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Influence des capacités attentionnelles sur les ajustements posturaux anticipés lors de l’initiation du pas, chez le patient parkinsonien présentant ou non un freezing de la marche
200
XVIIIe Congrès de l’Association posture et équilibre, Albi, 2—3 décembre 2011
symptôme fréquent après une lésion du système nerveux central et qui peut avoir un retentissement négatif sur les capacités fonctionnelles du patient en particulier lors de la marche. Le développement des traitements focaux de la spasticité telle que la toxine botulique a progressivement imposé l’utilisation de l’analyse quantifiée de la marche dans l’évaluation du schéma de marche du patient spastique et dans le choix des cibles thérapeutiques de ce traitement. En effet, la toxine botulique permet de bloquer la jonction neuromusculaire des fibres musculaires touchées au sein du muscle injecté. Il s’agit d’un traitement qui peut donc, au moins en théorie, majorer le déficit des muscles injectés. Il est donc nécessaire d’objectiver une augmentation d’activité du muscle cible avant d’envisager ce traitement. Or il existe de fortes dissociations entre les résultats de l’examen clinique réalisés en position assise ou couchée et l’activation musculaire au cours de la marche. L’analyse de la marche permet donc de caractériser les troubles de la marche chez le patient hémiplégique. Par ailleurs, l’analyse des activités électromyographiques des muscles des membres inférieurs permet de choisir les cibles avec le maximum de pertinence. Cette analyse nécessite non seulement une méthodologie rigoureuse, mais aussi une bonne connaissance des mécanismes physiopathologiques de la marche. L’analyse quantifiée de la marche s’impose progressivement comme un outil décisionnel fondamental dans la prise en charge thérapeutique des patients victimes d’une lésion du système nerveux central. doi:10.1016/j.neucli.2011.10.004
Ajustement posturaux
de freinage (−25, −55 et −45 %, respectivement en comparaison aux sujets sains). Une corrélation positive était retrouvée entre les volumes parenchymateux et la vitesse et la longueur du pas et la surface du mésencéphale et l’indice de freinage. Comparativement aux sujets témoins, les patients avec HGLD avaient une atrophie mésencéphalique, cérébelleuse et du cortex moteur primaire. Discussion—conclusion.— Chez les patients dits avec HGLD, dont le diagnostic est clinique, les données de l’imagerie sont en faveur d’une dégénérescence des structures classiquement décrites comme lésées dans la paralysie supranucléaire progressive (PSP). Ces données suggèrent que certains patients avec HGLD ont en fait une PSP d’évolution plus lente, tel que cela a été récemment décrit. doi:10.1016/j.neucli.2011.10.005 CO5
Influence des capacités attentionnelles sur les ajustements posturaux anticipés lors de l’initiation du pas, chez le patient parkinsonien présentant ou non un freezing de la marche C. Tard a,∗ , A. Delval a , J.-L. Bourriez a , A. Destée b , P. Derambure a , K. Dujardin a , L. Defebvre a a Laboratoire de neurosciences fonctionnelles et pathologies (EA 4559), université Lille Nord de France, Lille, France b Inserm U 837, laboratoire centre de recherche Jean-Pierre-Aubert (équipe 6), université Lille Nord de France, Lille, France ∗ Auteur
correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Tard)
CO4
Higher level gait disorders du sujet âgé : instabilité posturale, anomalies corticales et sous-corticales M. Westby a , A. Demain a,e , F. Bonneville b , M. Cuong Do c,d , S. de Tézenas du Montcel e , D. Dormont a,e , Y. Agid a , S. Fernandez-Vidal a , N. Chastan f , M.-L. Welter a,e,∗ a Centre de recherche, institut du cerveau et de la moelle épinière, Paris, France b Service de neuroradiologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France c UFR STAPS, université Paris-Sud 11, Orsay, France d Université Pierre-et-Marie-Curie-Paris-6, ISIR : institut des systèmes intelligents et de robotique, Paris, France e Groupe hospitalier Pitié-Sâlpétrière, Paris, France f Service de neurophysiologie, CHU de Rouen, Rouen, France ∗ Auteur
correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.-L. Welter)
Mots clés : Higher level gait disorders ; Équilibre ; Locomotion ; Imagerie Introduction.— Les troubles de la marche et de l’équilibre avec chutes représentent un problème majeur de santé publique dans la population âgée. Chez 10—20 % des personnes âgées, ces troubles sont de cause inconnue, on parle de higher level gait disorders (HLGD). Dans ce travail de recherche, nous avons tenté de comprendre l’origine de ces troubles. Patients et méthodes.— Vingt patients avec HLGD (âge moyen : 77 ± 6,8 ans, durée d’évolution : 3,9 ± 2,9 ans) ont été comparés à 20 sujets témoins (âge : 77,3 ± 6,4 ans), avec une évaluation clinique, un enregistrement de l’initiation de la marche et une imagerie cérébrale. Résultats.— Les patients avaient des signes de type parkinsonien avec une atteinte axiale (rigidité, freezing de la marche et chutes), sans démence, ni paralysie supranucléaire ou dysautonomie. La longueur et la vitesse du pas étaient réduites, ainsi que l’indice
Mots clés : Initiation de la marche ; Ajustements posturaux ; Maladie de Parkinson ; Attention ; Oddball Introduction.— La maladie de Parkinson peut se compliquer d’enrayages cinétiques ou freezing of gait (FOG), qui semblent être influencés par les capacités attentionnelles, survenant volontiers lors des situations de double tâche. L’initiation de la marche nécessite une préparation posturale, avant même le décollement du talon. Les ajustements posturaux anticipés (APA) sont défaillants dans la maladie de Parkinson et pourraient participer au phénomène de FOG. Notre objectif était de démontrer qu’une modification de la charge attentionnelle lors de l’initiation du pas pourrait moduler les APA, différemment chez les parkinsoniens avec ou sans FOG. Sujets et méthodes.— Trois groupes de 15 sujets ont été constitués : témoins âgés, parkinsoniens sans FOG et avec FOG. L’attention était modulée au moment de la préparation posturale du premier pas au moyen d’un paradigme oddball auditif. Le critère principal d’évaluation était la survenue d’APA inadaptés. Les autres paramètres mesurés étaient cinétiques (caractéristiques des APA) et cinématiques (caractéristiques du premier pas). Résultats.— Lors de l’initiation du pas modulée par un exercice attentionnel, il existait une préparation posturale inadaptée dans 63 % des cas chez les parkinsoniens avec FOG, plus fréquente que chez les patients sans FOG (51 %) et témoins (48 %) et plus ample. La préparation posturale était altérée dans le groupe FOG par rapport aux autres groupes, partiellement restaurée par le paradigme oddball. Discussion—conclusion.— Le défaut d’inhibition de programmes moteurs inadaptés — reflétant des difficultés de focalisation de l’attention ou un défaut de résistance à l’interférence — pourrait contribuer en partie au phénomène de freezing de l’initiation du pas chez le parkinsonien. doi:10.1016/j.neucli.2011.10.006
XVIIIe Congrès de l’Association posture et équilibre, Albi, 2—3 décembre 2011
symptôme fréquent après une lésion du système nerveux central et qui peut avoir un retentissement négatif sur les capacités fonctionnelles du patient en particulier lors de la marche. Le développement des traitements focaux de la spasticité telle que la toxine botulique a progressivement imposé l’utilisation de l’analyse quantifiée de la marche dans l’évaluation du schéma de marche du patient spastique et dans le choix des cibles thérapeutiques de ce traitement. En effet, la toxine botulique permet de bloquer la jonction neuromusculaire des fibres musculaires touchées au sein du muscle injecté. Il s’agit d’un traitement qui peut donc, au moins en théorie, majorer le déficit des muscles injectés. Il est donc nécessaire d’objectiver une augmentation d’activité du muscle cible avant d’envisager ce traitement. Or il existe de fortes dissociations entre les résultats de l’examen clinique réalisés en position assise ou couchée et l’activation musculaire au cours de la marche. L’analyse de la marche permet donc de caractériser les troubles de la marche chez le patient hémiplégique. Par ailleurs, l’analyse des activités électromyographiques des muscles des membres inférieurs permet de choisir les cibles avec le maximum de pertinence. Cette analyse nécessite non seulement une méthodologie rigoureuse, mais aussi une bonne connaissance des mécanismes physiopathologiques de la marche. L’analyse quantifiée de la marche s’impose progressivement comme un outil décisionnel fondamental dans la prise en charge thérapeutique des patients victimes d’une lésion du système nerveux central. doi:10.1016/j.neucli.2011.10.004
Ajustement posturaux
de freinage (−25, −55 et −45 %, respectivement en comparaison aux sujets sains). Une corrélation positive était retrouvée entre les volumes parenchymateux et la vitesse et la longueur du pas et la surface du mésencéphale et l’indice de freinage. Comparativement aux sujets témoins, les patients avec HGLD avaient une atrophie mésencéphalique, cérébelleuse et du cortex moteur primaire. Discussion—conclusion.— Chez les patients dits avec HGLD, dont le diagnostic est clinique, les données de l’imagerie sont en faveur d’une dégénérescence des structures classiquement décrites comme lésées dans la paralysie supranucléaire progressive (PSP). Ces données suggèrent que certains patients avec HGLD ont en fait une PSP d’évolution plus lente, tel que cela a été récemment décrit. doi:10.1016/j.neucli.2011.10.005 CO5
Influence des capacités attentionnelles sur les ajustements posturaux anticipés lors de l’initiation du pas, chez le patient parkinsonien présentant ou non un freezing de la marche C. Tard a,∗ , A. Delval a , J.-L. Bourriez a , A. Destée b , P. Derambure a , K. Dujardin a , L. Defebvre a a Laboratoire de neurosciences fonctionnelles et pathologies (EA 4559), université Lille Nord de France, Lille, France b Inserm U 837, laboratoire centre de recherche Jean-Pierre-Aubert (équipe 6), université Lille Nord de France, Lille, France ∗ Auteur
correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Tard)
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Higher level gait disorders du sujet âgé : instabilité posturale, anomalies corticales et sous-corticales M. Westby a , A. Demain a,e , F. Bonneville b , M. Cuong Do c,d , S. de Tézenas du Montcel e , D. Dormont a,e , Y. Agid a , S. Fernandez-Vidal a , N. Chastan f , M.-L. Welter a,e,∗ a Centre de recherche, institut du cerveau et de la moelle épinière, Paris, France b Service de neuroradiologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France c UFR STAPS, université Paris-Sud 11, Orsay, France d Université Pierre-et-Marie-Curie-Paris-6, ISIR : institut des systèmes intelligents et de robotique, Paris, France e Groupe hospitalier Pitié-Sâlpétrière, Paris, France f Service de neurophysiologie, CHU de Rouen, Rouen, France ∗ Auteur
correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.-L. Welter)
Mots clés : Higher level gait disorders ; Équilibre ; Locomotion ; Imagerie Introduction.— Les troubles de la marche et de l’équilibre avec chutes représentent un problème majeur de santé publique dans la population âgée. Chez 10—20 % des personnes âgées, ces troubles sont de cause inconnue, on parle de higher level gait disorders (HLGD). Dans ce travail de recherche, nous avons tenté de comprendre l’origine de ces troubles. Patients et méthodes.— Vingt patients avec HLGD (âge moyen : 77 ± 6,8 ans, durée d’évolution : 3,9 ± 2,9 ans) ont été comparés à 20 sujets témoins (âge : 77,3 ± 6,4 ans), avec une évaluation clinique, un enregistrement de l’initiation de la marche et une imagerie cérébrale. Résultats.— Les patients avaient des signes de type parkinsonien avec une atteinte axiale (rigidité, freezing de la marche et chutes), sans démence, ni paralysie supranucléaire ou dysautonomie. La longueur et la vitesse du pas étaient réduites, ainsi que l’indice
Mots clés : Initiation de la marche ; Ajustements posturaux ; Maladie de Parkinson ; Attention ; Oddball Introduction.— La maladie de Parkinson peut se compliquer d’enrayages cinétiques ou freezing of gait (FOG), qui semblent être influencés par les capacités attentionnelles, survenant volontiers lors des situations de double tâche. L’initiation de la marche nécessite une préparation posturale, avant même le décollement du talon. Les ajustements posturaux anticipés (APA) sont défaillants dans la maladie de Parkinson et pourraient participer au phénomène de FOG. Notre objectif était de démontrer qu’une modification de la charge attentionnelle lors de l’initiation du pas pourrait moduler les APA, différemment chez les parkinsoniens avec ou sans FOG. Sujets et méthodes.— Trois groupes de 15 sujets ont été constitués : témoins âgés, parkinsoniens sans FOG et avec FOG. L’attention était modulée au moment de la préparation posturale du premier pas au moyen d’un paradigme oddball auditif. Le critère principal d’évaluation était la survenue d’APA inadaptés. Les autres paramètres mesurés étaient cinétiques (caractéristiques des APA) et cinématiques (caractéristiques du premier pas). Résultats.— Lors de l’initiation du pas modulée par un exercice attentionnel, il existait une préparation posturale inadaptée dans 63 % des cas chez les parkinsoniens avec FOG, plus fréquente que chez les patients sans FOG (51 %) et témoins (48 %) et plus ample. La préparation posturale était altérée dans le groupe FOG par rapport aux autres groupes, partiellement restaurée par le paradigme oddball. Discussion—conclusion.— Le défaut d’inhibition de programmes moteurs inadaptés — reflétant des difficultés de focalisation de l’attention ou un défaut de résistance à l’interférence — pourrait contribuer en partie au phénomène de freezing de l’initiation du pas chez le parkinsonien. doi:10.1016/j.neucli.2011.10.006