Posters Références [1] Tsuta K, et al. Am J Clin pathol 2011;136:252—9. [2] Angi M, et al. Acta Ophtalmol 2011;89:155—60. http://dx.doi.org/10.1016/j.annpat.2012.09.033 CA21
Hétérogénéité de l’expression de Ki-67 dans le cancer du sein — l’œil du pathologiste, pilote de la standardisation par analyse d’image automatisée L. Simon a , C. Grunder a , C. Egele b , E. Luporsi c , M.-P. Chenard a , J.-P. Bellocq a a Département de pathologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France b AFAQAP, France c Centre d’investigation en oncologie clinique, CHU, centre Alexis-Vautrin, Vandœuvre-lès-Nancy, France Contexte.— Ki-67 est un marqueur de prolifération de référence mais les utilisateurs sont en attente de standardisation des protocoles techniques IHC, des méthodes de comptage du signal et des valeurs seuils à prendre en compte en clinique. Objectif.— Standardiser l’étape de comptage du signal par analyse d’image automatisée en tenant compte des variations d’expression. Pour cela, l’index de Ki-67 a été déterminé sur l’ensemble de la tranche tumorale, sur sa périphérie et sur un éventuel hot spot. Matériel et méthode.— L’essai a porté sur neuf carcinomes canalaires infiltrants (diamètre de 7 à 21 mm, moyenne = 12 mm). Le délai d’ischémie froide était toujours inférieur à 30 mn, la fixation au formol tamponné à 10 %, l’inclusion en paraffine et le déparaffinage contrôlés. L’IHC a été réalisée avec le clone 30-9 sur l’automate Benchmark® XT (Roche) selon le protocole standard optimisé pour le logiciel d’analyse d’image Virtuoso® (Roche) sur lames numérisées avec le scanner i-scan® (Roche). La zone périphérique analysée a été définie comme un ensemble de quatre plages de 1,57 cm2 distribuées aux quatre points cardinaux de la tumeur sur l’image virtuelle au grossissement d’écran ×1. Le hot spot a été défini en deux temps : — identifié de fac ¸on subjective comme une zone de marquage plus intense pour l’œil au grossissement d’écran ×1 puis ; — pris en compte quand cette zone révélait en analyse d’image un marquage de 40 % supérieur à celui du marquage moyen. Résultats.— Les index globaux allaient de 5,1 à 38,6 %, calculés sur 102 183 à 290 614 cellules tumorales. Les index des zones périphériques n’ont pas été significativement différents des index globaux. Un hot spot a été identifié quatre fois ; il s’agissait d’une portion tumorale limitée ne représentant que 1,4 à 4 % des cellules tumorales. Discussion.— Notre essai méthodologique s’est affranchi, en les maîtrisant, des variations d’index de nature pré-analytique et analytique pour se concentrer sur la phase post-analytique qu’elle a cherché à standardiser avec : — l’analyse d’image automatisée autorisant la lecture de plus de 100 000 cellules tumorales (alors que les recommandations de lecture manuelle se limitent à 1000 cellules) ; — un pilotage standardisé des plages tumorales à analyser par la machine. Cette méthodologie relativement lourde mais rendue acceptable par les outils d’analyse d’image récemment mis sur le marché (environ 15 mn de temps médecin par cas) ne se justifie que pour les tumeurs dont l’index de Ki-67 se rapproche des valeurs seuils à impact thérapeutique. Conclusion.— Le calcul de l’index de Ki-67 passe pour certains cancers du sein par l’analyse d’image. Celle-ci est à piloter par l’œil du pathologiste selon une méthodologie rigoureuse et aisément reproductible. http://dx.doi.org/10.1016/j.annpat.2012.09.034
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Interprétation assistée des frottis cervico-utérins (Thinprep® integrated imaging system, HOLOGIC) : évaluation pratique en milieu hospitalier N. Benzerdjeb , M. Sockeel , J.-F. Ikoli , H. Sevestre Service d’anatomie et de cytologie pathologiques, CHU d’Amiens, 80054 Amiens cedex, France Les techniques de dépistage du cancer du col ont connu des changements révolutionnaires depuis l’introduction du frottis conventionnel par le test de Papanicolaou en 1946. Le dépistage manuel par frottis cervico-utérin reste néanmoins une tâche laborieuse. Cela a permis l’émergence de systèmes d’aider à l’interprétation des frottis cervico-utérins. Le système d’imagerie ThinPrep® integrated imaging system (Hologic) est basé sur la mesure densitométrique et du volume nucléaire. Cette technique nécessite une préparation en couche mince avec la méthode ThinPrep et une coloration spécifique reproductible. La majorité des études mettent en évidence une sensibilité plus élevée du système Hologic par rapport à la lecture manuelle du cytologiste. Ces systèmes permettent aussi d’augmenter la productivité de manière significative. Néanmoins, comment ce système s’intègre-t-il dans la pratique quotidienne des pathologistes ? Notre étude a pour but d’évaluer l’adaptation des praticiens à un nouveau type de matériel d’interprétation des frottis cervico-utérins. Nous avons demandé deux mois après l’installation de la station à huit membres de notre équipe de répondre à un questionnaire à choix multiples, contenant les items suivants : nombre de frottis lus par jour en moyenne, les raisons pour lesquelles ils utilisent ce système, l’évaluation de la proportion des lames lues avec ce système, la fréquence de lecture des lames, le ressenti sur l’utilisation, les principales difficultés rencontrées, les avantages à utiliser ce système. La technique Thinprep est utilisée en routine depuis 2000 dans le service pour 6000 frottis annuels. Les internes lisent les frottis et proposent un compte-rendu pré-enregistré aux pathologistes qui valident ou non et discutent les cas litigieux. Deux personnes déclarent n’avoir jamais utilisé ce système en raison d’impression de perte de temps. Cinq personnes lisent entre dix et 50 lames par jour et un seul en lit moins de dix lames par jour. Les six personnes interrogées utilisent ce système tous les jours, pour toutes les lames. Les avantages ressentis sont le gain de temps de lecture (60 %), une meilleure détection des anomalies cytologiques (50 %), la possibilité d’archiver les zones d’intérêts (30 %), la bonne prise en main facile du matériel (100 %). Les principales difficultés sont : la peur de faire une erreur diagnostique (17 %), l’impression de perte de temps (33 %) et la difficulté d’accès au microscope (33 %). Les principales critiques concernent l’absence de chargeur de lame (50 %) et l’impossibilité de réaliser une capture d’image (50 %). Selon les études, ce système confère une meilleure productivité et une amélioration de la sensibilité des HSIL, des LSIL, des ASCUS et des adénocarcinomes par rapport à une lecture manuelle. Néanmoins, nous constatons une adhésion incomplète à ce système en raison d’une impression tenace de perte de temps. Pour remédier à ce problème, des systèmes avec chargement automatisé de lames se sont développés. http://dx.doi.org/10.1016/j.annpat.2012.09.035 CA23
Le projet MiViP@GE : une plateforme d’échange de lames numérisées du cancéropôle Grand Est J.-B. Aupet a , M. Guenneugues b , D. Schweyer b , L. Arnould d , J.-P. Bellocq c , E. Brabencova e , M.-P. Chenard c , C. Charon-Barra d , H.-J. Delecluse c , M.-D. Diebold e , J.-P. Ghnassia c , B. Kantelip g , A. Leroux f , L. Martin d , C. Monnin g , F. Piard d , F. Plenat f , J.-M. Vignaud f , P. Oudet b , S. Valmary-Degano a a CHRU de Besanc ¸on, 3, boulevard Alexandre-Fleming, 25000 Besanc¸on, France b Cancéropôle Grand Est, hôpital de Hautepierre, 1, avenue Molière, 67098 Strasbourg, France
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ADEMAS Alsace, 69, route du Rhin, BP 90314, 67411 Illkirch cedex, France d Inserm U866, faculté de médecine, 7, boulevard Jeanne-d’Arc, BP 27877, 21078 Dijon cedex, France e Laboratoire central d’anatomie et de cytologie pathologiques, hôpital Robert Debré, avenue du Général-Koenig, 51092 Reims cedex, France f Centre Alexis Vautrin, 6, avenue de Bourgogne, 54519 Vandœuvre-lès-Nancy, France g Laboratoire d’anatomie pathologique, centre hospitalier, 90016 Belfort cedex, France Introduction.— Le cancéropôle Grand-Est (CGE) soutient un projet porté par les services d’Anatomie pathologique des CHU et CLCC du Grand-Est, visant à mettre en place un portail de partage de lames virtuelles numérisées. Cet outil permettra aux établissements d’échanger des images de microscopie avec des informations cliniques associées, pour la recherche, le diagnostic et l’enseignement. Matériel et méthode.— Ce projet, débuté en novembre 2011, s’appuie sur le recrutement d’un ingénieur informatique à temps plein et une coordination médicale depuis le CHU de Besanc ¸on, site pilote. Une comparaison des différents scanners et logiciels a été effectuée avec visites d’établissements déjà en production et tests sur site. La rédaction des cahiers des charges est en cours de validation par le groupe de travail. Résultats.— Les scanners de nouvelle génération produisent des lames numérisées avec une meilleure qualité d’image, accessibles depuis n’importe quel poste connecté à Internet, offrant ainsi de nouvelles techniques de visualisation interactive de type microscope virtuel collaboratif. La numérisation permet un stockage des images en haute définition, à long terme, sous réserve d’un espace suffisant. Néanmoins, les scanners actuels ne permettent pas de numérisation optimale et aisée des lames de FISH. Le développement de ce projet inclut trois grands champs d’utilisation : — projets de recherche : les lames virtuelles sont affectées à des projets de recherche du CGE, accessibles uniquement par les personnes autorisées. Le premier projet, entre le CHU de Besanc ¸on et le DKFZ d’Heidelberg, associera lames de microscopie, critères qualité des ADN extraits et résultats de séquenc ¸age haut débit pour des biopsies hépatiques et recto-coliques de patients atteints de cholangite sclérosante primitive ; — activité diagnostique avec demandes de second avis ou doublelecture dans le cadre de réseaux d’expertises. En particulier, la mise en place envisagée d’un centre expert inter-régional en neuropathologie, commun aux CHU de Besanc ¸on et Dijon, utilisera cet outil et dialoguera avec Nancy. Ce système doit donc respecter les conditions de sécurité nécessaires pour la pratique d’un diagnostic à distance avec support numérique ; — activité d’enseignement : une bibliothèque de cas va être constituée. Il sera alors possible d’enrichir des cours sur la plate-forme Moodle de l’université de Franche-Comté avec des lames du portail, pour l’enseignement du DES d’anatomie pathologique mis en place sur l’inter-région Grand-Est. Dans ce cas, le système doit assurer une anonymisation totale. Conclusion.— La pathologie numérique est désormais possible grâce aux scanners de lames de nouvelle génération et aux logiciels de partage par streaming de lames virtuelles sur Internet. Le CGE est dans une dynamique d’avenir avec l’installation de ce portail d’échange sur l’inter-région et intègre dès à présent dans sa réflexion la dimension nationale de la pathologie numérique en participant au groupe de travail inter-cancéropôles. http://dx.doi.org/10.1016/j.annpat.2012.09.036 CA24
Amélioration des pratiques dans le domaine de la pathologie mammaire : mise en place d’une organisation régionale de relecture par télépathologie dans le cadre du groupe SENOPATH
Communications affichées K. Gordien a , M.-L. Quintyn-Ranty b , P. Caveriviere d , E. Mery c , M. Jamme-Lallemand e , P. Wuithier f , J. Palasse g , J. Reyre d , V. Laborie h , B. Despax i , V. Rolland i , M. Jacob j , R. Bosc k , G. Escourrou b , E. Bauvin a , M. Lacroix-Triki c a ONCOMIP, rue Pont-St-Pierre, Toulouse, France b CHU Rangueil, avenue Pr-Poulhès, Toulouse, France c Institut C.-Regaud, rue Pont-St-Pierre, Toulouse, France d Laboratoire des feuillants, route d’Espagne, Toulouse, France e Clinique C.-Bernard, rue Père-Colombier, Albi, France f Laboratoire de pathologie, rue Carnot, Tarbes, France g Laboratoire de pathologie, rue Viscose, Toulouse, France h Laboratoire de pathologie, avenue de Gaulle, Montauban, France i Laboratoire de pathologie, rue des Récollets, Toulouse, France j Université Paul-Sabatier, formation médicale continue, route de Narbonne, Toulouse, France k CHG, AV hôpital, Rodez, France Introduction.— En pratique quotidienne, les pathologistes sont confrontés à des tumeurs dont le diagnostic est difficile, nécessitant le recours à une décision collégiale. L’accès à une telle organisation peut s’avérer complexe dans la région la plus étendue de France. C’est dans ce cadre que l’institut universitaire du cancer et le réseau de cancérologie de Midi-Pyrénées (ONCOMIP) ont contribué à la mise en place d’un projet de recours diagnostique et thérapeutique en anatomie pathologique pour les lésions mammaires. L’objectif de ce travail est de présenter le projet de recours ainsi que sa valeur ajoutée en termes de formation, de partage d’expérience et d’expertise. Méthode.— Pour mettre en place ce groupe collégial de recours, l’ensemble des pathologistes représentatifs des différentes institutions publiques et privées de la région Midi-Pyrénées ont été sollicités sur la base du volontariat. Le nombre de cas, les résultats, la composition du groupe ont été relevés durant la période de janvier à avril 2012 et seront actualisés jusqu’en octobre 2012. Résultats.— Le groupe SENOPATH est composé d’une dizaine de pathologistes répartis sur l’ensemble de la région, la moitié provenant de structures privées. Les réunions sont mensuelles ou à la demande face à une urgence diagnostique. Les premières réunions ont permis l’élaboration du circuit de relecture et du mode de fonctionnement du groupe. Les procédures sont téléchargeables sur le site ONCOMIP. Les demandes de relecture sont à l’initiative d’un pathologiste ou d’un clinicien lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire. Après numérisation des lames sur la plateforme de pathologie du CHU Toulouse-Rangueil, les images anonymisées sont stockées sur un serveur sécurisé de l’Université et accessibles par une URL spécifique pour examen préalable. Les cas sont étudiés collégialement via un outil de collaboration en ligne développé par l’Université. Un modérateur et un secrétaire de séance animent la réunion et intègrent les conclusions argumentées dans le dossier communicant de cancérologie d’ONCOMIP. Des documents bibliographiques relatifs aux cas observés sont consultés et partagés lors et au décours de la réunion. Un travail de communication et de formation auprès des partenaires de santé de la région a été entrepris en parallèle. Depuis janvier 2012, 16 cas ont été étudiés lors de quatre réunions (19 % CHU/G, 25 % CLCC, 56 % privés) (44 % Haute-Garonne, 12,5 % Hautes-Pyrénées, 12,5 % Aveyron, 25 % Tarn, 6 % Tarn-et-Garonne). Parmi les dossiers étudiés, le groupe a pu observer des cas rares (tumeurs phyllodes, syringomateuses, adénose microglandulaire atypique, myofibroblastome). Conclusion.— Ce groupe de relecture permet de confirmer ou d’étayer un diagnostic. Il est aussi un véritable support de formation et d’amélioration de la qualité des pratiques. La télépathologie, discipline en plein essor et relativement simple de mise en place, permet la levée des barrières géographiques sous couvert d’un équipement spécifique et d’un système informatique compatible. http://dx.doi.org/10.1016/j.annpat.2012.09.037