Intérêt du dosage du cannabinol pour la discrimination d’une prise de cannabis d’origine récréative ou médicamenteuse

Intérêt du dosage du cannabinol pour la discrimination d’une prise de cannabis d’origine récréative ou médicamenteuse

S64 Congrès SFTA — STC 2015 P44 Disclosure of interest The authors declare that they have no conflicts of interest concerning this article. Referenc...

73KB Sizes 0 Downloads 23 Views

S64

Congrès SFTA — STC 2015

P44

Disclosure of interest The authors declare that they have no conflicts of interest concerning this article. Reference [1] Sun Y, et al. Bioaccumulation and elimination of avermectin B1a in the earthworms (Eisenia foetida). Chemosphere 2005;60:699—704.

Plasma and kidney distribution of emamectin benzoate in rats by ultra-performance liquid chromatography—tandem mass spectrometry, and protective effect of vitamin C H. Khaldoun-Oularbi 1,∗ , C. Richeval 2 , D. Allorge 2,3 Département de biologie et physiologie cellulaire, Faculté des sciences de la nature et de la vie, Université de Blida 1, Blida, Algeria 2 Laboratoire de toxicologie, Pôle de biologie-pathologie génétique, Lille, France 3 EA4483, Faculté de médecine, Université de Lille 2, Lille, France ∗ Corresponding author. E-mail address: [email protected] (H. Khaldoun-Oularbi) 1

Aim Emamectin benzoate (Proclaim® ) is a macrocyclic lactone semi-synthetic derivative of the avermectins. It is a mixture of at least 90% avermectin B1a benzoate (MAB1a) and at most 10% MAB1b salts [1]. The aim of this study is to investigate the plasma and kidney distribution of EMB in rats by ultra-performance liquid chromatography—tandem mass spectrometry (UPLC—MS/MS) and to evaluate the protective effects of vitamin C against toxicity of this biopesticide after a subacute toxicity study. Methods Male rats (n = 21) were allocated into 3 groups of seven each: group I served as control rats; group II was given daily EMB at dose of 10 mg/kg b.w. by gavage; group III received EMB (10 mg/kg b.w.) and were co-administered with vitamin C intraperitoneally (200 mg/kg/day) during 28 days. Rats were followed-up for an additional 14 day-period to detect delayed occurrence or persistence of toxic effects. The residual concentrations of emamectin benzoate mixture B1a and B1b were determined in control, EMB, and EMB + VitC groups. Plasma and tissue homogenates were pretreated by protein precipitation with acetonitrile. In plasma samples at 14, 21, 28 and 42 days of experiment and in kidneys at 28 and 42 days of experiment, B1a and B1b concentrations were determined. Results A decrease in body weight, absolute and relative kidney weights in EMB-treated rats and a significant increase in EMB +VitC group, after 28 and 42 days of experiment, were observed. Emamectin B1a and B1b were found in all plasma samples of EMB and EMB + VitC rats in a time-dependent manner at 14 days [EMB group (B1a: 531.95 ± 98.31; B1b: 20.25 ± 10.71) and EMB + VitC (B1a: 436.70 ± 200.39; B1b: 15.12 ± 2.97)], 21 days [EMB group (B1a: 566.29 ± 103.91; B1b: 19.73 ± 3.00) and EMB + VitC group (B1a: 315.97 ± 73.72; B1b: 16.02 ± 4.00)] and 28 days of treatment [EMB group (B1a: 626.35 ± 159.32; B1b: 23.03 ± 8.19) and EMB + VitC group (B1a: 368.50 ± 152.22; B1b: 14.88 ± 7.28)]. However, those concentrations were higher in the EMB-treated group when compared with the EMB + VitC group. Moreover, at 42 days, there was no more residue detectable in the plasma of all treated rats. In EMB-treated rats, the drug kidney concentrations were significantly lower in EMB + VitC compared with EMB-treated rats at 28 days [EMB group (B1a: 24.98 ± 1.85; B1b: 3.63 ± 0.34) and EMB + VitC (B1a: 14.14 ± 1.24; B1b: 1.26 ± 0.29)] and 42 days post-treatment [EMB group (B1a: 0.87 ± 0.30; B1b: 0.04 ± 0.01) and EMB + VitC (B1a: 0.31 ± 0.15; B1b: 0.01 ± 0.00)]. Elevated concentrations of residues in plasma and kidneys of EMB-treated rats compared to those in EMB + Vit C-treated rats suggest an ameliorative effect of vitamin C. Conclusion EMB was widely distributed in rat plasma and kidneys and its concentrations in kidney increased in a time-dependent manner. Vitamin C, when administered at moderate doses and maintained for a long period, could reduce the accumulation of EMB in plasma and kidneys.

http://dx.doi.org/10.1016/j.toxac.2015.03.101 P45

Intérêt du dosage du cannabinol pour la discrimination d’une prise de cannabis d’origine récréative ou médicamenteuse M. Eyraud ∗ , C. Petit Laboratoire ANALYSIS-EXPERTISE, Epinal ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Eyraud) Objectif Certains conducteurs dépistés positifs au cannabis argumentent une prise médicale de cannabis (Ex : SATIVEX® ). Face à ces déclarations, il semble important de disposer d’une méthode permettant de discriminer les cas de consommations illégales des cas de prises réellement thérapeutiques. La présence de cannabinol (CBN), présent uniquement dans la plante, peut constituer un excellent marqueur de la prise récréative de cannabis. Méthodes Les échantillons sanguins sont analysés selon la méthode de routine du laboratoire pour le dosage du cannabis par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem. Le système analytique utilisé est une chromatographie liquide TRANSCEND® (Colonne Accucore® C18 - Thermo Scientific© ) associée à la technologie TurboFlowTM de Thermo Scientific pour l’extraction en ligne (colonne TurboFlow Cyclone® P [50 × 0,5 mm]) et couplée à un spectromètre de masse TSQ Vantage® HESI-II SRM. La préparation d’échantillon se réalise à partir de 1 mL d’échantillon sanguin auquel on ajoute 2 mL d’acétonitrile et du cannabinol deutéré (comme étalon interne) que l’on agite au vortex. Le mélange est conservé à froid pendant 15 min, puis passé aux ultrasons pendant 2 min et centrifugé 15 min à 4400 tr/min. Le surnageant est récupéré puis mis à évaporation à 40 ◦ C sous azote. L’extrait sec est repris par 0,4 L d’acétonitrile acidifié. L’extrait est centrifugé à 10 000 rpm ; 0,09 mL de cet extrait est injecté pour l’analyse par LC-MS/MS. Résultats Les essais montrent qu’il est nécessaire d’augmenter le volume d’échantillon à 1 mL (contre 0,2 mL pour la recherche de THC) et d’ajouter une étape de concentration du surnageant de précipitation dans un volume final de 0,4 mL pour une injection de 0,09 mL. Le signal optimal pour le CBN est obtenu en mode négatif avec les transitions 309→279 (35 eV) et 309→222 (48 eV) sans effet matrice [1]. La sensibilité obtenue est de 0,1 ng/mL avec une linéarité de 0,99 sur l’étendue de la gamme (0,1 à 5 ng/mL). Une étude de répétabilité a été réalisée pour une concentration de 0,2 ng/mL avec un CV de 18 %. Le CBN a pu être détecté pour 60/63 individus. Une étude de corrélation entre la concentration de THC et celle de CBN a été réalisée sur les 63 individus analysés. L’étude montre qu’il n’y a pas de corrélation entre ces deux concentrations (coefficient de corrélation de 0,38). Conclusion Une large étude sur différents niveaux de concentrations de THC doit être poursuivie afin de définir les concentrations observées de CBN chez les consommateurs et le taux de faux négatifs. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Référence [1] Grauwiler SB, et al. Development of a LC-MS/MS method for the analysis of cannabinoids in human EDTA-plasma and urine after

Congrès SFTA — STC 2015 small doses of Cannabis sativa extracts. J Chromatogr B Analyt Technol Biomed Life Sci 2007;850:515—22. http://dx.doi.org/10.1016/j.toxac.2015.03.102 P46

Étude de la qualité pharmacochimique des substances illicites à base d’iPDE-5 M. Daoudi 1,∗ , Y. Ramli 2 , M.-A. Mahly 3 , A. Stambouli 1 Institut de Criminalistique de la Gendarmerie Royale, Unité Toxicologie Judiciaire, Rabat, Maroc 2 Laboratoire de Chimie Thérapeutique Université Mohammed V, Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat, Maroc 3 Laboratoire National de Contrôle des Médicaments, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Daoudi)

1

Objectif Le marché informel des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (iPDE-5) prend de l’ampleur depuis les années 1999. Indiqués pour le traitement de la dysfonction érectile, ces iPDE5 sont souvent l’objet de contrefac ¸on et de falsification. En outre, un certain nombre d’alicaments qui prétendent contenir des ingrédients naturels sont illégalement adultérés avec ces iPDE-5 ou leurs analogues, et sont apparus sur le marché offrant une vente facile et anonyme [1]. Le sildénafil est l’iPDE-5 le plus contrefait dans le monde. Plus de 300 000 comprimés de sildénafil en transit illégal ont été interceptés par les unités élémentaires de la Gendarmerie Royale. Ce travail a pour objet d’évaluer la qualité pharmacochimique des produits saisis à base de sildénafil afin d’identifier les points de non-conformité. Méthodes Quatre spécialités pharmaceutiques saisies ont été contrôlées. Les paramètres étudiés sont : étude des caractères généraux, identification et quantification du principe actif, et recherche des impuretés par chromatographie liquide à haute performance couplée à un détecteur UV à barrette de diodes [2]. Résultats Les quatre spécialités ne répondent pas aux normes prescrites par les pharmacopées en vigueur [3]. Le contrôle de l’étiquetage des quatre produits est non-conforme. L’échantillon pour le médicament « Yoga*100 » s’est avéré être sous-dosé, soit 94,29 %, avec un intervalle de confiance de 95,0 à 105,0 %. Les deux compléments alimentaires « Tiger King* » et « Ginseng For* » contiennent du citrate de sildénafil comme adultérant à des doses respectives 91,02 et 98,00 %. La somme des impuretés détectées dans « Puregrey* » et « Ginseng For* » dépasse 0,5 % et les teneurs de certaines impuretés individuelles des quatre médicaments sont supérieures à la norme exigée 0,1 %. Les quatre produits sont donc tous falsifiés. Conclusions Le contrôle de qualité des principes actifs pharmaceutiques iPDE-5 confirme le phénomène de falsification des ces substances illicites. Ce dernier représente un risque grave pour la santé publique. D’une part, leurs analogues synthétiques dits « drogues de synthèses », qui ne sont pas identifiés rapidement car souvent ils ne sont pas inclus dans les spectrothèques en raison de l’absence de normes de référence, ne sont pas caractérisés par leur efficacité et leur toxicité et leur mécanisme d’action pourrait impliquer d’autres récepteurs. D’autre part, leur consommation peut favoriser des relations non protégées et, ainsi, la propagation du VIH et d’autres infections transmissibles sexuellement. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Références [1] Fejos I, et al. Qualitative and quantitative analysis of PDE-5 inhibitors in counterfeit medicines and dietary supplements by HPLC—UV using sildenafil as a sole reference. J Pharm Biomed Anal 2014;98:327—33.

S65 [2] Daraghmeh N, et al. Determination of sildenafil citrate and related substances in the commercial products and tablet dosage form using HPLC. J Pharm Biomed Anal 2001;25:483—92. [3] Pharmacopée européenne 8.0. 2013:3459-61. https://www. edqm.eu/site/index pharmacopee europeennepdf-fr-31168-2. html. http://dx.doi.org/10.1016/j.toxac.2015.03.103 P47

Exposition au plomb des 14—18 ans durant leur formation professionnelle : observations issues du système de surveillance du saturnisme infantile J. Langrand 1,2,∗ , I. Halloufi 1,2 , A. Villa 1,2 , C. Medernach 1,2 , R. Garnier 1,2 1 Centre antipoison de Paris, AP—HP, CHU Saint-Louis-Lariboisière-Fernand-Widal, Paris 2 Université Paris Diderot, Paris ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Langrand) Objectif La formation professionnelle des jeunes à certains métiers peut être à l’origine d’une exposition au plomb. Habituellement interdite aux mineurs, celle-ci est autorisée après demande de dérogation (décrets no 2013-914 et no 2013-915 du 11 octobre 2013). Si le saturnisme infantile est défini par une plombémie ≥ 100 ␮g/L, la réglementation professionnelle impose de ne pas dépasser 300 et 400 ␮g/L, respectivement pour les femmes et les hommes (art. R4412-152 et R4412-149 du Code du travail). Ces seuils ne sont pas protecteurs vis-à-vis du risque pour la reproduction, car des effets reprotoxiques chez l’homme sont observés dès 150 ␮g/L. Nous avons voulu identifier les jeunes en formation professionnelle présents dans la base du système de surveillance du saturnisme infantile, afin de décrire leurs plombémies ainsi que les secteurs professionnels les plus souvent susceptibles de les exposer au plomb. Méthodes Les jeunes de 14 à 18 ans présents dans la base de données du système de surveillance du saturnisme infantile (1995—2013) ont été inclus si leur plombémie avait été prescrite par un médecin du travail ou par un médecin scolaire. Ont été également inclus ceux pour lesquels le dossier comportait la mention d’exposition pendant l’apprentissage. Il fallait que les médecins prescripteurs soient considérés comme « en activité », c’est-à-dire avoir prescrit une plombémie pour un enfant entre 2012 et fin 2013. Un contact téléphonique était pris avec le médecin et un questionnaire était rempli afin de préciser le secteur d’activité, les mesures de prévention et de suivi. Résultats Au total, 97 enfants étaient inclus et des réponses ont pu être obtenues pour 68 d’entre eux. Les 68 enfants étaient pour moitié en lycée professionnel, et pour l’autre moitié des apprentis. Les jeunes dont les plombémies étaient supérieures ou égales à 50 ␮g/L étaient essentiellement des vitraillistes (22/57), des plombiers (17/57) et des couvreurs (14/57). Les mesures de prévention déclarées étaient souvent insuffisantes et les seuils retenus par les médecins prescripteurs, quand cette information était disponible, étaient les seuils professionnels dans plus de 60 % des cas. Conclusion Le faible nombre d’enfants retrouvés dans la base de données laisse supposer que de nombreux jeunes exposés au plomb durant leur formation ne bénéficient pas de plombémie de suivi. Pour ceux qui en bénéficient, on observe fréquemment des défauts de prévention, notamment lors des stages dans les entreprises d’accueil. Enfin, la réglementation professionnelle ne protège pas des effets toxiques du plomb sur la reproduction, à un âge où ils sont susceptibles de vouloir procréer dans les années suivantes. L’application d’un seuil de 100 ␮g/L en milieu professionnel pour