Journal Europe ´en des Urgences (2009) 22S, A152—A155
Traumatologie 3
315
314
Indications de la radiographie standard dans les traumatismes du poignet aux urgences
ˆtre obligatoirement e ˆtre me ´decin pour Faut-il e prescrire une radiographie aux urgences ? A. Fontanel *, C. Besson, A. Faucher, D. Droal, J.-M. Jacquier ´gion Annecienne, France SAU, centre hospitalier de la Re *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected]
´s : Radiographie ; Prescription ; Infirmie Mots cle `re Introduction.— Le long de ´lai de prise en charge des patients dans nos services d’urgences est un proble `me re ´current. Aussi, nous nous sommes pose ´s la question : la prescription des radiographies d’emble ´e par l’infirmie `re d’accueil de d’orientation (IOA) avant me ˆme l’examen me ´dical permet-elle de gagner du temps ? ´riel et me ´thodes.— Notre SAU rec¸oit environ 50 000 patients par Mate an, dont 2/3 de traumatologie. Cette expe ´rience a e ´te ´ mene ´e sur le mois de novembre 2008 apre `s une courte formation des IOA et selon une proce ´dure pre ´cise. Crite `res d’inclusion : tout patient pre ´sentant un traumatisme isole ´ d’un membre < 24 h sans signe de gravite ´, sans crite `re d’a ˆge. Le temps de passage aux urgences e ´tant aussi directement lie a l’expe ´a ` l’affluence momentane ´e et ` ´rience des soignants pre ´sents, les patients e ´taient alternativement re ´partis en 2 groupes : dans le premier,les radiographies e ´taient d’emble ´es prescrites par l’IOA. Dans le deuxie `me, le patient suivait le circuit habituel. ˆge moyen 33 ans, me ´sultats.— A Re ´dian 28 ans, dont 45 % de femmes et 55 % d’hommes, la re age et sexe e ´partition en ˆ ´taient comparable dans les 2 groupes. Dans le groupe 1, le de ´lai entre l’admission du patient et la prescription de radiographie e ´tait en moyenne de 4 min (contre 1 h 43 min dans le groupe 2), entre l’admission et la re ´alisation des radiographies de 31 min (contre 1 h 56 min dans le groupe 2), entre l’entre ´e et la sortie du patient du service de 1 h 34 min (contre 2 h 39 min dans le groupe 2). Le de ´lai de re ´alisation des radiographies apre `s prescription e ´taient comparable dans les 2 groupes (respectivement, 20 et 13 min). Dans le groupe 1, une radiographie comple ´mentaire a e ´te ´ demande ´e par le me ´decin dans moins de 5 % des cas et moins de 7 % des radiographies demande ´es par les infirmie `res n’ont e ´te ´ ulte ´rieurement juge ´es inutiles par le me ´decin. Discussion et conclusion.— Dans le groupe 1, le temps global de passage aux urgences a e ´te ´ notablement raccourci, (1,5 h contre 2,5 h !) gra ˆce a ` la re ´alisation pre ´coce des radiographies et ce au prix d’un taux d’erreurs tout a ` fait acceptable. En traumatologie, usuelle des membres (hors de ´choquage), l’indication et l’incidence des radiographies sont souvent facile ` a poser ; cette prescription, quoique me a fait a ´dicale, nous paraisse tout ` ` la porte ´e d’une infirmie `re et permet a ` la fois au patient et au me ´decin de gagner un temps conside ´rable. En conclusion, cette expe ´rience nous a paru tre `s positive, elle est d’ailleurs toujours en cours dans notre service. doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.307
0993-9857/$ — see front matter
E. Cary *, R. Boujedaini, L.-M. Joly Service d’accueil des urgences, CHU Charles-Nicolle, Rouen, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] ´s : Poignet ; Radiographie ; Urgence Mots cle Objectif.— De ´terminer des crite `res cliniques pertinents permettant chez les adultes se pre ´sentant dans un service d’urgences pour traumatisme du poignet de sursoir ` a la re ´alisation de radiographies standard. ´tude prospective re ´riel et me ´thode.— E Mate ´alise ´e au service d’urgences du CHU de Rouen ` a l’aide d’un questionnaire sur une pe ´riode de 6 mois. Tous les patients inclus ont be ´ne ´ficie ´s d’une radio de poignet face et profil interpre ´te ´e par l’urgentiste. Les signes cliniques e ´tudie ´s sont la pre ´sence d’un œde `me, d’un he ´matome, d’une de a la ´formation, l’impotence fonctionnelle et la douleur ` palpation des structures osseuses. ´sultats.— Cent trente patients ont e Re age moyen de ´te ´ inclus d’un ˆ 36,7 ans. La radiographie retrouve la pre ´sence d’une fracture dans 32 cas dont 1 cas associe ´a ` un diastasis scapholunaire. La pre ´sence d’un he ´matome ou d’une de ´formation a une forte spe ´cificite ´, alors que l’œde ´. `me et l’impotence fonctionnelle ont une meilleure sensibilite Les associations he ´matome, œde `me de ´formation ainsi que œde `me et impotence fonctionnelle sont des crite `res se ´miologiques ayant une sensibilite ´ de 100 % avec une VPN de 100 % permettant d’exclure cliniquement une le ´sion osseuse (cf. Tableau 1).
Tableau 1
He ´matome (H) De ´formation (D) ¨de `me (O) Impotence fonctionnelle (IF) O/IF
H/O/D
Sensibilite ´
Spe ´cificite ´ VPP
VPN
LR-P post Test
78 34 96 97
97 % 100 % 56 % 78 %
89 % 100 % 41 % 58 %
93 82 98 99
0,227 7 % 0,66 18 % 0,072 % 0,04 1%
53 % IC95 [0,43— 0,63] 54 % IC95 [0,43— 0,64]
41 % IC95 [0,3— 0,53] 42 % IC95 [0,3— 0,53]
100 % 0 infini IC95 [0,93—1] 0 infini 100 % IC95 [0,93—1]
% % % %
100 % IC95 [0,89—1] 100 % IC95 [0,89—1]
% % % %
LR : ne ´gative Likehood ratio ; P post Test : probabilite ´ post test ; VPN : valeur pre ´dictive ne ´gative ; VPP : valeur pre ´dictive positive. Conclusion.— Chez un adulte se pre ´sentant aux urgences pour un traumatisme du poignet l’absence d’œde `me, d’he ´matome et de de ´formation permettrait d’e ´viter la re ´alisation de cliche ´s standard
A153
Re ´sume ´s en urgence. Ces re a confirmer sur une plus large popula´sultats sont ` tion. doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.308
316
´chographie au sein du SMUR du Utilisation de l’e Bataillon de Marins Pompiers de Marseille (BMPM)
C. Brun, J. Leyral, E. Querellou, C. Barberis *, D. Meyran, P. Le Dreff Bataillon de Marins-Pompiers de Marseille, SMUR, Marseille, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] ´chographie ; Pre ´s : E Mots cle ´hospitalier ; Indications Introduction.— Depuis 2008, les ambulances de re ´animation du BMPM sont e ´quipe ´es d’e ´chographes. Les me ´decins du service sont forme ´s a ` l’utilisation des appareils dans le cadre du Focused Assesment of Sonography for Traumas (FAST). ´thode.— Cette e Me ´tude prospective de ´bute ´e en septembre 2008 inclut tous les patients e ´chographie ´s en SMUR. Les crite `res e ´tudie ´s sont le contexte d’utilisation (traumatique ou me ´dical), la dure ´e de l’examen, l’impact sur la the ´rapeutique et la destination du patient. ´sultats.— La dure Re ´e moyenne de l’examen est de 5 min. La pathologie cardiaque domine les e ´tiologies me ´dicales : 4 arre ˆts cardiaques (ACR), 3 infarctus du myocarde et 3 douleurs thoraciques (cf. Tableau 1).
Tableau 1 Principales caracte ´ristiques des e ´chographies pre ´hospitalie `res re ´alise ´es au BMPM : e ´tiologies, impact diagnostique et the ´rapeutique (n = 30). Nombre de pathologies traumatiques Nombre de pathologies me ´dicales Modification de la prise en charge Modification du lieu d’e ´vacuation
15 15 13 10
(50 (50 (43 (33
%) %) %) %)
´s : Cheville ; Enfant ; The Mots cle ´rapeutique Les traumatismes de cheville a ` radiographies normales chez l’enfant sont fre ´quents et consistent majoritairement en des le ´sions isole ´es et non de ´place ´es du cartilage de croissance. Les donne ´es de la litte ´rature rele `vent essentiellement d’avis d’experts. Elles recommandent une immobilisation par botte pla ˆtre ´e avec appui associe ´e a ` une surveillance clinique et radiologique re ´gulie `res. Quelques donne ´es re a penser que ces le ´centes laissent ` ´sions n’entraıˆnent pas de se a distance et que la strate ´quelle ` ´gie d’immobilisation pla ˆtre ´e peut e ˆtre remise en question. L’objectif de ce travail fut de re ´aliser un e ´tat des lieux des pratiques professionnelles dans divers services d’urgences en France sur cette prise en charge, avec comme objectif principal de connaıˆtre les modalite ´s de traitement initial utilise ´es. Une enque ˆte de pratique professionnelle de ´clarative et multire ´gionale, aupre `s des urgentistes, a porte ´ sur la prise en charge et le devenir de ces traumatismes. Un questionnaire a e ´te ´ diffuse ´ par courrier e a 650 me ´lectronique ` ´decins urgentistes. Plusieurs re ´ponses par question e ´taient possibles. Cent trente-neuf questionnaires complets ont e ´te ´ rec¸us (21 % de participation). Une majorite ´ des participants (76 %) ont une pratique diffe ´rente des recommandations. La the a mettre en place une botte ´rapeutique initiale consiste ` pla ˆtre ´e avec de ´charge (57 % des re ´ponses), une re ´sine souple (30 %), une orthe `se (29 %). Le strapping reste anecdotique, 90 % des urgentistes interroge ´s ne l’utilisent pas. Vingt un pour cent des participants pensent pouvoir s’abstenir d’immobiliser la cheville. Le suivi est effectue ´ par un chirurgien orthope ´diste (68 % des re ´ponses), le me ´decin traitant (25 %) ou l’urgentiste (23 %). Le de ´lai conseille ´ avant la consultation suivante se re ´partit en 3 pics de fre ´quence (entre j5 et j10, j15, j21). La me ´diane retrouve ´e est de 8 jours. Conclusion.— Les modalite ´s de prise en charge des traumatismes de cheville a ` radiographies normales chez l’enfant sont disparates. Si une attitude majoritaire e ´merge, elle n’est pas conforme aux avis d’experts. Ces donne ´es font envisager l’utilite ´ d’une clarification des pratiques dans cette pathologie fre ´quente aux urgences. doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.310
318 Discussion.— L’e ´chographie en SMUR ne retarde pas la prise en charge des patients. Elle contribue fre ´quemment a ` modifier la the ´rapeutique et la destination des polytraumatise ´s. Pour les pathologies me ´dicales, la recherche d’une cause curable d’ACR et de l’e ´tiologie des douleurs thoraciques motive le plus souvent l’examen. Conclusion.— Les indications d’e ´chographie pre ´hospitalie `re de ´passent largement le cadre du FAST. La formation des me ´decins doit se rapprocher du module d’e ´chographie applique ´e aux urgences du diplo ˆme national d’e ´chographie. doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.309
317
La prise en charge des traumatismes de cheville ` a radiographies normales chez l’enfant est-elle univoque ?
A. Sanjullian a,*, P. Miroux b, E. Joets c, M. Prevel d a ˆpital Delafontaine, Saint-Denis, Service d’accueil des urgences, ho France b `gne, Service d’accueil des urgences, centre hospitalier, Compie France c Service d’accueil des urgences, centre hospitalier, Rueil Malmaison, France d Service d’accueil des urgences, centre hospitalier de Saint-Denis, Saint-Denis, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected]
´ Evaluation de la prise en charge des traumatismes du rachis cervical au service d’accueil des urgences chirurgicales du CHU d’Angers
´tienne a, A. Namour b, P. Massin b, J.-M. de Boisjolly-Bonnefoi a,*, W. E a a A.-S. Bordot , M. Delori , S. Dambrine a, P.-M. Roy a a Service des urgences, centre hospitalier universitaire d’Angers, France b ´die, centre hospitalier Service de radiologie et service d’orthope universitaire d’Angers, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected]
´s : Traumatisme rachis cervical ; Risque ; Imagerie Mots cle Objectifs.— Pour tous les patients de plus de 15 ans admis aux urgences (hors de ´chocage), e ´valuer la prise en charge des traumatismes du rachis cervical (TRC) et les indications d’imagerie. ´thode.— Nous avons re Me ´alise ´ de fac¸on conjointe avec les services d’urgences, de radiographie, d’orthope ´die un protocole de prise en charge des TRC avec de a risque de le ´termination de patients ` ´sions du rachis. Ce protocole a e ´te ´e ´tabli a ` partir des recommandations issues des 2 e ´tudes Nexus et Canadian C-Spine Rule. Selon le protocole, l’anamne `se et l’examen clinique permettaient de de ´finir des groupes a ` risque ne ´cessitant la re ´alisation d’imagerie. Nous avons ensuite compare ´ nos pratiques a ` celles de ´finies par les recommandations. Il s’agit d’une e ´tude prospective, analytique, de cohorte portant sur 210 patients durant 2 mois. ´sultats.— Moyenne d’a Re ˆge 39,4 ans (15—90 ans), 87,1 % (183) ont moins de 65 ans et 32,4 % (68) moins de 25 ans, le sex-ratio est quasi e ´gal (106/104). Dans 58,1 % des cas il s’agit d’accident de la voie