Le programme national nutrition santé (PNNS)

Le programme national nutrition santé (PNNS)

54s S. Hercberg L’Observatoire franqais de l’atrkie /Archives de pkdiatrie des voies biliaires Afin d’ameliorer la prise en charge des patients...

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54s

S. Hercberg

L’Observatoire

franqais de l’atrkie

/Archives

de pkdiatrie

des voies biliaires

Afin d’ameliorer la prise en charge des patients atteints d’AVB en France, de coordonner les travaux de recherche sur I’AVB, de promouvoir la formation medicale et l’information des familles, a et6 crCC un Observatoire fran$ais de I’AVB (site web : www.orpha.net/nestasso/OFAVB). Remerciements

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52~~60s

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of

Le Programme national nutrition sant6 (PNNS) A national programme for nutrition and health S. Hercberg * Unite’ 557 Inserm (UMR Insermhra/Cnam), unite’ de surveillance et d’kpidkmiologie InVS/CNAM, Paris, France

Le Programme national nutrition Sante (PNNS), mis en place en 2001 sous I’Cgide du minis&e de la Sante, constitue un des plus grands programmes de Sante publique dans le domaine de la nutrition jamais developpes en Europe. Ce plan sur 5 ans s’appuie, en grande partie, sur le travail d’un comitt d’experts mis en place a la Direction g&&ale de la Sante en 1998 [I] et sur le rapport du Haut comite de la Sante publique publie en septembre 2000 [2]. Les actions mises en ceuvre par le PNNS ont comme finalite de promouvoir, dans l’alimentation, les facteurs de protection et de reduire l’exposition aux facteurs de risque vis-a-vis des maladies chroniques et, au niveau des groupes a risque, de diminuer l’exposition aux problemes specifiques. Neuf objectifs nutritionnels prioritaires ont CtC retenus :

* Correspondance.

nutritionnelle (USEN),

- augmenter la consommation de fruits et legumes : reduire de 25 % le nombre de petits consommateurs de fruits et legumes ; - augmenter la consommation de calcium : reduire de 25 % la population des sujets ayant des apports calciques en dessous des apports nutritionnels conseillts, tout en reduisant de 25 % la prevalence des deficiences en vitamine D ; - reduire la moyenne des apports lipidiques totaux a moins de 35 % de l’apport Cnergetique journalier, avec une reduction d’un quart de la consommation des acides gras satures au niveau de la moyenne de la population (moins de 3.5 % des apports totaux de graisses) ; - augmenter l’apport des glucides, afin qu’ils contribuent a plus de 50 % de l’apport Cnergetique joumalier, en favorisant la consommation des aliments sources d’amidon, en reduisant de 25 % la consommation actuelle de sucres simples, et en augmentant de 50 % la consommation de fibres ; - reduire la consommation d’alcool a moins de 20 g par jour chez ceux qui consomment des boissons alcoolisees ; cet

objectif vise la population g&&ale et se situe dans le contexte nutritionnel (contribution excessive 2 l’apport Cnergktique) - il n’est pas orient6 sur la population des sujets prCsentant un problkme d’alcoolisme chronique, redevable d’une prise en charge spCcifique ; - rtduire de 5 o/c la cholest6rolCmie moyenne des adultes ; - rCduire de 10 mmHg la pression artCrielle systolique des adultes ; - rCduire de 20 % la prCvalence du surpoids et de I’obCsitC (index de masse corporelle > 25 kg/m’) chez les adultes et interrompre l’augmentation de la prCvalence de l’obCsit6 chez les enfants ; - augmenter l’activitt physique dans les activitts de la vie quotidienne par une amClioration de 25 c/odu pourcentage des sujets faisant, parjour, l’tquivalent d’au moins une demiheure de marche rapide (monter les escaliers 2 pied, faire les courses 2 pied). La s6dentaritC &ant un facteur de risque de maladies chroniques, elle doit Ztre combattue chez l’enfant. Ces objectifs ne sont en aucun cas des objectifs exhaustifs et optimaux en termes de santC publique. 11 s’agit d’objectifs pragmatiques qui devraient, dans une premikre &ape. permettre d’amkliorer la situation franGaise de faGon graduelle vis-g-vis de facteurs de risque et ce, dans un dClai assez court dans un premier temps (5 ans). A cAtC des objectifs nutritionnels prioritaires chiffrCs qui visent l’ensemble de la population, neuf objectifs nutritionnels sp&%ques ont egalement 6t6 dkfinis, visant des populations particuli&es, notamment les enfants. 11 s’agit de : - rtduire la carence en fer pendant la grossesse ; - amkliorer le statut en folates des femmes en 8ge de procrCer, notamment en cas de dtsir de grossesse ; - promouvoir I’allaitement maternel ; - amCliorer le statut en fer. calcium et vitamine D des enfants et adolescents : - ame’liorer le statut en calcium et vitamine D des personnes igCes : - prCvenir la dtnutrition des personnes sge’es : - lutter contre les dificiences vitaminiques et minCrales et les dtnutritions chez les personnes en situation de prCcaritt ; - lutter contre les dkficiences vitaminiques et minCrales et les dknutritions chez les personnes suivant des rtgimes restrictifs et contre les problkmes nutritionnels des sujets prksentant des troubles du comportement alimentaire ; - prendre en compte les problkmes d’allergies alimentaires. Un ensemble de mesures, d’actions et d’outils comple’mentairex et synergiques doivent permettre d’atteindre les objectifs pr6dCfinis (www.sante.gouv.fr, documents N, nutrition). Certaines mesures visent B informer et orienter les consommateurs vers des choix alimentaires et un &at nutritionnel satisfaisant. - Un logo (cPNNS >>a ttC crCC, permettant d’authentifier toutes les actions. mesures, messages et outils 6mis par les structures institutionnelles. Des opkrateurs 6conomiques

pourront b&Cficier d’une mention de conformit aux objectifs du PNNS, aprks Cvaluation a priori, pour les brochures. actions ou communications qu’ils produisent (destine’s aux professionnels de Sante’,aux enseignants, au grand public). - Un guide alimentaire du PNNS [3], destine’ h la population g&&ale (tire’ B 2.5 millions d’exemplaires), a CtC diffuse’ $ partir de septembre 2002 : Let santk vient en rrmgeunt (le Guide ulimentaire pour tom). Son esprit est de ne pas contraindre les lecteurs h des comportements normalis et restrictifs, ni 2 interdire certains aliments. Au contraire. il offre I’opportunitC d’amtliorer facilement le comportement alimentaire de tous, en maintenant les notions essentielles du plaisir et de la convivialit de l’alimentation. Rtsolument pragmatique, jouant sur l’identification des lecteurs 3 diffkrents portraits de consommateurs ou chacun peut se reconnaitre, il pr&ente, sous une forme vivante et bien illustrCe, des moyens pratiques, des conseils et des (>dans les programmes scolaires. le dCveloppement d’outils pkdagogiques adapt&, la mise en place de l’analyse et l’authentification de la conformit au PNNS du mate’riel pkdagogique produit par les firmes alimentaires et destinC au milieu scolaire, la mise en place de fontaines d’eau friliche dans les 6tablissements. l’incitation aux dCbats au sein des conseils d’etablissement sur la pertinence de I’implantation de distributeurs de boissons ou dc produits de grignotage.

J. Schmitz,

56s

N. CerfBensussan

/Archives

Certaines mesures visent, en liaison avec les professionnels, k$agir sur l’offre alimentaire : par exemple est mise en place une rkduction programmte de la teneur en se1 dans certains aliments - pain, fromages, charcuteries, plats cuisinCs -, afin de rkduire les apports excessifs en se1 dans la population. Certaines actions visent le systkme de soins, notamment pour la prkvention, le dCpistage et la prise en charge des troubles nutritionnels : - L’accbs ZI la consultation de nutrition, tant B l’hbpital qu’en ville, sera facilitke ; 800 pastes de dittCticiens et 50 postes de praticiens hospitaliers nutritionnistes doivent &tre crCCssur les 5 ans 2 venir, au sein des Ctablissements de soins. Des cornit& de liaison alimentation-sand (CLAN) doivent &tre crCCsdans chaque Ctablissement de soin. Des rkseaux ville-hBpita1 seront dCveloppCs (notamment dans le domaine de la prise en charge de 1’obCsitC). - Des moyens seront dCveloppCs afin de stimuler l’kvaluation systkmatique de 1’Ctat nutritionnel, que ce soit dans le domaine du dkpistage prkoce ou dans celui de la prise en charge des problkmes nutritionnels : 150 000 disques d’Cvaluation nutritionnelle adapt& aux adultes et 60 000 disques adapt& aux enfants, basks sur la mesure de l’indice de masse corporelle (IMC), seront diffusks aux mkdecins et diCtCticiens accompagnk d’une information adaptke dCbut 2003. -Des recommandations pour la pratique clinique seront ClaborCes par 1’Anaes dans les domaines de la nutrition des femmes enceintes, des sujets 2gCs g domicile, de l’kvaluation de 1’Ctat nutritionnel des patients, du diagnostic et de la prise en charge de la dknutrition 2 l’h8pital et sur les allergies alimentaires. Les recommandations dkjh formulkes sur 1’obCsitk seront largement diffuskes. - Une information des professionnels relais sur les rales des facteurs nutritionnels impliquks dans le diterminisme des maladies chroniques sera assurke au travers de synthkses

de pkdiatrie

IO Suppl.

1 (2003)

52s-60s

actualides. Deux sont actuellement disponibles : <>et <>. Sont en tours de rkalisation des brochures sur l’allergie alimentaire et l’allaitement maternel. - Les fonctions et les mktiers de la nutrition feront l’objet d’une rkflexion en profondeur, afin d’aboutir 2 l’adaptation des formations de l’ensemble des professionnels de sank aux enjeux actuels.

Conclusion Le PNNS constitue un vkitable plan de santk publique visant 2 atteindre des objectifs p&is, chiffrks et programmks dans le temps, reposant sur des mesures et actions prtkises et cibltes. 11s’appuie Cgalement sur le dkveloppement d’outils spkcifiques et adapt&, inkgrant dans sa programmation sa propre Cvaluation et associant acteurs publics et privCs ; son succ~s passe par la responsabilisation de tous les acteurs concern&. La mise en place de ce PNNS amkne la France, qui souffrait d’une absence totale de politique nutritionnelle, B une situation de pointe tout B fait innovante dans le domaine de la prkvention nutritionnelle des maladies chroniques et dans l’optimisation de 1’Ctat de santt.

RCfkrences [l]

Rapport du groupe publique PRIVATE Sante. 1999.

de travail c* Politique nutritionnelle & santC )), coordonne par la Direction g&&ale de la

[2]

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Programme national nutrition mangeant - Guide alimentaire

santC (PNNS). La pour tous. 2002.

santC vient

en

La maladie cceliaque cinquante ans aprks : certitudes et espoirs Coeliac disease 50 years later: certitudes and hopes J. Schmitz a,*, N. Cerf-Bensussan b “Service

de gastroente’rologie, he!patologie bInserm EMI 0212, Facultt

et nutrition pidiatriques, hepita Necker-Enfants-Malades, 149, rue de Sbres, 75743 Paris cedex 15, France de m&decine Necker-Enfants-Malades, 156, rue de Vaugirard, 75730 Paris cedex 1.5, France

DCfinie comme une entkropathie induite par le gluten chez des sujets gkktiquement prCdisposCs, la maladie cceliaque a CtCl’objet ces demikres an&es d’un indiscutable * Correspondance. Adresse e-mail

: [email protected]

(J. Schmitz).

regain d’inttr&t dont a bien GmoignC le 10” Symposium international sur la maladie cceliaque organisk 2 Paris du 2 au 5 juin 2002. I1 est une bonne occasion de faire le point sur l’ttat actuel de notre connaissance de la maladie. Seuls les domaines dans lesquels nous avons nettement progress& oti des certitudes ont CtC acquises, seront abordks ici.