapporté une expérience en ambulatoire < 12 h avec la technique d’Altemeier [348] (NP4).
Spécificités périopératoires médicales -- Type d’anesthésie Dans les études publiées sur la chirurgie proctologique en ambulatoire, les procédés d’anesthésie les plus souvent employés étaient l’anesthésie générale ou locale, et plus rarement la rachi-anesthésie. Plusieurs études randomisées et les recommandations américaines publiées en 2003 incitent à l’utilisation préférentielle de l’anesthésie locale du fait d’un bon rapport coût efficacité et d’une moindre morbidité [232,242–245,254,258,350] (NP1). Les anesthésies générale et loco-régionale constituent néanmoins des options valides en fonction des caractéristiques des patients et des préférences du praticien [350] (NP4). L’anesthésie locale peut éventuellement être précédée d’une sédation de brève durée d’action, du fait de la sensibilité du périnée aux injections [263] (NP4). L’utilisation d’une crème anesthésique locale ne semble en revanche apporter aucun bénéfice en termes de douleur [243] (NP2).
-- Contrôle de la douleur L’anesthésie locale a l’avantage de permettre une analgésie post-opératoire efficace et durable. Lorsqu’elle ne constitue pas la technique anesthésique principale, elle peut être couplée à l’anesthésie générale ou à la rachianesthésie [269] (NP4). Les recommandations formalisée d’experts françaises soulignent l’intérêt analgésique de l’infiltration d’un anesthésique local dans les fosses ischio-rectales en se basant sur les résultats de cinq essais randomisés méthodologiquement corrects [253,358–361] avec un soulagement significatif des douleurs allant de 6 à 12 heures, avec diminution de la consommation d’antalgiques [362] (NP1). L’injection au début de la procédure (i) d’un anti-inflammatoire non stéroïdien ou/et (ii) de corticoïdes est bénéfique en termes de contrôle de la douleur et de prise en charge ambulatoire sans majoration significative de la morbidité post-opératoire [229,231,233,234,294] (NP2).
S85
Un traitement par métronidazole en per os pendant les 7 jours post-opératoires est bénéfique en terme de douleurs après chirurgie hémorroïdaire [249] (NP2). En revanche, il ne semble exister aucun bénéfice à la prise d’un traitement par flavonoïdes en post-opératoire [318] (NP2). La prévention de la constipation par la prescription de laxatifs type lactulose est commencée par certains dès la période préopératoire afin de lutter contre la douleur lors des premières selles source de reconsultation [240,249] (NP4). Un rappel par le médecin des consignes post-opératoires de bains de siège, de régime alimentaire normal avec boissons abondantes et de limitation des activités avant la sortie du patient est utile afin d’éviter des consultations ou hospitalisations non programmées [350] (NP4). Il a été montré qu’une meilleure communication entre le patient et l’équipe médicale était associée à un plus haut degré de satisfaction du patient concernant la prise en charge ambulatoire [307] (NP4).
Évaluation de la faisabilité de l’ambulatoire -- Chirurgie proctologique • Admissions non programmées
De 0 à 1,8 % en ambulatoire < 12 h [226,227,232,269,271, 307,309] (NP4) et de 9 % dans la seule étude en hospitalisation < 24 h [263] (NP4). Causes habituelles : • choix du chirurgien suite à la lourdeur de la procédure (0,9 à 3,1 %) [263,271] ; • saignement (0,6 à 0,9 %) [232,263]. Causes rares : • DPO non contrôlée (n = 1) [263] ; • refus du patient (n = 1) [263] ; • RAU (n = 1) [271] ; • cause médicale (n = 1) [263].
• Consultations non programmées
De 1,6 à 9,0 % dans deux études en ambulatoire < 12 h [233, 307], non renseigné dans l’étude en hospitalisation < 24 h [263] (NP4). Causes habituelles : • saignement (9 %) [307] ; • non précisées (1,6 %) [233]. Causes rares : Item non renseigné
• Comparaison ambulatoire vs non ambulatoire Item non renseigné.
• Hospitalisations non programmées
De 0 à 2,7 % en ambulatoire < 12 h [226, 271, 306–309] non renseigné dans l’étude en hospitalisation < 24 h [263] (NP4). Causes habituelles : saignement, essentiellement dans les 24h post-opératoires (0,3 à 2,7 %) 271, [306,309]. Causes rares : • abcès (n = 5 après fissure) [306] ; • perte d’un bouchon de crème anesthésique en intra-anal (n = 1) [306] ; • brûlures péri-anales suite à un bain de siège trop chaud (n = 1) [306]. Comparaison ambulatoire vs non ambulatoire : pas de différence significative sous réserve d’un taux d’hospitalisation non programmée de 0 % [306] (NP2).
S86
-- Hémorroïdes • Admissions non programmées :
- Ambulatoire < 12 h : de 0 à 41,2 % en ambulatoire < 12 h [234,236,237,242,245–248,298,301–305,314– 316,319,320] (NP4). Seules trois études rapportaient un taux d’ANp >18 % [242,250,266] (NP4). En cas d’échec de prise en charge en ambulatoire < 12 h, les malades sortaient majoritairement après une nuit répondant à la définition de l’ambulatoire des pays anglo-saxons [242,265,278,301,312] (NP4). Causes habituelles : • RAU (0,4 à 21,6 %) [238,239,244,246,264,265,268,272, 273,277,295,313,323] ; • DPO non contrôlée (0,7 à 7,4 %) [238,240,244,253,265, 272,273,277,282,295,313,318,323] ; • saignement (1,5 à 4,5 %) [244,252,265,273,277,295,301, 312,318]. Causes rares : • mauvaise sélection du malade (n = 16) [281,301] ; • procédure associée (n = 5) [301] ; • NVPO (n = 2) [239,244,301] ; • fièvre (n = 3) [268,318] ; • horaire trop tardif (n = 3) [273] ; • temps d’intervention trop long (n = 1) [317] ; • désir du patient (n = 1) [317] ; • erreur de randomisation (n = 1) [253] ; • syncope mictionnelle (n = 1) [268] ; • vertiges (n = 1) [299]. - Hospitalisation < 24 h : de 0 à 16,6 % [242, 272] (NP4). Causes habituelles : RAU (1 à 8 %) [242,246,312]. Causes rares : • DPO non contrôlée (n = 3) [293] ; • NVPO (n = 2) [246] ; • Refus du patient (n = 1) [246]. - Choix d’une technique en termes de prise en charge ambulatoire : l’hémorroïdopexie ne semble pas supérieure à l’hémorroïdectomie, quel que soit leur mode de réalisation [236,246–248,250, 251] (NP2), en terme de prise en charge ambulatoire. Une diminution significative des DPO était notée [238–240] mais avec une durée d’hospitalisation allongée pour l’hémorroïdopexie dans un essai [238] pour morbidité mineure.
• Consultations non programmées :
De 4 à 12 % dans cinq études en ambulatoire < 12 h [244,299,301] et de 1,7 % dans une étude en hospitalisation < 24 h [272] (NP4). Causes habituelles : • RAU (4 %) [299] ; • fissure anale (3 %) [301] ; • DPO (1,1 à 3 %) [272,299,314] ; • saignement (0,6 % à 3 %) [272,298,299,301,314]. Causes rares : • terrain du patient (n = 1) [314] ; • diarrhée (n = 2) [298].
• Comparaison ambulatoire vs non ambulatoire : Item non renseigné.
• Hospitalisations non programmées :
De 0 à 15,3 % [236,239,245,249,252,268,281,282,296, 303,305,313,316] en ambulatoire < 12 h et de 0 à 4,2 % en hospitalisation < 24 h [242,246,247] (NP4).
Recommandations SFCD-ACHBT
Ce sont essentiellement des complications chirurgicales qui étaient à l’origine de ces ré-hospitalisations [238] (NP4). - Ambulatoire < 12 h Causes habituelles : • saignement (1,5 à 8 %) [236,248,250,253,264,265,268, 278,298,303,315,323] ; • DPO (2 à 3,6 %) [268,273,278] ; • RAU (1,4 à 2 %) [273,278,280] ; • dilatation d’une sténose anale post-opératoire (0,4 à 4 %) [278,323]. Causes rares : • fécalome (n = 2) [236] ; • fièvre sans cause (n = 1) [264] ; • infection urinaire (n = 1) [264] ; • sepsis local (n = 1) [265] ; • fissure anale (n = 2) [298]. - Hospitalisation < 24 h Causes habituelles : • DPO (4,2 %) [242] ; • dilatation d’une sténose anale post-opératoire (1,4 à 2,4 %) [272, 278]. Causes rares : – hémorragie (n = 1) [272] ; – abcès périanal (n = 1) [272]. - Comparaison ambulatoire vs non ambulatoire : pas de différence significative en terme d’HNP [253,264, 265,268,297,298] (NP2).
-- Sinus pilonidal • Admissions non programmées :
De 0 à 75 % en ambulatoire < 12 h [255,256,258,283,284,286– 289,328–330,334] (NP4) et de 10 % dans la seule étude en hospitalisation < 24 h [254] (NP4). Ce taux était de 0 % dans toutes les études analysées à l’exception de cinq études [254,255,331–333] (NP4). Dans l’étude d’El-Naami et al., ce taux était de 1 %, en rapport avec des vertiges [331] (NP4). Dans les quatre autres études, ces taux variaient de 27 à 75 % sans précision sur les causes d’admission suggérant des études non analysées en intention de traiter [254,255,332,333] (NP4). En cas d’échec, les malades sortaient majoritairement après une nuit [254] (NP4). Causes habituelles : item non précisé [254,255, 332,333] ; Causes rares : malaise vagal (n = 1) [331]. Choix d’une technique en termes de prise en charge ambulatoire : aucun des différents procédés d’exérèse de sinus pilonidal n’a démontré sa supériorité en termes de prise en charge ambulatoire [255–257] (NP2).
• Consultations non programmées
De 0 à 6,3 % dans quatre études en ambulatoire < 12 h [255,258,285,286], non renseigné dans l’étude en hospitalisation < 24 h [272] (NP4). Causes habituelles : • saignement (6,3 %) ; • désunion de la cicatrice (5 %) [258]. Causes rares : item non renseigné
• Hospitalisations non programmées
Taux de 0 %, précisé dans quatre études en ambulatoire < 12 h [255,258,285,329] (NP4).
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
-- Fistule anale • Admissions non programmées
0 % en ambulatoire < 12 h [290,291,335,337–341] et en hospitalisation < 24 h [336] (NP4).
• Consultations non programmées
De 0 à 20 % dans deux études en ambulatoire < 12 h [290,291] et n’était pas précisé dans l’étude en cas d’hospitalisation < 24 h [336] (NP4). Causes habituelles : DPO (20 %) [290]. Causes rares : item non renseigné
• Hospitalisations non programmées
Taux de 0 %, précisé dans deux études en ambulatoire < 12 h [290,291] (NP4).
-- Fissure anale • Admissions non programmées
De 0 à 3,6 % en ambulatoire < 12 h [260,261,292,342–346] (NP4). Aucune étude ne rapportait de résultats en hospitalisation < 24 h pour cette pathologie. Causes habituelles : • DPO (1,2 %) [262] ; • saignement (3,6 %) [344]. Causes rares : item non renseigné.
• Choix d’une technique en termes de prise en charge ambulatoire Aucune technique de sphinctérotomie (ouverte ou fermée) n’a montré de supériorité en terme de prise en charge ambulatoire [260,262] (NP2).
• Consultations non programmées
Cet item n’était précisé dans aucune étude.
• Hospitalisations non programmées
De 0 à 2,7 % en ambulatoire < 12 h [260,292,343,344] (NP4). Causes habituelles : item non renseigné. Causes rares : • DPO (n = 2) [262] ; • abcès avec drainage chirurgical (n = 3) [344].
-- Troubles de la statique pelvienne • Admissions non programmées
Taux de 38 % en ambulatoire < 12 h dans une étude [348], et de 0 à 29 % en hospitalisation < 24 h [347,349] (NP4). Causes habituelles : • non précisées [266,347]. • patient non éligible à une prise en charge ambulatoire car dépendant (20,6 %) [348]. Causes rares : arythmie cardiaque (n = 2) [348].
• Consultations non programmées
Taux de 20 % dans une étude en hospitalisation < 24 h après rectopexie sous cœlioscopie [349]. Causes habituelles : DPO (20 %) [349]. Causes rares : item non renseigné.
• Hospitalisations non programmées
Taux de 4,1 %, précisé dans une seule étude [347] (NP4).
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Cause habituelle : item non renseigné. Causes rares : hémorragie (n = 1) [347].
Complications Parmi l’ensemble des études analysées quel que soit le type de pathologie, aucun décès n’a été rapporté (mortalité 0 %) [226–349] (NP4). La morbidité est détaillée ci-dessous par pathologie.
-- Chirurgie proctologique Morbidité post-opératoire : variait de 0 à 15 % [228,229,308] en ambulatoire < 12 h, et était de 9,3 % dans l’étude avec hospitalisation < 24 h (ou seules les complications médicales étaient rapportées) [263] (NP4). Complications fréquentes : • Infections (0,15 à 4,5 %) [226,231,233,306] ; • NVPO (4,1 %) [263] ; • complications cardio-respiratoires (3,6 %) [263] ; • RAU (0,4 à 3,7 %) [226,231,233,263,271,306] essentiellement après rachi-anesthésie [226,271] (NP2) ; • saignement essentiellement dans les 24 premières heures avec réintervention ou/et nécessité de transfusion (0,3 à 2,7 %) [232, 270, 271, 306] ; • thrombose hémorroïdaire externe (0,5 %) [306] ; • fécalome (0,3 %) [306]. Complications rares : • réaction allergique aux produits anesthésiques (n = 6) [306]. • hématome (n = 2) [229]. • céphalées suite à une péridurale (n =1) [270]. • perte d’un bouchon de crème anesthésique en intra-anal (n = 1) [306]. • brûlures périanales suite à un bain de siège trop chaud (n = 1) [306]. Comparaison ambulatoire vs non ambulatoire : pas de différence significative en termes de complications postopératoires [226] (NP2). Ré-opérations : variaient de 0 à 0,9 % essentiellement pour saignement [226,228,271,308] (NP4).
-- Hémorroïdes Morbidité post-opératoire : de 0,8 à 32 % [234,321] en ambulatoire < 12 h, et de 5,6 à 26,4 % en hospitalisation < 24 h [242,272] (NP4). Les causes de morbidité en ambulatoire < 12 h et en hospitalisation < 24 h ont été rassemblées. Complications habituelles : • Saignement (0,3 à 22 %) [236,240,244,245,248,250– 252,264,265,268,270,274,275,278,281,295,299,301– 304,306,312–314,318,319,321] : survient dans les premiers jours post-opératoires (24 1res heures ++) [265,268,272,278] avec nécessité de reprise chirurgicale [265,272,321], ou plus à distance (6-10 jours) [236,265,268,278,298,301] avec traitement conservateur [236,265,272,298]. En situation d’ambulatoire trois essais randomisés n’ont pas montré de différence significative entre hémorroïdopexie et hémorroïdectomie en termes d’hémorragie [238–240] (NP2). Néanmoins, une méta-analyse récente d’essais randomisés suggérait un risque hémorragique accru significatif après hémorroïdopexie [363] (NP1) incitant donc à la prudence en cas de réalisation en ambulatoire.
S88
• RAU : (1,2 à 21,6 %) [238,242,244,248,250 252,264,265,268, 274,276,278,280,295,299,312,314,318,319] ; • DPO invalidante (2 à 12 %)[240,242,244,245,247, 268,275,282,295,299,301–303,305,312] ; • fièvre/Sepsis (0,75 à 12,2 %) [239,245,247,264,274,280, 312,318,319] ; • fissure anale (1 à 5 %) [238,240,250,251,274,275,301, 304,305,319] ; • sténose anale symptomatique (0,3 à 4 %) [238,248,272, 274,278] ; • NVPO (2,4 à 8,3 %) [242,245,248] ; • constipation/ Fécalome (0,8 à 7,5 %) [235,236,272, 275,278] ; • troubles transitoires de la continence (3 à 5 % [236,238, 274,318] ; • thrombose hémorroïdaire (3 à 7 %) [281,301,303–305]. Complications rares : • abcès local (n = 3) [272,282] ; • hématome (n =2) [274] ; • spasme lévatorien (n =2) [276] ; • céphalées post-rachianesthésie (n = 1) [276] ; • ouverture de la ligne d’agrafe après hémorroïdopexie (n = 1) [276] ; • syncope urinaire (n = 1) [268] ; • emphysème sous cutané (n = 1) [275] ; • dyschésie rectale (n = 1) [301]. - Comparaison ambulatoire vs non ambulatoire : pas de différence significative en termes de complications postopératoires et de réinterventions dans la majorité des études [252,253,264,265,268] (NP2). Deux études rétrospectives retrouvaient même une diminution de la morbidité dans le groupe ambulatoire (8 % vs 33 % et 26 vs 52 %) [298,299] (NP4). Ré-opérations : de 0 à 12 % [249,321] essentiellement pour saignement [321] (NP4).
-- Sinus pilonidal Morbidité post-opératoire : de 1,6 à 30 % [327,335] en ambulatoire < 12 h (NP4). Seules trois études retrouvaient un taux de morbidité > 13 % [256,259,285] (NP4). Complications habituelles : • désunion de cicatrice (1,5 à 20 % des cas) [256,258,284–286,329,331,332] ; • infection locale ou fièvre (1,5 à 12 % des cas) [256,283,284, 286,289,328,329,332] ; • saignement ou hématome (0,2 à 3,3 %) [254–256,283,284, 289,331,332]. Complications rares : • RAU (n = 2) [258] ; • récidive précoce (n = 1) [286] ; • malaise vagal (n = 1) [331] ; • DPO (n = 5) [256]. Ré-opération : de 0 à 4,1 % [285,289] (NP4) quel que soit le délai par rapport à l’intervention initiale.
-- Fistule anale Morbidité post-opératoire : de 0 à 30,4 % en ambulatoire < 12 h [336,338] (NP4). La majorité des études rapportaient une morbidité < 7 % [335,339,340] (NP4). Complications habituelles : • troubles de la continence modérés et transitoires jusque dans 34 % après mise en place de séton [336] ; • DPO (20 %) [290] ;
Recommandations SFCD-ACHBT
• abcès (3 à 7 %) [335,336,340] ; • fissure anale (3 %) [336]. Complications rares : item non renseigné Ré-opérations : de 0 à 59 % [338,340], incluant de façon quasi-exclusive de nouvelles tentatives de cure de fistule. Une seule réintervention pour complication post-opératoire à type de drainage d’abcès était signalée [336] (NP4).
-- Fissure anale Morbidité post-opératoire : de 3 à 19,6 % [342,344] en ambulatoire < 12 h avec une majorité des études rapportant une morbidité < 7 % [335,339,340] (NP4). Une étude rapportait un taux de morbidité de 60 % incluant dans la morbidité des saignements modérés cédant dans les 24 h dans près de 40 % des cas [261] (NP4). Complications habituelles : • troubles de la continence souvent modérés et transitoires (0,5 à 15 %) [261,262,342,344,345] ; • hématome ou hémorragie (1 à 40 % des cas) [260,261,292,343,344] sans aucune nécessité de réintervention décrite ; • infection locale (1 à 13 % des cas) [261,262,342,345] ; • persistance ou récidive précoce jusque dans 6 % des cas [345]. Complications rares : • DPO (n = 2) [262]. • RAU (n = 12, 0,5 %) [342]. • fécalome (n = 1) [345]. • prolapsus hémorroïdaire avec réintervention (n = 1) [345]. Ré-opérations : de 0 à 12,3 % [260,292,343,346] (NP4). L’échec de la procédure et le drainage d’abcès constituaient les deux premiers motifs de réintervention (NP4).
-- Troubles de la statique pelvienne Morbidité post-opératoire : de 10 à 35,6 % [347,348] (NP4). Complications habituelles : • RAU (23,5 %) [347] ; • saignement (1,5 à 3 %) [347,348] ; • fistule (4,3 %) [348]. Complications rares : • diarrhée à clostridium difficile (n = 2) [347] ; • infarctus du myocarde (n = 1) [347] ; • infection urinaire (n = 1) [347] ; • saignement (n = 1) [347] ; • iléus (n = 1) [347]. Ré-opérations : de 0 à 4,3 % des cas [348,349], concernant essentiellement des reprises pour fistule [348] (NP4).
Résultats -- Chirurgie proctologique En raison de la diversité des pathologies les temps opératoires et les résultats à long terme n’étaient pas rapportés [226–233,263,269–271,306–310].
-- Hémorroïdes La durée opératoire moyenne variait entre 11,5 et 63 minutes [242,272] (NP4). Toutes techniques
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
S89
-- Hémorroïdes
confondues, les taux de récidive à long terme oscillaient entre 2 et 22 % [239,247,304] (NP4). Ce taux de récidive était plus élevé après hémorroïdopexie qu’après hémorroidectomie en ambulatoire [239, 240] (NP2), ces résultats étant en accord avec une méta-analyse d’essais randomisées récemment publiée [363] (NP1). Ce taux semblait également élevé après ligature artérielle élective [301,304]. La nécessité d’une procédure supplémentaire était signalée dans près de 11 % des cas essentiellement après hémorroïdopexie ou ligature artérielle élective [239,317] (NP4). Enfin des sténoses anales symptomatiques à long terme étaient signalées dans 2,1 à 3,3 % [239,299] (NP4).
• Satisfait du mode de prise en charge dans 54 à 100 % des cas [242, 249] (NP4) ; • prêt à refaire la même procédure dans 41 % des cas [253] (NP4) ; • le conseillerait à un tiers dans 59,7 à 92 % des cas [235,242]. Comparaison ambulatoire vs non ambulatoire : pas de différence significative en terme de satisfaction (97 %) [252,253] (NP2).
-- Sinus pilonidal
Satisfait du mode de prise ne charge dans 82 à 84 % des cas [254,288] NP4.
La durée opératoire moyenne variait entre 10 et 47 minutes [254,257] (NP4). Toutes techniques confondues, le taux de récidive à long terme oscillait entre 2 et 16 % [283,331] (NP4).
-- Fistule anale La durée opératoire moyenne n’était pas précisée. Toutes techniques confondues, le taux de récidive à long terme oscillait entre 0 et 3,7 % [335,339] (NP4). Une étude portant sur des fistules hautes complexes récidivées dans 2/3 des cas rapportait un taux d’échec à un an de 50 % [340] (NP4).
-- Fissure anale La durée opératoire moyenne n’était pas précisée. Toutes techniques confondues, le taux de récidive à long terme oscillait entre 1 et 7,5 % [292,343] (NP4). Toutes les séries incluaient une sphinctérotomie avec un taux d’incontinence de novo oscillant entre 0 et 6,8 % [262,343] (NP4).
-- Troubles de la statique pelvienne La durée opératoire moyenne variait entre 44 et 76 minutes [266,348] (NP4). Toutes techniques confondues, le taux de récidive à long terme oscillait entre 3 et 6,3 % [347,348] et le taux de sténose oscillait entre 1,3 et 2,9 % [347,348] (NP4).
Évaluation de la prise en charge en ambulatoire par le patient Elle était faite sans utiliser de questionnaire standardisé de satisfaction.
-- Chirurgie proctologique : • Satisfait du mode de prise en charge dans 79 à 100 % des cas [232,269,307] (NP4) ; • prêt à refaire la même procédure dans 75 à 100 % des cas [269,307] ; • le conseillerait à un tiers dans 93 % des cas [269] (NP4). Comparaison ambulatoire vs non ambulatoire : pas de différence significative en termes de satisfaction (80 vs 78 %) [226] (NP2).
-- Sinus pilonidal
-- Fistule anale Satisfait du mode de prise en charge dans 100 % des cas [291,336] (NP4).
-- Fissure anale Satisfait du mode de prise ne charge dans 96 % des cas [342] (NP4).
-- Troubles de la statique pelvienne Satisfait du mode de prise ne charge dans 76,4 % des cas [347] (NP4).
Synthèse L’analyse de la littérature a permis de rapporter une expérience significative de chirurgie ambulatoire pour la pathologie proctologique (n = 32 259), les hémorroïdes (n = 9 516), les kystes pilonidaux (n = 3 074) et les fissures anales (n = 3 301). L’identification de seulement 380 cures de fistules anales à l’aide des mots clés utilisés traduit probablement une pratique très répandue de l’ambulatoire pour ce type de pathologie comme en témoigne le taux d’admission non programmée de 0 % dans ces études [290,291]. Pour ces pathologies, la grande majorité des patients étaient prise en charge en hospitalisation de moins de 12 h. Une prise en charge multi-modale de la douleur incluant l’utilisation d’un anesthésique local en per-opératoire et le respect des règles hygiéno-diététiques post-opératoires participent au succès de la prise en charge ambulatoire. Après chirurgie hémorroïdaire, le taux d’admission non programmée peut atteindre 41,2 % [242] mais se situe habituellement sous la barre des 18 % avec pour principale cause les douleurs, les saignements et les rétentions aigues d’urine. Après chirurgie pour kyste pilonidal, fissures ou fistules anales, le taux d’ANP est proche de 0 % sous réserve d’une sélection appropriée des patients. Les taux de satisfaction des patients, basés sur une autoévaluation, étaient élevés. Les études ayant comparé spécifiquement une prise en charge ambulatoire versus non ambulatoire en chirurgie proctologique et hémorroïdaire, confirment l’absence d’effet délétère de la prise en charge ambulatoire sur les complications et la satisfaction des malades (NP2). La cure de rectocèle semble réalisable en hospitalisation < 24 h (du fait de la lourdeur du geste et du terrain des
Tableau 9. Récapitulatif des articles sélectionnés pour « Chirurgie proctologique en ambulatoire ». Article : 1er auteur Nb Patients Mortalité Morbidité Réopération Durée op. (min) (et al.) [+ réf ] (%) (%) (%) Proctologie : ambulatoire < 12 h Foo [226] 80 0 0 0 NP Buckenmaier [227] 72 0 NP NP NP Gurbet [228] 35 0 22,8 NP NP Coloma [229] 80 0 15,0 0 32 Imbelloni [230] 150 0 0 NP NP Coloma [231] 105 0 4,8 0 26 Li [232] 93 0 18,3 NP NP Place [233] 123 0 5,7 0 NP Nystrom [269] 30 0 NP NP NP Nahas [270] 140 0 7,1 0,7 NP Martel [271] 108 0 6,4 0,9 NP Gupta [306] 3256 0 2,9 0,2 NP Thomson-fawcett [307] 129 0 NP 0 NP Marti [308] 1149 0 0 NP NP Lohsiriwat [309] 222 0 1,0 NP NP Faiz [310] 26098 0 NP NP NP Hémorroïdes : ambulatoire <12h Faucheron [301] 100 0 12 0 28 ± 6 Morinaga [302] 116 0 17 0 NP Sohn [305] 60 0 17 0 NP Felice [303] 68 0 7,5 0 18 (15-30) Ramirez [304] 32 0 24 0 27 Aasboe [234] 42 0 NP NP 16±6 Roxas [235] 112 0 0,8 0 NP Carapeti [236] 40 0 20 2,9 NP Luck [237] 20 0 15,0 0 NP Stolfi [238] 171 0 11,6 NP 28,4 Kairaluoma [239] 60 0 6,6 0 21,5 Cheetham [240] 31 0 16,1 6,5 NP Kau [241] 128 0 NP NP NP Naja [242] 80 dont 8 < 12 h 0 26,4 0 62 Roxas [243] 98 0 NP NP NP Gerjy [244] 58 0 15,8 0 27,6 Kushwaka [245] 41 0 22,0 0 NP Muzi [248] 284 0 7,4 1,8 15,8 (8-48) Carapeti [249] 35 0 0 0 CNP (%)
NP NP NP NP NP NP NP 1,6 NP NP NP NP 9,0 NP NP NP 3 NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP 3,9 NP NP NP
ANP (%)
0 0 NP NP NP NP 1,1 NP 0 NP 1,8 NP 0 NP 0 NP 21 0 0 0 0 0 NP 0 15,0 4,1 11,7 7,6 NP 16,6 NP 11,8 0 0 0
0 NP 0 1,5 0 NP NP 5 NP 1,8 0 NP NP 4,2 NP NP 0 3.5 0
0 NP NP NP NP NP NP NP NP NP 2,7 0,5 0 0 0,5 NP
HNP (%)
87,8 NP NP NP 100
NP NP NP NP 78 NP 92,0 92,5 NP NP NP NP NP
80,0 NP NP NP NP NP 100 NP 100 NP NP NP 79,0 NP NP NP
Satisfaction (%)
S90 Recommandations SFCD-ACHBT
Article : 1er auteur (et al.) [+ réf ] Jayne [250] Pandini [251] Ong [252] Ho [253] Lam [268] Law [264] Guy [265] Leff [267] Slawik [272] Beattie [273] Knight [274] Plocek [275] Singer [276] Mariani [277] Hunt [278] Gabrielli [279] Esser [280] Orrom [281] O’Bichere [282] Goldstein [293] O’Donovan [294] Touzin [295] Heer [296] Henderson [297] Miles [298] Lacerda-Filho [299] Sohn [300] Robinson [311] Labas [313] Sohn [305] Johnson [314] Greco [315] Argov [316] Greenberg [317] Mlakar [318] Haveran [319] Masson [320] Goldstein [321]
40 40 60 54 45 48 100 226 357 (300 < 12 h) 160 695 (299 < 12 h) 75 68 (38 < 12 h) 66 51 70 70 19 30 70 63 81 155 374 81 100 42 53 256 60 33 33 2245 100 214 180 91 133
Nb Patients
Mortalité (%) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Morbidité (%) 12,5 10,0 3,3 11,1 26,6 20,8 28,0 NP 5,60 19,0 28 14,0 19,0 NP 12,0 11,4 14,3 10,0 13,3 NP NP 21,0 0 NP 14,0 28,0 0 0 9 8,3 18,2 NP 11,1 NP 22,4 10,6 NP 32
Réopération (%) 0 5,0 3,3 0 0 0 2,0 NP 1,8 NP 1,2 NP 1,5 0 NP 0 0 0 0 NP NP NP NP NP 5,0 2,0 NP NP 0 0 0 0 0 11,0 0 0 NP 2,6 15 (9-25) NP NP NP 55,7 31,4 NP NP 15 min (11-40) 25 NP NP 22,2 NP NP NP NP NP 17,8 NP NP 26 NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP 19 (12-40) NO 28±7 NP NP
Durée op. (min) 27,5 NP 1,6 11,1 13,0 4,0 16,0 28,0 1,0 12,7 NP 1,3 NP 15,2 18,0 11,4 NP 5,2 6,7 4,2 NP 17,3 NP 1,9 0 2,0 NP NP 2,0 0 0 0 0 5,0 1,0 0 0 NP
ANP (%) NP NP NP NP NP NP NP NP 1,70 NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP 7,9 12,0 NP NP NP NP 9 NP NP NP NP NP NP NP
CNP (%)
NP NP
5 NP 0 3,80 15,3 12,5 10 NP 1,70 5,0 0,60 NP NP NP 12 NP NP 0 0 NP NP NP 0 NP 6,3 0 NP NP 0 0 0 3,3 0 NP NP
HNP (%) 75 NP 97 NP NP NP NP NP NP 89 NP NP NP NP 86 NP 100 NP NP NP NP 88 NP NP NP 84 NP NP 87 NP NP NP NP NP 93 NP NP 89
Satisfaction (%)
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte S91
Article : 1er auteur Nb Patients (et al.) [+ réf ] Hoff [322] 190 Lim [323] 238 Plapler [324] 350 Wallis de Vries [325] 110 Hodgson [326] 90 Kyste pilonidal : ambulatoire < 12 h Oncel [255] 40 Testini [256] 100 Gupta [257] 35 Sungurtekin [258] 60 Tocchi [259] 103 Senatapi [283] 218 Dalenbäck [284] 131 Anderson [285] 51 Abdelrazecq [286] 66 Klin [287] 70 Seleem [288] 24 Gips [289] 1358 Isbister [327] 323 Courtney [328] 81 Abdul-Ghani [329] 51 Bendewald [330] 5 Al-Naami [331] 100 Soll [332] 93 Kement [333] 62 Licheri [334] 43 Fistule anale : ambulatoire < 12 h Venkatesh [290] 30 Jain [291] 20 Mohite [335] 114 Robertson [337] 20 Hamel [338] 12 Lentner [339] 108 de la Portilla [340] 14 Moy [341] 27 Fissure anale : ambulatoire < 12 h Arroyo [260] 80 Mishra [261] 40
Morbidité (%) 0,5 10,5 2,4 3,0 4,4 6,3 16,0 2,80 8,30 30,00 11,90 11,5 20,0 21,2 NP 8,0 12,5 NP 16,4 12,0 20,0 13 6,50 1,60
20,0 0 3,5 21 0 0,9 7 NP 3,75 60
Mortalité (%) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 5,0
46,6 15,0 0 NP 0 NP 35,7 59,0
0 0 0 0 NP NP 0,8 0 0 NP 0 4,1 0,3 0 0 0 NP 0 0 0
Réopération (%) NP 0 0,6 NP 1,1
NP NP
NP NP NP NP NP NP NP NP
0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
75,0 0 NP 0 NP 0 0 NP 0 0 0 0 NP 0 0 0 1,0 27,0 28,0 0
9 5,0 NP NP NP
NP 12,7 (5-20) NP NP NP 21,1 NP 23 30,5 29,9 NP NP NP 43 NP 19,3 NP NP NP NP NP NP 20 9,7 20
ANP (%)
Durée op. (min)
NP NP
20 0 NP NP NP NP NP NP
NP 0 0 NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP
6,3 NP NP 5 NP
NP NP NP NP NP
CNP (%)
0 NP
0 0 NP NP NP NP NP NP
0 0 NP 0 NP NP NP 0 0 NP 0 NP NP NP 0 NP NP NP NP NP
NP 5,50 NP NP NP
HNP (%)
NP NP
NP 100 NP NP NP NP NP NP
NP NP NP NP NP NP NP NP NP NP 84 NP NP NP NP NP NP NP NP NP
NP NP NP NP NP
Satisfaction (%)
S92 Recommandations SFCD-ACHBT
Article : 1er auteur Nb Patients Mortalité (et al.) [+ réf ] (%) Wiley [262] 79 0 Sanchez Romero [292] 120 0 Argov [342] 2340 0 Altomare [343] 153 0 Neufeld [344] 112 0 Hananel [345] 312 0 Hiltunen [346] 65 0 Troubles de la statique pelvienne : ambulatoire < 12 h Kimmins [348] 63 (39 < 12 h) 0 Proctologie : hospitalisation < 24 h Read [263] 413 0 Hémorroïdes : hospitalisation < 24 h Naja [242] 80 0 Arroyo [246] 200 0 Pérez-Vicente [247] 100 0 Slawik [272] 357 (57 < 24 h) 0 Knight [274] 695 (293 < 24 h) 0 Singer [276] 68 (30 < 24 h) 0 Gabrielli [312] 400 0 Kyste pilonidal : hospitalisation < 24 h Naja [254] 60 0 Fistule anale : hospitalisation < 24 h Hammond [336] 35 0 Troubles de la statique pelvienne : hospitalisation < 24 h Liberman [347] 34 0 Kimmins [348] 63 dont 11<24h 0 Arroyo [266] 37 0 Vijay [349] 5 0
Réopération (%) NP 0 0 0 2,7 0,6 12,3 4,3 NP 0 0 0 Voir 1,2 1,5 O NP 3 NP 4,3 2,7 0
Morbidité (%) 18 5 3 7,50 19,64 8,70 NP 10 4,4 26,4 NP NP 5,60 28 19 10,30 3 34,3 35,3 10 2,7 P
NP 76 (40-110) 44±10,1 NP
NP
42,0
62 NP 32,0±10 15 min (11-40) NP 22,2 NP
NP
29,0 20 11,0 0
0
10
16,6 3,0 0 0 NP NP 8,0
9,0
38
1,2 0 NP 0 3,6 NP NP
NP NP NP NP NP NP NP 76 (40-110)
ANP (%)
Durée op. (min)
NP NP NP 20
NP
NP
NP NP NP 1,70 NP NP NP
NP
NP
NP NP NP NP NP NP NP
CNP (%)
4,10 NP NP NP
0
NP
4,2 0 0 1,7 0,6 NP NP
NP
NP
2,5 0 NP 0 2,7 0,6 NP
HNP (%)
76,4 NP NP 80
100
82
54,1 NP NP NP NP NP NP
NP
NP
NP NP 96 NP NP NP NP
Satisfaction (%)
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte S93
S94
patients) par voie haute ou basse mais dans des équipes rompues à la chirurgie ambulatoire. Pour l’instant les publications reposent sur peu de malades et il semble nécessaire de poursuivre la phase de validation de ces indications en ambulatoire. (Tableau 9)
Recommandations Pour les patients répondant aux critères médicaux et socio-économiques de la prise en charge ambulatoire, et dans le cadre d’une organisation adaptée : • La chirurgie proctologique est faisable et est recommandée en hospitalisation de moins de 12 h (grade C). • La cure d’hémorroïdes est faisable et est recommandée en hospitalisation de moins de 12 h (grade B). • La prise en charge chirurgicale d’un sinus pilonidal en hospitalisation de moins de 12 h est recommandée (grade C). • La prise en charge d’une fistule anale en hospitalisation de moins de 12 h est recommandée (grade C). • La prise en charge d’une fissure anale en hospitalisation de moins de 12 h est recommandée (grade C). • La prise en charge d’un trouble de la statique pelvienne en hospitalisation de moins de 24 h est faisable, mais ne peut être recommandée en l’absence de donnée solide (grade C).
Actes de chirurgie digestive et endocrinienne ambulatoire en développement Chirurgie d’Urgence en Ambulatoire (Appendicectomie) Littérature disponible Les articles analysés ont été identifiés par la combinaison des mots-clés suivants : « ambulatory surgery », « day case surgery », « short stay surgery », « out patient surgery » Et : « appendectomy », « appendicitis ».
Niveau de Preuve Scientifique fourni par la littérature Niveau 1 Essais comparatifs randomisés de forte puissance Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés Analyse de décision basée sur des données bien menées Niveau 2 Essais comparatifs randomisés de faible puissance Etudes comparatives non randomisées bien menées Etudes de cohorte Niveau 3 Etude cas-témoins Niveau 4 Etudes comparatives comportant des biais importants Etudes rétrospectives Série de cas
Recommandations SFCD-ACHBT
Au total en réunissant ces 5 publications, on compte 9 appendicectomies réalisées au cours d’une hospitalisation < 12 h [364] et 227 au cours d’une hospitalisation < 24 h, soit 236 appendicectomies.
Historique et pertinence de l’ambulatoire pour la pathologie Il n’existe à ce jour que des publications sporadiques concernant la chirurgie digestive réalisée en urgence au cours d’une hospitalisation ambulatoire. Par ailleurs, ces études incluent très souvent des pathologies différentes et ne sont pas spécifiquement construites pour évaluer la chirurgie ambulatoire. Les quatre pathologies rapportées sont : l’appendicite aiguë, la cholécystite, les hernies (inguinales, crurales) compliquées (étranglées, douloureuses) et la pathologie hémorroïdaire d’urgence. Pour toutes ces raisons nous ne ferons référence par la suite qu’à l’appendicectomie pour appendicite aiguë réalisée en urgence. Les données disponibles relatant une expérience de l’ambulatoire pour les pathologies urgentes vésiculaire, herniaire, et hémorroïdaire sont respectivement traitées dans les chapitres Cholécystectomie par cœlioscopie en ambulatoire, Chirurgie pariétale en ambulatoire, et Chirurgie proctologique en ambulatoire. Cette restriction faite, il reste néanmoins extrêmement difficile de dégager des données robustes dans la littérature concernant l’appendicectomie aiguë réalisée en urgence au cours d’une hospitalisation ambulatoire. Il existe quatre raisons majeures à cet écueil : (i) nous disposons dans la littérature que de 236 cas, (ii) par définition, ces hospitalisations sont non programmées (chirurgie d’urgence) (iii) la surveillance postopératoire > 24 h fait le plus souvent partie de la prise en charge dans cette indication, (iv) aucune étude en intention de traiter n’est disponible, seul des résultats de faisabilité a posteriori sont disponibles.
Critères d’inclusion • Appendicite aiguë compliquée ou non (NP4) ; • comorbidité minimale (sans précision) (NP4).
Articles 0
0
0 5 [364–368]
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
S95
Critères d’exclusion
Complications
• Péritonite généralisée ; • sepsis généralisé (NP4).
Mortalité : aucun décès postopératoire n’a été rapporté (NP4). Morbidité : de 0 à 6,4 % [364–368]. Cinq complications postopératoires sont survenues entre J2 et J7 (4 péritonites et 1 fuite du moignon). Toutes ces complications ont été traitées par laparotomie. Il n’y a pas eu de séquelles ni de décès (NP4).
Spécificités techniques chirurgicales Il n’existe aucune donnée sur l’appendicectomie réalisée par laparotomie. Toutes les données disponibles le sont pour l’abord cœlioscopique [364–368] (NP4). Aucune précision sur le drainage n’est rapportée.
Résultats
Spécificités périopératoires médicales
Non disponibles et en particulier aucune donnée sur la durée opératoire, ni sur les résultats à distance.
Aucun protocole précis n’est disponible. En particulier aucun protocole d’antibiothérapie ou de prise en charge des DPO ou des NVPO. La réalimentation ainsi que le lever ne sont pas détaillés. La seule recommandation est de suivre les recommandations locales de bonne pratique. Une seule étude rapporte un protocole de suivi. Ainsi Schreiber et al. [366], suivaient leurs patients par téléphone et réalisaient un examen clinique à J3 ou J4 (NP4).
évaluation de la faisabilité de l’ambulatoire -- Admissions non programmées Aucune étude n’ayant été fait en intention de traiter, nous ne disposons d’aucune donnée pour le taux d’admission non programmée. Dans toutes les études, la conversion de la cœlioscopie à la laparotomie était une cause d’hospitalisation > 24 h.
-- Consultations non programmées Donnée non disponible
-- Hospitalisations non programmées De 0 à 6,4 % [364–368] (NP4). Les causes étaient : NVPO (n = 1), faiblesse et fatigue (n = 1) et complications chirurgicales (n = 5, cf. infra).
Niveau de Preuve Scientifique fourni par la littérature Niveau 1 Essais comparatifs randomisés de forte puissance Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés Analyse de décision basée sur des données bien menées Niveau 2 Essais comparatifs randomisés de faible puissance Etudes comparatives non randomisées bien menées Etudes de cohorte Niveau 3 Etude cas-témoins Niveau 4 Etudes comparatives comportant des biais importants Etudes rétrospectives Série de cas
Évaluation de la prise en charge en ambulatoire par le patient Donnée non disponible
Synthèse L’analyse de la littérature rapporte une faible expérience de l’appendicectomie en ambulatoire (9 cas d’hospitalisation de moins de 8 h et 227 de moins de 24 h). Aucune étude n’est disponible en intention de traiter. Les données disponibles sont donc celles de la possibilité d’écourter la surveillance hospitalière postopératoire plutôt que celles d’une véritable prise en charge ambulatoire, et ce sans qu’aucun protocole précis ne soit décrit. Aucun décès postopératoire n’a été rapporté. La morbidité rapportée ne diffère pas de celle connue pour les appendicectomies prises en charge au cours d’hospitalisations conventionnelles (NP4). (Tableau 10)
Recommandation La faisabilité de la réalisation d’une appendicectomie par abord cœlioscopique pour pathologie aiguë en ambulatoire reste à démontrer et ne peut être recommandée en l’absence de données solides (Grade C).
Articles 0
0
0 3 [369–371]
Recommandations SFCD-ACHBT
NP 100 NP NP NP
Littérature disponible
NP 0 NP NP NP
Les articles analysés ont été identifiés par la combinaison des mots-clés suivants « ambulatory surgery », « day case surgery », « short stay surgery », « out patient surgery » Et « ileostomy », « colostomy »
NP NP NP NP NP
Seuls 3 articles ont été retenus, 1 sur la confection ou réfection de stomie en ambulatoire [369], et 2 sur la fermeture d’iléostomie en ambulatoire [370,371].
NP 0 NP NP 6,4
Historique et pertinence de l’ambulatoire pour la pathologie
* l’article complet comporte 104 patients dont 66 < 24 h, la moyenne est faite sur les 104
35 (20-80)* NP NP NP 45 (30-120) NP 0 NP NP NP NP 22 NP NP 6,4 66 18 39 35
0 0 0 0 78
NP NP NP 0 0
NP 9
0
NP
NP
NP
NP
NP
NP
NP
Confection, réfection et fermeture de stomie
Tableau 10. Récapitulatif Article : 1er auteur (et al.) [+ réf ] Ambulatoire < 12 h Gilliam [364] Hospitalisation < 24 h Gilliam [364] Alvarez [365] Brosseuk [366] Jain [367] Screiber [368]
des articles sélectionnés pour « Chirurgie d’urgence en ambulatoire (appendicectomies) ». Nb Patients Mortalité Morbidité Conversion Réopération Durée op. (%) (%) (%) (%) (min)
ANP (%)
CNP (%)
HNP (%)
Satisfaction (%)
S96
La réalisation d’une colostomie ou d’une iléostomie est indiquée dans le même temps qu’une chirurgie colo-rectale avec anastomose basse et/ou difficile afin de réduire l’incidence et la sévérité des fistules anastomotiques, ou secondairement en cas de troubles fonctionnels importants après chirurgie colo-rectale [372–375]. La fermeture de la stomie nécessite une hospitalisation qui varie selon les séries de 3 à 6 jours [373, 376–378]. Par ailleurs, les complications après fermeture de stomie sont faibles, surviennent immédiatement après la chirurgie et sont représentées par des NVPO, des iléus, des fistules et des abcès de paroi [370]. De ce fait des centres experts en chirurgie colo-rectale et ambulatoire ont tenté de réaliser des fermetures d’iléostomie et des confections secondaires de stomies en ambulatoire. Au total, il a été publié les résultats de 34 malades ayant eu une fermeture d’iléostomie en ambulatoire (28 dans une étude [370] et 6 dans l’autre [371]) et 12 malades ayant eu une confection ou réfection de stomie (11 iléostomies et 1 colostomie transverse) [369].
Critères d’inclusion -- Confection ou réfection de stomie : • équipe médicale et paramédicale entraînées à la chirurgie ambulatoire pour d’autres pathologies ; • malades ASA I ou II.
-- Fermeture d’iléostomie : La majorité des malades (n = 28) [370] était pris en charge dans une unité spécifique de chirurgie ambulatoire. Les critères d’inclusions n’étaient pas détaillés dans les deux études [370,371].
Critères d’exclusion -- Confection ou réfection de stomie : • score ASA > II; • patients ne pouvant pas être autonome rapidement concernant la gestion de leur stomie.
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
-- Fermeture d’iléostomie :
S97
Pour la majorité des malades (n = 28) [370] les critères d’exclusion étaient les suivants : angor instable, décompensation cardiaque, accident cérébral ou infarctus du myocarde dans les 6 mois précédant la chirurgie, hypoxémie, insuffisance hépatique avec coagulopathie et/ou encéphalopathie, apnée du sommeil, IMC > 50 kg/m², insuffisance rénale terminale, infection en cours.
• Immédiatement après l’intervention, le patient pouvait boire tout ce qu’il tolérait. Les patients partaient chez eux avec un régime alimentaire pré-établi et avec un rendez-vous de consultation à 6 ou 8 semaines. • Les critères de sortie étaient : tolérance aux liquides sans vomissement, cicatrice sèche, hémodynamique stable, température > 35,5 °C, score de douleur < 5 (échelle de 0 à 10), réflexes de protection présents, score modifié de Ramsey (échelle de sédation) < 3.
Spécificités techniques chirurgicales
Evaluation de la faisabilité de l’ambulatoire
Confection ou réfection de stomie : une mobilisation du tube digestif par abord cœlioscopique pour la confection des iléostomies était réalisée dans 7 cas sur 11. Fermeture d’iléostomie : la fermeture de l’iléostomie se faisait par voie élective, de façon manuelle ou mécanique.
-- Confection ou réfection de stomie
Spécificités péri-opératoires médicales -- Confection ou réfection de stomie : • Une consultation préalable au domicile par une infirmière stomathérapeute pour information avec éducation sur le changement des poches de stomie était réalisée. • Une infiltration des plaies par un anesthésique local et la prescription d’antalgiques simples, non opiacés étaient proposées. • Les critères de sortie étaient : mobilisation indépendante et facile, tolérance d’une alimentation légère, douleur contrôlée. • Visite à domicile systématique le lendemain de l’intervention par l’infirmière stomathérapeute.
-- Fermeture d’iléostomie : • Les spécificités sont détaillées pour la majorité des malades (n = 28) [370]. • Un bilan était fait avant la fermeture de stomie avec un examen clinique, une anuscopie et une opacification aux hydrosolubles pour éliminer une fistule anastomotique. Aucune préparation digestive n’était réalisée et une dose d’antibiotique était donnée de façon prophylactique. • Les DPO étaient gérées par des antalgiques oraux non opiacés si possible, une infiltration de la plaie opératoire par un anesthésique local pouvait être faite.
Niveau de Preuve Scientifique fourni par la littérature Niveau 1 Essais comparatifs randomisés de forte puissance Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés Analyse de décision basée sur des données bien menées Niveau 2 Essais comparatifs randomisés de faible puissance Etudes comparatives non randomisées bien menées Etudes de cohorte Niveau 3 Etude cas-témoins Niveau 4 Etudes comparatives comportant des biais importants Etudes rétrospectives Série de cas
• Admissions non programmées :
Onze malades sont sortis avant la 23e heure postopératoire et un malade est sorti au 3e jour post-opératoire.
• Consultations non programmées : Aucune.
• Hospitalisations non programmées : 8 %.
Un seul malade (8 %) a été hospitalisé à la 72e heure postopératoire pour raisons sociales (homme de 75 ans, perte d’autonomie postopératoire).
-- Fermeture d’iléostomie • Admissions non programmées :
Aucune, mais sous réserve d’une durée de séjour < 24 h.
• Consultations non programmées : Aucune.
• Hospitalisations non programmées : 8,8 %.
Sur les 34 patients rapportés, il a été noté trois réhospitalisations. Deux malades ont été réadmis au bout de 48 h pour un iléus avec nausées, vomissements et déshydratation. Ils sont sortis entre 2 et 4 jours après leur réadmission. Un malade a été réhospitalisé au 12e jour postopératoire pour un abcès intra-abdominal qui a été drainé par voie percutanée.
Articles 0
0
0 2 [56,379]
S98
Complications -- Confection ou réfection de stomie : Aucun décès n’a été rapporté. Aucune complication postopératoire n’a été rapportée.
-- Fermeture d’iléostomie :
Recommandations SFCD-ACHBT
douleurs et de la durée d’hospitalisation postopératoires, et ce malgré une augmentation de la durée opératoire et la nécessité de chirurgiens entraînés à cette intervention par rapport à la splénectomie par laparotomie [379–381]. Les complications après splénectomie cœlioscopique sont faibles [382], d’où l’idée de proposer cette intervention en ambulatoire. Seulement 12 malades splénectomisés par cœlioscopie en ambulatoire ont été publiés dans la littérature [56,379] à ce jour.
Aucun décès n’a été rapporté. Une complication postopératoire a été rapportée, il s’agit d’un abcès profond au 12e jour postopératoire.
Critères d’inclusion
Résultats
Les patients devaient vivre à moins de 30 minutes de l’hôpital.
Item non renseigné
Évaluation de la prise en charge en ambulatoire par le patient Item non étudiée.
Critères d’exclusion Les patients ayant une maladie néoplasique invalidante, ceux étant hospitalisés de longue durée avant la splénectomie et ceux devant rester hospitalisés après l’intervention pour des raisons hématologique ou néoplasique.
Synthèse
Spécificités techniques chirurgicales
La confection, la réfection et la fermeture de stomie (essentiellement d’iléostomie) semblent réalisables en ambulatoire dans des équipes entraînées à l’ambulatoire avec de bons résultats. Pour l’instant les publications reposent sur peu de patients et il est nécessaire de poursuivre la phase de validation de ces indications en ambulatoire.
L’abord cœlioscopique se faisait en décubitus latéral. Trois trocarts étaient utilisés (2 de 11 mm et 1 de 12 mm). La technique était systématisée pour tous les malades. La rate était extraite dans un sac par une incision en fosse iliaque gauche. Un drainage n’a été laissé que chez deux malades.
Recommandations La faisabilité de la réalisation d’une iléostomie en chirurgie ambulatoire reste à démontrer et ne peut être recommandée en l’absence de données solides (Grade C). La fermeture d’iléostomie en chirurgie ambulatoire paraît faisable mais ne peut être recommandée en l’absence de données solides (Grade C).
Splénectomie en chirurgie ambulatoire Littérature disponible Les articles analysés ont été identifiés par la combinaison des mots-clés suivants : « ambulatory surgery », « day-case surgery », « short stay surgery », « outpatient surgery » Et « splenectomy » Seul deux articles (même équipe et mêmes malades) ont été rapportés [56, 379].
Historique et pertinence de l’ambulatoire pour la pathologie La voie d’abord coelioscopique pour la splénectomie à froid a vu ses indications augmenter du fait de la diminution des
Spécificités péri-opératoires médicales L’anesthésie était générale avec perfusion préventive pendant l’intervention d’analgésiques (kétorolac et paracétamol) et d’anti-émétiques (dropéridol et ondansetron) en systématique. Une infiltration d’anesthésique local dans les plaies était associée. Une évaluation du malade par le chirurgien 2 à 4 h après l’intervention et une discussion avec sa famille avant de décider de la sortie étaient organisées. Les numéros de téléphone du chirurgien et l’unité de soins étaient remis au patient. Tous les patients étaient contactés par téléphone le 1er soir et le lendemain matin pour s’assurer que tout allait bien. Pour les patients opérés d’un purpura thrombopénique idiopathique : deux culots plaquettaires étaient passés en peropératoire au moment de la section de l’artère splénique, une numération plaquettaire était réalisée avant leur sortie avec suivi postopératoire donné par les hématologues.
Évaluation de la faisabilité de l’ambulatoire Admissions non programmées : aucune Consultations non programmées : aucune Hospitalisations non programmées : Trois malades (25 %) ont été réadmis : un pour arythmie cardiaque (homme de 78 ans), un pour tachycardie supra ventriculaire (homme de 75 ans), et un pour hyperthermie avec exanthème cutanée au 3e jour (femme de 21 ans).
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
Complications Aucun décès n’a été rapporté. Quatre malades (33 %) ont présenté des complications : une tachycardie auriculaire, une tachycardie supra ventriculaire, un exanthème fébrile, et un abcès de paroi (traité au domicile).
Résultats La durée médiane d’intervention était de 58 minutes (45 – 135 minutes). Un patient splénectomisé pour purpura thrombopénique idiopathique a présenté une hyperplaquettose persistante en postopératoire, les autres avaient un taux de plaquettes normal à partir du 2e jour postopératoire. Aucune récidive de la thrombopénie n’était notée après un recul médian de 21 mois (2 – 30 mois)
Evaluation de la prise en charge en ambulatoire par le patient Une enquête de satisfaction se faisait par téléphone au 1er et 7e jour postopératoire. Les résultats à 1 et 7 jours postopératoire étaient : satisfaction excellente dans 9 cas (76 %), moyenne dans 2 cas (16 %), et non satisfait dans 1 cas (8 %).
S99
Surrénalectomie par cœlioscopie Littérature disponible Les articles analysés ont été identifiés par la combinaison des mots-clés suivants « ambulatory surgery », « day case surgery », « short stay surgery », « out patient surgery » Et « adrenalectomy »
Pertinence et historique de l’ambulatoire pour la pathologie L’abord cœlioscopique pour une surrénalectomie s’est rapidement imposé depuis son introduction. En effet, certains auteurs rapportent que la qualité du geste d’exérèse semble de meilleure qualité [385, 386], et d’autres ont constaté une diminution très significative des DPO, ainsi que des durées d’hospitalisation et de convalescence lors de l’utilisation de cette voie d’abord [385–387]. Son seul désavantage est un temps d’intervention allongé sans toutefois excéder deux heures le plus souvent. Le faible taux de complications post opératoires a encouragé certaines équipes chirurgicales à réaliser ces interventions en ambulatoire.
Critères d’inclusion
Synthèse
-- Critères pré-opératoires :
Concernant la réalisation dune splénectomie cœlioscopique en ambulatoire l’étude de la littérature ne permet de rapporter que 12 cas, pour maladie non néoplasique. Aucun décès n’a été observé, ni aucune ré-intervention chirurgicale. Des taux de 33 % de complications postopératoires et 25 % de réadmissions sont rapportés.
• Patient ayant un niveau de compréhension suffisant et un téléphone accessible, habitant à moins de 30 minutes de l’hôpital, et pouvant être accompagné par un adulte responsable pendant les 24 premières heures suivant la sortie ; • tumeur surrénalienne de taille inférieure à 5 cm ; • adénomes de Conn ou tumeur non sécrétante ; • contrôle de l’hypertension artérielle préopératoire ; • absence de pathologie cardiaque ; • âge < 70 ans ; • IMC < 40 kg/m².
Recommandations La faisabilité de la réalisation d’une splénectomie cœlioscopique en ambulatoire reste à démontrer et ne peut être recommandée en l’absence de données solides (Grade C).
Niveau de Preuve Scientifique fourni par la littérature Niveau 1 Essais comparatifs randomisés de forte puissance Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés Analyse de décision basée sur des données bien menées Niveau 2 Essais comparatifs randomisés de faible puissance Etudes comparatives non randomisées bien menées Etudes de cohorte Niveau 3 Etude cas témoins Niveau 4 Etudes comparatives comportant des biais importants Etudes rétrospectives Série de cas
-- Critères péri-opératoires : Intervention finissant avant midi.
Articles 0
0
0 3 [56,383,384]
S100
-- Critères post-opératoires : • stabilité hémodynamique ; • abdomen souple, alimentation orale bien tolérée ; • douleur contrôlée par des analgésiques oraux.
-- Critères d’exclusion : • Phéochromocytome ; • conversion en laparotomie ; • complication per ou post-opératoire.
Spécificités techniques chirurgicales • Abord trans ou rétro péritonéal ; • technique utilisant 3 ou 4 trocarts sans spécificité technique liée à l’ambulatoire.
Spécificités techniques médicales Le protocole anesthésique était adapté à la chirurgie ambulatoire privilégiant les AINS aux morphiniques en périodes per- et post-opératoires. L’instillation d’anesthésiques locaux au niveau des orifices de trocart [383] a été proposée par certaines équipes (NP4). La décision de sortie était prise par le chirurgien ayant opéré le malade. Les patients étaient contactés le soir même de l’intervention.
évaluation de la faisabilité de l’ambulatoire • Admissions non programmées : Dans les séries disponibles, en prenant compte le faible effectif de celles-ci, le taux d’ANP est nul [56,383,384].
• Consultations non programmées L’analyse de la littérature ne permet pas de dégager précisément leur prévalence.
• Hospitalisations non programmées De 0 [383,384] à 13 % [56]. Les réhopsitalisations en urgence se faisaient pour troubles cardiaques (n = 2) ou rougeole (n = 1).
Complications Mortalité : Nulle Morbidité : Nulle d’après les séries [56,383,384] Réopérations : 0 %
Résultats La durée opératoire moyenne varie de 38 minutes à 135 minutes [383,384]. Dans le cas des patients opérés pour adénome de Conn, le taux de guérison était de l’ordre de 90 % [383,384].
Recommandations SFCD-ACHBT
Évaluation de la prise en charge en ambulatoire par le patient La satisfaction était jugée excellente au premier et septième jour post-opératoire pour 92 % des patients et moyenne pour 8 % (liée à la douleur post-opératoire) [384] ou de l’ordre de totalement satisfait pour tous les malades dans une autre étude [383].
Synthèse L’analyse de la littérature retrouve des données concernant au total 31 patients opérés d’une surrénalectomie cœlioscopique en ambulatoire à ce jour. Chez ces patients sélectionnés et pris en charge par des équipes expertes, le taux de complication était nul, le taux de conversion en hospitalisation traditionnelle et le taux de ré-hospitalisation également. Les taux de satisfaction des patients, basés sur une auto-évaluation, étaient élevés.
Recommandation La surrénalectomie cœlioscopique en chirurgie ambulatoire paraît faisable mais ne peut être recommandée en l’absence de données solides (Grade C).
Textes d’experts sur la pratique de la Chirurgie Ambulatoire Chirurgie ambulatoire : définition, aspects réglementaires et organisationnels La dynamique de projet, les étapes pour développer l’ambulatoire La chirurgie ambulatoire en France est aujourd’hui « en retard » en termes de développement par rapport à d’autres pays occidentaux (source OCDE). Si tout le monde, notamment les patients et les instances gouvernementales (en France, le ministère de la santé et la CNAMTS) souhaitent un développement rapide, la mise en œuvre locale nécessite de gérer plusieurs approches : • Une approche d’équipe et temporelle où l’enjeu est de réussir à créer des habitudes de travail entre des professionnels et de stabiliser progressivement des procédures et créer le sentiment d’appartenance à une équipe ; • Une approche « verticale » où l’enjeu est de se conformer aux exigences réglementaires, organisationnelles et tarifaires ; • Une approche stratégique/établissement/bassin de population où l’enjeu est de se projeter sur le service rendu, l’outil de travail et l’hôpital du futur. Les responsables des unités ambulatoires doivent donc naviguer entre ces trois approches et « convaincre » leurs confrères de développer l’ambulatoire en créant un sentiment de confiance entre tous. Ralph Stacey, directeur de « the Complexity and Management Centre at the Business School of the University
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
of Hertfordshire » en Angleterre, propose un schéma pour gérer les types de situations complexes (Annexe 6 - Fig. 1) [388]. Toute situation de management peut s’évaluer avec deux dimensions : • le degré de certitude de survenue d’un événement. Cette approche est à croiser avec les travaux actuels sur l’évaluation du rapport bénéfice risque (cf. également La société du risque sur la voie d’une autre modernité, Ulrich Beck, Champ Flammarion) ; • la distance pour arriver à un compromis fiable et stable entre les acteurs. Une utilisation « pratique » de cette matrice a été réalisée par un consultant (http://www.plexusinstitute.org/ edgeware/archive/think/main_aides3.html). Le point central pour le projet ambulatoire est de comprendre que la mise en œuvre dépend étroitement de la communication avec les « partenaires », parfois opposants à l’ambulatoire. C’est dans cette communication locale sur les « formes » de l’ambulatoire fournies par la réglementation et les bonnes pratiques des sociétés savantes que les équipes trouvent localement leur stratégie de mise en œuvre et capitalisent leur expérience. Plus pratiquement, que l’on soit en établissement privé ou public, le « projet ambulatoire » est un élément de dynamique pour les 10 prochaines années. C’est une vision complémentaire d’une vision purement réglementaire qui souvent introduit des notions, des seuils, des modes d’organisations qui ne tiennent pas compte de l’état de maturité de l’ambulatoire dans un établissement. Pour faciliter la lecture du document ci-joint et aider les équipes à avancer dans la démarche ambulatoire, nous proposons aujourd’hui de distinguer trois moments clefs dans la mise en place de l’unité ambulatoire : • la création de l’unité ambulatoire. Les notions clefs sont : l’évaluation des parts de marché, le choix des protocoles opératoires, les exigences de la régulation et de la planification, la viabilité tarifaire, le type de centre, la place du centre dans l’établissement, l’analyse de tous les flux, le choix des circuits, le règlement intérieur et les définitions de fonction. C’est le moment de la définition, de la faisabilité et de la réalisation du concept ; • la montée en charge : le décollage du concept, l’évaluation du fonctionnement ; • l’optimisation et l’extension vers la chirurgie majeure ambulatoire, l’utilisation de chemins cliniques.
Définitions, aspects réglementaires et tarification La définition de la chirurgie ambulatoire est un concept d’organisation multifactoriel, centré sur le patient. Elle est soumise à une réglementation qui va évoluer rapidement (projet de décret relatif aux conditions techniques de fonctionnement applicables à l’activité de soins de chirurgie, projets de directives européennes, …). Le développement de la chirurgie ambulatoire en France s’intègre dans un mouvement, fort qui touche l’ensemble des pays industrialisés et certains pays en voie d’émergence.
-- Un concept d’organisation centré sur le patient Ce concept d’organisation, qui optimise les différentes phases de la prise en charge du patient au sein d’une structure, trouve sa traduction dans la durée d’hospitalisation
S101
réduite au strict nécessaire et sans nuit d’hébergement. Cette prise en charge optimisée est source d’efficience et les avantages en termes de qualité sont nombreux : diminution de l’exposition au risque d’infections nosocomiales, morbidité et mortalité moindres, satisfaction des patients [389–392]. Ce concept d’organisation, qui repose sur la gestion des flux et l’optimisation du circuit patient, suppose : • une organisation dont l’objectif est d’optimiser le séjour chirurgical du patient ; • une chirurgie programmée à faible risque hémorragique, à suites simples et à douleurs, nausées et vomissements postopératoires facilement contrôlables ; • des procédures d’évaluation de la qualité des soins et de la gestion du risque ; • la mise en place de protocoles formalisés ; • la sélection des patients sur des critères multiples, en particulier médico-sociaux et environnementaux ; • l’intégration du médecin généraliste par une information en temps réel pour la pré-sélection du patient, l’orientation et le conseil dans le système de soins vers la chirurgie ambulatoire ou éventuellement un suivi à domicile ; • des équipes de chirurgie, d’anesthésie, de soins, et d’administratifs maîtrisant leurs pratiques et capables d’une approche collective de ce nouveau concept d’organisation ; • une maîtrise des flux, qui implique a priori que certains locaux soient dédiés.
-- La réglementation française actuelle La chirurgie ambulatoire est actuellement toujours considérée comme une alternative à l’hospitalisation. Elle est définie réglementairement comme une chirurgie de jour, sans hébergement de nuit, pour des actes nécessitant une anesthésie ou le recours à un secteur opératoire avec une organisation spécifique limitant le déplacement des patients [393–395].
-- Le projet de décret français relatif à l’activité de soins de chirurgie Ce décret qui doit paraître prochainement prévoit : • a) l’intégration de la chirurgie ambulatoire en qualité de modalité de l’activité des soins et non plus d’alternative à l’hospitalisation ; • b) l’organisation d’une prise en charge de chirurgie ambulatoire pour tout établissement autorisé à pratiquer la chirurgie ; • c) la création d’une possibilité d’autorisation exclusive à la chirurgie ambulatoire pour un établissement (centre indépendant) qui serait conventionné pour l’activité de recours avec un autre établissement possédant une capacité d’hospitalisation traditionnelle ; • d) une durée de séjour du patient dans la structure inférieure ou égale à 12 heures mais une extension des durées d’ouverture de l’Unité de Chirurgie Ambulatoire (UCA) au-delà de 12 heures ; • e) la suppression des ratios en personnel et en locaux, mais la définition d’exigences en termes de compétences professionnelles.
-- Définitions, réglementation : questions/réponses • La chirurgie ambulatoire est-elle une chirurgie légère ? La chirurgie ambulatoire est une vraie chirurgie qualifiée, réalisée par des médecins maîtrisant leur pratique
S102
et requérant la sécurité d’un bloc opératoire. Des actes chirurgicaux « lourds », qui rassemblent des niveaux de complexité et de risque importants - thyroïdectomies, chirurgie de l’hypophyse, cure de reflux gastro-œsophagien sous cœlioscopie - se pratiquent aussi en ambulatoire, tant en France qu’à l’étranger. Les actes médicaux (actes d’exploration, endoscopies) et chirurgicaux (soins externes) ne relevant pas pour leur réalisation d’un secteur opératoire ou d’une anesthésie au sens réglementaire ne font donc pas partie de cette chirurgie qualifiée.
• Quid de la chirurgie foraine ?
En forain, les structures d’accueil et de secrétariat, les unités d’hospitalisation et les blocs opératoires sont communs à l’activité ambulatoire et traditionnelle. La chirurgie ambulatoire foraine n’est pas réglementaire et va à l’encontre des exigences liées au concept ambulatoire. Le patient n’est plus au centre de l’organisation, ce qui génère des dysfonctionnements (annulations et reports) et réduit la qualité et la sécurité de la prestation.
• Ce n’est pas une chirurgie de moins de 48 heures
La chirurgie ambulatoire n’est pas une chirurgie de court séjour. Elle implique, en France, la sortie du patient le jour même de son admission, sans nuit d’hébergement.
• Chirurgie programmée et/ou chirurgie d’urgence ?
Les opérations ou actes réalisés en ambulatoire sont par définition programmés. Cependant, certaines interventions chirurgicales d’urgence, convenablement sélectionnées et n’engageant ni le pronostic vital, ni le pronostic fonctionnel, pourraient être « programmées » dans des unités de chirurgie ambulatoire, à condition de ne pas perturber l’organisation et le planning opératoires. Cela nécessite d’organiser le flux des urgences en coordination avec le flux ambulatoire afin de garantir la cohérence des plannings opératoires et un niveau de qualité et de sécurité identique.
• Faut il une liste d’actes pour la chirurgie ambulatoire ? Les sociétés savantes, tant nationales qu’internationales, n’ont jamais souhaité produire de listes d’actes faisables en ambulatoire. Ce n’est pas l’acte qui est ambulatoire, mais bien le patient. La décision d’une prise en charge ambulatoire doit se faire au cas par cas, après analyse du rapport bénéfice/risque du triptyque acte, patient et structure. Par contre il existe : • La liste des 18 gestes marqueurs construite par la CNAMTS et l’AFCA avec pour objectif d’étudier les conditions de développement de la chirurgie ambulatoire en France 6. Elle regroupe toutes les spécialités chirurgicales avec une approche à la fois quantitative (intervention chirurgicale la plus fréquente de la spécialité) et qualitative (niveaux de pratiques différents depuis des actes à faible niveau d’environnement jusqu’aux actes avec un niveau de technicité, de complexité et un environnement importants). • La liste des actes (5 en 2008, 17 en 2009) soumis à une mise sous entente préalable de la CNAMTS. Ainsi, si ces actes sont réalisés en hospitalisation conventionnelle leur prise en charge ne pourra se faire qu’après accord de la CNAMTS. • La liste en 2009 des 17 actes bénéficiant d’un tarif identique en ambulatoire et en hospitalisation complète. • La liste des 37 actes de l’IAAS qui ouvre les indications assez largement et est utilisée aujourd’hui pour comparer les performances internationales. Sur ce point, les
Recommandations SFCD-ACHBT
comparaisons sont complexes car les modes de codifications sont différents d’un pays à l’autre. Par exemple, le codage des pathologies aux États-Unis est toujours en ICD9, là où en France nous codons en ICD10.
• Quelle structure ambulatoire ?
Il n’y a pas de modèle au sens architectural du terme. L’architecture ne doit traduire qu’un choix organisationnel. L’agencement et l’aménagement des espaces sont dictés par le parcours du patient. Cependant on peut individualiser 4 types principaux d’organisation ambulatoire (dites « structures ») : • Intégrées : locaux d’accueil et de séjours dédiés à l’ambulatoire localisés dansun établissement de santé. Le bloc opératoire est commun aux activités traditionnelles et ambulatoires. • Autonomes : locaux d’accueil et de séjour, bloc opératoire dédiés à l’ambulatoire et situés dans un établissement de santé avec hébergement. Le bloc ambulatoire peut être éventuellement situé dans le bloc traditionnel dès lors que les circuits sont bien différenciés au moment de son utilisation. • Satellites : structure autonome située dans le périmètre de l’établissement de santé avec hébergement. • Indépendantes : structure satellite, mais située hors du périmètre d’un établissement de santé avec hébergement. Les centres intégrés sont le modèle le plus ancien et représentent la quasi-totalité des structures françaises depuis 20 ans. Leur avantage est celui d’une grande facilité de mise en œuvre dans un établissement déjà existant. Leur inconvénient est qu’ils sont souvent un frein au développement de la chirurgie ambulatoire, où la culture de la prise en charge traditionnelle reste dominante. Les autres centres (autonomes, satellites et indépendants) témoignent de la mise en œuvre d’organisations spécifiques séparant le flux de l’ambulatoire des autres flux. Elles ne se justifient que dans la mesure où il existe une masse critique suffisante. Les centres indépendants hors du périmètre d’un établissement de santé avec hébergement n’ont pas aujourd’hui d’autorisation légale en France hormis dans le cas où ils résultent d’établissements de santé qui ont fait disparaître leur capacité d’hébergement tout en gardant leur entité juridique. Le projet de décret relatif aux conditions techniques de fonctionnement applicables à l’activité de soins de chirurgie donnera la possibilité d’autorisation exclusive pour la chirurgie ambulatoire. Le rapport du Conseil National de la Chirurgie de Septembre 2006 préconise le développement de cette activité ambulatoire exclusive dès lors que le volume d’activité chirurgicale est supérieur à 3 000 actes ambulatoires annuels et qu’il existe une convention spécifique avec un établissement proche doté d’une unité d’hospitalisation chirurgicale complète [6].
-- Tarification/ organisation et évaluation des coûts Il existe une confusion actuellement entre la définition de la chirurgie ambulatoire dans son organisation et les modalités de son identification/tarification (depuis 2004, la T2A fixe les rémunérations des séjours de chirurgie ambulatoire identiques à ceux avec une nuit d’hébergement). Cette confusion est à même d’induire des comportements inadaptés : • Sur les actes : certains actes dits « frontières » ou « bobologie » ne relevant pas pour leur réalisation d’un secteur
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opératoire ou d’une anesthésie au sens réglementaire sont venus encombrer les structures de chirurgie ambulatoire et ainsi probablement obérer le développement d’une vraie chirurgie ambulatoire. • Sur la durée de séjour : -- dès lors que les principaux freins au développement de la chirurgie ambulatoire dans le secteur public sont culturels et organisationnels, l’absence de différenciation entre les tarifs d’ambulatoire vrai et de court séjour avec une nuit d’hébergement n’a pas incité à faire évoluer l’organisation traditionnelle de la structure ; -- dès lors qu’une part non négligeable de la rentabilité des établissements privés à but lucratif est basée sur les recettes annexes, l’absence de différenciation entre les tarifs d’ambulatoire vrai et de court séjour avec une nuit d’hébergement incite les structures à garder les patients deux jours, permettant la facturation de suppléments (chambre particulière par exemple…) ; -- l’amalgame entre la chirurgie ambulatoire et l’hospitalisation de courte durée (moins de 48 h) fait dans la circulaire DHOS du 29 avril 2008 relative au développement de la chirurgie ambulatoire dans les établissements de santé ne favorise pas l’émergence d’une organisation spécifique propre à la chirurgie ambulatoire [396]. La nouvelle politique tarifaire (V11) n’est pas incitatrice au développement de cette même chirurgie ambulatoire. L’identification et la tarification des séjours de chirurgie ambulatoire ont varié dans le temps : • En 1983, la mise en place du PMSI s’accompagne de l’individualisation de la cm 24 (catégorie majeure : durée de séjour déterminante) qui regroupait les séjours sans nuit d’hospitalisation ; • En 1999, le logiciel « ambu » multipliait les points ISA (Indice Synthétique d’Activité) des séjours ambulatoires du secteur public ; • En 2004, la mise en place de la T2A a fixé la rémunération des séjours de chirurgie ambulatoire identique à celle des séjours avec une nuit d’hospitalisation ; • Enfin en 2009, la mise en place de la version 11 de la T2A supprime la CM 24 et fixe 4 niveaux de sévérité croissante. Les interventions en ambulatoire peuvent être rémunérées aux mêmes tarifs que ceux classés en niveau 1 de sévérité. À ce jour le différentiel de tarif entre les séjours d’ambulatoire et d’hospitalisation traditionnelle n’aide pas au développement de la chirurgie ambulatoire (de même que l’impossibilité de facturer des suppléments hôteliers pour des structures privées). Un tarif identique entre les deux modalités de prise en charge sur un nombre ciblé d’interventions chirurgicales (mix entre les deux tarifs) pourrait être la clé permettant l’émergence ou la pérennité de l’organisation spécifique de la chirurgie ambulatoire en dissociant la chirurgie ambulatoire et la politique tarifaire de rémunération des séjours. Il est important de rappeler la différence entre un tarif et une analyse de rentabilité, c’est à dire la comparaison avec le coût de la prise en charge. À titre de comparaison, une unité ambulatoire de 20 places gère entre 7 000 à 8 000 passages/an. Pour prendre en charge une activité comparable avec une durée de séjour de 2 jours, il est nécessaire d’avoir 2 unités d’hospitalisation complète de 25 lits, soit environ 50 lits. En termes de personnel non médical, 1 lit équivaut entre 1 et 1,1 personnel non médical, soit pour 50 lits environ 50 à 55 personnes. Une unité ambulatoire n’a pas la totalité de ce type de personnel, environ 15 personnes pour 20 « lits ».
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Le rapport est donc de 3 voir 4 si le nombre de personnes est un peu inférieur. Une structure ambulatoire reste donc moins coûteuse, même avec un tarif légèrement inférieur à celui de l’hospitalisation traditionnelle. Elle nécessite simplement que la rentabilité du projet soit projetée sur 2 à 3 ans et non dans l’année. La principale difficulté réside dans la réorganisation des capacités traditionnelles. Pour le personnel non médical, travailler dans une unité ambulatoire est également un puissant moyen de motivation. Il n’existe par exemple pas de roulement, pas de nuit, pas de week end.
Comment organiser une Unité de Chirurgie Ambulatoire (UCA) ? Les aspects organisationnels jouent un rôle de tout premier plan dans une UCA [397,398]. Sans doute plus qu’ailleurs, le respect des délais et les contraintes d’horaires constituent un cadre rigide avec lequel les responsables, médical et soignant, d’une UCA doivent composer. À cette contrainte temporelle, il convient d’ajouter le nécessaire respect des conditions de sécurité et de confort des patients. Les responsables d’une UCA se doivent donc d’assurer la maîtrise du fonctionnement de leur unité.
-- L’UCA : une petite entreprise au sein de l’hôpital On peut concevoir l’UCA comme un « prestataire de service » au sein d’un établissement de santé. Dès lors, et même si elle demeure totalement intégrée à l’établissement de santé, son fonctionnement présente de nombreuses caractéristiques la rendant comparable à une véritable entreprise. Sa gestion nécessite des compétences médicales autant qu’organisationnelles et d’encadrement. À sa tête on trouve un binôme opérationnel constitué du responsable médical et du cadre de l’UCA. C’est à ce binôme que revient la tâche de gérer, de piloter et de développer l’unité en visant à maîtriser au mieux le processus de prise en charge des patients. Le développement de l’UCA nécessite d’identifier les potentiels de développement de l’unité (en partie grâce à l’analyse des données PMSI), mais surtout de mobiliser son potentiel de croissance. C’est une démarche, longue, difficile, conditionnée par la légitimité des responsables de l’UCA et leurs qualités de leadership et de management. C’est à un développement soutenu dans le temps de l’activité, acte par acte, opérateur par opérateur, auquel doivent s’atteler les responsables d’UCA. La gestion d’une UCA est complexe car il s’agit bien d’articuler sans les amoindrir, plusieurs logiques : celles du patient, du chirurgien, de l’anesthésiste, et de l’organisation du bloc. Si le patient doit rester au centre de la prise en charge ambulatoire, il vient à l’UCA par le biais de son chirurgien qui le lui a proposé. Ainsi, s’il est important de suivre la satisfaction des patients et la qualité de leur prise en charge, il est également important de s’intéresser à l’opinion des opérateurs et en particulier, à leurs conditions d’exercice, aux créneaux opératoires qui leur sont attribués, ou encore à l’acceptabilité des contraintes imposées par un fonctionnement nécessairement protocolé.
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-- La maîtrise du processus de prise en charge des patients La principale contrainte de la chirurgie ambulatoire est celle de l’unité de temps : entrée, acte et sortie doivent avoir lieu le même jour. Tout écart par rapport à cette contrainte est susceptible de remettre en cause l’ensemble du processus. Il est donc nécessaire de connaître et de maîtriser le processus de prise en charge et les flux de patients. Pour cela il convient d’identifier [397] : • Les étapes à risque : celles qui sont complexes car faisant intervenir de nombreux acteurs, celles qui sont critiques car ayant un impact sur la réalisation des étapes ultérieures, celle pouvant entraîner une altération de la qualité d’une manière générale… Il faudra essayer de les contrôler. L’enjeu est, par exemple, d’éviter l’annulation de la procédure le jour de l’intervention pour non présentation ou retard excessif du patient. Ces deux risques ne sont pas systématiquement liés à des causes organisationnelles, mais sont souvent observés. La gestion de cette phase passe par l’information, la planification et l’organisation de la pré-admission, la vérification du dossier la veille, voire l’appel du patient. • Les étapes pouvant constituer un goulet d’étranglement et générer des attentes inutiles. Il faudra les repenser afin d’éviter toute rupture de charge. Par exemple, mettre en place un dispositif d’arrivée des patients de manière échelonnée, en fonction de leur heure de passage au bloc opératoire et des modalités d’anesthésie. Cette pratique permet de lisser la charge de travail du personnel dans le temps et de limiter les temps d’attente inutiles pour les patients. • Les étapes redondantes ou mobilisant des ressources sans améliorer l’efficience. Il faudra tenter de les éliminer. Par exemple, afin de faciliter le parcours du patient en préopératoire, il est possible de réduire le nombre d’étapes en en groupant certaines. Les étapes de programmation de l’admission auprès du service, de la consultation d’anesthésie et de la remise du dossier de pré-admission peuvent être réalisées par le secrétariat de consultations de chirurgie. Le patient n’aura donc plus qu’à réaliser sa pré-admission administrative suite à la consultation (de chirurgie ou d’anesthésie). • Enfin, il faut s’assurer que le processus de prise en charge du patient en ambulatoire est connu, compris et accepté de tous ceux qui auront à le mettre en œuvre.
• La gestion des flux et des circuits
Le problème majeur en chirurgie ambulatoire est la gestion des flux. Celle-ci repose en grande partie sur l’organisation des circuits : circuit du patient, circuit médical et circuit du matériel. Le circuit du patient : l’organisation du circuit du patient ambulatoire est aussi complexe que celle du patient chirurgical hospitalisé. Elle implique une participation active du patient. Le circuit du patient doit être le plus court possible, confortable, sécurisant et simplifié. Les locaux doivent être adaptés à l’importance de l’acte et le circuit du patient doit alléger le plus possible ses contraintes. En pratique, la pré-admission ayant déjà été faite le patient se rend directement au secrétariat de l’UCA. Auparavant l’éventuelle préparation cutanée aura été réalisée au domicile. Il sera alors pris en charge et orienté vers un espace de préparation et d’attente préopératoire (salle ou box) puis conduit au bloc opératoire. La visite préanesthésique qui est réglementaire peut se faire en salle de préparation ou au bloc opératoire. Après l’opération,
Recommandations SFCD-ACHBT
le patient passe par la salle de soins post-interventionnels (SSPI). Cette étape est obligatoire et la décision de sortie de SSPI est prise par le médecin anesthésiste réanimateur. Cette sortie n’est pas temps-dépendante mais score-dépendante (cf. texte sur l’anesthésie ambulatoire). Il est souhaitable que la SSPI soit spécifique à l’activité ambulatoire. Dans le cas contraire, le mélange de patients ambulatoires et conventionnels peut générer des délais de passage inutilement longs et rallonger le processus global. Dans ce dernier cas, il sera utile d’identifier les patients ambulatoires, de façon à évaluer leur état plus fréquemment et garantir une sortie rapide dans des conditions de sécurité optimale. À la sortie de la SSPI, les patients doivent pouvoir disposer d’un hébergement confortable, compatible avec leur état, tout en étant sous surveillance infirmière. Cette étape ne nécessite pas systématiquement le passage en box ou en chambre, mais peut s’effectuer directement dans une salle de repos, visible du poste de soins et distincte de la salle d’attente préopératoire. Une telle organisation, tout en garantissant un confort et une sécurité satisfaisants, permet de favoriser les rotations par place et de prendre en charge plus de patients avec des ressources identiques. Le circuit des soignants : les liaisons doivent être, ici aussi, les plus courtes possibles afin de respecter les horaires, le rythme d’activité et l’hygiène. Une fonction de coordination se justifie donc pleinement. Le circuit du matériel : sa complexité est fonction de l’importance de la structure de soins et de son degré d’autonomie. Hormis les structures indépendantes, toutes les autres structures partagent à des degrés variables une logistique commune imposée par la transversalité des flux hospitaliers. Une structure autonome ou satellite ne peut pas s’affranchir de la stratégie hospitalière d’autant que la gestion du matériel, la gestion des déchets, de la cuisine, de la stérilisation, du linge s’externalisent. Par contre, l’adaptation à la spécificité des flux de l’unité de chirurgie ambulatoire impose la rédaction d’un cahier des charges précis avec d’éventuels circuits propres. Le circuit de l’autorité et de l’information : Pour qu’une organisation soit viable, il faut une autorité accompagnée d’une information. Si le préalable d’une bonne définition de l’autorité n’est pas fait, le risque d’évoluer vers les dysfonctionnements habituels des blocs opératoire est inévitable. L’information est le lien formel entre tous les acteurs, y compris le patient, pour (i) établir de bonnes relations internes, (ii) faciliter la formation à tous les niveaux, et (iii) mettre en œuvre les modifications en cours pour permettre à la structure d ’évoluer. Les supports de l’information sont multiples. Dans le cadre de la chirurgie ambulatoire, ils se résument dans la rédaction précise et obligatoire du règlement intérieur sans oublier l’article fondamental des modalités de changement.
• L’aptitude à la rue : définir les rôles
Il n’existe pas de mode organisationnel standard permettant de sécuriser cette étape. L’autorisation de sortie est une décision médicale, nécessitant la signature d’un bulletin de sortie par l’un des médecins de la structure (article D 6124-304 du code de la Santé publique). Sous l’angle de la responsabilité professionnelle, chaque praticien est responsable des ses propres actes. Le non-signataire ne peut s’affranchir de sa propre responsabilité. Cependant la validation de la sortie ne se résume pas à une signature, il y a la validation d’un score par les infirmières, la production d’un compte-rendu, la vérification de l’absence de signe de
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complications immédiates, l’information du patient et de son entourage. Quelle que soit l’organisation mise en place, il est recommandé d’en décrire clairement les modalités au sein de la charte de fonctionnement de l’unité.
• Les suites de soins doivent garantir la sécurité et le confort Les structures de soins d’aval ne sont pas un préalable à la mise en place d’une activité de chirurgie ambulatoire. Des partenariats avec des structures de ville (réseaux des médecins généralistes, infirmières…) sont envisageables en période post-opératoire pour une typologie très restreinte d’interventions chirurgicales, dans le cadre d’une extension des indications ambulatoires à de la chirurgie lourde. Ces réseaux ne doivent pas conduire à des délégations de responsabilité de l’hôpital vers la ville. Pour certains actes, ou pour des patients qui le nécessitent, ces partenariats peuvent permettre d’assurer des suites de soins de qualité, comme par exemple les pansements ou la gestion d’un cathéter d’analgésie à domicile, et ceci en toute sécurité. Le rôle du médecin généraliste est ici prépondérant d’où la nécessité d’une large information de ce dernier par l’UCA (chirurgien, anesthésiste) avant et après l’acte ambulatoire. Ce travail de sensibilisation est indispensable et relève de l’UCA comme le précise Stephan Barrow [399]. Ceci concerne tout particulièrement la gestion des DPO [400]. Par ailleurs, une enquête de Colin Bradshaw [401] a révelé que dans les cas où les critères de sélection ne font pas de doute le médecin généraliste peut prendre en charge la phase préopératoire sans préjudice pour la qualité de satisfaction des patients. La question d’un réseau de soins de qualité impliquant le médecin généraliste (mais sans lui déléguer les responsabilités) paraît donc incontournable, sans que cela devienne une contrainte ou une obligation pour ce dernier. Le seul cas de figure où la responsablité d’un médecin généraliste pourrait être engagée est celui où il serait lié au règlement intérieur de l’UCA. Enfin, il faut définir avec précision l’organisation des suites de soins : Faut-il remettre des documents standardisés de consignes post-opératoires (type d’intervention, d’anesthésie, symptômes post-opératoires normaux et anormaux et conduite à tenir en fonction de ces derniers) ? Quel numéro de téléphone le patient doit-il appeler en cas de problème : le jour, la nuit, le week-end ? Où trouver les dossiers de ces patients y compris la nuit et le week-end ? Qui est censé donner l’information au patient ? Quelle conduite tenir en fonction des plaintes exprimées par le patient ? … Une telle formalisation permet de garantir la « continuité des soins » et une prise en charge adaptée des patients, qui autrement n’ont d’autre choix que de recourir au SAMU ou aux services d’urgences.
-- Piloter l’activité à l’aide d’indicateurs pertinents Il convient de privilégier les indicateurs les plus simples possibles, s’intégrant au mieux dans la pratique quotidienne des équipes, ayant du sens, et qui, dans la mesure du possible, s’appuient sur des sources de données déjà existantes (PMSI par exemple).
• Les indicateurs d’activité
Il est nécessaire de définir au sein de chaque établissement une liste d’actes réalisables en ambulatoire et partagée par tous les intervenants et sur laquelle ces derniers s’engagent.
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Le suivi de l’activité peut s’appuyer sur deux outils complémentaires : (i) l’utilisation des registres de l’UCA (papiers ou informatisés) qui permet de suivre l’activité au jour le jour, spécialité chirurgicale par spécialité chirurgicale. (ii) l’exploitation des données PMSI : cette méthode, certes plus lourde, permet des comparaisons plus fiables entre établissements.
• Les indicateurs de qualité organisationnelle
Il existe deux indicateurs reconnus internationalement : les déprogrammations de procédures programmées le jour de l’intervention, et les transformations en hospitalisation conventionnelle de prises en charge initialement prévue en ambulatoire. Ces deux types d’incidents ne sont ni des échecs, ni nécessairement liés à des causes organisationnelles, mais leur suivi permet de juger de l’efficacité des mesures organisationnelles mises en œuvre. Le suivi de la satisfaction des patients, bon témoin de la qualité organisationnelle d’une UCA est indispensable.
• Les indicateurs de l’AFCA
L’AFCA a défini des indicateurs de suivi du processus de prise en charge des patients (Annexe 3). Outre les indicateurs, l’AFCA a aussi défini des « codes de défaillances » spécifiques à chaque indicateur, permettant d’identifier de façon précise les causes de chaque dysfonctionnement aux différentes étapes de la prise en charge. Huit indicateurs et vingt et un codes de défaillances sont disponibles [6,402]. Ces indicateurs portent sur cinq dimensions essentielles : (i) le respect du planning opératoire ; (ii) le respect des critères de sélection des indications médicales ; (iii) la conformité de la réalisation à la prévision pré-, per- et postopératoires ; (iv) les possibilités d’hospitalisation en cas de nécessité, et enfin (v) l’organisation pratique de la continuité des soins.
• Les tableaux de bord et le pilotage en pratique
La mesure de l’indicateur ne constitue pas une fin en soi, mais doit témoigner de l’évolution d’une situation (détecter une dégradation de la situation, objectiver les effets d’un changement organisationnel). On peut utilement regrouper les indicateurs pertinents et visualiser leur évolution à l’aide d’un tableau de bord, dont l’utilisation permet de piloter l’unité et de communiquer auprès de toutes les personnes impliquées. En cas de baisse de l’activité chirurgicale, il est possible alors de réagir en temps réel et de remplir les créneaux libres, ou de solliciter les spécialités dont l’activité décroît. Ce tableau de bord peut être utilisé lors des réunions hebdomadaires de pilotage de l’UCA.
-- Aspects organisationnels : Questions/réponses • Comment j’évalue mon potentiel d’activité ambulatoire ? Il est important d’évaluer le potentiel de développement ambulatoire de l’établissement, qui est la somme de deux potentiels : • un potentiel interne (dit « de substitution »), c’est à dire l’activité de chirurgie traditionnelle de l’établissement potentiellement transformable en activité de chirurgie ambulatoire ; • un potentiel externe (dit « de recrutement supplémentaire »), c’est-à-dire des déplacements d’activité et de parts de marché des autres établissements de la région,
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qui n’ont pas encore substitué leurs potentiels internes, vers l’établissement considéré comme plus attractif et plus performant. Une telle évaluation permet de connaître les perspectives d’évolution de l’activité chirurgicale, de prévoir les changements organisationnels qui en découlent, de déterminer la contribution potentielle à l’UCA de chaque service et d’orienter ainsi les efforts des opérateurs. Pour évaluer le potentiel de développement, il convient notamment de recenser les actes chirurgicaux pouvant être exécutés en mode ambulatoire au sein des établissements, en comparant les données PMSI locales (Résumé de Sortie Anonyme (RSA) ou Résumé de Sortie Standardisé (RSS) ) recueillies auprès du DIM (Département d’Informatique Médicale) à la base PMSI nationale (ou à d’autres listes) d’actes éligibles (ne sont retenus que les séjours mono-unité pour lesquels le mode d’entrée = mode de sortie = domicile). Le potentiel de développement est à déterminer à partir de deux constats : • 80 % de l’activité chirurgicale serait transférable en ambulatoire, à l’instar de ce que l’on observe dans les pays qui ont largement développé la chirurgie ambulatoire ; • 90 % des patients ont a priori toutes les conditions médicales, psychosociales et environnementales requises pour être éligibles à l’ambulatoire [403]. À partir de cette estimation, il devient possible de : • dimensionner la future UCA ; • identifier les spécialités « leader » dans l’ambulatoire et celles pourvoyeuses de développement ; • offrir aux équipes chirurgicales une vision de leur profil de patients et leur permettre de se positionner objectivement sur des perspectives de développement ; • bénéficier d’un chiffre de référence pour suivre la mobilisation du potentiel de développement, tout en sachant que l’offre crée la demande.
• Pourquoi et comment faire des chemins cliniques en chirurgie ambulatoire ? Le chemin clinique est une méthode d’amélioration de la qualité des soins qui repose sur la description d’une prise en charge optimale et efficiente à partir des règles de bonne pratique (recommandations par exemple) en faisant appel à l’analyse de et par processus. Le chemin clinique vise à la performance et a pour objectif de planifier, organiser et assurer la prise en charge des patients de façon consensuelle au sein de l’équipe. C’est le moyen probablement le plus adapté pour organiser une nouvelle activité ou optimiser une organisation déjà mise en place [403].
• Pourquoi un chemin clinique en chirurgie ambulatoire ? La prise en charge d’un patient au sein d’un établissement de santé fait appel à des processus multiples et complexes. Lors de son parcours dans le cadre d’une chirurgie ambulatoire un patient peut être pris en charge dans près de 7 unités fonctionnelles différentes (service administratif type « régie soins externes », unité de consultation, unité d’imagerie, service administratif type « régie hospitalisation », unité de chirurgie ambulatoire, bloc opératoire, SSPI, …) avec l’intervention de multiples acteurs de disciplines différentes. Les intérêts liés à l’élaboration d’un chemin clinique en chirurgie ambulatoire sont donc nombreux (Fig. 2) :
Recommandations SFCD-ACHBT
• planifier le parcours du patient et identifier les étapes clés des processus ; • coordonner les activités des différents professionnels et redéfinir les rôles des différents intervenants ; • réduire la variabilité des modalités de prise en charge, les annulations, déprogrammations ou contre-indications tardives nécessitant une hospitalisation ; • optimiser l’utilisation des ressources (humaines et matérielles) ; • éviter les répétitions et les oublis et diminuer les risques d’erreur ; • alléger la charge des professionnels en utilisant le chemin clinique comme fiche de recueil des données du dossier patient pour une prise en charge donnée ; • disposer d’outils de communication avec le patient ; • satisfaire aux obligations d’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) ; • constituer un outil de gestion en termes d’évaluation des besoins en ressources humaines ou matérielles, et plus largement, pour l’Evaluation Prévisionnelle des Recettes et des Dépenses (EPRD). Il existe différents types de chemins cliniques. Le chemin clinique standardisé est le plus souvent utilisé car le processus de soins est prévisible au niveau d’un groupe de patients, avec des objectifs et des interventions standardisés [403]. Il peut être présenté sous forme d’un diagramme permettant de visualiser dans le temps les diverses tâches en essayant de répondre aux questions suivantes : qui fait quoi, quand et avec quel objectif (Annexe - Fig. 2) ?
• Élaboration et mise en œuvre d’un chemin clinique
Comme dans toute démarche d’amélioration de la qualité, il convient d’impliquer toutes les personnes qui auront à conduire le changement (Annexe 4). La réalisation et la mise en œuvre d’un chemin clinique se font en quatre étapes qui s’inscrivent dans le cycle de l’amélioration continue de la qualité : Plan, Do, Check, Act (PDCA) (Annexe - Fig. 3). Le chemin clinique a pour objet de décliner à partir de recommandations existantes (réglementaires, recommandations des sociétés savantes) un processus cible. En pratique, il convient de : • définir, pour une pathologie donnée, les différentes étapes de sa prise en charge en ambulatoire ; • définir les résultats attendus à la fin de chaque séquence de soins (consultation, une période de prise en charge, sortie de l’UCA) ; • identifier pour chacune des étapes les recommandations professionnelles, le cadre réglementaire, la documentation « qualité » ; • décrire la planification de l’ensemble des actions ou des actes ; • peuvent être ajoutés : (i) le(s) document(s) à intégrer au dossier patient et ayant vocation à remplacer certains éléments du dossier (en évitant retranscriptions ou doublons) ; (ii) un dossier (informatique ou à défaut papier) dans lequel chaque étape de la prise en charge est décrite et avec présentation des actes à réaliser. Ce dossier est documenté au fur et à mesure et permet la traçabilité de la prise en charge (identification et signature). Évaluation de la mise en œuvre d’un chemin clinique La phase d’évaluation constitue une étape obligatoire. Cette étape passe par le développement d’un système d’analyse des écarts par rapport aux résultats attendus, nécessitant un réajustement de la prise en charge. Les résultats attendus sont définis a priori pour chaque séquence de soins du chemin clinique. Les
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écarts doivent être enregistrés et documentés dans le dossier patient ; ils seront ensuite analysés et présentés à l’équipe pluridisciplinaire et feront l’objet de mesures correctives. Lorsque de nombreux écarts sont enregistrés, il est nécessaire d’évaluer la pertinence du chemin clinique et de revoir les critères d’inclusion des patients. L’évaluation peut porter, en outre, sur le respect des différentes étapes du chemin clinique, la qualité des prestations reçues, l’implication des personnels, le niveau de concertation ou de coordination, le nombre de recours à l’hospitalisation, les coûts de prise en charge.
Quels sont les profils de poste pour travailler dans une UCA ? La qualification du personnel soignant s’appuie sur deux textes : l’article D 6124-303 du code de la Santé publique et le décret n ° 94-1050 du 5 décembre 1994 relatif aux conditions techniques de fonctionnement des établissements de santé en ce qui concerne la pratique de l’anesthésie et modifiant le code de la santé publique. Ces deux textes ne sont pas spécifiques de la chirurgie ambulatoire. Il semble plus pertinent de procéder en définissant des profils de postes des personnes devant travailler en UCA, tout en sachant que le profil et la motivation des infirmières et des aides soignantes sont des élément essentiel du succès, en particulier au démarrage d’une UCA [404]. Le choix d’un personnel confirmé est recommandé en associant des compétences techniques et des qualités d’accueil. Il faut cependant éviter de constituer un cercle fermé de spécialistes qui pourrait se traduire par des dysfonctionnements liés à l’isolement.
Quelle information pour le patient et son entourage ? L’information du patient (et de son entourage) est un enjeu majeur. Les informations qui seront données (leur contenu, leur auteur, la manière dont elles seront distribuées) vont en effet influer sur : • le potentiel de développement de la chirurgie ambulatoire : les études convergent pour démontrer qu’une bonne information préalable est un moyen efficace de lever les réticences éventuelles du patient vis-à-vis de ce mode de prise en charge ; • le respect du programme, notamment opératoire ; • l’effectivité de la continuité des soins après la sortie de l’UCA : elle peut aller jusqu’au rappel téléphonique du patient le lendemain au cours duquel, au delà du questionnement du malade, l’infirmière complète les conseils donnés pendant le séjour sur le respect des prescriptions. Certaines équipes couplent une enquête de satisfaction. La mise en place d’un document dédié (livret ou passeport ambulatoire) permet de regrouper et de rappeler les différentes informations données au patient. Il a pour but d’aider et d’accompagner le patient dans les différentes étapes, de la consultation à son domicile [405]. Ce document peut comporter les modalités de la préparation cutanée qui doit être protocolée, faite chez lui par le patient et vérifiée à l’admission. Il pourra inclure aussi la prescription pour les pansements et les antalgiques postopératoires, ce qui permettra aux patients ou à l’entourage de les acheter en pharmacie avant le jour de l’intervention.
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Pourquoi travailler en réseau ? Le développement de réseaux de soins à domicile avec une collaboration étroite entre le patient, le chirurgien, le médecin anesthésiste, le médecin généraliste et l’infirmière à domicile ne doit s’envisager que pour les structures qui explorent des prises en charge nécessitant des soins itératifs pour un personnel spécialement formé. La prise en charge au domicile doit être réalisée chez un patient informé des effets secondaires éventuels et d’une conduite à tenir précise adaptée à ces effets. Elle nécessite une équipe qui a été formée à cette pratique, avec la mise en place de protocoles entre le secteur d’hospitalisation et l’équipe à domicile. Enfin, le patient et les soignants qui prennent en charge le suivi à domicile doivent avoir la possibilité de joindre en permanence, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, par l’intermédiaire au mieux d’un centre téléphonique, la structure d’hospitalisation qui a pris en charge le patient (ou une structure de substitution désignée selon accord préalable). Quel est le rôle du médecin coordonnateur ? La fonction du médecin coordonnateur est définie réglementairement [406]. Il doit mettre en œuvre le règlement de fonctionnement de l’unité et s’assurer que tous les acteurs l’appliquent. Mais cette notion de médecin coordonnateur est apparue dans les décrets relatifs aux alternatives à l’hospitalisation intégrant, entre autres, la chirurgie ambulatoire, la rééducation fonctionnelle et l’hospitalisation à domicile. Il n’existe pas de profil-type de coordonnateur de l’UCA, mais la capacité de mobiliser l’équipe autour d’un projet médical centré sur le patient et la reconnaissance de ses pairs est un des éléments moteurs importants pour le développement de l’UCA. Le coordonnateur médical et le cadre de l’UCA constituent un véritable tandem de direction de l’unité. Le coordonnateur médical doit faire preuve d’importantes capacités « managériales » (conviction de ses confrères, compréhension des enjeux…) et le cadre de l’UCA doit avoir des capacités comparables à celles d’un chef de production (maîtrise du processus, suivi de l’activité, qualité organisationnelle).
Conclusion La chirurgie ambulatoire en France est une chirurgie qualifiée de jour, sans hébergement de nuit, substitutive à l’hospitalisation complète, avec une organisation centrée sur le patient, et réalisée par des praticiens maîtrisant leurs techniques. Les projets de décret français relatif aux conditions d’implantation et techniques de fonctionnement d’une activité chirurgicale prévoient d’intégrer la chirurgie ambulatoire en qualité de modalité de l’activité de soins hospitaliers et non plus d’alternative à l’hospitalisation. Il existe quatre types d’organisation ambulatoire, du modèle dédié vers le centre indépendant. La chirurgie ambulatoire est basée sur le principe du fasttrack qui est d’optimiser le séjour chirurgical d’un patient dans la structure en le limitant au strict temps indispensable. L’organisation des UCA est un facteur-clé de leur bon fonctionnement de même qu’elle est le pré-requis indispensable à la montée en puissance de cette activité au sein de l’établissement. Il revient à ses responsables opérationnels (médical et soignant) de s’assurer de la maîtrise du circuit de prise en charge des patients, en particulier en s’intéressant à des étapes particulièrement à risque (arrivée du patient, soins postopératoires, sortie du patient, suites de soins…)
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et en réduisant les étapes inutiles et redondantes. Ces responsables peuvent utilement s’aider de tableaux de bord opérationnels en suivant des indicateurs fiables, simples et peu coûteux reflétant l’activité de l’UCA et son évolution, ainsi que sa qualité organisationnelle. Ces indicateurs doivent être au service du fonctionnement de l’UCA et peuvent être utilisés lors de réunions de pilotage de cette unité.
Anesthésie ambulatoire Le processus anesthésique pour la chirurgie ambulatoire répond aux mêmes contraintes que lors d’une prise en charge avec hospitalisation [407]. Le patient doit règlementairement bénéficier d’une consultation d’anesthésie, d’une visite pré-anesthésique, d’une prise en charge anesthésique répondant aux bonnes pratiques, et d’une surveillance post interventionnelle. L’ensemble des ces points « d’étapes » garantissent la sécurité de la prise en charge du patient. La première particularité de l’ambulatoire est la modification du statut du patient qui est acteur et responsable de sa prise en charge aussi bien pour la préparation préopératoire que pour sa réhabilitation postopératoire. L’information du patient est un des points clés de la réussite d’une prise en charge ambulatoire. Elle participe à la qualité et à la sécurité du processus. Elle doit détailler toutes les phases du processus anesthésique, chirurgical et administratif. Le patient doit être informé de chaque point essentiel, de la date d’arrivée aux signes de complications postopératoires. La phase préopératoire est donc fondamentale pour « l’information - éducation » du patient et la coordination entre les différents acteurs indispensable. Il est souhaitable que l’information soit donnée le plus tôt possible, répétée de façon concertée par l’ensemble des acteurs (soignants et non soignants). L’utilisation de support écrit remis au patient est utile. D’autres moyens d’information peuvent être utilisés (vidéos, internet). L’inclusion du médecin traitant dans la réflexion et l’organisation du processus participe à la réussite de la diffusion de l’information au patient. Il peut être utile de décrire l’ensemble des moyens d’information du patient afin d’en faciliter la coordination au sein de la charte de fonctionnement de l’UCA. La deuxième particularité de l’ambulatoire est le temps extrêmement court de l’hospitalisation. L’anesthésie doit permettre, autant que la chirurgie, un retour rapide du patient à un état proche du pré-opératoire. Il est donc indispensable que tout soit organisé et vérifié avant l’arrivée du patient le jour de l’intervention. La prise en charge anesthésique des patients en hospitalisation ambulatoire ne déroge pas aux règles de bonnes pratiques émises par la SFAR : (i) les contraintes réglementaires [407] ; (ii) les recommandations, (iii) les conférences d’experts et avis du comité de vie professionnel. La SFAR a émis récemment des recommandations formalisées d’expert sur la prise en charge d’un patient en hospitalisation ambulatoire [408]. Enfin, la permanence et la sécurité des soins postopératoires doivent être assurées en dehors de la structure où a été réalisé l’acte. La transmission des informations et la coordination entre les acteurs sont des points fondamentaux. Le médecin traitant devrait être, là aussi, un maillon important de la prise en charge.
La consultation d’anesthésie La consultation pré-anesthésique, mentionnée dans l’article D. 712-40 du Décret n ° 94-1050 du 5 décembre 1994, a
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lieu plusieurs jours avant l’intervention. Cette consultation est faite par un médecin anesthésiste réanimateur. Ses résultats sont consignés dans un document écrit, incluant les résultats des examens complémentaires et des éventuelles consultations spécialisées. Ce document est inséré dans le dossier médical du patient. La consultation pré anesthésique ne se substitue pas à la visite pré-anesthésique qui doit être effectuée par un médecin anesthésiste réanimateur dans les heures précédant le moment prévu pour l’intervention » [407]. Le délai réglementaire de plusieurs jours entre la consultation pré-anesthésique et l’intervention donne au patient un temps de réflexion nécessaire à un consentement éclairé. En cas d’éloignement géographique, la consultation préanesthésique peut être réalisée dans un autre établissement sous réserve d’un accord entre les médecins anesthésistesréanimateurs concernés et de l’accord du patient. Pour des anesthésies itératives et rapprochées, la réalisation d’une seule consultation pré anesthésique peut s’envisager sous conditions que cela soit organisé et en accord avec le patient [409]. La consultation pré anesthésique est le moment où (i) est choisie la technique d’anesthésie en fonction du patient, de l’acte et de l’organisation mise en place ; (ii) est validé ou non le choix par l’opérateur du mode de pris en charge ambulatoire ; (iii) l’on informe le patient de l’ensemble de ces décisions et des consignes spécifiques à l’ambulatoire.
La visite pré-anesthésique La visite pré-anesthésique est obligatoire [407]. Elle doit être réalisée par un médecin anesthésiste réanimateur dans les heures précédant l’anesthésie. Ses objectifs sont (i) de vérifier l’absence de modification de l’état du patient depuis la consultation pré anesthésique ; (ii) de prendre connaissance des résultats d’éventuels investigations complémentaires ; (iii) de vérifier le respect des consignes préopératoires (jeun, gestion des traitements personnels) ; (iv) de répondre aux interrogations du patient ; (v) de recueillir son consentement éclairé. L’activité ambulatoire est une activité à flux rapide. Il est donc nécessaire de s’organiser pour permettre la réalisation de la visite pré-anesthésique en tenant compte des contraintes de temps et de flux des patients. Sa réalisation peut être facilitée par l’organisation mise en place : les informations fournies lors de l’appel réalisé la veille de l’hospitalisation, les contrôles réalisés à l’accueil par le personnel de soins, … Elle revêt une importance particulière en cas de consultation délocalisée ou itérative.
Sélection des patients Les critères de sélection des patients pour la chirurgie ambulatoire sont classiquement d’ordres médicaux, anesthésiques, chirurgicaux, sociaux et environnementaux. Ces critères ont évolué ces dernières années avec l’évolution des techniques et des agents anesthésiques actuels. Les contreindications anesthésiques à la prise en charge ambulatoire sont quasi inexistantes. La sélection des patients se fait par l’analyse de la balance bénéfice/risque en fonction : (i) du patient et de ses co-morbidités associées ; (ii) de l’acte prévu, de ses risques propres et des risques de décompensation de pathologies associées ; (iii) de l’organisation permettant la permanence et la continuité des soins. Les critères de sélection des patients pour l’anesthésie ambulatoire sont [408] :
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
• les patients ASA I, II ou III stabilisé. Il est nécessaire d’évaluer les risques de décompensation d’une co-morbidité en fonction du geste réalisé, mais également de réfléchir à quels sont les bénéfices d’une hospitalisation pour le patient ; • la limite inférieure de prise en charge est les enfants de moins de 6 mois ou de moins de 60 semaines d’âge post conceptionnel. Le grand âge n’est pas une contre indication à l’ambulatoire, la prise en charge ambulatoire diminue l’incidence des déficits cognitifs postopératoires par rapport à une hospitalisation classique ; • il est possible de réaliser des actes en urgence en hospitalisation ambulatoire dès lors que leurs caractéristiques et l’organisation le permettent. Il est nécessaire que les patients bénéficient de la même qualité de prise en charge : l’information des patients des spécificités de ce mode de prise en charge doit être organisée. L’inclusion des urgences dans l’activité ambulatoire ne doit pas être un facteur de dysfonctionnement pour le secteur ambulatoire : les règles d’inclusion des urgences dans le programme prévu doivent être définies dans la charte du secteur ambulatoire. Lors d’une prise en charge en urgence, la consultation et la visite pré anesthésique se confondent. Il s’agit d’une procédure dégradée dans laquelle la qualité de l’information du patient reste primordiale. Il est souhaitable de s’organiser pour laisser un délai de réflexion entre le moment où est donnée l’information et le moment où est recueilli le consentement éclairé du patient ; • pour le trajet de retour il est indispensable que le patient soit escorté par un tiers. Cela constitue un critère d’éligibilité du patient à la procédure ambulatoire. Le patient doit en être informé dès la décision de prise en charge ambulatoire lors des consultations de chirurgie et d’anesthésie préopératoires ; • le lieu de résidence postopératoire doit permettre d’assurer la permanence et la continuité des soins : -- le patient doit être en capacité de joindre un médecin durant la période postopératoire. Il est nécessaire que le patient possède un téléphone et qu’il soit en possession des numéros de recours, -- un accès rapide à une structure où il peut être pris en charge ; soit la structure où a été réalisé l’acte, soit une autre structure. Il est alors nécessaire d’organiser le « relais » afin d’assurer la continuité de la prise en charge (convention entre établissement, transmission des informations, ….), -- le médecin traitant est un maillon important de cette prise en charge. Son action au sein de l’organisation doit donc être pensée dès le premier contact avec le patient (la date, le geste prévu, la technique d’anesthésie, les protocoles (douleurs post-opératoires (DPO), nausées-vomissements postopératoires (NVPO) …) et les procédures (pansement, arrêt de travail, consultation postopératoire, suivi postopératoire, indicateur qualité, numéro de téléphone de recours…) doivent lui être transmis, -- au domicile, la présence d’un accompagnant peut être recommandée en fonction du triptyque patient – acte – organisation mise en place. La présence d’un tiers est souvent le moyen le plus simple pour faciliter la mise en œuvre des consignes postopératoires (capacité à contacter un médecin, aide pour suppléer au handicap chirurgical postopératoire : limitation de la marche, aux efforts de port de charges, …).
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Le patient doit comprendre et s’approprier l’ensemble des consignes qui lui sont données. L’aide d’un tiers (famille, entourage, traducteur) peut être nécessaire.
Information des patients Le patient bénéficie lors de la consultation d’anesthésie de toutes les informations nécessaires au choix de la stratégie de prise en charge choisie, de ses bénéfices et de ses risques. La prise en charge ambulatoire nécessite que le patient soit spécifiquement informé : • de la nécessité d’une escorte pour le retour à domicile ; • de l’interdiction de la conduite de tout véhicule pendant les 12 premières heures du fait de l’anesthésie. La reprise de la conduite de tout véhicule sera autorisée en fonction du handicap lié à l’acte. Des effets majeurs de la chirurgie et de l’anesthésie générale ou locorégionale et de la sédation sur les fonctions cognitives et sur la vigilance pendant les 12 premières heures, les conduisant à la prudence une fois de retour à domicile. Le patient doit également être informé des effets secondaires possibles du traitement prescrit en péri-opératoire (anxiolytique, antalgiques majeurs) sur les fonctions cognitives et sur la vigilance après son retour à domicile. Le patient doit également être informé de la variabilité interindividuelle de ces effets secondaires.
Technique d’anesthésie Il n’existe pas de stratégie spécifique à la prise en charge anesthésique générale ambulatoire [408] : • la technique d’anesthésie est choisie en fonction du triptyque patient – acte – organisation mise en place. L’ensemble des médicaments d’anesthésie, hypnotiques, morphiniques et curares, peuvent être utilisés. Il est raisonnable de privilégier en fonction du patient et de l’acte réalisé les drogues à durée de vie courte et à effets secondaires réduits, en particulier les médicaments les moins pourvoyeurs de NVPO (cf infra), pour faciliter l’organisation du mode de prise en charge ambulatoire ; • la rachi-anesthésie peut être réalisée en ambulatoire sous couvert d’une bonne expérience de la pratique. L’utilisation de faibles doses associées à un adjuvant permettent d’obtenir des critères de sortie rapides avec des effets secondaires aisément contrôlables. La latéralisation permet de réduire également les effets secondaires. Après une rachi-anesthésie il est nécessaire de s’assurer des capacités de déambulation du patient avant la sortie. La technique de rachianesthésie unilatérale permet une autonomie et une déambulation plus précoce. Le port d’attelle ou de béquille peut être utilisé comme aide au retour à domicile.
La surveillance post-interventionnelle Le réveil du patient se défini en 3 phases [410] : La première phase du réveil se déroule au sein du bloc opératoire. Elle débute sur la table d’opération dès la fin de l’anesthésie et se termine en SSPI. Lorsque le patient satisfait aux critères de sortie de salle de réveil (le score le plus utilisé est le score d’Aldrete [411], Annexe 5), le
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médecin anesthésiste valide son autorisation de sortie de la SSPI conformément à la réglementation [407]. La deuxième phase du réveil ou réveil intermédiaire : Le patient est réveillé, alerte, son état ne nécessite plus une surveillance médicale continue. Il est transféré dans le service d’hospitalisation ambulatoire qu’il soit un hôpital de jour ou une salle de repos adjacente à la SSPI. Le patient est surveillé jusqu’à ce qu’il remplisse les critères de sortie de l’hôpital. Afin de faciliter l’organisation de la sortie, il est préférable d’utiliser un score d’aptitude à la rue [408]. Le score le plus communément utilisé est le PADSS, c’est-àdire le post-anesthesia discharge scoring system, décrit par F Chung en 1995 [412] (Annexe 6). Ce score a l’intérêt de pouvoir s’appliquer à tous les patients, quels que soient l’intervention et le type d’anesthésie et est facile à mettre en œuvre en routine. Le patient peut retourner chez lui escorté par un tiers. La troisième phase se déroule à domicile : le patient retrouve progressivement ses fonctions psychologiques et psychomotrices (mémoire et sa consolidation, concentration, raisonnement…) et reprend ses activités normales [408].
Les suites opératoires -- Nausées vomissements postopératoire (NVPO) Les NVPO surviennent le plus souvent dès du réveil, mais ils peuvent survenir après le retour au domicile jusqu’au 5e jour postopératoire [206,413,414]. Les NVPO sont une des causes principales de réadmission en urgence après chirurgie ambulatoire [161,415]. Les facteurs les plus souvent retrouvés sont le sexe féminin, le jeune âge, l’obésité, les antécédents de NVPO et de mal des transports. L’anxiété préopératoire et la DPO sont des facteurs favorisants [416] tandis que l’éthylisme et le tabagisme seraient protecteurs [417]. Les interventions prédisposantes dans le contexte ambulatoire comprennent la cœlioscopie, les lithotripsies, et les chirurgies gynécologique, ophtalmologique, et orthopédique [173]. Les médicaments utilisés en péri-opératoire sont également impliqués dans la survenue des NVPO : les médicaments d’anesthésie ; le protoxyde d’azote [418] et l’utilisation de morphinique en postopératoire. Ces facteurs de risques on été rassemblé dans plusieurs scores prédictifs de survenue de NVPO [419–421]. Les recommandations de la SFAR concernant la prise en charge des NVPO, parues en 2007, consacrent un chapitre aux problèmes particuliers des NVPO en chirurgie ambulatoire [422] : il n’y a pas de stratégie spécifique à la chirurgie ambulatoire pour la prise en charge des NVPO au cours de l’hospitalisation où après la sortie du patient. Il s’agit d’adopter une stratégie antiémétique prophylactique multimodale chez les patients ambulatoires identifiés à haut risque de NVPO. L’utilisation d’algorithmes améliore la prise en charge antiémétique sans qu’il existe de preuve de la supériorité d’un algorithme par rapport aux autres. Le facteur le plus important dans un algorithme est le nombre d’antiémétiques administrés. La SFAR recommande [423] de diminuer systématiquement le risque de base pour tous les patients : • par la prise en charge efficace de la DPO selon une approche multimodale permettant de diminuer l’utilisation des analgésiques morphiniques ; • par une hydratation intraveineuse suffisante ;
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• par l’emploi de techniques d’anesthésie les moins émétisantes possibles (éviction des halogénés, du protoxyde d’azote) ; • les patients à risques doivent bénéficier d’une approche multimodale de prévention des NVPO. Une combinaison d’au moins deux agents antiémétiques doit être utilisée. Le traitement antiémétique doit couvrir toute la période postopératoire (avant et après la sortie), en prévoyant un traitement de recours en cas d’échec du premier choix thérapeutique. La SFAR recommande également de mettre en place une évaluation de la qualité de la stratégie adoptée afin d’adapter son algorithme au contexte spécifique de la structure ambulatoire et des actes qui y sont pratiqués. Les indicateurs de suivi recommandés sont : • la sortie retardée du patient liée à la survenue de NVPO ; • le transfert en hospitalisation pour le traitement de NVPO ; • le retour imprévu du patient au sein de l’établissement motivé par la survenue de NVPO après la sortie ; • l’évaluation de la satisfaction du patient. Les médicaments validés en prophylaxie des NVPO chez les patients à risque sont [423] : • les AR-THT3 qui doivent être administrés en fin d’intervention. Les doses recommandées sont : 4 mg pour l’ondansétron, 12,5 mg pour le dolasétron, 0,1 mg pour le granisétron (hors AMM) et 0,5 mg pour le tropisétron ; • la dexaméthasone (hors AMM) avec une dose recommandée comprise entre 4 et 8 mg. Elle doit être administrée à l’induction de l’anesthésie ; • le dropéridol à une dose recommandée comprise entre 0,625 et 1,25 mg ; • chez les patients à risques élevé, l’association de dexaméthasone à un AR-5HT3 et/ ou au dropéridol est recommandée. Les médicaments validés dans le traitement curatif des NVPO sont [423] : • les AR-THT3 et le dropéridol peuvent être utilisés ; • la déxaméthasone (hors AMM) ne doit pas être utilisée seule.
-- Douleur post-opératoire (DPO) La DPO est l’une des principales causes d’admission non programmée en chirurgie ambulatoire. Une politique de prise en charge des DPO doit être développée au sein des structures réalisant de la chirurgie ambulatoire. Les recommandations émises par la SFAR [408,423] préconisent, spécifiquement pour une prise en charge ambulatoire, que : • dès la phase préopératoire (consultation chirurgicale et anesthésique) le patient soit informé des éléments prédictifs de la DPO : son intensité, ses caractéristiques, les modalités de la prise en charge. Cette information doit être orale et peut être associée à un support écrit. Une trace de cette information doit rester dans le dossier ; • que l’ordonnance d’antalgiques soit remise au patient dès la consultation de chirurgie ou d’anesthésie. Elle précisera les horaires de prise d’antalgiques systématiques et les conditions de recours aux antalgiques de niveau plus élevé si nécessaire ; • que les premières prises d’antalgiques per os soient faites au sein de la structure ambulatoire afin d’en évaluer l’efficacité et d’en détecter les éventuels effets secondaires ;
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
• de mettre en place une évaluation qualité de cette politique de prise en charge des DPO, au sein de la structure mais également lors du domicile. Il peut être demandé, par exemple, au patient de noter l’intensité de sa douleur et des effets secondaires et de les transmettre à la structure ambulatoire lors « des contacts » durant la période postopératoire : lors de l’appel téléphonique du lendemain, lors d’une consultation avec son médecin traitant (questionnaire à compléter et à faxer), lors de sa consultation chirurgicale postopératoire selon l’organisation mise en place au sein de la structure ambulatoire. Les patients ambulatoires doivent bénéficier d’une même qualité de la prise en charge des DPO que les patients hospitalisés. Des recommandations formalisées d’experts pour la prise en charge des DPO ont été émises par la SFAR en novembre 2008 [423] : • l’évaluation de l’intensité de la douleur doit être réalisée à l’aide d’une échelle numérique ou verbale, en préopératoire, en SSPI et régulièrement en postopératoire, au repos, au mouvement et après traitement. Cette évaluation sera tracée dans le dossier ; • la prise en charge de la douleur sera multimodale, associant plusieurs antalgiques médicamenteux : -- les médicaments antalgiques de palier I et II recommandés pour une chirurgie à douleur faible ou modérée sont le tramadol seul, ou en association avec le paracétamol, et la codéine. Mais l’efficacité et la tolérance de la codéine sont imprévisibles du fait de variations génétiques. L’oxycodone peut-être utilisée (hors autorisation de mise sur le marché). À noter qu’il n’y a pas lieu d’utiliser la voie intraveineuse ou sous cutanée si l’administration per os est possible, -- les AINS peuvent être utilisés en tenant compte des contre-indications (âge, fonction rénale) ; • il est également recommandé de faire aux patients une infiltration ou un bloc antalgique en utilisant un anesthésique à longue durée d’action [362,423] : -- les infiltrations de la cicatrice de cholécystectomie par laparotomie [424,425], de la cicatrice de thyroïdectomie [426–428], des incisions de trocarts associées à l’instillation intra péritonéale pour les cœlioscopies [110,201,429,430] permettent une diminution de l’intensité des douleurs et de la consommation de morphine, -- la réalisation d’un bloc des droits pour la cure de hernie ombilicale [431], d’une infiltration des plans profonds ou d’un bloc ilio inguinal pour les hernies inguinales [207,432–435], d’une infiltration en quadrants ou d’un bloc pudendal avec neurostimulateur pour l’analgésie après chirurgie hémorroïdaire [237,358–361], ont montré un bénéfice pour la prise en charge de la douleur ; • l’incidence des DPO et de la survenue des effets secondaires doit être évaluée tout au long de la prise en charge du patient. Après la sortie du patient il est utile de réaliser des enquêtes-patients pour évaluer la qualité des protocoles utilisés.
-- L’alimentation L’ensemble de la littérature montre qu’il n’y a pas lieu d’exiger une réalimentation liquide ou solide avant la sortie du patient. En pédiatrie, les enfants « buveurs forcés » avaient plus de NVPO que dans le groupe « buveurs libres »
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[436]. Chez l’adulte, la prise ou non de boissons ne modifie, ni le risque de survenue de NVPO, ni la durée de séjour en unité ambulatoire [437]. Le patient doit donc être libre de reprendre son alimentation liquide ou solide avant la sortie [408].
-- La miction Pour les interventions en dehors de la chirurgie sous mésocolique et du petit bassin, et en l’absence d’anesthésie rachidienne, le risque de rétention urinaire post-opératoire (RAU) est inférieur à 1 %. Il n’est donc pas nécessaire d’exiger une miction pour autoriser la sortie [408]. Pour les interventions chirurgicales sous mésocolique et du petit bassin, ou après une rachianesthésie, en l’absence de miction spontanée le niveau de réplétion vésicale devra être surveillé, au minimum cliniquement, au mieux par un monitorage ultrasonique. En situation de RAU, le patient peut sortir avec un sondage provisoire, en organisant la continuité des soins [408].
Organiser la sortie L’ensemble des modalités de sortie doit être formalisé, décrit dans la charte de fonctionnement de l’unité ambulatoire et validé par l’ensemble des intervenants. Chacun des acteurs médicaux et non médicaux doit participer à la validation de la sortie du patient (validation de score, émission des documents à remettre aux patients, validation administrative, remise des documents aux patients, … [408]
-- Qui signe le bulletin de sortie ? L’autorisation de sortie est une décision médicale, et nécessite la signature d’un bulletin de sortie par l’un des médecins de la structure (article D 6124-304 du code de la Santé publique). Lors d’une prise en charge anesthésique, seul l’anesthésiste peut autoriser le départ pour ce qui concerne les suites anesthésiques [408]. En cas d’anesthésie locale sans sédation, l’anesthésiste n’est pas concerné. Sous l’angle de la responsabilité professionnelle, chaque praticien est responsable des ses propres actes (article R.4127-64 du code de la santé publique) [6,438]. Le nonsignataire ne peut s’affranchir de sa propre responsabilité. Sans un protocole spécifiant le contraire et avec l’accord de chaque praticien, la décision de sortie, relève de celui qui a fait l’acte dans la spécialité le concernant. Quelle que soit l’organisation mise en place, il est indispensable d’en décrire clairement les modalités au sein de la charte de fonctionnement de l’unité [408,438].
-- Le dossier de sortie Le patient doit règlementairement être en possession du bulletin de sortie lors de son retour à domicile (article D 6124-304 du code de la Santé publique). Afin de faciliter la communication avec l’ensemble des acteurs, il est utile de lui remettre l’ensemble des informations utiles à la permanence des soins : les comptes-rendus, les ordonnances, les numéros de téléphone de recours ; le rendez-vous de consultation chirurgicale post-opératoire ; un courrier pour le médecin traitant [408] ; et, le cas échéant, des documents administratifs (arrêt de travail, bon de transport, ….).
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Tableau 11. Synthèse. Pathologie
Thyroïdes et parathyroïdes
RGO
Cholécystectomie
Paroi (HA et HPA)
Critères d’inclusion
1re cervicotomie Adénome unique (parathyr.)
IMC < 40 kg/m²
Chirurgie élective Âge indifférent
ASA 4 si AL (HA)
Critères d’exclusion
Goitre plongeant Cancer avancé
Brachy-œsophage
Tout élément suggérant une complication Suspicion de cancer
HA étranglée Histoire d’occlusion et défects multiples (HPA)
Voie d’abord
Cervicotomie Cervicoscopie
Coelioscopie
Coelioscopie
Coelioscopie Abord direct ± prothèse
Mode d’anesthésie
AG, AL ou ALR
AG
AG
AG et AL
ANP (%)
0 à 10 (thyroïdes) 0 à 2 (parathyr.)
0 à 17,5
1 à 39 Faisabilité = 78%
0 à 19 (HA), taux > si TAPP 0 à 13 (HPA)
CNP (%)
NP
1,8 à 11,1
3,6
4,1 (HA) NP (HPA)
HNP (%)
0,1 à 2 (thyroïdes) 0 à 2 (parathyr.)
0 à 12,2
0à8
0 à 3,3 (HA) 0 à 2,5 (HPA)
Mortalité (%)
0,02 (thyroïdes) 0 (parathyr.)
0 (0,2 en < 24 h)
0 (sur > 6000 patients)
0 à 0,3 (HA) 0 (HPA)
Morbidité (%)
3,8 à 20 (thyroïdes) 0,2 à 2,2 (parathyr.)
0 à 11,1, sauf un à 22,7
0à4 Idem entre < 12 h et < 24 h
2,16 à 30 (HA) 0 à 22,4 (HPA)
Satisfaction (%)
84 à 99 (thyroïdes) 98 (parathyr.)
66 à 100
83
89 à 96 (HA) NP (HPA)
Recommandation ambulatoire <12h
La chirurgie thyroïdienne ne peut être recommandée (grade C).
La cure de RGO par laparoscopie est faisable et peut être réalisée (grade C).
La cholécystectomie par coelioscopie est recommandée (grade A).
La cure d’une HA (primaire ou récidivée, unilatérale ou bilatérale) est recommandée (Grade B).
Seul sujet pour lequel une métaanalyse a été publiée
Stoppa non décrit HA = acte traceur
Défect < 10 cm (HPA)
Faisabilité :
L’exérèse d’un adénome parathyroïdien sporadique peut être réalisée (grade C). Commentaires
Hématome cervical compressif décrit après 12e heure (thyroïde)
La cure d’une HPA est faisable et peut être réalisée pour les défects de petite taille (Grade C).
AG/AL/ALR : anesthésie générale, locale, loco-régionale ; AGM : anneau de gastroplastie modulable ; ANP/CNP/HNP : admission, consultati HPA : autres hernies et éventrations de la paroi abdominale antérieure ; IMC : indice masse corporelle ; NLA : neuroleptanalgésie ; NP : non
Indications de la chirurgie digestive et endocrinienne pratiquée en ambulatoire chez l’adulte
Obésité
Proctologie
Actes en développement
IMC indifférent (AGM)
Limite d’âge variable
Appendicite aiguë non compliquée Réside < 30 min
Récidive (hémorroïdes, prolapsus) Associé à d’autres pathologies (hémorroïdes, prolapsus)
Patient ne pouvant être autonomes (stomies)
Coelioscopie
Tout acte de proctologie
Coelioscopie
AG
Préférer AL (+/- NLA) à AG
AG
0 à 28 (AGM) 16 à 74 (BPG)
0 (fistule an.) à - 1,8 (proctologie) - 3,6 (fissure an.) - 38 (TSP) - 41,2 (hémorr.) - 75 (sinus pilo.)
0 à 8 (stomie)
NP
0 à 20 toutes pathologies confondues
0 (stomie, splénectomie)
0 à 1,5 (AGM) 1,8 à 2,1 (BPG)
Idem HC pour hémorr. et procto. 0 à 4,1 pour autres pathologies
0 à 6,4 (app.) 8 (stomies) 25 (splénect.) 13 (surrénalect.)
Nulle (AGM) 0,1 à 0,2 (BPG)
Nulle
Nulle
2,8 (AGM) 2,01 (BPG)
Idem HC pour hémorr. et procto. 0 à 35,5 (sinus pilo., fistule an., TSP 3 à 19,6 (fissure an.)
0 à 6,4 (app.) 2,2 (stomies) 33 (splénect.) 0 (surrénalect.)
48 (AGM) NP (BPG)
54 à 100 (hémorr.) 76,4 à 100 (autres)
76 (splénect.) 92 (surrénalect.)
La mise en place d’AGM par coelioscopie est faisable (Grade B)
La cure d’hémorr. est faisable et est recommandée (grade B)
La réalisation de BPG par coelioscopie est faisable (hospitalisation < 24 h) mais ne peut être recommandée (Grade C)
La prise en charge d’un sinus pilo. ; d’une fistule an. ; d’une fissure an. ; ou la chirurgie procto. est recommandée (grade C)
Ne peut être recommandée mais : Paraît faisable mais pour : - fermeture d’une iléostomie - surrénalectomie cœlio
Comorbidité cardiaque ou pulmonaire ou diabète mal contrôlé
Phéochromo-cytome
(AGM)
La prise en charge d’un TSP en hospitalisation < 24 h ne peut être recommandée Actes décrits depuis > 30 ans Chirurgie procto. = acte traceur
0 (splénect. et surrénalect.)
Faisabilité reste à démontrer pour : - app. coelio - confection iléo-stomie - splénectomie cœlio (Grade C) Très peu de littérature et petites séries
ission, consultation, hospitalisation non programmée ; app. : appendicectomie ; BPG : by-pass gastrique ; HA : hernie de l’aine, algésie ; NP : non précisé ; RGO : reflux gastro-oesophagien ; TSP : troubles de la statique pelvienne.
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Recommandations SFCD-ACHBT
Conclusion La prise en charge anesthésique ambulatoire répond aux mêmes contraintes que lors d’une prise en charge avec hospitalisation conventionnelle. Elle est un des éléments du processus de prise en charge. L’ensemble des contraintes liées à l’anesthésie doit être pris en compte dans l’organisation du secteur de chirurgie ambulatoire : la consultation d’anesthésie, la visite pré anesthésie, l’organisation de la programmation, le temps d’induction (anesthésie générale et locorégionale), le passage en SSPI, les éventuels effets secondaires de l’anesthésie (NVPO, RAU, …). Elle participe à la bonne marche de l’organisation. Le choix de la technique d’anesthésie a pour objectifs de faciliter le flux des patients : choix d’agents anesthésiques à demi vie courte et à effet secondaires réduits ; prévention des NVPO chez les patients à risques. Enfin, en collaboration avec l’équipe chirurgicale, l’anesthésiste participe à l’organisation de la prise en charge des DPO (infiltrations, prise en charge multimodale de la douleur, traitements non médicamenteux), ainsi qu’à l’information du patient des consignes spécifiques ambulatoires. Compte tenu du temps d’hospitalisation réduit au strict nécessaire, il est fondamental que l’ensemble des acteurs ait réfléchi à l’organisation de la prise en charge des patients et à la coordination des tâches de chacun. (Tableau 11)
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