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Le spectre de l'anthropozoonose
Actualit( s
Le spectre de I'a nth ropozoo nose L' Acad~mie nationale de m~decine et de I'Acaddmie v~t~rinaire de France se sont r~unis le 7 mars pour parler zoonoses et anthropozoonoses. Puis les Sages ont tenu ~ rassurer les Fran~ais, terrorists par des m~dias qui red~couvrent I'absence de barri&re animal/homme (l'anthropozoonose n'est pas faite pour les chiens) I'occasion de la grippe aviaire. N
ombre de maladies infectieuses d'origine animale ont 6te pratiquement eradiqu6es dans les pays industrialises, o0 elles ont parfois comte cher en vies humaines : brucellose, fi6vre charbonneuse (charbon ou anthrax), morve, tuberculose bovine, rage. L& oe elles continuent de sevir, c'est dans les pays en d6veloppement, d'oe elles nous parviennent. Nombre de maladies sont d'origine animale : le singe pour le sida, les bovins pour la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jacob, la civette palmiste et probablement d'autres pour le SRAS, la chauvesouris pour la maladie d'Ebola et bien ss la grippe aviaire. On pourrait ajouter le chikungunya. II y a des zoonoses et des anthropozoonoses ~mergentes, I'essentiel etant de les detecter & temps et de contenir leur expansion territoriale. Les services de sant~ reussiront-ils & contenir leur expansion,voire leur passage & I'homme? Tout depend., Certaines maladies qui s~vissent dans ces pays constituent une menace mondiale, directe ou indirecte. II est donc primordial que les pays en developpement puissent renforcer leurs moyens de surveillance et de contr5le des maladies animales, et puissent compter pour cela sur la solidarit6 internationale.Les m6thodes modernes de diagnostic, de vaccination, de prophylaxie sanitaire et de communication peuvent permettre aujourd'hui d'~carter ces dangers-. Accord unanime sur les mesures qui dressent un p6rim6tre de s~curit~ sanitaire autour des foyers de grippe aviaire identifi6s (oiseaux seulement jusqu'& maintenant). Le risque est li~ au franchissement de la barri6re d'esp6ces (mais les conditions de vie ne sont pas les mOmes selon les pays), aux variations climatiques ou des flux migratoires. - II est donc plus que jamais evident que, pour maTtriserles maladies humaines d'origine animale, c'est au r6servoir animal et ~ I'eventuel vecteur qu'il faut s'attaquer en priorite ,, concluent les academiciens, evoquant la n6cessaire coop6ration entre m6decins et v~t~rinaires. J.-M.
Revue Francophone des Laboratoires, avril 2006, N~ 381
M.
15
Le spectre de I'a nth ropozoo nose L' Acad~mie nationale de m~decine et de I'Acaddmie v~t~rinaire de France se sont r~unis le 7 mars pour parler zoonoses et anthropozoonoses. Puis les Sages ont tenu ~ rassurer les Fran~ais, terrorists par des m~dias qui red~couvrent I'absence de barri&re animal/homme (l'anthropozoonose n'est pas faite pour les chiens) I'occasion de la grippe aviaire. N
ombre de maladies infectieuses d'origine animale ont 6te pratiquement eradiqu6es dans les pays industrialises, o0 elles ont parfois comte cher en vies humaines : brucellose, fi6vre charbonneuse (charbon ou anthrax), morve, tuberculose bovine, rage. L& oe elles continuent de sevir, c'est dans les pays en d6veloppement, d'oe elles nous parviennent. Nombre de maladies sont d'origine animale : le singe pour le sida, les bovins pour la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jacob, la civette palmiste et probablement d'autres pour le SRAS, la chauvesouris pour la maladie d'Ebola et bien ss la grippe aviaire. On pourrait ajouter le chikungunya. II y a des zoonoses et des anthropozoonoses ~mergentes, I'essentiel etant de les detecter & temps et de contenir leur expansion territoriale. Les services de sant~ reussiront-ils & contenir leur expansion,voire leur passage & I'homme? Tout depend., Certaines maladies qui s~vissent dans ces pays constituent une menace mondiale, directe ou indirecte. II est donc primordial que les pays en developpement puissent renforcer leurs moyens de surveillance et de contr5le des maladies animales, et puissent compter pour cela sur la solidarit6 internationale.Les m6thodes modernes de diagnostic, de vaccination, de prophylaxie sanitaire et de communication peuvent permettre aujourd'hui d'~carter ces dangers-. Accord unanime sur les mesures qui dressent un p6rim6tre de s~curit~ sanitaire autour des foyers de grippe aviaire identifi6s (oiseaux seulement jusqu'& maintenant). Le risque est li~ au franchissement de la barri6re d'esp6ces (mais les conditions de vie ne sont pas les mOmes selon les pays), aux variations climatiques ou des flux migratoires. - II est donc plus que jamais evident que, pour maTtriserles maladies humaines d'origine animale, c'est au r6servoir animal et ~ I'eventuel vecteur qu'il faut s'attaquer en priorite ,, concluent les academiciens, evoquant la n6cessaire coop6ration entre m6decins et v~t~rinaires. J.-M.
Revue Francophone des Laboratoires, avril 2006, N~ 381
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