Intérêt de l’OCT (tomographie en cohérence optique) dans la prise en charge des tumeurs cérébrales

Intérêt de l’OCT (tomographie en cohérence optique) dans la prise en charge des tumeurs cérébrales

Société de Neurochirurgie de Langue Franc¸aise. Réunion annuelle de Paris (6–8 décembre 2010) / Neurochirurgie 56 (2010) 525–547 O13 Surveillance de...

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Société de Neurochirurgie de Langue Franc¸aise. Réunion annuelle de Paris (6–8 décembre 2010) / Neurochirurgie 56 (2010) 525–547

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Surveillance des infections de site opératoire en neurochirurgie au CHU de Brest : cohorte de 1535 patients V. Allano , R. Seizeur , L. Daniel , S. Ansart , D. Tande , P. Dam Hieu CHU Brest, Brest, France Introduction.– Les infections de site opératoire (ISO) constituent un problème majeur de santé publique, plus particulièrement en neurochirurgie en raison de la gravité de leur morbidité. La surveillance est une obligation depuis décembre 2000. Il a été démontré que la surveillance et la communication des résultats permettent une diminution significative des ISO. Patients et méthode.– Nous avons mené une surveillance prospective et continue des ISO de février 2008 à février 2009 incluant les patients opérés dans notre service (chirurgie crânienne et rachidienne). Le protocole de surveillance utilisé a été celui du réseau d’alerte et d’investigation et de surveillance des infections nosocomiales (Raisin) ; la durée d’inclusion ayant été étendue à 12 mois. Résultats ou cas rapporté.– Mille cinq cent trente-cinq patients avaient été inclus : 665 femmes et 750 hommes. Soixante-douze infections (incidence de 5 %) avaient été mises en évidence : 15 infections superficielles, 18 infections profondes et 29 infections de l’organe ou de l’espace. Quarante-deux patients avaient eu du matériel implanté. Le germe en cause n’avait pu être mis en évidence que chez 44 des patients infectés : 33 Staphylocoques, neuf entérobactéries, deux pseudomonas. Conclusion.– Nous observions dans notre série une incidence des Iso de 5 % qui semble comparable aux valeurs rapportées dans la littérature. Il existait une probable sous-estimation des infections superficielles. Les principaux biais étaient liés au manque de déclaration et aux difficultés de suivi à long terme. Nous décrivons la méthodologie utilisée qui reposait sur l’utilisation d’outils informatiques déjà existant (logiciel de codage, de secrétariat et serveur de résultats biologiques) sans nécessité de création ou achat de logiciel dédié. Notre série confirme la nécessité d’une surveillance des ISO, dans l’idéale continue et pérenne, bien que cela soit difficile. La mise en place de cette surveillance est possible par l’utilisation de ressources déjà disponibles. doi:10.1016/j.neuchi.2010.10.014 O14

Réduction du taux d’infection liée aux ventriculostomies, avec l’utilisation des cathéters imprégnés d’antibiotique, chez les patients admis pour une hémorragie sous-arachnoïdienne non traumatique N. McLaughlin , P. St-Antoine , M.W. Bojanowski Centre hospitalier de L’université de Montréal, Montréal, QC, Canada Introduction.– L’hémorragie sous-arachnoidienne (HSA) constitue un facteur de risque élevé, indépendant, d’infections associées aux drains ventriculaires externes (DVE). Nous avons révisé notre taux d’infection chez cette population après insertion systématique de cathéters imprégnés d’antibiotiques (CIA). Patients et méthode.– Étude rétrospective de 04-2006 à 03-2009 des patients admis a l’hôpital Notre-Dame avec une HSA nontraumatique ayant nécessité l’insertion d’une DVE imprégnée d’antibiotiques. Le diagnostic de méningite ou de ventriculite fut posé selon les critères du Center for Disease Control and Prevention. Résultats ou cas rapporté.– Cette série comprend 75 patients ayant nécessité l’insertion de 97 DVE. Sept infections (7/75 = 9,3 %) sont survenues dans cette population pendant 1024 jours de drainage (JD), correspondant à un taux de 6,8 infections/1000 JD. Aucune infection n’est survenue avant le neuvième jour de drainage et 71 % (cinq sur sept) est apparue après plus de deux semaines de drainage. L’analyse de nos résultats préalablement colligés pros-

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pectivement dans une population similaire mais utilisant des drains non imprégnés d’antibiotique avait révélé un taux d’infection de 21 %, dont la majorité survenait dans la première semaine de drainage. Conclusion.– L’utilisation de CIA réduit le taux d’infection chez les patients avec HSA non traumatique nécessitant une DVE. De plus, avec les CIA, les infections surviennent plus tardivement qu’avec les cathéters non imprégnés d’antibiotiques. En réduisant le taux d’infection et en permettant une utilisation prolongée de la ventriculostomie, l’utilisation de CIA pourrait réduire la nécessité d’une dérivation permanente. doi:10.1016/j.neuchi.2010.10.015 O15

La voie transcalleuse interhémisphérique antérieure : est-elle anodine ? Ses vraies conséquences cognitives J. Peltier , M. Roussel , A. Fichten , M. Lefranc , C. Desenclos , P. Toussaint , D. Le Gars , O. Godefroy UMR CNRS 8160, service de neurochirurgie, place Victor-Pauchet, 80054 Amiens cedex 1, France Introduction.– La voie transcalleuse interhémisphérique antérieure est une voie d’abord pour la chirurgie ventriculaire sustentorielle. Certaines études se sont intéressées à la répercussion cognitive de cette approche mais elles restent toutefois limitées en raison de petites casuistiques, de batteries de tests non exhaustives, de la présence de lésions associées extracalleuses, de lésions calleuses étendues (callosotomies totales ou des 4/5) ou par l’inclusion de patients avec agénésie calleuse. Nous avions pour objectif d’évaluer la compréhension verbale, l’efficience intellectuelle générale, les capacités d’exploration visuo-spatiale, les capacités visuo-constructives, les capacités mnésiques, le fonctionnement exécutif et la présence ou non de troubles comportementaux chez les patients callosotomisés. Patients et méthode.– Une étude radioanatomique grâce à l’IRM permettait de préciser la segmentation calleuse et les lésions extracalleuses associées. En outre, huit patients callosotomisés sur 16 participants ainsi que huit témoins appariés étaient évalués par une batterie de tests neuropsychologiques évaluant l’efficience intellectuelle globale, les fonctions mnésiques, les capacités exécutives et les capacités de transfert d’un apprentissage sériel. Résultats ou cas rapporté.– Soixante-trois pour cent des patients opérés par voie transcalleuse antérieure présentent un déficit mnésique verbal ou visuel, (quatre) 38 % des patients un syndrome dysexécutif cognitif (dont 25 % de fluences verbales), (cinq) 25 % des patients un syndrome dysexécutif comportemental et (six) des difficultés d’apprentissage sériel chez tous les patients. L’analyse de corrélations anatomocliniques montrait que parmi l’ensemble des lésions, celle du segment 3 du CC était le plus associée aux troubles mnésiques (RR = 5 ; IC = 0,87–28,9 ; p = 0,001). Conclusion.– Les résultats de l’étude cognitive convergent avec les données anatomiques publiées récemment et d’IRM avec tractographie. Ils montrent que la connectivité des radiations calleuses ventrales entre les régions frontomédiales contribue à la coopération interhémisphérique des régions frontales qui seraient nécessaires à l’intégrité des fonctions mnésiques et exécutives. doi:10.1016/j.neuchi.2010.10.016 O16

Intérêt de l’OCT (tomographie en cohérence optique) dans la prise en charge des tumeurs cérébrales P. Bouillot , V. Dimeglio , J.-P. Hladky , T. Dufour , L. Jeanjean , C. Campello , P. Labauge Hôpital privé Les-Franciscaines, CHU Caremeau, Nîmes, France

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Introduction.– L’OCT est un moyen d’exploration récent couramment utilisé en ophtalmologie. Il réalise des coupes anatomiques et quasi histologiques des fibres optiques rétiniennes et de la tête du nerf optique, il permet de détecter de manière précoce l’atteinte de ces structures au stade infra clinique. Notre étude propose d’évaluer l’intérêt de l’OCT dans l’exploration de deux types de tumeurs : • les tumeurs des voies optiques ; • les tumeurs cérébrales à distance des voies optiques. Patients et méthode.– Dix-neuf patients consécutifs ont été explorés de juin 2009 à juillet 2010 dans le service de neurochirurgie de l’hôpital privé des franciscaines. Il s’agissait de 12 tumeurs bénignes (méningiome, neurinome, adénome etc.), sept tumeurs malignes. On dénombre 11 tumeurs situées sur les voies optiques, huit autres localisations cérébrales. Tous ont bénéficié d’un bilan neuroradiologique par IRM cérébrale et ophtalmologique par fond d’œil, champ visuel, OCT (Zeiss stratus) examen clinique par le même examinateur (VD) en pré- et postopératoire. Résultats ou cas rapporté.– En ce qui concerne les tumeurs situées sur les voies optiques, il existe dans tous les cas une corrélation entre la localisation anatomique de la tumeur et l’atteinte objectivée à l’OCT, de manière plus précoce, plus précise qu’au champ visuel et au fond d’œil. En ce qui concerne les huit tumeurs intracrâniennes situées en dehors des voies optiques, l’OCT a permis de dépister dans quatre cas de manière précoce une souffrance des nerfs optiques (avant l’œdème au fond d’œil), dans un contexte d’hypertension intracrânienne permettant un suivi pré- et postopératoire précis, fiable et objectif. Conclusion.– Cette étude préliminaire semble mettre en évidence un intérêt diagnostic et pronostic de l’OCT dans les tumeurs cérébrales probablement dans le syndrome d’hypertension intracrânienne en général. doi:10.1016/j.neuchi.2010.10.017 O17

Le relief cérébral comme méthode d’orientation intracrânienne K. Minkin a , M. Penkov b , E. Naidenov a , A. Bussarsky a , R. Tanova a , L. Penev b , K. Romansky a , V. Bussarsky a a Service de neurochirurgie, CHU « Saint Ivan Rilski », Sofia, Bulgarie b Service de radiologie, CHU « Saint Ivan Rilski », Sofia, Bulgarie Introduction.– L’orientation dans l’espace intracrânien reste un défi pour les neurochirurgiens. On utilise différentes méthodes de localisation – repères craniométriques, stéréotaxie, neuronavigation, échographie cérébrale. Le but de cette communication est de présenter une nouvelle méthode d’orientation qui utilise la reconstruction 3D du relief cérébral faite sur l’IRM préoperatoire et les rapports entre la lésion cible et les sillons et les gyrus de forme spécifique. Patients et méthode.– C’est une étude prospective réalisée pendant la période juin 2009–mai 2010. Les critères d’inclusion ont été : lésions sans oedème important, IRM fonctionnelle préopératoire avec reconstruction 3D du cortex cérébral, intervention neurochirurgicale avec neuronavigation sans cadre. Vingt patients ont été inclus dans cette étude. Le résultat histologique a été : gliome de grade II – 14 patients, gliome de grade I (2), gangliogliome grade I (2) et malformation du développement cortical (3). On s’est posé les questions suivantes : est-ce que le relief réel du cortex exposé peut être identifié sur les images de l’IRM 3D et peut-on localiser la lésion recherchée en utilisant le relief spécifique du cortex exposé par la craniotomie ? Résultats ou cas rapporté.– Le relief du cortex exposé a été identifié dans tous les cas et la lésion a été toujours identifiée par rapport aux sillons et gyrus de forme spécifique. Au cours de l’intervention (dissection des sillons et exérèse de la lésion) la carte du relief cérébral reste toujours fiable tandis que la neuronavigation devient inutilisable à cause du déplacement cérébral.

Conclusion.– La cartographie du relief cérébral est une méthode complémentaire d’orientation dans l’espace intracrânien qui semble particulièrement utile dans des cas de chirurgie corticale et sous-corticale superficielle–malformations du développement cortical, tumeurs glioneuronales et gliomes de bas grade. L’absence d’œdème cérébral important est une condition importante pour mieux visualiser le relief cérébral. doi:10.1016/j.neuchi.2010.10.018 O18

Une plateforme logicielle de neurochirurgie assistée par l’image A. Abadie , R. Carpentier , P. Hellier , P. Jannin , J.-Y. Gauvrit , S. Diabira , P.-L. Hénaux , L. Riffaud , C. Haegelen , A. Hamlat , G. Brassier , X. Morandi Université de Rennes 1, Rennes, France Introduction.– La neurochirurgie moderne nécessite en routine l’utilisation de l’informatique et de la neuroradiologie. Pour préparer les interventions, le neurochirurgien doit observer et traiter plusieurs types de séquences IRM. Il doit également pouvoir accéder à des données préopératoires et aux données dérivées pendant la chirurgie. Nous avons donc développé une plateforme logicielle qui permet de réaliser le planning chirurgical, son implémentation en salle d’opération et l’analyse postopératoire. Matériels et méthode.– Notre plateforme se compose de deux logiciels : une application de pré-planning et d’analyse postopératoire et une application intra-opératoire. Cette plateforme offre au chirurgien l’accès à plusieurs séquences IRM : T1, T2, IRM de diffusion, TOF. Par ailleurs, le logiciel de pré-planning peut utiliser des zones d’activation issues de l’IRM fonctionnelle et est connecté au réseau d’imagerie hospitalier (compatible DICOM). Les traitements appliqués aux données sont issus des travaux de recherche de l’équipe VisAGeS : amélioration des données en entrée, recalage des différentes séquences IRM, segmentation automatiques de régions anatomiques. Les informations extraites sont donc multiples comme la segmentation manuelle de la lésion, du cortex, des sillons, de faisceaux de fibres, du réseau vasculaire. Ces résultats sont visualisables ensemble dans une scène en trois dimensions sur le logiciel de pré-planning et sont également accessibles sur la station de visualisation intra-opératoire. Résultats ou cas rapporté.– Cette plateforme logicielle de neurochirurgie guidée par l’image est aujourd’hui utilisée en routine clinique au centre hospitalo-universitaire de Rennes. Elle apporte un très bon ratio entre la quantité d’informations préopératoires et le temps de réalisation d’un pré-planning chirurgical. Des informations quantitatives comme le volume de la zone lésionnelle sont également disponibles. Conclusion.– Nous disposons donc aujourd’hui d’un outil logiciel complet pour améliorer la qualité des interventions et utilisable en totale autonomie par les chirurgiens. doi:10.1016/j.neuchi.2010.10.019 O19

Intérêt de l’échographie haute fréquence dans les déformations crâniennes du nourrisson L. Riffaud , B. Bruneau Service de neurochirurgie et de radiologie pédiatrique, CHU de Rennes, Rennes, France Introduction.– Dans les déformations du squelette crânien du nourrisson, deux groupes s’opposent : les déformations positionnelles (de plus en plus fréquentes depuis que l’on conseille de coucher les enfants sur le dos en prévention de la mort subite du nourrisson) et les crâniosténoses secondaires à la fermeture prématurée d’une ou plusieurs sutures. Cette étude a pour objectif de déterminer la