L’œdème cérébral péri-anévrismal : prévalence, facteurs de risque et conséquences cliniques

L’œdème cérébral péri-anévrismal : prévalence, facteurs de risque et conséquences cliniques

Journal of Neuroradiology (2016) 43, 1—4 Available online at ScienceDirect www.sciencedirect.com CONGRÈS SFNR 2016 Communications orales diagnosti...

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Journal of Neuroradiology (2016) 43, 1—4

Available online at

ScienceDirect www.sciencedirect.com

CONGRÈS SFNR 2016

Communications orales diagnostiques Diagnostic oral communications

CO-01

IRM et ARM de l’angéite cérébrale primitive du système nerveux central de l’adulte : analyse et revue imagée de la cohorte franc ¸aise COVAC Grégoire Boulouis 1,∗ , Hubert de Boysson 2 , Mathieu Zuber 3 , Loïc Guillevin 4 , Éric Meary 1 , Christian Pagnoux 5 , Catherine Oppenheim 1,6 , Olivier Naggara 1,6 1 Centre hospitalier Sainte-Anne, Paris, France 2 CHU de Caen, Caen, France 3 Centre hospitalier Saint-Joseph, Paris, France 4 Centre hospitalier Cochin, Paris, France 5 University of Toronto, Toronto, Canada 6 Inserm U894, Descartes University, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Boulouis) Introduction L’angéite cérébrale primitive (ACP) est une maladie potentiellement grave affectant les vaisseaux du système nerveux central (SNC) et, malgré sa rareté, les connaissances ont progressé au cours des dernières décennies. Le diagnostic d’ACPSNC reste cependant difficile à atteindre, principalement en raison des multiples diagnostics différentiels et des nombreuses pathologies ayant une sémiologie radio-clinique similaire. Nous rapportons une vue d’ensemble actualisée et une revue imagée des lésions parenchymateuses, méningées et vasculaires de l’ACPSNC de l’adulte dans la cohorte multicentrique franc ¸aise COVAC. Méthodes Les patients inclus dans la cohorte COVAC, des adultes souffrant d’ACPSNC par biopsie/par artériographie, ont été inclus rétrospectivement pour analyse si leurs données d’IRM étaient disponibles au format numérique. Chaque IRM a été relue de fac ¸on systématique, en aveugle des données cliniques. Résultats Parmi les 91 patients de la cohorte COVAC, 60 remplissaient les critères d’inclusion pour cette étude. L’âge moyen était de 45 ans (± 12,9). Les patients se sont présentés initialement pour des déficits neurologiques focaux (83 %), des céphalées (53 %), des troubles cognitifs (40 %) et/ou des crises convulsives (38,3 %). L’IRM était anormale chez tous les patients, l’anomalie la plus fréquente étant des lésions ischémiques réparties dans de multiples territoires artériels distaux (50 %). La plupart des lésions parenchymateuses hémorragiques correspondaient à 0150-9861/$ — see front matter

des transformations hémorragiques de lésions ischémiques (57 %). Vingt-six pour cent des patients présentaient une hémorragie sousarachnoïdienne et 42 % un rehaussement leptoméningé marqué. Sept patients avaient des lésions d’allure pseudotumorales. Soixante-dix-sept pour cent des ARM disponibles étaient anormales, révélant des sténoses proximales ou distales chez respectivement 57 % et 61 % des patients. Onze patients seulement présentaient un aspect typique « en collier de perles » à l’ARM. Parmi les patients avec ARM normale, l’artériographie cérébrale a permis de démasquer des lésions distales dans moins de 10 % des cas. Conclusion Cette étude représente la plus large cohorte à ce jour d’ACPSNC étudiée par IRM/ARM, elle étend nos connaissances sur cette pathologie rare et hétérogène et revoit de manière extensive les caractéristiques IRM/ARM chez l’adulte. Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurad.2016.01.041 CO-02

L’œdème cérébral péri-anévrismal : prévalence, facteurs de risque et conséquences cliniques Lauren Wallaert ∗ , Sébastien Soize , Tom De Beule , Catherine Tomas , Laurent Pierot Service de neuroradiologie, hôpital Maison-Blanche, Reims, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Wallaert) Introduction et objectif L’œdème cérébral péri-anévrismal (OPA) est une complication rare des anévrismes intracrâniens dont la physiopathologie demeure incertaine. L’objectif était d’évaluer sa prévalence, ses facteurs de risque et ses conséquences cliniques. Patients et méthodes Étude monocentrique prospective ayant inclus les patients porteurs d’un anévrisme intracrânien embolisé entre janvier 2008 et octobre 2013 et suivi 3 mois après traitement en IRM (3T). Les variables cliniques, anatomiques et angiographiques ont été prospectivement recueillis et les images IRM ont été interprétées en aveugle par un neuroradiologue expérimenté. L’OPA a été défini comme un hypersignal FLAIR du parenchyme adjacent

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Congrès SFNR 2016

à l’anévrisme et ne correspondant pas à un territoire artériel. Les patients avec et sans OPA ont été comparés en utilisant un modèle de régression logistique pour identifier les facteurs prédictifs d’OPA. Résultats L’OPA était présent chez 20/277 patients (7,2 %) et 20/314 anévrismes intracrâniens (6,4 %) 3 mois après le traitement endovasculaire. Cinq patients (25,0 %) ont développé des symptômes pouvant être en relation avec l’œdème. Les facteurs prédictifs indépendants d’OPA étaient le diamètre maximum de l’anévrisme (OR 1,17, IC95 % [1,04—1,32], p = 0,01, par mm), le contact avec le parenchyme cérébral (OR 8,11, IC95 % [1,02—64,93], p = 0,04) et la récurrence de l’anévrisme (OR 3,34, IC95 % [1,08—10,35], p = 0,03). Conclusion L’œdème cérébral péri-anévrismal n’était pas si rare et était symptomatique chez 1/4 des patients. Les facteurs de risque associés à l’OPA renforcent l’hypothèse que sa pathogenèse résulte d’une combinaison de mécanismes tels que l’effet de masse, le stress hémodynamique et l’inflammation. Mots clés Œdème cérébral péri-anévrismal ; Anévrisme intracrânien ; Traitement endovasculaire ; Imagerie par résonance magnétique ; Facteurs de risque Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurad.2016.01.042

pour le côté atteint. Pour 4 patients, les NO ne sont pas analysables au niveau des canaux optiques. Conclusion La séquence TWI est prometteuse pour la prise en charge diagnostique des NOIAA, et reste à corréler avec le déficit visuel dans des études longitudinales.

Fig. 1 Exemple d’un patient adressé pour NOIAA droite non artéritique, présentant sur la séquence TWI un hyposignal marqué de la tête du nerf optique droit et de son prolongement rétinien (étoiles blanches), en confrontation avec l’œil sain (étoiles jaunes).

CO-03

Tractographie de la rétine : application aux NOIAA

Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Arnaud Attyé 1,2,∗ , Laurent Lamalle 2 , Perrine Remond 3 , Florent Aptel 3 , Christophe Chiquet 3 , Alexandre Krainik 1,2 1 Department of Neuroradiology and MRI, Grenoble University Hospital, SFR RMN Neurosciences, Grenoble, France 2 Université Grenoble Alpes, IRMaGe, 38000 Grenoble, France 3 Department of Ophthalmology, University Hospital of Grenoble, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Attyé)

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurad.2016.01.043

Introduction Les névrites ischémiques optiques antérieures aiguës (NOIAA) sont caractérisées par une mort des cellules ganglionnaires de la rétine et une perte axonale de la partie antérieure du nerf optique (NO). La séquence IRM pondérée par les faisceaux de fibres (TWI) a été développée récemment comme une nouvelle séquence anatomique dérivée de l’IRM de diffusion. Sur cette séquence, le contraste est basé sur le volume de fibre traversant chaque voxel. Le but de cette étude est d’évaluer l’apport de cette séquence pour des patients porteurs de NOIAA en confrontation à une population témoin. Méthode Vingt patients porteurs d’une NOIAA (15 unilatérale, 5 bilatérale dans le cadre d’une maladie de Horton) et 20 sujets témoins ont bénéficié d’une IRM de diffusion sur une IRM Philips ACHIEVA® 3.0T avec ces paramètres : — facteur b : 1000 s/mm2 , 32 directions, voxel : 2 mm3 , durée : 8 minutes. La correction des artéfacts est fait avec FSL5® puis les reconstructions de tractographie avec Mrtrix à l’aide d’un algorithme probabiliste puis les cartes de TWI sont reconstruites à une résolution de 0,3 mm3 . Ces cartes sont analysées pour les 40 IRM en aveugle de la clinique par 2 lecteurs. Résultats Dans le groupe témoin, les NO et leurs prolongements rétiniens sont visualisés pour 17 témoins sur 20. Pour les 3 autres, les cartes de TWI ne permettent pas de voir le NO dans le canal optique. Pour les patients, 12 présentent un signal abaissé le long du nerf optique et des fibres rétiniennes de fac ¸on unilatérale (Fig. 1), 3 de fac ¸on bilatérale. La corrélation clinico-radiologique est parfaite

Les auteurs déclarent ne pas avoir

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Prédiction de la récupération motrice après un infarctus cérébral : apport de l’imagerie en tenseur de diffusion A. Bigourdan 1,2,∗ , F. Munsch 1,2,3 , P. Coupé 1,4 , C.R. Guttmann 1,5 , S. Sagnier 6 , P. Renou 6 , S. Debruxelles 6 , M. Poli 6 , V. Dousset 1,2,3 , I. Sibon 1,6,7 , Thomas Tourdias 1,2,3 1 Université Bordeaux, 33000 Bordeaux, France 2 Neuroimagerie diagnostique et thérapeutique, CHU de Bordeaux, 33000 Bordeaux, France 3 Inserm, U862, Neurocentre Magendie, 33000 Bordeaux, France 4 LaBRI, UMR 5800, PICTURA, 33400 Talence, France 5 Center for Neurological Imaging, Brigham and Women’s Hospital, Harvard Medical School, Boston, MA, États-Unis 6 Unité neurovasculaire, CHU de Bordeaux, 33000 Bordeaux, France 7 INCIA, UMR 5287, 33000 Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Bigourdan) Objectif L’association de l’imagerie à la clinique, pour prédire la récupération motrice des patients victimes d’un accident vasculaire cérébral ischémique (AVCi) doit être précisée. Nous avons étudié l’apport de l’imagerie en tenseur de diffusion (DTI) du faisceau pyramidal à la phase aiguë de l’AVCi pour prédire la récupération motrice à long terme des patients. Matériels et méthodes Cent dix-sept patients victimes d’un AVCi sus-tentoriel, inclus au sein d’une cohorte prospective, ont été évalués à la phase aiguë (24—72 h) et chronique (1 an) de l’AVCi par des scores moteurs (sous-score moteur du Fugl-Meyer : m-Fugl-Meyer) et en imagerie par une séquence en tenseur de diffusion. La tractographie du faisceau pyramidal, a permis de définir un ratio du nombre de fibres (côté lésionnel/côté sain) dit initial à la phase aiguë et un nouveau ratio final (« réel ») à la phase chronique traduisant la dégénérescence Wallérienne. La prédiction de la récupération motrice déterminée par le Fugl-Meyer (Fugl-Meyer à 1 an moins celui à