21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017
A230 Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.551 539
Le pyopneumothorax : à propos de 56 cas B. Benkirane ∗ , H. Jabri , W. El Khattabi , H. Afif Pneumologie, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Benkirane) Introduction Le pyopneumothorax se définit par la présence d’air et de pus dans la cavité pleurale. Son étiologie est dominée par la tuberculose dans notre contexte. Méthodes Nous rapportons une étude rétrospective portant sur patients colligés au service des maladies respiratoires entre janvier 2008 et juin 2016. Résultats La moyenne d’âge était de 38,4 ans, avec une nette prédominance masculine (65,5 %). Un diabète est noté dans six cas et un post-partum dans deux cas. La symptomatologie est dominée par la douleur thoracique et la fièvre dans 93 %. La radiographie thoracique a noté une image hydro-aérique dans tous les cas, associée à des opacités pulmonaires excavées dans 16 cas, et une miliaire dans quatre cas. L’origine tuberculeuse est retrouvée dans 50 % des cas, bactérienne dans 40 %, aspergillaire et par rupture de kyste hydatique pulmonaire dans 1 % chacune. Le diagnostic est confirmé par la positivité des bascilloscopies dans le pus pleural dans 22 cas, dans les expectorations dans 10 cas, l’isolement de germes pyogènes dans 18 cas et la ponction biopsie pleurale dans cinq cas. Le traitement local est basé sur un drainage thoracique dans 61,5 % des cas, des ponctions pleurales évacuatrices dans 10 cas et une décortication pleurales dans 5 cas. Le traitement étiologique est basé sur les antibacillaires dans 36 cas. Pour les pyopneumothorax bactériens, une antibiothérapie est prescrite dans tous les cas. L’évolution est bonne dans 74 % des cas. Huit patients ont gardé une pachypleurite séquellaire et on déplore quatre décès. Conclusion À travers cette étude, on insiste sur la nécessité d’un diagnostic et d’une prise en charge précoce du pyopneumothorax dont l’étiologie reste dominée par la tuberculose dans notre contexte. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.552 540
La prise en charge de la tuberculose pulmonaire dans une unité de contrôle de la tuberculose d’Alger B. Larbani ∗ , M. Terniche , S. Taright , M.T. Makhloufi CHU Mustapha, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Larbani) Introduction La tuberculose est une pathologie autrefois très répandue dans le monde, elle persiste dans certaines régions. Son incidence en Algérie est de 78 pour 100 000 habitants (en 2014). De par sa localisation pulmonaire, elle pose un problème majeur de santé publique ; le contrôle de sa propagation reflète la qualité de la prise en charge de cette catégorie de patient au niveau des unités de contrôle de la tuberculose. Méthodes Dans ce travail, 410 cas de tuberculose pulmonaire pris en charge au niveau du service de contrôle de la tuberculose et des maladies respiratoires Léon Bernard situé à Alger centre ont été colligés ; sur une période de six ans (entre 2010 et 2015).
Résultats L’analyse des dossiers des patients suivis pour tuberculose pulmonaire, a permis de retrouver une prédominance masculine à 66 % des cas ; selon l’âge, on retrouve plus de 27 % de sujets jeunes (< 25 ans) avec des âges extrêmes de 14 ans à 90 ans. Le diabète est retrouvé dans 10 % des cas, la pleurésie à liquide claire est associée avec la même proportion. La proportion de sujets contacts était de 6,5 %. Dans 2/3 des cas, la preuve bactériologique à l’examen direct était présente avec un diagnostic de présomption dans 6,3 % des cas. 3,9 % des cas ont été classés de catégorie 3 selon le programme national de lutte contre la tuberculose. Le traitement était bien toléré dans 77 % des cas. La guérison est déclarée chez 82 % des cas avec 3,9 % de perdu de vue et 2 % de décès. Parmi les cas de retraitement (16 cas), 2 sont déclarés guéris, Un traitement achevé, un perdu de vue, un cas déclaré mutirésistant sous traitement de 3e ligne et un cas de décès. Conclusion La prise en charge optimale des cas de tuberculose pulmonaire permet certainement de réduire la contagiosité de cette maladie et l’émergence de cas à bacilles multirésistants [1]. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Référence [1] Kwas H, Bjar D, Zendah I, Khouja N, Khattab A, Khouaja I, Ghédira H. Caractéristiques épidémiologiques, cliniques et évolutives de la tuberculose pulmonaire en Tunisie. [j.rmr.2013.10.350]. Pour en savoir plus http://www.donnees.banquemondiale.org/indicateur/SH.TBS. INCD. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.553 541
Facteurs associés aux décès chez les tuberculeux en phase intensive du traitement au CHU Sylvanus Olympio de Lomé K. Adjoh 1,∗ , G. Ouedraogo 2 , S. Adambounou 1 , A.R. Ouedraogo 2 , M. Boukari 1 , O. Tidjani 1 1 Université de Lomé, Lomé, Togo 2 Université de Ouagadougou, Ouagadougou, Burkina Faso ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (K. Adjoh) Introduction La mise en place de protocoles thérapeutiques standardisés, basés sur une association d’antituberculeux efficaces, a révolutionné la prise en charge de la tuberculose et son pronostic. Cependant, des cas de décès de patients tuberculeux sous traitement sont encore notifiés. L’objectif de la présente étude était de déterminer les facteurs associés aux décès chez les nouveaux cas de tuberculose en phase intensive du traitement antituberculeux. Méthodes Une revue documentaire des dossiers des patients, des registres du laboratoire de mycobactériologie et des registres de notification des cas de tuberculose a été faite. Les patients ont été répartis en deux groupes, Décès et Survie, selon l’évolution à la fin de la phase intensive du traitement. Les aspects épidémiologiques, cliniques et paracliniques de chacun des deux groupes ont été comparés. Résultats Au total, 182 cas ont été retenus. Le sex-ratio était de 1,33. La mortalité était de 24 % pour les cas âgés de plus de 50 ans et ceux de 19 % chez les moins de 50 ans avec un Odds-Ratio (OR) de 1,3714. Le risque de décès était plus grand chez les femmes (OR = 1,4840), les salariés (OR = 3,0267), les cas tardivement référés (OR = 2,8787). L’infection à VIH était associée à une plus forte mortalité avec p < 0,001. Sur le plan paraclinique, le risque de décès était 1,6 fois plus important en cas de lésions étendues bilatérales. La présence de cavitation était corrélée à une meilleure survie. Conclusion La co-infection avec le VIH reste le principal facteur associé au décès chez les nouveaux cas de tuberculose en phase