FAIr CLINIQUE
M~ci Mal Infect.
1992 ;
22:226-30
La list riose au CHU de Brest. 18 ans d'observation* L. BURETTE'*, K.B. LEJEUNE", D. TANDE**, R. BARON" et M.L. ABALAIN" RESUME
Entre 1972 et 1989, 63 cas de list~riose ont ~t~ diagnostiqu~s au CHU de Brest. Nous avons observ~ un cycle pluri annuel clans rapparition de rinfection et une variation saisonni~re int~ressant le printemps. La list~riose n~onatale, avec 37 cas, reste la plus fr~quente. Cependant, le nombre de cas chez radulte tend ~ augmenter depuis le d~but des annb.es 80, les enfants ~tant exceptionnellement touches. Le mode de contamination de radulte est g~n~ralement inconnu ; & rinverse, dans les formes n~onatales, la transmission foetomaternelle est presque toujours responsable de rinfection du nouveau-n~, sauf darts les cas d'infection nosocomiale. Le sexe est un facteur discriminant de rinfection list~rienne de l'adulte et rimmunod~pression, un facteur favorisant et aggravant. Les formes neurom~ning~es pures s'observent pr~f~rentiellement chez radulte, les nouveau-n~s pr~sentant plutOt une forme g~n~ralis~e. Le s~rovar 4b est largement predominant dans notre s~rie. Le pronostic de rinfection est globalement bon (sauf chez radulte immunod~prim~) du fair d u n e bonne sensibilit~ aux antibiotiques. M o t s - d ~ s : List~riose - Epid~miologie. Depuis sa mise en ~vidence clans les ann~es vingt, la list~riose survient par cas sporadiques group, s, plus r a r e m e n t selon un m o d e (~pld~mique. Listerla monocytogenes atteint plus souvent les nouveau-n~s par contamination materno-foetale que les adultes, et ceci, selon des crit~res ~pid~miologiques encore mal connus.
Nombre de cas 12
:
11
F/7~ 813UL-rE
10
I---I MORT-NE
9
I
NOUVERU-NE
8 Z
Dans cette ~tude, nous faisons le bilan des cas de list~riose diagnostiqu~s au CHU de Brest entre 1972 et 1989, d'un point de rue ~pid~miologique, clinique et bact~riologique.
6
EPIDEMIOLOGIE De 1972 & 1989, nous avons repertori& au CHU de Brest, 63 cas de listeriose qui se r&partissent en : 37 cas de listeriose n~o-natale et 26 cas de listeriose de radulte.
o 0
Illl I 1"I l
Z2 F3 F4 F5 F6 FF ?8 F9 80 8 1 8 2 83 84 85 86 8F 88 8B
ann~es
R~partition annuelle
Fig. 1 : R~partition annuelle des cas de list~riose - CHU Brest - (1972-1989).
Aussl bien chez radulte que chez les nouveau-n~s, cette infection survient par cas sporadiques plus ou moins nombreux selon les ann~es (figure 1).
R~partition saisonni~re
Globalement nous constatons un pic de fr~quence de rinfection au printemps, ceci ~tant particuli~rement manifeste clans les formes n~o-natales (figure 2).
* Re~u le 20.08.1990. Acceptation d~finitive le 09.01.1991. ** Laboratoire de Mlcrobiologie et Sant~ Publique, Centre Hospitalier R~gtonal et Universitaire, F-29285 Brest cedex.
226
- Les formes mlxtes (m~ning~e et septic~mique) ont ~t~ retrouv~es chez 3 patients (11,5 %). - Les formes localis~es pures concement 4 malades (15,3 %) : deux infections du liquicle d'ascite, une infection de plaie et une infection urinaire.
Nombre de cas 2O OTRL OUVERU-NE DULTE
15
Chez ]e nouveau-n~ : Parmi les 33 enfants n~s vivants, 19 (57,5 %) sont soit pr~matur~s e t / o u hypotrophiques (polds de naissance inf~rleur/I 2 000 grammes). - Les formes g~n~ralis~es sont les plus fr~quentes (24 cas, 70 %) ; eUes associent un tableau septic~mique, une d~tresse respiratoire et/ou des signes de souffrance foetale aigu~. - Les formes m~ning~es pures sont rares (3 cas, 9 %). - Le tableau clinique est batard dans 4 cas.
10
HIVER
PRINTEMPS
ETE
8UTOMNE sabons
PRONOSTIC Fig. 2 : Rb.partition saisonni~re des cas de list~riose - CHU Brest - (1972-1989).
Chez l'adulte
Le taux de l~talit~ est de 23 % (6 d~c~s) : 4 d~c~s chez des malades d~bilit~s, 2 d~c~s chez des femmes agnes respectivement de 84 arts et de 71 ans, cette demi~re ~tait porteuse d'une st~nose carotidienne.
R~partition par sexe et par age La llst~riose de l'adulte s'observe dans 78,9 % des cas chez rhomme (sex ratio = 3,33). Uage moyen des malades est de 63,7 ans (extremes : 44-84 ans), les trois quarts (73 %) ayant plus de 60 ans. La Ilst~riose n~o-natale s'observe, pour les 33 enfants n~s vivants, avec la m~me fr&quence dans les deux sexes (17 filles et 16 gar9ons), tous sont ag~.s de moins de 8 jours. Nous avons d~nombr~ 4 infections list&riennes chez des enfants mort-n~s au terme respectivement de 21 (I cas), 22 (I cas) et 24 semaines d'am~norrh~e (2 cas).
Origine de la contamination Chez I'adulte, rorigine de la contamination n'a jamais ~t~. mise en ~ddence.
PrOs de la moiti~ des patients (12, 4 6 , 1 % ) ont un terrain d~ficient : 5 ~thyliques avec une cirrhose d~compens~e, 5 malades atteints d'une n~oplasie, 2 malades associent ces deux pathologies. Ceci est un facteur de gravit~ : on d(mombre un tiers de d~c~s dans ce groupe de patients.
Chez le nouveau-n& Le taux de l~talit~ est de 2 1 % (7 d~c~s : 6 enfants terme, 1 pr~matur@. Nous avons relev~ trois s~quelles neurologiques (9 %) dont une hydroc~phalie chez un nouveau-n~ pr~maturb~. BACTERIOLOGIE
Dans les formes n~o-natales, nous avons 36 infections par contamination matemo-foetale dont 13 cas (35 %) confirm~.s bact~.riologiquement chez la m~re (tableau II). Pour 23 cas (62 %), rinfection maternelle n'a ~t~. clue suspect~.e : fi~vre isol~e, Syndrome pseudo-grippal. Dans tin cas, il s'agissait d'une infection nosocomiale prouv~e. CLINIQUE
Pr~l~vements Chez I'adulte : L. monocytogenes a (~t~ isol~ chez les 26 adultes de notre s~rie, surtout par l'h~moculture ou dans le liquide cb~phalo-rachidien, plus rarement clans les deux. II a ~t~ isol~ quatre lois dans un autre pr~l~vement : deux fois dans le liquide d'ascite et une fois au niveau d'une plaie ou clans les urines (tableau I). Chez le nouveau-n~ : L. monocytogenes a ~tb~isol(~ dans 36 cas (97,3 %), le plus souvent par h~moculture ( 6 1 , 1 % ) , associ~ a un autre pr~l~vement dans 45,5 % des cas. Le germe est plus rarement retrouv~ dans un pr~l~vement p~riph~rique (33,3 %) et e x c e p t i o n n e l l e m e n t darts le liquide c~phalorachidien (tableau II).
Les formes cliniques Chez I'adulte : - Les formes neuro-m~ning~es pures sont les plus fr~quentes (11 cas, 42,3 %). - Les formes septic~miques pures viennent ensuite (8 cas, 30,7 %). 227
Chez la m&re : L. monocytogenes a gtg retrouv~ chez 13 femmes ( 3 5 , 1 % ) , par h~moculture isol~e ( 5 7 , 1 % ) ou associge & la culture du liquide amniotique, du placenta ou des lochies (42,8 %). Dans 46,2 % des cas le germe a gt& isolg t~ partir de ces derniers prgl~vements (tableau Ill). II n'a jamais ~tg retrouvg clans le liquide cgphalo-rachidien.
TABLEAU ! : List~riose chez radulte au CHU de Brest. R~partition des pr~l~vements positifs/~ L. monocytogenes. Type de prgle~vement
Nbre de prgl&vements
H~moculture seule Liquide c~phalorachidien seul H~moculture et liquide c~phalorachidien H~moculture et autre prfil&vement (autre que le LCR) Autre pr~l&vement seul
R~partition en fonction du s~rovar
-
Le typage s~rologique de 46 souches se r~partit en : - 40 s~rovars 4b (87 %) : 15 adultes, 25 formes n~o-natales. - 5 s~rovar 1/2a (8,7 %) : 3 adultes et 2 formes n~o-natales. - 1 s~rovar 1/2b (2,17 %) chez radulte.
1 (liquide d'ascite) 4 liquide d'ascite : 2 urines : I plaie : I
Sensibilit~ aux antibiotiques Toutes nos souches sont sensibles & rampicilline et aux aminosides ; nous avons relev~ 2,5 % de rgsistance& la pgnicilline.
TABLEAU !! : List~flose n~o-natale au C H U de Brest. R6partition des pr~l~vements positifs i~ L. monocytogenes chez les nouveau-n~s. Type de pr~l~ement
H~moculture seule Liquide c~phalorachidien seul H~moculture et liquide c~phalorachidien H~moculture et au moins un des pr~l~vements p~riph~riques (llquide gastrique, anus, seUes, pharynx...) Pr~l~vements p~riph~riques seuls
DISCUSSION La list~riose ngo-natale est plus fr~quente toutes annges confondues (37 cas sur 63, 60 %) que la listgriose de radulte (26 cas, 4 1 % ) . C'est ce que rapportaient Humbert (6) et Visintine (9) tl la fin des annges 70. Cependant, cette rgpartition semble se modifier depuis le dgbut des annges 80 au profit de la listgriose de radulte. En effet, au cours de la p~riode 1972-1978, nous avons relevg 7 cas (30,5 %) chez radulte contre 16 infections foeto-matemelles. Alors qu'entre 1979 et 1989, nous avons observ~ 19 cas (47,5 %) chez radulte pour 21 list~rioses n~.o-natales (cf figure 1). Ceci va dans le sens des constatations de Goulet en 1987 (5) et d'Espaze en 1987 et 1988 (4, 3).
Nbre de pr~l~vements positifs
12
12
Nous n'avons observg aucun cas de listgriose chez l'enfant. Cette catggorie d'age est g~ngralement ~pargn~e (5, 7, 9). N o u s d e v o n s signaler une observation de listgriose n~o-natale nosocomiale prouvge - fair dgjt~ rapport~ dans la littgrature (6, 8) - la contamination ~tait li~e aux soins ngo-nataux en salle de travail.
TABLEAU II! : List6riose n6o-natale au C H U de Brest. R6partition des pr616vements positifs i~ L. monocytogenes chez les m6res. Type de pr~l~ement
Nbre de pr~l~vements positifs
Comme Kessler (7), nous constatons une variation saisonni~re, surtout clans les formes n~o-natales, avec une plus grande fr~quence de rinfection au printemps et sa quasi absence en hiver. II semble qu'il y ait un cycle pluriannuel dans rapparition de la maladie ; Courtieu estime qu'il vaut mieux parler d'anad~mie que de v~ritable ~pid~mie (2). En fait, l'incidence annuelle de la list~riose varie d'un CHU t~ rautre selon des crit~res ~pid~miologiques encore inconnus (4).
H~moculture seule Liquide c~phalorachidien seul H~moculture et liquide c~phalorachidien H~moculture et liq. amniotique, placenta ou Iochies Liquide amniotique, placenta ou Iochies
La r~partition par sexe et par age dans notre enquire ne diff~re pas des donn~es classiques ; 8 savoir que 228
chez radulte, les sujets les plus fr~quemment touches sont les sujets de sexe masculin (5, 6) et ceux de plus de 60 ans (5). Alors que chez les nouveau-n~.s, les deux sexes sont touch~.s avec la mOme fr~quence (3, 4). Cliniquement chez l'adulte, les formes neurom~ning~es restent les plus fr~quentes (54 % des cas) et les plus graves, responsables des deux tiers des d~c~s (taux de l~talit~ : 66,6 %). Chez le nouveaun~, le tableau clinique habituellement observ~ (70 %) est celui d'une forme g~n~.ralis~e associant un tableau septic~mique, une dStresse respiratoire e t / o u des signes de souffrance foetale aigui~ ; les formes m~ning~es pures (9 %) ~tant beaucoup plus rares contrairement a c e qu'avalt constat~ Visintine en 1977 (9). L ' i m m u n o d ~ p r e s s i o n favorise la list~riose chez l'adulte. Cette infection touche dans la moiti~ des cas des adultes immunod~prim~s (6), voire plus [76,4 % en 1987 pour le Laboratoire National de la Sant~ (5)]. Uinfection, reconnue depuis une dizaine d'ann~es chez les transplant~s r~naux (1), n'a jamais ~t~ diagnostiqu~e parmi les transplant~s du CHU de Brest en 5 a n n , s d'exercice. I1 en est de meme chez les patients porteurs du SIDA, L'infection est bien connue comme ~tant une cause de pr~maturit~ chez le nouveau-n~. L'immunod~pression est un facteur de mortallt~ important chez l'adu!te, le taux de l~talit~ ~.tant deux
fois plus ~lev~. chez ces patients (33 adultes sans a n t e c e d e n t (14 %). r a p p r o c h e n t de ceux trouv~.s par National de la Santa (5) en 1987 43 % et 2 2 %).
%) que chez des Ces chiffres se le Laboratolre (respectlvement
Le pronostic est g~n~ralement bon chez les nouveaun~s, qu'ils soient pr~matur~s ou non, le taux de l~talit~ ~tant de 2 1 % ; chiffre comparable ;~ ceux de Goulet en 1987 (5) mais l~g~rement inf~rieur ~ celui d'Humbert (33,4 %) (6). Le sarovar 4b reste largement predominant chaque a n n i e (4,5) ; c e p e n d a n t le Centre National de R~.f~rence des Listeria enregistre un net recul de ce s~rovar au profit du 1/2a depuis l'annae 1988 (3). Nous n'avons pas not~ de rasistance particuliare aux antibiotiques (2, 7, 9). CONCLUSION Dix-huit ann~es d'observation de la listariose au CHU de Brest, nous permettent d'affirmer que cette infection est toujours d'actualita malgr~ les progr~s dans la surveillance des grossesses. Depuis une dizaine d'annaes, rinfection pr~sente une avolution anadamique atteignant plus souvent l'adulte que la femme enceinte et le nouveau-na et son pronostic reste li~ ~ rimmunod~pression sans qu'aucune variation dans la rasistance du germe aux antibiotiques ne soit observae.
SUMMARY
LISTERIOSIS IN BREST UNIVERSITY HOSPITAL. SURVEY FROM 1972 TO 1989,
Between 1972 and 1989, 63 cases of listeriosis were diagnosed in Brest University Hospital. We did observed that the infection occurs by plurlannual cycle and rather in spring. Neonatal Ilsteriosis, with 37 cases, is always the most common form of the disease. However, the number of listeriosis infection in adults seems to increase since the outset of the eighties, children being rarely sick. The way of contamination in adults is generally unknown ; on the contrary, in neonatal forms the mother colonization is nearly always responsible for the disease in newborns, except in cases of hospital acquired infection. Sex is a discriminating factor of L. monocytogenes infection in adults and immunosuppression, a favortsing and aggravating one. Isolated meningitidis occurs predominantly in adults, but the prevailing infection in newborns is a disseminated ,form. In our series, the 4b serotype of L. monocytogenes is widely: predominant. The prognosis of the disease is generally good (except in lmmunocompromised adults) because of the good sensibility to the antibiotics. Key-words : Listeriosis - Epidemiology.
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ANNONCE
JOURNEE D'ALLERGIEDE L'HOPITAL ROTHSCHILD Paris- France- 21 mars 1992 ETATDES CONNAISSANCESET PERSPECTIVESEN ALLERGIE L i e u : Palais des Congr6s de Paris - 2 place Porte Maillot - F - 7 5 0 1 7 Paris.
Th~mes : • • • • • • • • • •
Cytokines en Allergie Sous-populations T.helper M~diateurs de rinflammation Facteurs r~gulant la liberation de rhistamine Nouveaut~s sur les allerg~nes Nouveaut~s en immunoth~rapie Inhibiteurs des r~cepteurs aux leucotri~nes dans l'asthme Traitement de l'hyper-r~activit~ bronchique Pharmacoth6rapie du futur dans l'asthme Traitement des p h o t o d e r m a t o s e s
P r e s i d e n t s : G. Pauli et J.P. Grilliat M o d ~ r a t e u r s : D. Vervloet et F.B. Michel
Renseignements et inscriptions : H6pital Rotschild, Madame Dominique Baillieu, service de m~decine interne, 33 bd Picpus, F-75012 Paris T~I : (1) 40.19.30.00. 41, 41, 4,
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