Instabilité antérieure post-traumatique de l’épaule : un état des lieux

Instabilité antérieure post-traumatique de l’épaule : un état des lieux

Revue de chirurgie orthopédique 2005, 91, 687-692 © Masson, Paris, 2005 SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT La rubrique «...

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Revue de chirurgie orthopédique 2005, 91, 687-692

© Masson, Paris, 2005

SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT La rubrique « Sélection des analyses du centre de documentation de la SOFCOT » propose le résumé analytique des articles jugés particulièrement importants, regroupés par thèmes et répertoriés. L’ensemble des fiches d’analyse bibliographiques du Centre de Documentation de la SOFCOT est diffusé sous forme numérique et peut facilement être consulté sur le CD-ROM archivant le contenu de la RCO, dont il est prévu une mise à jour annuelle, ainsi que sur Internet (Site SOFCOT) avec mise à jour mensuelle. Les membres du Centre de Documentation sont : J. Alain, J. Bedouelle, N. Biga, D. Chauveaux, L. de Leobardy, T. Defives, J. Dunoyer, J. Fenollosa, F. Fiorenza, C. Glorion, M. Guillaumat, P. Henky, A. Languepin, D. Moulies, J.-P. Padovani, J.-M. Postel, L. Rillardon, G. Taussig, R. Vialle, P. Wicart.

GÉNÉRALITÉS Effets bénéfiques de la synovectomie arthroscopique chez l’enfant hémophile Les auteurs rapportent leurs premières expériences de 12 années d’utilisation de cette technique entre 1987 et 1998. L’étude porte sur 44 enfants (69 articulations) âgés de 4,3 à 18,4 ans et suivis de 1,6 à 12,9 ans (6,6 ans en moyenne). Onze patients (12 articulations) sont exclus pour insuffisance de dossier ou perdus de vue. Trente-neuf chevilles, 21 coudes, 7 genoux et 2 épaules ont été traités. Les observations ont été divisées en 3 groupes. Le groupe 1 est composé de 37 enfants (62 articulations). C’est la récidive de l’hémarthrose, malgré le traitement médical, qui a justifié la synovectomie. Le groupe 2 comprend 4 enfants (5 articulations) où c’est la persistance de l’épanchement depuis plus de 4 mois qui l’a justifiée. Dans le groupe 3, 2 articulations, 2 enfants, les lésions articulaires sont très avancées. Les modalités du traitement médical pré et postopératoire sont précisées ainsi que le matériel utilisé et les voies d’abord, les gestes techniques et les modalités de rééducation qui figurent en appendice de l’article. La plupart ont vu leur taux de récidive de l’hémarthrose baisser dans les années qui suivent. Ce sont les articulations sans lésions ostéocartilagineuses qui en profitent le plus. Trente-cinq références. Commentaire : très bon article, bien documenté et illustré. Arthroscopic synovectomy for hemophilic joint disease in a pediatric population A.L. DUIM, M.T. BUSCH, J.B. WYLY, K.M. SULLIVAN, T.C. ABSHIRE J Pediat Orthop, 2004, 24, 414-426.

MEMBRE SUPÉRIEUR Instabilité antérieure post-traumatique de l’épaule : un état des lieux Les auteurs passent en revue les progrès récents dans la compréhension de l’épidémiologie et l’anatomo-pathologie des instabilités post-traumatiques antérieures de l’épaule et compar-

ent les mérites relatifs de la stabilisation arthroscopique ou à ciel ouvert. Cent sept références bibliographiques viennent à l’appui de cette étude. Ainsi, le risque d’instabilité secondaire après luxation traumatique sur une population tout venant est estimé à 75 % chez les 13 à 20 ans, 50 % chez les 20 à 30 ans, puis le risque décroît avec l’âge. Les auteurs définissent trois groupes d’instabilité : les post-traumatiques, souvent unilatérales, les constitutionnelles, pluridirectionnelles et bilatérales et les volontaires. L’anatomo-pathologie des lésions est décrite, ainsi que l’examen initial, le traitement d’urgence, l’immobilisation (2 à 3 semaines) et la rééducation. Les auteurs soulignent que l’immobilisation en rotation externe semble réduire les risques d’instabilité. Le traitement chirurgical d’emblée, chez les patients à haut risque, s’est développé avec les techniques arthroscopiques. Il reste cependant onéreux, souvent techniquement difficile, non dénué de complications. La preuve de son efficacité reste à apporter. Page 473, les auteurs dressent un tableau des séries rapportées dans la littérature. A noter que le pourcentage de récidives après réparation arthroscopique initiale est le même que celui des stabilisations arthroscopiques secondaires pour traiter des instabilités récidivantes. Enfin, les auteurs font l’étude du traitement de ces instabilités récidivantes (Bankart, Bristol-Helfet, greffe osseuse, stabilisation arthroscopique) et comparent les résultats de la chirurgie à ciel ouvert et arthroscopique. En ce qui concerne la stabilité, les interventions sous arthroscopie ont deux fois plus de risque de récidive que celles à ciel ouvert. En conclusion, et jusqu’à ce qu’on puisse disposer d’études plus larges randomisées comparatives, les auteurs conseillent un traitement orthopédique de la luxation initiale, et chirurgical de la plupart des luxations ou instabilités récidivantes. Cependant, une réparation arthroscopique immédiate ou presque peut être proposée tôt pour les patients présentant une instabilité après la luxation initiale, avant que, les lésions plastiques capsulo-ligamentaires n’aient eu le temps de se développer. Anterior instability of the shoulder after trauma C.M. ROBINSON, J.J. DOBSON J Bone Joint Surg (Am), 2004, 86, 469-479.