H1N1

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© BSIP/SCOTT CAMAZINE L’Académie de médecine critique la gestion de la grippe A/H1N1 Dans un communiqué, l’Académie nationale de médecine fait des r...

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© BSIP/SCOTT CAMAZINE

L’Académie de médecine critique la gestion de la grippe A/H1N1

Dans un communiqué, l’Académie nationale de médecine fait des remarques critiques à propos du déroulement de la campagne de vaccination contre la grippe A/H1N1/v, dont les bases sanitaires étaient justifiées. r La communication médiatique intense et les propos alarmistes ont fait naître rapidement des doutes dans le public sur la réalité des dangers alors difficilement évaluables. Un tel excès risque d’émousser l’adhésion de la population en cas d’une nouvelle alerte de santé publique. r La stratégie vaccinale imposée par le ministère de la Santé avec recours aux « centres de vaccination » s’est heurtée à des difficultés logistiques et psychologiques dans la population française, où la vaccination est assurée depuis longtemps à 90 % par la médecine libérale (médecins généralistes et pédiatres). L’association d’emblée de ces praticiens de proximité au plan de vaccination aurait sensiblement amélioré l’adhésion de la population. r Le choix entre une vaccination de masse et une vaccination ciblée pour les personnes à risques n’a pas fait l’objet d’un débat préalable. L’acquisition des vaccins aurait dû se faire par étapes en fonction de l’évolution de la pandémie au sein de la population générale. La décision d’une vaccination de masse aurait dû être expliquée et justifiée. r L’évolution actuelle de la pandémie est rassurante, mais un ou plusieurs rebonds ne peuvent être exclus, légitimant la poursuite de la vaccination. À la fin de cette première campagne, l’efficacité, les effets secondaires et le coût de la vaccination devront être évalués avec précision. L’Académie considère que dans de telles circonstances une meilleure concertation entre les autorités sanitaires, les comités d’experts, l’industrie pharmaceutique, les sociétés savantes et les praticiens (généralistes et pédiatres) est indispensable et elle souhaiterait être associée à l’évaluation de cette vaccination.

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NT-proBNP, indicateur prédictif chez le patient âgé Une étude cardiologique de l’Université de Baltimore, parue dans le Journal of the American College of Cardiology (1), indique que le dosage du NT-proBNP (N-terminal pro–B-type natriuretic peptide) apporte un élément prédictif de l’émergence de l’insuffisance cardiaque et de décès d’origine cardiovasculaire, de façon indépendante par rapport aux facteurs de risque habituellement pris en compte, chez le sujet âgé. Il apparaît ainsi qu’aux fluctuations du taux sérique de NT-proBNP durant la période de suivi prolongé correspond de même une fluctuation du risque d’insuffisance cardiaque et de décès cardiovasculaire. Ce marqueur biologique, bien coté par l’étude de Framingham comme outil d’évaluation, semblait moins précis pour le sujet âgé (fréquemment publié dans les études d’évaluation), d’autant que des marqueurs comme la C-réactive protéine (CRP) ou le profil lipidique ne sont pas toujours utilisables dans cette population, notent les auteurs. On peut estimer que le NT-proBNP reflète les répercussions de diverses pathologies cardiaques (ischémie, fibrose, hypertrophie), parallèlement aux examens hémodynamiques, donnant ainsi une image des conséquences cliniques globales de la maladie cardiovasculaire. Dans l’étude de Baltimore, le NT-proBNP a été dosé à l’initiation du suivi et deux à trois ans plus tard chez 2 975 sujets âgés à l’origine sans insuffisance cardiaque et l’apparition d’insuffisance cardiaque et l’occurrence de décès cardiovasculaires ont été enregistrés.

// REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - MAI 2010 - N°422

Il apparaît que les sujets dont le NT-pro BNP se situe dans le plus haut quintile, soit > 267,7 pg/mL ont approximativement trois fois plus de risque d’insuffisance cardiaque et de décès cardiovasculaire que les sujets se situant dans le quintile le plus bas soit < 47,5 pg/mL (hazard ratio [HR] 3,05). Parmi les patients ayant initialement un NT-proBNP bas (< 190 pg/mL), ceux chez lesquels a été trouvée une augmentation de plus de 25 % (> 190 pg/mL) avaient environ deux fois plus de risque d’insuffisance cardiaque ET de décès cardiovasculaire que ceux qui maintenaient un taux bas (HR = 2,13 et 1,91, respectivement). De même, chez les patients qui avaient initialement un NT-proBNP élevé, ceux qui avaient une augmentation de plus de 25 % avaient environ deux fois plus de risque d’insuffisance cardiaque ET de décès cardiovasculaire (HR = 2,06 et 1,88). À l’inverse, ceux qui ont obtenu une réduction de plus de 25 % (≤ 190 pg/ mL) ont pratiquement divisé de moitié leur risque d’insuffisance cardiaque ET de décès cardiovasculaire par rapport à ceux dont le NT-proBNP élevé est resté inchangé (HR = 0,58 et 0,57). Les auteurs suggèrent qu’une stratégie de suivi au long cours du taux de NT-proBNP permettrait de mieux stratifier le risque, mais encore faut-il établir le rapport coût/ bénéfice d’une telle stratégie. OO J.-M. M. (1) de Filippi C, et coll. Dynamic cardiovascular risk assessment in elderly people. The role of repeated N-terminal Pro-B-type natriuretic peptide testing. J Am Coll Cardiol 2010; 55:441-50.

Interruption de l’activité électrique du cœur (tracé plat).

© BSIP/BO BSIP/BOL/F SAURER

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