La voie frontotemporale dans la chirurgie des tumeurs suprasellaires

La voie frontotemporale dans la chirurgie des tumeurs suprasellaires

40 Société de neurochirurgie de langue franc¸aise / Neurochirurgie 63 (2017) 31–52 Résultats L’âge médian est de 38 ans avec une prédominance fémini...

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Société de neurochirurgie de langue franc¸aise / Neurochirurgie 63 (2017) 31–52

Résultats L’âge médian est de 38 ans avec une prédominance féminine (2,8/1). Parmi les patients, 60,5 % se sont présentés avec une ischémie cérébrale. Le score de Sukuzi était de 0 pour 9 côtés (Moya-Moya unilatéral), I pour 10 hémisphères, II pour 10, III pour 14, IV pour 15, V pour 5 et VI pour 11 hémisphères. La présence de collatérales venant de l’artère ophtalmique est retrouvée dans 35 cas (47,3 %). L’anastomose la plus fréquente (31 %) est l’anastomose entre l’artère ethmoïdale antérieure et l’artère callosomarginale via l’artère falcine antérieure. L’anastomose entre l’artère ethmoïdale postérieure et l’artère orbitofrontale est retrouvée dans 21 % des cas. L’artère lacrymale peut aussi reperfuser un territoire de l’artère cérébrale moyenne via l’artère méningée récurrente (1 cas, 1,4 %). Conclusion L’artère ophtalmique peut, via ces 3 anastomoses, participer à la vascularisation du parenchyme cérébral. Le développement de ces anastomoses semble se produire, dans notre série, avant la formation des anastomoses duropiales venant de l’artère méningée moyenne. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2016.11.024 023

Sécurité et toxicité de la radiochirurgie par Gamma Knife en deux étapes volumétriques pour le traitement des malformations artério-veineuses de haut grade

I. Peciu-Florianu ∗ , C. Tuleasca , P. Mosimann , M. Zeverino , R.T. Daniel , M. Levivier Lausanne, Suisse ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : iuliapeciu fl[email protected] (I. Peciu-Florianu) Introduction Le traitement actuel des malformations artérioveineuses (MAV) de haut grade implique souvent une gestion combinée (observation, microchirurgie, approche endovasculaire, et radiochirurgie). En cas de MAV de grand volume, la radiochirurgie peut être réalisée en plusieurs étapes volumétriques pour diminuer les risques d’effets secondaires de l’irradiation. Matériel et méthodes Nous avons analysé de manière prospective la sécurité et l’efficacité de la radiochirurgie par Gamma Knife (GK) en 2 étapes volumétriques dans 6 cas de MAV complexes : Spetzler-Martin grade III (1), grade IV (3), ou grade V (2), traités au centre hospitalier universitaire Vaudois (CHUV, Lausanne) entre 2010 et 2016. Un patient avait bénéficié d’une chirurgie antérieure pour drainage d’un hématome tandis que 2 autres ont été partiellement embolisés. Trois cas ont été traités par GK d’emblée. Tous les patients ont été suivis à 6, 12, 24, 36, 48 mois avec une IRM cérébrale, et par DSA après oblitération complète à l’IRM. Résultats L’âge moyen était de 36,5 ans (13–60). Le suivi moyen était de 38,4 mois (12–48). La présentation initiale était hémorragique (3) et comitiale (3). Pour la 1re étape, le volume-cible moyen de la cible était de 5,7 cc (1,17 à 11,4), le volume moyen de l’isodose de prescription (VIP) était de 7,53 cc (2,06 à 14,6), le volume de l’isodose 12 Gy était de 16,35 cc (5,75 à 27) et la dose marginale moyenne était de 19,6 Gy (18–20). La période moyenne entre la phase 1 et la phase 2 était de 8,5 mois (6–18). Pour la 2e étape, le volume-cible était de 5,25 cc (2,2 à 10,2), le VIP moyen était de 6,2 cc (3,3 à 11,7), la dose marginale moyenne était de 19,6 Gy (18–20) et le volume de l’isodose 12 Gy était de 13,3 cc (6,7 à 21). Les petits volumes étaient liés aux résidus post-embolisation, imposant un traitement par étapes soit dû à des considérations anatomiques (compartiment carotidien versus vertébral) et/ou au chevauchement des doses éventuelles sur des zones éloquentes. Le dernier suivi radiologique a montré une oblitération partielle dans 100 % des cas (oblitération complète sur DSA dans 1 seul cas). Un cas a

nécessité une prise en charge supplémentaire par embolisation et microchirurgie pour un résidu important. Un cas a présenté une hémorragie entre les 2 étapes du traitement GK. Conclusion La radiochirurgie en plusieurs étapes volumétriques représente une alternative intéressante pour le traitement des MAV de haut grade. Dans ces cas complexes, le traitement par GK peut être combiné avec succès avec des approches chirurgicales ou endovasculaires, pour un traitement multimodal optimal. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2016.11.025 024

La voie frontotemporale dans la chirurgie des tumeurs suprasellaires

K. Bouaita ∗ , Z. Shabhay , N. Ioualalen Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Bouaita) Introduction La voie d’abord ptérionale est une voie frontotemporale classique initialement décrite pour l’abord des anévrismes de la partie antérieure du cercle artériel de la base du crâne. Cette voie unilatérale antérolatérale permet d’exposer l’étage antérieur, le carrefour sphéno-orbitaire, les régions optochiasmatique, sellaire et latérosellaire, le sinus caverneux, la partie antérieure de la fosse temporale et le mésencéphale. Suite à la taille du volet ptérional, en fonction de la taille et de la localisation de la lésion, une résection osseuse complémentaire est parfois nécessaire. Qu’il s’agisse de fraiser la petite aile du sphénoïde jusqu’à la fissure orbitaire supérieure, de réaliser une clinoïdectomie antérieure ou une dépose orbitaire, le but final est d’améliorer l’exposition et de limiter la rétraction cérébrale dans la chirurgie de ces tumeurs suprasellaires. Patients et méthodes Nous rapportons trois vidéos de trois tumeurs suprasellaires opérées par voie frontotemporale unilatérale ; il s’agit d’un adénome hypophysaire sellaire avec extension suprasellaire et rétrochiasmatique, d’un craniopharyngiome préet rétrochiasmatique et d’un méningiome du tubercule de la selle avec extension antérieure sous-frontale et rétrochiasmatique. Résultats Tous nos patients ont été opérés par voie frontotemporale avec ouverture de la vallée sylvienne ; la qualité d’exérèse a été satisfaisante pour les trois tumeurs. Il n’y a eu aucune morbidité postopératoire. Conclusion C’est la voie idéale pour toute tumeur de la région sellaire et suprasellaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2016.11.026 025

Les difficultés de la chirurgie des schwannomes vestibulaires stade II de Koos

L. Boublata ∗ , M. Benlahrache , N. Hamrouche , N. Ioualalen Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : lotfi[email protected] (L. Boublata) Introduction Les schwannomes vestibulaires stade II de Koos peuvent être pris en charge soit par une attitude de Wait and Scan ou bien par la radiochirurgie ou par la chirurgie. Notre objectif était l’exérèse tumorale totale pour éviter les récidives et la préservation de la fonction du nerf facial et de l’audition si c’est possible. Tous nos malades ont été opérés par voie rétrosigmoïdienne transméatale sous un monitoring peropératoire de la fonction du nerf facial.