Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 1089–1259
Conclusion. – A travers notre étude et la revue de la littérature, nous essayons de déterminer les différents aspects cliniques, biologiques, radiologiques et les principaux moyens thérapeutiques de la PR.
Ma.121 Manifestations systémiques de la polyarthrite rhumatoïde : à propos de 20 cas F. Ajili, S. Azzabi, L. Ben Hassine, E. Cherif, C. Kooli, Z. Kaoueche, N. Khalfallah Service de Médecine Interne, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie Introduction. – La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie caractérisée principalement par une inflammation chronique, destructrice et déformante des articulations. Néanmoins, elle peut avoir de nombreuses manifestations extra-articulaires pouvant être révélatrices dans certains cas. Matériels et Méthodes. – A propos d’une étude rétrospective de 20 observations cliniques des patients présentant une PR répondant tous aux critères de l’ACR, on se propose d’étudier la fréquence des manifestations extra-articulaires. Résultats. – Il s’agit de 18 femmes et 2 hommes, d’âge moyen 50,1+/-14.84 ans présentant une PR séropositive dans 75 % des cas. Une altération de l’état général était observée dans trois cas, un syndrome sec dans huit cas dont deux cas de syndrome de Gougerot sjögren. Cinq patients avaient une fibrose pulmonaire associée chez une patiente à une HTAP. Une vascularite cutanée était objectivée dans un cas. Une atteinte neurologique était notée dans deux cas, à type d’atteinte du système nerveux central en rapport avec une vascularite du SNC dans un cas, une atteinte du sciatique poplité externe révélatrice de la PR dans un cas. Une adénopathie axillaire en rapport avec une infiltration plasmocytaire était observée chez un patient et enfin un cas d’épaississement valvulaire mitro-aortique. Conclusion. – Dans notre série, les manifestations extraarticulaires de la PR paraissent rares du fait du caractère rétrospectif de ce travail.
Ma.122 Apport des facteurs rhumatoïdes, des anticorps antikératine et des anticorps antipeptides cycliques citrullinés au diagnostic de polyarthrite rhumatoïde S. Ellouzea, L. Mechmecha, H. Bouakkeza, A. Dahmounia, L. Boughnima, M. Zilia, R. Hajrib, L. Zakraouib, S. Yalaouia a Laboratoire de Biologie Médicale., Hôpital A.Mami de PneumoPhtisiologie de L’Ariana, Tunis, Tunisie b Service de Rhumatologie, CHU de Mongi Slim, Tunis, Tunisie Introduction. – La polyarthrite rhumatoïde (PR) est un rhumatisme inflammatoire chronique caractérisé par des érosions et des destructions articulaires progressives. Un diagnostic précoce est important pour instaurer un traitement approprié susceptible de ralentir la progression de la maladie. Nous avons évalué la valeur diagnostique des facteurs rhumatoïdes (FR), des anticorps antikératine (AKA) et des anticorps antipeptides cycliques citrullinés (anti-CCP) dans la PR débutante. Matériels et Méthodes. – Étude prospective portant sur 79 malades (64femmes et 15 hommes) atteints d’un rhumatisme inflammatoire débutant (moins de un an). Tous les patients ont bénéficié d’une recherche simultanée de FR-IgM par néphélémétrie, des AKA par immunofluorescence indirecte sur des coupes d’œsophage de rat et des anti-CCP par ELISA (Axis shield). Le diagnostic de PR est établi à partir des critères de classification de l’ACR. Résultats. – 49 patients répondaient au diagnostic de PR selon les critères de l’ACR (39 femmes et 10 hommes). Dans cette population, la sensibilité des FR pour le diagnostic de PR était de 61,2 % avec une spécificité de 80 %. Leur valeur prédictive positive (VPP) était de 83,3 % et leur valeur prédictive négative (VPN) de 55,8 %. La sensi-
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bilité des AKA pour le diagnostic de PR était seulement de 20 %, en revanche leur spécificité était de 100 %. Les VPP et VPN étaient de 100 % et de 43,5 % respectivement. La sensibilité des anti-CCP pour le même diagnostic était de 73,4 % avec une spécificité de 100 %. Les VPP et VPN étaient de 100 % et 70 % respectivement. Les anti-CCP étaient présents dans 27 % des PR sans FR ni AKA. Conclusion. – Notre étude semble confirmer l’intérêt des anti-CCP et des AKA dans le diagnostic différentiel entre PR et autres rhumatismes inflammatoires. Les anti-CCP ont une sensibilité supérieure à celle des FR et semblent plus contributifs pour le diagnostic des PR récentes séronégatives.
Ma.123 La comorbidité au cours de la polyarthrite rhumatoïde : étude de cohorte de 500 patients B. Guellati, F. Rahal, S. Haid, A. Abdessemed, N. Brahimi, A. Ladjouze-Rezig Service de Rhumatologie, Ehs Ben Aknoun, Alger, Algerie Introduction. – La polyarthrite rhumatoide (PR) retentit globalement sur la qualité de vie et à long terme sur l’espérance de vie des patients.L’augmentation significative de la morbidité au cours de la PR est actuellement bien documentée. L’objectif de ce travail est de définir le profil de la comorbidité dans une cohorte de 500 PR. Patients et Méthodes. – Etude rétrospéctive monocentrique de 500 PR.Des informations concernant les données démographiques, la durée de la maladie, ses caractéristiques, les differents traitements ainsi que les pathologies associées à la PR ont été recueillies. Résultats. – 500 patients, 78 % de femmes, âgés de 45.2+ou-8 ans, durée moyenne de la maladie : 8+ou-3 ans, 76 %avec facteur rhumatoide. 40.4 %des malades recevaient des AINS, 23.8 % un coxib et 88.6 % une corticothérapie orale optimale. Les thérapeutiques de fond comprenaient : sels d’or (18.5 %), sulfasalazine (26.6 %), methotréxate (35 %), léflunomide (9.6 %), cyclophosphamide (2 %), bithérapie (6.8 %). Les pathologies associées à la PR étaient réparties comme suit : pathologie digestive (13.6 %), hypertension artérielle (13.5 %), hypercholestérolémie (11.6 %), diabète (9.2 %), maladiescardiovasculaires (6.8 %), accidents vasculaires cérébraux (1.4 %). Conclusion. – Ces resultats préliminaires devront être comparés à ceux d’une population de référence. Il doivent inciter à une analyse scrupuleuse du profil de comorbidité de toute PR et au dépistage systématique des facteurs de risque notamment cardiovasculaires afin de proposer des recommandations pour la prise en charge globale des PR en pratique courante.
Ma.124 Le syndrome de Felty (à propos d’un cas) C. Nzambe, I. Benyaïch, R. Berrady, T. Harzy, W. Bono Service de Médecine Interne, CHU de Hassan II, Fes, Maroc Introduction. – Le syndrome de Felty (SF) associe la polyarthrite rhumatoïde (PR), la splénomégalie et la leuco-neutropénie. C’est un syndrome rare qui se voit essentiellement dans les PR anciennes, séropositives pouvant comprendre en outre des atteintes des séreuses, des neuropathies périphériques, des nodules rhumatoïdes, des adénopathies voire d’autres cytopénies. Le pronostic est souvent mauvais avec une médiane de survie de 48 mois suite à des complications essentiellement infectieuses. Des améliorations cependant peuvent être obtenues si les thérapeutiques adaptées sont instaurées de manière efficace. Nous rapportons ici le cas d’un SF en Médecine Interne, avec des atteintes extra-articulaires particulières. Cas Clinique. – Patiente de 30, présente depuis 14 ans des déformations articulaires distales pour lesquelles elle n’a jamais été prise en