Interview de Raymond Carrier

Interview de Raymond Carrier

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INTERVIEWDE RAYMONDCARRIER Presidentde I'Associationdes physicienset ing6nieursbiom6dicauxdu Quebec

ont des profils vari6s : physiciens, dipl6m6s de pays divers ou dipl6m@s en g6nie biom6dical, sans d6tenir un premier cycle universitaire en g6nie. Bien que l'on retrouve beaucoup d'activit6s de type g6nie biom6dical dans les centres de recherche et dans l'industrie, l'association concentre ses activit6s eL attire L'Association des physiciens et ing6ses membres dans les 6tablissements du nieurs biom6dicaux du Qu6bec (APIBQ) a r6seau de la sant6. (cf. encadr6) 6t6 fondle en 1972 apr6s une ann6e de La mission de I'APIBQ consiste a prodiscussions et de pr6paration. Ce n'est qu'au printemps 1973 que les statuts offi- litulaire d'une maftrise en physique mouvoir la production et la diffusion de ciels furent enregistr6s 16galement sous la rn~dicale de I'Universit~de Montrealen connaissances en lien avec la technologie loi des syndicats professionnels. UAPIBQ 1972 et d'un MBA de I'Ecole des m6dicale, de garantir l'utilisation s6curiregroupait ~ l'6poque une quinzaine de hautres ~tudes commerciales de taire de celle-ci pour le b6n6fice de la Montreal en 1996, il deviant en 1981, professionnels, tout juste le nombre suffi- Fellow du Coll#ge canadian des physi- population et de favoriser la synergie sant pour la constitution en association. cians en rnedecine, qui reconnaft la entre ses membres. Le g6nie biom6dical 6tait repr6sent6 par eomp6teneeav6r~e en physique appli- Cette mission de I'APIBQ se traduit ainsi travers les objectifs suivants : trois ou quatre ing6nieurs qui touchaient qu~e & la m4decine. Apres seize en physiquede I'irnagerie, il est • faire conna~tre et rayormer le savoir et le le monde de la sant6. Les autres membres armies nomrn~ chef du d6partement de phy6taient surtout des physiciens m6dicaux sique biom~dicale de I'hSpital Notre- savoir-faire des membres ; qui c~uvraient dans les secteurs de la Dame de Montrealavec responsabilit6s • soutenir le d6veloppement professionradiologie, la m6decine nucl6aire et la sur tous les equipements rn6dicaux de nel des membres en favorisant la tenue de I'h6pital. Suite & la fusion des h6pitaux forums de formation et d'6change d'inforradioth4rapie. constituants du CHUM, il deviant direcLes deux professions se sent consid6ra- teur adjoint des ressources technole- mations, notamment par le biais de colblement d6velopp6es. Les physiciens giques, puis responsable des op4ra- loques, de formation continue et de m6dicaux ont chemin6 dans cette associa- tions dans /es domaines de production de guides et de manuels tion pendant pr6s de 30 ans, puis se sent I'informatique, des t~l~comrnunications technologiques ; du biom6dieal, posts qu'il occupe • 6laborer, actualiser et promouvoir un eux-m~mes constitu6s en association dite et actuellernent. II a ~te 61u & des postes Association qu6b6coise des physiciens de directeur, president et secr4taire code d'6thique aupr6s des membres ; m6dicaux cliniques qui, aujourd'hui, dans des associationscanadiennes de • promouvoir le professionnalisme dans regroupe environ 50 physiciens dent la physique m6dieale et comit6s de la gestion, l'6valuation et l'utilisation plupart ont des assignations dans les I'APIBQ, association dent il occupe la s6curitaire de la technologie m6dicale ; pr~sidence depuis 2004. • tisser et maintenir un r6seau de comp6d6partements de radio-oncologie. fences au service des rnembres ; Quant h I'APIBQ, elle a surtout emprunt6 les voies • d6velopper le leadership de l'association en predu g6nie biom6dical en gardant de la physique m6dinant position, lorsqu'il y a lieu, sur des questions en cale les secteurs de radioprotection et d'imagerie. lien avec l'utilisation s6curitaire et efficace des techD'ailleurs, nous comptons parmi nos membres nologies m6dicales. plusieurs dipl6m6s en physique qui ont, au fil du temps, accept6 des postes de responsabilit6s de type biom6dical dans les organisations. Pouvez-vous nous presenter les missions et fonctions Ainsi, les quelques 125 membres de l'association proviennent h plus de 50 % d'6coles d'ing6nierie, aptes h des ingenieurs biomedicaux du Quebec, en precisant ce qu'ils soient reconnus comme membre de l'Ordre notamment en quoi elles different de celles des ingedes ing6nieurs du Qu6bec (OIQ) alors que les autres nieurs biomedicaux en France ? Vous ~tes president de I'Association des physiciens et ing6nieurs biomedicaux du Quebec ; pouvez-vous nous presenter sommairement votre association : I'historique de sa creation, le nombre de ses membres, son organisation, ses objectifs et principales activites ?

ITBM-RBM News 2005 ; 26 (3-4) © Editions scientifiques et medicales Elsevier SAS. Tous droits r~serves

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LIEUX DE TRAVAIL

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NOMBRE DE MEMBRES

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SEXE ET ORDRE PROFESSIONNEL

Agences gouvernementales

14

OIQ

Non-OIQ

TOTAL

Agences r6glementaires

2

Hommes

53

51

104

Firmes de consultants priv6s

13

Femmes

8

13

21

Corporation de consultants publics

11

Total

61

64

125

H6pitaux

73

Industries priv6s

8

Universit6s

2

Autres

2

Les foncfions principales des ing6nieurs biom6dicaux du Qu6bec ne diff6rent pas vraiment de celles des ing6nieurs biom6dicaux franqais. En effet, la planification, l'acquisition, la mise en service et la maintenance des 6quipements m6dicaux constituent le quotidien des ing6nieurs et physiciens. /~ cela s'ajoute les notions de s6curit6 des installations. Dans les centres universitaires, les ing6nieurs s'int6ressent 6galement h la recherche, h l'enseignement et l'6valuation des technologies. Voici quelques paragraphes tir6s d'un document intitul6 R6les et responsabilitds de l'ingdnieur biom6dical, lequel document est utilis6 pour faire valoir l'ing6nieur dans le contexte de revendications salariales. <
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Son regard particulier et unique sur l'ensemble du parc d'6quipements d'un 6tablissement lui conf6re une objectivit6 que les d6cideurs appr6cient au moment d'6tablir la liste de priorit6 des 6quipements acqu6rir. I1 contribue, par son expertise technique, documenter l'urgence de remplacer certains 6quipements ou encore, a identifier des opportunit6s technologiques qui contribueront a aider l'6tablissement dans la poursuite de sa mission pour la prestation de ses services. La technologie requise pour assurer des services de t616sant6 constitue un bel exemple. De par son positionnement unique comme expert-conseil dans l'organisation, l'ing6nieur biom6dical joue un rSle d'int6grateur important au moment de la planification, de l'acquisition, de l'installation et de l'utilisation des technologies m6dicales. En effet, il peut participer ou encadrer la formation clinique et technique du personnel utilisateur et de soutien. I1 est donc appel6 ~ travailler en collaboration avec des 6quipes multidisciplinaires et aupr6s de plusieurs intervenants, dont notamment les m6decins, les infirmi6res, les technologues, les techniciens, le personnel administratif et les gestionnaires. Uing6nieur biom6dical apporte son expertise scientifique et technique au sein de son organisation. I1 assure une veille technologique afin de demeurer l'aff~t des nouvelles tendances et des d6veloppements dans le domaine des technologies m6dicales, et agit comme int6grateur aupr6s des intervenants internes et externes dans le processus de planification, d'6valuation, d'acquisition, d'installation, de mise en marche et d'acceptation des 6quipements m6dicaux. La port6e financi6re de ses recommandations pour les achats d'6quipements ou l'octroi de contrats d'entretien est tr6s significative 6tant donn6 l'importance grandissante des co13ts associ6s a l'acquisition, l'entretien et l'utilisation des technologies m6dicales. >>

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Vous venez d'organiser un colloque sur la << convergence des technologies m~dicales et de I'information ~,, qui traduit des axes de travail communs entre les ingenieurs biomedicaux et les inforrnaticiens dans les etablissernents de sante. Pouvez-vous preciser quels ont ete les points forts de ce congres ?

Les 6quipements biom6dicaux sont devenus au fil du temps des appareils g6n6rateurs d'informations qui sont trait6s et conserv6s dans les syst~mes informatiques. Ces syst6mes doivent 6changer de l'information entre eux pour 6viter les doubles saisies et les erreurso I1 faut donc interfacer, non seulement les syst6mes entre eux, mais aussi avec les 6quipements m6dicaux. Cons6quemment, cette proximit6 des deux disciplines conduit h mettre en place des organisations oh ces professionnels se c6toient facilement. Outre cette d6monstration de la convergence entre les deux mondes technologiques que nous avons rassembl6s, le colloque a aussi pris en consid6ration le futur que la nanorobotique influencera a coup stir. Puis, nous avons jet6 u n regard sur cette convergence telle que vue par la France qui nous avait d616gu6 la pr6sidente de I'AFIB, M me Decouvelaere. Nous avons 6galement port6 une attention sp6ciale sur les technologies sans fils pour ensuite laisser place aux utilisateurs, que nous avons rassembl6s en table ronde regroupant des repr6sentants des m6decins sp6cialistes, de l'ordre des infirmi6res et de l'ordre des technologues en radiologie. Voici quelques 616ments que j'ai p u retenir de ce colloque : • la n a n o r o b o t i q u e , une discipline qui touche l'ing6nierie d a n s le m o n d e des petites dimensions allant jusqu'aux nanom6tres, a un potentiel sur la sant6. Des robots plus petits que les art6res peuvent ~tre inject6s et contr616s par ordinateur. Des bact6ries pilot6es par ordinateur poussent des substances sp6cifiques h travers le r6seau sanguin pour atteindre les cibles h traiter. Voilh u n m o n d e fascinant et il faudra en surveiller les r6sultats qui risquent bien de modifier la profession ; • d a n s une vision futuriste, peut-~tre pas tr6s lointaine, on peut apercevoir la perc6e des technologies sans ills. Ainsi, la tra~abilit6 des 6quipements ou du mat6riel m6dical pourra ~tre assur6e par la technologie RFID, faite de petits 616ments mesurables en millim6tres et d6tectables a quelques m6tres de distance, une alternative au code barre. Les technologies de l'information, avec les assistants num6riques personnels dans des PAN (personal area network) compl6teront le monitoring sans ills ou les pompes a perfusion sans ills. Mais attention, l'utilisation des technologies sans fils n'est pas sans pr6occupation de s6curit6, et des directives minist6rielles balisent d6ja le d6ploiement de ces technologies. Une douche

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froide a coul6 sur l'enthousiasme soulev6 par les technologies sans ills. En effet, la Sogique, u n organisme paraminist6riel charg6 de l'6volution de l'informatique en sant6, a d6montr6 que, du point de vue de la s6curit6 et de la confidentialit6 de l'information, ces technologies ne sont pas encore dot6es parfaitement du blindage contre les pirates informatiques qui se plaisent a attaquer les syst6mes. Ainsi, toutes les technologies biom6dicales et informatiques branch6es en r6seaux physiques, ou interconnect6es par les technologies sans ills doivent faire l'objet de pr6cautions, si on veut s6curiser les donn6es m6dicales ; • vue par les 6quipes du plus r6cent h6pital au Qu6bec, l'h6pital Pierre LeGardeur, la convergence des technologies pointe vers les technologies des t616communications. Uint6gration des expertises biom6dicales, informatiques et de t616communications est une 6volution incontournable ; • en France, le syst6me de sant6 passe graduellement h la notion de la tarification a l'activit6 (acronyme T2A). Cela signifie que les soins de sant6 dispens6s par les 6tablissements seront rembours6s en fonction du diagnostic et du coht du traitement. Les technologies devront s'ajuster h cette r6alitG et il incombe aux 6quipes biom6dicales et informatiques de mesurer la part qu'elles repr6sentent dans la tarification. • en table ronde, les utilisateurs nous disent que les technologies ne sont pas une fin en soi mais repr6sentent des d6fis stimulants pour les utilisateurso Les diagnostics sont plus rapides, plus exacts, les chirurgies moins invasives, les convalescences plus courtes et portant moins de complications. Par ailleurs, il importe que les formations soient ajust6es, tant pour les 6quipes des professionnels de la sant6, que pour les 6quipes techniques. On parle 1~ des formations ad hoc au m o m e n t de l'acquisition d'une technologie, mais aussi de la formation g6n6rale dans les CEGEP (coll6ge d'enseignement professionnel) et les universit6s. I1 importe 6galement de prendre en consid6ration que les 6quipes soignantes ont besoin d'6quipernents et de syst6mes conviviaux. Uattention de l'infirmi6re est tourn6e vers le patient et la technologie doit ~tre consid6r6e comme une aide. Selon votre analyse, cette << convergence ,> doit-elle se traduire par des ~volutions de structures ? Et lesquelles ?

L'informatique s'6tant traditionnellement d6velopp6e pour r6pondre aux besoins de gestion, notamment la production de la paie, le registre des employ6s, le contr61e des finances, il va de soi que ce sont les directions administratives qui ont encadr6 ce d6veloppement. Par ailleurs, le biom6dical, quant h lui, a progress6 significativement avec les besoins de maintenance des 6quipements, d ' o h une supervision

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hi6rarchique 6manant de directions de services auxiliaires ou techniques. I1 se trouve que ces deux mondes, apr6s quelques d6cennies, se retrouvent fortement impliqu6s h la dimension clinique des 6tablissements. Par exemple, la production d'images radiographiques dans un environnement PACS n6cessite un biom6dical qui est tout pr6s de Faction clinique. Le monitoring en r6seau, les centaines de pompes ~ perfusion, les 61ectrocaut6res, les ECG, EEG, EMG, tout est a proximit6 de la clinique et les interventions biom6dicales diff6rent consid6rablement de l'entretien des unit6s de r6frig6ration ou des chaudi6res. Uinformatique, quant~ elle, a aussi 6volu6 vers la clinique. Les applications m6dicales sont nombreuses et les syst6mes sont maintenant d6ploy6s partout avec possibilit6 de consultation sur les 6crans aux unit6s de soins ou m~me au chevet du patient. Toutes ces applications produisent des informations qui, lorsqu'elles sont bien int6gr6es, constituent le dossier 61ectronique du patient. Et ces applications, notamment en laboratoire et radiologie, contiennent des informations provenant d'6quipements m6dicaux. Cette 6volution milite, h mon sens, pour de nouvelles directions hospitali6res dans lesquelles on retrouve les sp6cialistes biom6dicaux et informatiques sous la m@me gouverne. Certaines forces sont transposables d'un univers a l'autre. La gestion par projet, la r6vision des processus, les centres d'appels en sont quelques-uns. En France, les ingdnieurs biomedicaux sont actuellement tres mobiiises sur la thematique du contr61e de qualite des equipements biomedicaux, notamment pour des raisons reglementaires. Pouvez-vous nous indiquer de quelle fa(;on cette activite est rdalisee dans les h6pitaux du Quebec ?

II n'y a pas de r6glementation formelle au Qu6bec en mati6re de contr61e de qualit6. N6anmoins, il y a une pr6occupation naturelle de qualit6 et le Guide des bonnes pratiques biomddicales en t6moigne. Par ailleurs, la d6marche qualit6 est hautement influenc6e par l'approche de s6curit6. Les incidents et accidents impliquant des 6quipements m6dicaux sont soumis a des d6clarations obligatoires. La notion de risque est prise tr6s au s6rieux dans nos 6tablissements de sant6. Dans cet ordre de pens6e, l'entretien pr6ventif est pouss6 par la Commission canadienne d'agr6ment des 6tablissements. Ainsi, entretien pr6ventif et gestion des risques constituent des alternatives au contr61e de qualit6 formel. Votre association est-elle membre d'une federation internationale d'ingenierie biomedicale ou a-t-elle des relations avec d'autres associations en dehors du Quebec, et pour quelles actions ?

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UAPIBQ entretient des liens avec quelques autres associations francophones mais n'est pas membre d'une f6d6ration. Nos liens s'articulent surtout autour de I'ATGBM (Association des techniciens en g6nie biom6dical), I'AQPMC (Association qu6b6coise des physiciens m6dicaux cliniques), I'AGIRS (Association des gestionnaires en informatique du r6seau sociosanitaire) et l'Afib (Association fran~aise des ing6nieurs biom6dicaux). Bien qu'il existe au Canada une association d'ing6nierie biom6dicale, la CMBES (Canadian Medical and Biological Engineering Society), nos liens avec cette derni6re association sont frein6s par l'utilisation de la langue anglaise qui est, pour la plupart de nos membres, une seconde langue ma~tris6e a des degr6s divers. U61oignement g6ographique et les d6penses que g6n6rent les d6placements pancanadiens sont aussi des 616ments mod6rateurs aux 6changes avec le Canada anglophone. Beaucoup d'ingenieurs biomedicaux en France souhaitent promouvoir des echanges avec d'autres associations professionnelles etrangeres, en particulier francophones. Etes-vous favorable a de telles perspectives ? Concretement et selon vous, pour quels types d'actions ou sur quels themes ces echanges pourraient-ils se developper ?

La distance que j'invoquais plus t6t constitue a fortiori un obstacle significatif aux 6changes qui impliqueraient des voyages internationaux. Cependant, la technologie moderne nous ouvre de nouvelles possibilit6s. Je pense en particulier a la visioconf6rence qui est de plus en plus d6ploy6e au Qu6bec. Grace a c e m6dium, des 6changes soutenus ont d'ailleurs d6jh 6t6 faits entre des CHU de Montr6al, de Lille, de Strasbourg et de Toulouse. Les forums de discussion sur Internet, portant sur des th6mes communs, ne sont pas limit6s par la distance puisque ce m6dium fait fi des distances et des fronti6res. titre d'exemple, nous avons d6ja entretenu avec l'Afib des 6changes pour d6finir une terminologie fran~aise des dispositifs m6dicaux. Au cours de la derni6re ann6e, j'ai eu l'opportunit6 de participer h deux 6v6nements biom6dicaux en France, et des repr6sentants de l'Afib ont aussi 6t6 invit6s ~ participer ~ deux 6v6nements organis6s par I'APIBQ. U6change le plus significatif d6coule de l'initiative fran~aise reli6e ~ la production d'un Guide des bonnes pratiques biomddicales. Au cours de la derni6re ann6e, I'APIBQ a produit avec la permission des auteurs, une adaptation qu6b6coise de ce guide. Les 616ments que nous y avons ajout6s ne pourraient-ils pas inspirer une future r6vision de ce guide. Et pourquoi pas une r6vision commune ou mieux encore, une version pour la francophonie dans son ensemble, comme le sugg6rait M. Gilbert Farges.

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Fort de ces exp6riences tr6s positives, il me semble qu'il conviendrait de faire conna~tre nos savoir-faire. Les th6ses produites par nos 6tudiants biom6dicaux pourraient ~tre port6es ~ l'attention de nos membres en capsules synth6tis6es. Les probl6matiques diverses de planification, la dur6e de vie des 6quipements, les inventaires nationaux, les alertes m6dicales d'entretiens correctifs et pr6ventifs pourraient faire l'objet d'6changes entre nous. Petit exemple tout simple : le service sur les gros 6quipements sp6cialis6s est souvent fair par le fournisseur. Or, ceux-ci d6tiennent une c16 de service qui emp~che toute participation au service par nos 6quipes internes. Comment de part et d'autre de l'Atlantique abordons-nous cela ? De quel levier collectif disposons-nous pour que le service soit r~alis6 ~ des cofits abordables et que les 6quipes internes sp6cialis6es puissent contribuer ? Comment, dans cette foul6e, g6rons-nous les

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rehaussements de version sur les 6quipements m6dicaux et comment ces rehaussements affectent-ils la dur6e de vie des 6quipements ? La revue ITBM-RBM News pourrait-elle (~tre un support adapte a de telles perspectives ?

Tr~s certainement. Cependant, la diffusion de la revue n'est pas trbs r6pandue dans nos 6quipes biom6dicales et un exercice de publicit6 devrait @tre fait pour qu'il y ait une meilleure p6n6tration. Pour que les ing6nieurs biom6dicaux qu6b6cois soient int6ress6s, il faudrait aussi que les thbmes abord6s touchent des besoins sp6cifiques a nos membres. Tout cela n6cessitera aussi des 6changes sur le th6me de la communication et des 6changes eux-m~mes.

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Propos recueillis par Didier Pinaudeau

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