Résumés des communications présentées par les Sociétés Associées
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Institut d’Épidémiologie Neurologique et de Neurologie Tropicale (IENT) Club de Neurologie de l’Environnement (CNE) Réunion du jeudi 12 avril 2007 Président : J. REIS (Sarreguemines)
Neuropathies carentielles sous les tropiques Mbelesso P. (1), Yangatimbi E. (1), Preux P.M. (2) (1) Service de Neurologie, CHU de Bangui (République Centrafricaine). (2) Institut de Neurologie Tropicale, Faculté de Médecine de Limoges (France).
Les neuropathies périphériques constituent un conglomérat très vaste, dont font partie les neuropathies carentielles. Ce sont des affections fréquentes en Afrique, et particulièrement en République Centrafricaine. Les difficultés sociomilitaro-économiques, réduisant les ressources de la population ne peuvent que contribuer à l’éclosion des neuropathies carentielles. Nous rapportons ici quelques cas de neuropathies carentielles observés en consultation neurologique sur une période de 12 mois, que nous complèterons par une revue de la littérature. Dix patients ont été recensés parmi lesquels on dénombrait cinq femmes et cinq hommes. L’âge variait de 27 à 49 ans. Les motifs de consultation étaient dominés par des paresthésies distales. L’examen clinique retrouvait fréquemment une hypoesthésie en gants et en chaussettes. L’électromyogramme objectivait un ralentissement des vitesses de conduction nerveuse. Les dosages sériques à la recherche d’une avitaminose B1 et d’autres vitamines, ainsi que d’autres facteurs anti-vitaminiques, qui sont de réalisation difficile dans notre contexte, nous auraient aidés à mieux étayer le diagnostic.
Neuropathies toxiques tropicales Diagana M. (1, 2) (1) Centre Neuropsychiatrique, Nouakchott (Mauritanie). (2) EA 3174, Institut d’Épidémiologie Neurologique et de Neurologie Tropicale, Limoges (France).
Les Neuropathies ou Neuromyélopathies dites tropicales sont diverses de par leurs expressions cliniques et leurs
étiologies. Elles se manifestent sous forme de paraparésies flasques ataxiques ou spasmodiques, ou de tableaux de sclérose combinée de la moelle. À coté des facteurs carentiels et infectieux, il faut citer les causes toxiques. Elles ont la particularité d’associer à ces tableaux des signes encéphaliques. Ces facteurs toxiques sont soit « ubiquitaires », rencontrés en milieu tropical (toxiques médicamenteux, industriels) ou spécifiques au milieu tropical. Il s’agit de facteurs entrant dans le mode de vie des populations sous les tropiques (habitudes alimentaires notamment), ou liés à l’écosystème du milieu. Ces facteurs vont se surajouter à l’état nutritionnel carentiel des ces populations, formant un ensemble de neuropathies toxiconutritionnelles, d’où la nécessité d’une approche pluridimensionnelle pour une prise en charge efficiente des neuropathies tropicales.
Épilepsie et nutrition Desport J.C. (1, 2) (1) Unité de Nutrition, CHU Limoges — France. (2) EA 3174, Institut d’Épidémiologie et de Neurologie Tropicale, Limoges — France.
Introduction. Épilepsie et dénutrition sont des fléaux dans les pays en voie de développement. Des études récentes ont montré que la dénutrition touchait 20 à 25 % des patients épileptiques africains contre 9 à 10 % chez des témoins. Objectif. Discuter les hypothèses sur la relation entre dénutrition et épilepsie. Résultats. 2 hypothèses ont été formulées : soit la dénutrition favorise l’épilepsie, soit l’épilepsie fait le lit de la dénutrition. Concernant la 1re hypothèse, plusieurs études chez le rat ont prouvé qu’un apport protéique faible diminuait le seuil épileptogène. Chez l’homme de multiples déficits ou carences ont été impliqués dans le déclenchement de crises épileptiques. La dénutrition induirait des
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