Intérêt de la base médicaments du Centre antipoison et de toxicovigilance de Nancy lors de la dispensation médicamenteuse : étude du contexte des demandes d’identification de 2013 à 2015

Intérêt de la base médicaments du Centre antipoison et de toxicovigilance de Nancy lors de la dispensation médicamenteuse : étude du contexte des demandes d’identification de 2013 à 2015

258 54e Congrès de la Société de toxicologie clinique — Nancy 2016 Discussion L’intoxication des enfants est rare mais de gravité élevée. Il faut 1 ...

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54e Congrès de la Société de toxicologie clinique — Nancy 2016

Discussion L’intoxication des enfants est rare mais de gravité élevée. Il faut 1 à 3 h pour observer les effets attendus suite à une ingestion de cannabis et 5 à 20 % de THC disponible passe dans la circulation systémique. L’intoxication par le cannabis chez l’enfant est plus grave que chez l’adulte par la différence de répartition des récepteurs endogènes. Plus nombreux dans le tronc cérébral de l’enfant, ils sont responsables d’une toxicité neurovégétative et centrale aboutissant à des tableaux cliniques potentiellement plus marqués. Les manifestations neurologiques (somnolence, trouble du comportement, hypotonie voire coma et convulsions), cardiaques (tachycardie), respiratoires (bradypnée voire apnée) ou une hypothermie sont plus fréquemment observés. Une co-ingestion d’autres substances de type anxiolytique ou éthanol est souvent retrouvée dans les populations à risque, susceptibles d’augmenter la gravité de la symptomatologie. Conclusion La survenue de crises convulsives de l’enfant doit faire évoquer l’intoxication par le cannabis. Le dosage urinaire du TCH apporte la confirmation étiologique nécessaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

développement de la sécurité autour du circuit du médicament ainsi que de l’accroissement dans les institutions de la dispensation journalière nominative, cette base de données et son module d’identification constitue un outil de choix disponible 24 h lorsque les soignants ou les patients s’interrogent sur un comprimé inconnu qui va être administré. Par ailleurs, la connaissance de la forme finalement identifiée peut servir à l’analyse causale des erreurs. En outre, les photographies des formes médicamenteuses pourraient permettre par reconnaissance d’images un contrôle automatisé ultime lors de la fabrication des piluliers. Ces mêmes photographies pourraient autoriser l’édition d’ordonnances illustrées, support de l’explication visuelle du traitement lors de la délivrance, favorisant ainsi l’observance et la réduction des erreurs de prise. Conclusion La pharmacothèque des formes médicamenteuses solides, aujourd’hui considérablement sous-exploitée, permet une contribution utile à la réduction des erreurs médicamenteuses. L’exploitation des photographies disponible en multiplierait l’intérêt et l’efficacité en prévention de l’erreur thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.toxac.2016.05.045

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Intérêt de la base médicaments du Centre antipoison et de toxicovigilance de Nancy lors de la dispensation médicamenteuse : étude du contexte des demandes d’identification de 2013 à 2015 E. Gomes ∗ , L. Bourgeois , S. Bertin , E. Puskarczyk , J. Manel CAPTV, CHRU, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Gomes) Introduction Créée en 1970 par l’équipe de l’internat en pharmacie, l’équipe informatique médicale et le Centre antipoison et de toxicovigilance (CAPTV) du CHRU de Nancy, la base des formes médicamenteuses solides est sous-tendue par une pharmacothèque unique en France et recensant 15 114 échantillons différents. Son but premier était l’identification des comprimés, gélules et autres formes solides par leurs caractères organoleptiques dans le contexte d’intoxications médicamenteuses. D’autres usages apparaissent, notamment en lien avec la dispensation des médicaments sous forme de piluliers. Nous analysons les cas de recours à la pharmacothèque en lien avec une erreur médicamenteuse potentielle lors de la délivrance. Matériel et méthodes Analyse rétrospective des demandes d’identification faites au CAPTV dans un contexte de préparation de pilulier ou lors de la dispensation journalière nominative déconditionnée à un patient sur les années 2013—2014—2015. Résultats Aujourd’hui le CAPTV de Nancy rec ¸oit 15 % de demandes d’identification par an dans un contexte lié à la dispensation des médicaments. Les demandeurs sont majoritairement des pharmaciens hospitaliers ou de ville. Elle concerne le plus souvent des préparations de traitement à domicile. La plupart de ces demandes se situent en amont de la prise médicamenteuse lorsqu’un patient ou un soignant ne reconnaît pas un ou plusieurs médicaments parmi ceux qui sont proposés. L’identification est certaine dans plus de 75 % des cas tout venant. Lorsque le traitement du patient était connu, le recours à l’identification met en évidence plusieurs situations : changement de la forme médicamenteuse par le laboratoire, substitution du comprimé attendu par le même principe actif d’un autre laboratoire ou mise en évidence d’une erreur médicamenteuse potentielle (médicament non prescrit). Discussion La pharmacothèque du CAPTV du CHRU de Nancy constitue un référentiel quasi exhaustif des formes solides médicamenteuses présentes sur le marché. Dans le contexte actuel de

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Cinétique atypique d’une plombémie infantile : recherche de source anecdotique F. Rigaux-Barry 1,∗ , F. Loiseleur 2 , L. Ziegler 3 , A. Zix-Kieffer 4 , E. Puskarczyk 1 , J. Manel 1 1 CAPTV, CHRU, Nancy, France 2 Pôle de biologie pathologie génétique, CHRU, Lille, France 3 ARS Lorraine, délégation territoriale de Moselle, Metz, France 4 Service de pédiatrie, CH Hospitalor, St Avold, Allemagne ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Rigaux-Barry) Introduction La surveillance du saturnisme infantile, indispensable du fait de l’impact majeur du plomb sur le système nerveux en développement, est une des missions confiées aux centres antipoison et de toxicovigilance en collaboration avec les agences régionales de santé. La prise en charge des cas d’intoxication consiste en recherche et éviction de la source d’exposition, en éventuelle chélation selon la plombémie, en surveillance analytique et environnementale. Matériel et méthodes Documentation clinique et paraclinique. Bibliographie. Cas clinique Le cas d’un saturnisme persistant chez une fillette de 5 ans, 19 kg, avant-dernière née d’une fratrie de 7 enfants dont 6 mineurs, seule intoxiquée est rapporté. La plombémie initiale, réalisée dans le cadre de la recherche étiologique d’une anémie, a été dosée à 280 ␮g/L (classe III). Le contrôle à j18 est à 350 ␮g/L. L’enfant souffre d’un asthme et d’une sévère anémie microcytaire ferriprive régénérative, elle est hospitalisée à j35 pour une chélation par DMSA alors que la plombémie est à 380 ␮g/L. Après chélation, la plombémie diminue à 240 ␮g/L au 5e mois mais ne suit pas la cinétique attendue. Un nouveau pic à 420 ␮g/L est observé au 45e mois de suivi. Dans la fratrie, le dosage de la plombémie retrouve des taux de 17 à 40 ␮g/L. L’enquête environnementale usuelle étendue au parcours de l’enfant (aire de jeu, école,. . .) réalisée à j100 ne retrouve pas de source notable de plomb. La quantité de plomb présente dans les poussières varie entre 61 et 85 mg/kg. Devant cette cinétique inhabituelle, une seconde enquête à la recherche de sources atypiques est réalisée, associée à un questionnaire environnemental et comportemental détaillé. Des prélèvements multiples sont réalisés : épices (rapportées du Maroc) et cosmétiques. Des taux de plomb inattendus sont retrouvés : 42 mg/kg dans les épices et 106 g/kg dans un cosmétique (khôl).